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  • Saint Barnabé

    Barnabé était un juif de la tribu de Lévi, né dans l’île de Chypre où une importante colonie juive s’était installée à l’époque d’Alexandre le Grand. Il vint à Jérusalem et fit partie de la première communauté chrétienne : « Joseph, surnommé par les apôtres Barnabé - ce qui veut dire fils de consolation - lévite originaire de Chypre, possédait un champ ; il le vendit, apporta l’argent et le déposa au pied des apôtres » (Actes des Apôtres IV 36-37).

    Certaines traditions affirment que Barnabé étudia la torah à l’école de Gamaliel, à Tarse où il rencontra Saul qui devint saint Paul. Toujours est-il que c’est Barnabé qui présenta Paul à Jérusalem : « Barnabé l’ayant pris avec lui, le mena aux apôtres et leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur qui lui avait parlé et avec quel courage il avait à Damas prêché le nom de Jésus » (Actes des Apôtres IX 27).

    Les apôtres envoyèrent Barnabé à Antioche où il fit venir Paul. Ensuite, ils furent envoyés ensemble à Chypre puis en Galatie méridionale (Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystres, Derbé) d’où ils revinrent à Antioche. Ils furent encore ensemble au concile de Jérusalem dont, avec Jude-Barsabbas et Silas, ils portèrent les décisions à Antioche. Alors que Paul partait avec Silas pour son second voyage, Barnabé, accompagné de Jean-Marc, retournait à Chypre où, d’après les traditions il mourut martyr.

  • Kadhafi et l’Union pour la Méditerranée

    On se souvient que lorsque le guide de la révolution libyenne est venu à Paris, il chantait les louanges de l’Union méditerranéenne de son cher ami Sarkozy, et déclarait qu’on pouvait imaginer une Union avec une monnaie commune et une religion commune...

    Maintenant que l’Union pour la Méditerranée a été sévèrement recadrée par l’Union européenne, Kadhafi n’est plus d’accord...

    « Nous sommes des pays membres de la Ligue arabe et aussi de l'Union africaine et nous ne prendrons en aucun cas le risque de déchirer l'unité arabe ou africaine. Il faut que nos partenaires comprennent bien cela. Si l'Europe veut coopérer avec nous, qu'elle le fasse avec la Ligue arabe ou l'Union africaine. Nous n'acceptons pas que l'Europe traite avec un seul groupe », a-t-il déclaré à l’ouverture d’un mini-sommet arabe à Tripoli, vêtu de l’abaya et coiffé d'une chechia rouge.

    Il a estimé que les projets économiques promis aux pays du sud de la Méditerranée étaient un « appât » et représentaient « une sorte d'humiliation » : « Nous ne sommes ni des affamés ni des chiens pour qu'ils nous jettent des os. »

    « L'UE veille sur son unité et refuse sa division et l'initiative de notre cher ami Sarkozy a été rejetée fermement par l'Europe. La Ligue arabe n'accepte pas également de disperser ses rangs et de détruire son unité. »

    L'initiative de Sarkozy a été rejetée fermement par l'Europe : ce qui est intéressant avec Kadhafi est qu’il ne se gêne pas pour dire les choses telles qu’elles sont, quand ça l’arrange. Mais ce n’est pas sûr que ça arrange son « cher ami Sarkozy »...

  • La Banque mondiale ne s’en laisse pas conter...

    Alors que le « gouvernement de Kaboul », vigoureusement soutenu par les Etats-Unis, s’apprête à rencontrer jeudi ses donateurs, la Banque mondiale publie un rapport qui remet les pendules à l’heure :

    « Bâtir un Etat efficace capable d’assurer la sécurité et de fournir des services à tous les citoyens afghans et faire en sorte que le gouvernement ait des comptes à leur rendre est primordial pour obtenir des résultats en matière de développement. »

    Ayan soulevé des interrogations sur l’ordre des priorités du plan et sur la capacité d’un gouvernement notoirement corrompu à gérer une telle somme (50 milliards de dollars), la Banque mondiale insiste sur la nécessité de créer un service public « dans lequel les fonctionnaires seraient soucieux de servir le plus grand nombre plutôt qu’eux-mêmes »...

    La Banque mondiale reconnaît toutefois que c’est très difficile, en raison des véritables relations de pouvoir qui n’ont aucun rapport avec les institutions, de la faiblesse du gouvernement central, et de l’insécurité...

  • « Service minimum » ?

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le ministre du Travail Xavier Bertrand ose claironner que « le service minimum est devenu une réalité », parce que le trafic SNCF n’est pas paralysé par la grève.

    Il est évident que lorsqu’il y a, comme aujourd’hui, 6,5 % de grévistes à la SNCF , il y a de nombreux trains en circulation.

    Xavier Bertrand croit montrer que le président de la République a tenu sa promesse, mais il se couvre de ridicule.

  • Irlande : les pêcheurs donnent de la voix

    Quelque 70 bateaux de pêche ont remonté hier la rivière Lee, puis les pêcheurs ont distribué gratuitement de la friture à Cork, pour protester contre la hausse de leurs coûts... et faire campagne pour le non au référendum.

    « J’étais à une réunion il y a deux semaines et quand on a demandé combien de personnes allaient voter non au traité de Lisbonne, toutes les mains se sont levées », disait à l’AFP Tom Hasset, secrétaire de l’organisation des pêcheurs du sud et de l’ouest de l’Irlande.

    (Coucou à notre ami Craig de Cork, « from south of the Lee », comme il le précise. Avec mes condoléances pour la mort de son chien, compagnon de 14 ans...)

  • Référendum irlandais : la trouille va jusque-là

    La déclaration du gouvernement, suivie d’un débat, sur la présidence française de l’Union européenne, prévue pour mercredi à l’Assemblée nationale, a été reportée au 18 juin.

    Il est précisé que ce report est lié au déroulement, jeudi, du référendum en Irlande...

  • Stuart Wheeler contre le gouvernement britannique

    La Haute Cour de Londres examine depuis hier le recours déposé par Stuart Wheeler sur la légalité de la décision du gouvernement de faire ratifier le traité de Lisbonne par le Parlement au lieu de le soumettre à référendum.

    Stuart Wheeler, un homme d’affaires connu pour avoir versé un don record de 5 millions de livres aux Conservateurs en 2001, a déjà remporté une victoire : que son recours soit recevable, ce qui n’était pas gagné.

    « Le gouvernement a promis un référendum et il doit tenir sa promesse », souligne son avocat. M. Wheeler « s’attendait légitimement » à un référendum. Les principes fondamentaux de « bonne gouvernance, de fair play et d’attitude loyale envers les gens » sont en jeu dans cette affaire.

    La promesse avait été faite par Tony Blair, à propos de la Constitution européenne. Il n’y avait pas eu besoin de référendum, puisque les Français et les Néerlandais avaient voté non avant qu’il soit organisé. Mais la promesse tient toujours, souligne l’avocat, car le traité de Lisbonne est « en substance similaire » à la Constitution européenne.

    Le refus d’organiser un référendum « n’est pas seulement immoral, mais illégal », souligne Stuart Wheeler dans un communiqué.

  • Le premier jour du référendum irlandais

    Le référendum sur le traité de Lisbonne a eu lieu dès hier sur la petite île de Tory (5 km2, 134 électeurs), à une heure de ferry au nord-ouest de l’Irlande. Il en est ainsi à chaque scrutin, pour éviter que les urnes ne soient bloquées en cas de tempête. Déjà, hier, le scrutin a commencé à 13h au lieu de 11h, en raison du brouillard qui a retardé l’hélicoptère venant apporter le matériel.

    L’AFP a publié un remarquable reportage sur ce scrutin. On voit que Tory est en quelque sorte un résumé de la question.

    La veille, plusieurs électeurs ne savaient pas qu’il y avait un vote, et la plupart des autres ne savent pas ce qu’il y a dans le traité de Lisbonne.

    Le pittoresque « roi » de Tory, Patsy Dan Rodgers, teint buriné, boucle d’oreille en argent, casquette bleu marine, s’exclame : « Si même les hommes politiques ne peuvent pas nous le dire, comment, nous, on pourrait savoir ? » Et il ajoute, désabusé : « Ils ne comprennent pas, mais ils vont voter. Par obligation. »

    Un pêcheur de saumon à la retraite dit qu’il a voté non aux précédents référendums, à cause des quotas, mais que cette fois il va voter oui, parce qu’il a décidé de faire confiance au nouveau Premier ministre : « Il est plus intelligent... »

    « Je vote, mais je ne suis pas encore sûre de mon choix », déclare une femme en entrant dans l’école où se déroule le scrutin.

    Un homme avoue qu’il ne sait pas de quoi il s’agit. Et qu’il votera non, « jusqu’à ce que quelqu’un m’explique ce que c’est ».

    Plusieurs sont partagés entre la reconnaissance de ce que l’Europe leur a apporté (un nouveau port, un centre de santé, une école secondaire, l’électricité), et ce qu’elle leur a enlevé, notamment ceux qui se sont retrouvés au chômage en raison des quotas de pêche : « Je vote non parce qu’ils ont volé notre pêche ! », s’exclame l’un d’eux.

    A la fermeture du bureau de vote, 66 des 134 électeurs avaient voté. Contrairement à ce que disait le roi, plus de la moitié des électeurs n’ont pas ressenti d’« obligation »...

    L’abstention est la hantise des partisans du oui, car tous les partisans du non iront voter...

  • Référendum irlandais : unité nationale contre la nation

    Les trois principaux partis politiques irlandais, pour tenter de conjurer la montée du non, ont tenu hier une conférence de presse commune, pour supplier les électeurs de « ne pas tourner le dos à l’Europe » et de voter oui.

    Il y avait là le Premier ministre Brian Cowen, chef du Fianna Fail, Enda Kenny, chef du Fine Gael, et Eamon Gilmore, chef du parti travailliste.

    « Nous sommes unis sur l’une des questions les plus importantes qui se posent à notre pays », a dit Enda Kenny.

    C’est en effet, en quelque sorte, l’unité nationale contre la nation.

    « Dans un environnement mondial toujours plus compétitif, il est impératif que nous ne donnions pas l’impression que nous tournons le dos à l’Europe et aux politiques qui nous ont si bien aidés », a notamment déclaré Brian Cowen.

    Et Eamon Gilmore a renchéri : « En ces temps incertains, aussi bien pour l’Irlande que pour l’économie mondiale, maintenant, plus que jamais, nous avons besoin de savoir où nous allons. Nous avons besoin d’envoyer le message selon lequel l’Irlande est prête à faire des affaires. »

    Sic. Il fallait que ce soit le chef de la gauche qui le dise...

  • L’imbroglio du CFCM

    Comme c’est son rôle depuis que l’islam est religion officielle en France (la seule religion officielle), le ministère de l’Intérieur a livré son analyse des élections au CFCM. Celles-ci se traduisent par « le succès annoncé » du Rassemblement des musulmans de France (RMF) et la progression de l’UOIF, qui est « le grand bénéficiaire du retrait de la Fédération de la Grande Mosquée de Paris » (GMP).

    Avec ses 43,24%, la RMF (patronnée par le Maroc) obtient 20 sièges au conseil d’administration. L’UOIF, avec 30,23%, obtient 13 sièges (trois de plus que dans le CA sortant). Les Turcs, avec 12,05%, obtiennent 4 sièges. La FNMF (l’ancienne fédération marocaine, vampirisée par sa scission RMF), avec... 68 voix, soit 1,76% des voix, obtient 1 siège... Et 3 sièges reviennent à des « divers » (musulmans d’outre-mer, Tabligh...)

    Ce qui fait 41 sièges, répartis selon les votes. Mais le CA du CFCM comporte aussi 17 « membres de droit », qui représentent ses fondateurs et diverses grandes mosquées. Ainsi, la GMP , qui a boycotté le scrutin, a néanmoins 3 sièges (2 en tant que fondateur, 1 pour la Grande Mosquée de Lyon). La FNMF , qui ne représente plus rien, a de même 2 membres de droit (plus 1 « élu »). Et le RMF, grand vainqueur des élections, n’a aucun membre de droit en tant que fondateur (puisqu’il n’existait pas), mais en a deux au titre de ses mosquées d’Evry et de Mantes...

    Le ministère, qui est donc la grande autorité islamique, juge que la perspective d’une majorité autour du RMF est « la plus probable », mais n’exclut pas une coalition des fédérations fondatrices « face à ce qui peut être perçu comme une hégémonie marocaine ».

    En effet, en cas de coalition générale contre le RMF, celui-ci peut ne pas avoir la majorité. Mais une coalition sous la houlette de qui ? Ce ne peut être que de l’UOIF, les plus islamistes, qui sont loin de faire l’unanimité... A moins qu’ils aillent tous pleurer à l’Elysée, et que Sarkozy (qui est tout de même le père du CFCM) décide, comme il l’a déjà fait deux fois, qu’en attendant une clarification le président démocratiquement élu soit... Dalil Boubakeur...