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L’imbroglio du CFCM

Comme c’est son rôle depuis que l’islam est religion officielle en France (la seule religion officielle), le ministère de l’Intérieur a livré son analyse des élections au CFCM. Celles-ci se traduisent par « le succès annoncé » du Rassemblement des musulmans de France (RMF) et la progression de l’UOIF, qui est « le grand bénéficiaire du retrait de la Fédération de la Grande Mosquée de Paris » (GMP).

Avec ses 43,24%, la RMF (patronnée par le Maroc) obtient 20 sièges au conseil d’administration. L’UOIF, avec 30,23%, obtient 13 sièges (trois de plus que dans le CA sortant). Les Turcs, avec 12,05%, obtiennent 4 sièges. La FNMF (l’ancienne fédération marocaine, vampirisée par sa scission RMF), avec... 68 voix, soit 1,76% des voix, obtient 1 siège... Et 3 sièges reviennent à des « divers » (musulmans d’outre-mer, Tabligh...)

Ce qui fait 41 sièges, répartis selon les votes. Mais le CA du CFCM comporte aussi 17 « membres de droit », qui représentent ses fondateurs et diverses grandes mosquées. Ainsi, la GMP , qui a boycotté le scrutin, a néanmoins 3 sièges (2 en tant que fondateur, 1 pour la Grande Mosquée de Lyon). La FNMF , qui ne représente plus rien, a de même 2 membres de droit (plus 1 « élu »). Et le RMF, grand vainqueur des élections, n’a aucun membre de droit en tant que fondateur (puisqu’il n’existait pas), mais en a deux au titre de ses mosquées d’Evry et de Mantes...

Le ministère, qui est donc la grande autorité islamique, juge que la perspective d’une majorité autour du RMF est « la plus probable », mais n’exclut pas une coalition des fédérations fondatrices « face à ce qui peut être perçu comme une hégémonie marocaine ».

En effet, en cas de coalition générale contre le RMF, celui-ci peut ne pas avoir la majorité. Mais une coalition sous la houlette de qui ? Ce ne peut être que de l’UOIF, les plus islamistes, qui sont loin de faire l’unanimité... A moins qu’ils aillent tous pleurer à l’Elysée, et que Sarkozy (qui est tout de même le père du CFCM) décide, comme il l’a déjà fait deux fois, qu’en attendant une clarification le président démocratiquement élu soit... Dalil Boubakeur...

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