Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 14

  • Buffet ne veut pas de Bové

    Comme il était prévisible, Marie-George Buffet fait savoir qu’elle ne se retirera pas si José Bové se porte candidat à la présidentielle. Or c’était l’une des conditions posées par l’histrion altermondialiste à sa candidature.

  • Villepin aussi

    Dans un grand entretien aux Echos, Dominique de Villepin détaille un programme économique et social pour les cinq ans à venir. De quoi relancer la spéculation sur sa candidature, comme pour Jacques Chirac après ses vœux, où il a également, par petites touches, esquissé un programme pour les cinq ans à venir… Il est de plus en plus manifeste que l’Elysée mettra quelqu’un dans les pattes de Sarkozy, sans savoir encore si ce sera Michèle Alliot-Marie, muette ces jours-ci, ou Villepin, ou Chirac lui-même, à moins que soit trouvé un scénario plus machiavélique…

    PS - Michèle Alliot-Marie doit théoriquement dire ce soir sur France 2 si elle est ou non candidate. Elle rencontre Sarkozy cet après-midi.

  • Le « probable » duel le Pen-Royal

    Un sondage Opinion Way réalisé pour LCI et Le Figaro sur la position de Villepin vis-à-vis du congrès de l’UMP recèle une intéressante information, dans ses questions annexes : si l’on affirme aux sondés que Jean-Marie Le Pen sera présent au second tour face à Ségolène Royal, ils sont 31% à juger ce scénario probable, 15% à l’exclure.

  • L’appel de Mégret à Villiers

    Lors de ses vœux, prononcés en présence de Carl Lang, Bruno Mégret a appelé au rassemblement autour de la candidature de Jean-Marie Le Pen, « l’homme du vrai changement ». « Je m’adresse particulièrement à Philippe de Villiers, dont la candidature marginale n’a plus de sens », a-t-il ajouté, affirmant que le président du MPF avait « toute sa place » dans l’union patriotique.

    Ce matin, Marine Le Pen a également lancé un appel à Philippe de Villiers, sur Canal Plus : « Nous faisons l’union patriotique et M. de Villiers dit exactement la même chose que le FN à peu de choses près ». Villiers plafonne à 2% dans les sondages, a-t-elle remarqué : « Il faut que lui et les gens qui le suivent se rendent compte que la seule chance de faire appliquer nos idées dans ce pays, c’est de se ranger derrière la candidature de Jean-Marie Le Pen et de faire une grande union patriotique. »

  • Indigne

    « Israël est profondément préoccupé par la formation d’un nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen. La formation d’un groupe parlementaire, dont le dénominateur commun est la xénophobie et l’antisémitisme, et dont le futur président attend d’être jugé en France pour ses remarques scandaleuses mettant en question l’existence des chambres à gaz nazies, est troublante. »

    Il y a dans ces propos au moins quatre diffamations et calomnies, et elles sont d’une particulière gravité, car elles émanent d’un gouvernement : il s’agit d’un communiqué officiel du ministère israélien des Affaires étrangères.

    On attend bien sûr une réaction indignée du Parlement européen…

  • Sous Bécassine il y avait toujours la mère Ubu

    Tout occupés à nous esclaffer à propos de la Bécassine qui croit visiter la Chine et les Chinois alors qu’elle se fait l’otage et le faire-valoir du parti communiste, nous n’avons, pas plus que les autres commentateurs, remarqué tout de suite son ahurissant propos sur la rapidité de la justice chinoise. C’était à la fin de son voyage, dans sa conférence de presse à Pékin, alors que tout le monde daubait encore sur sa « bravitude ». Evoquant les « coopérations judiciaires qui se renforcent pour bien faire fonctionner les tribunaux en Chine », elle ajoutait : « J’ai rencontré hier un avocat qui me disait que parfois les tribunaux sont plus rapides qu’en France. Voyez, avant de donner des leçons aux autres pays, regardons toujours les éléments de comparaison ».

    L’avocat dont elle parle était naturellement un avocat du régime, dans les deux sens du mot. Cela dit, un avocat de la dissidence, un de ceux-là du mouvement des weiquan dont Human’s Right Watch, dans son rapport pour 2006, vient tout juste de souligner qu’il est une des cibles prioritaires du régime, aurait pu dire la même chose, mais en donnant au mot « rapide » sa véritable signification : la justice chinoise est en effet très rapide, à savoir expéditive.

    Elle consiste notamment à envoyer au Laogai tous ceux qui osent prétendre à la moindre liberté religieuse, intellectuelle, culturelle ou politique.

    Non seulement la justice chinoise condamne ceux-là à la mort lente dans les camps de concentration, quand ils sont condamnés à de longues peines, mais en outre elle condamne à mort à tour de bras. Plus de 5 000 exécutions en 2004, selon les chiffres officiels, et le nombre réel est estimé à près du double. C’est, de très loin, le record mondial.

    Voilà de quoi aussi se félicite Marie-Ségolène. On ne savait pas que le parti socialiste avait changé d’opinion sur la peine de mort. Or, même quand on est partisan de la peine de mort, on ne peut qu’être choqué par cette barbarie : la peine de mort ne peut être utilisée qu’avec parcimonie et circonspection, pour les auteurs des crimes les plus odieux. Sous Bécassine il y avait donc toujours la mère Ubu, dont la justice rapide est légendaire. On a entendu quelques personnalités de l’opposition stigmatiser ce scandaleux et affligeant propos de Marie-Ségolène. Mais ses amis socialistes gardent le silence. Il est vrai que celui-là est autrement plus difficile à défendre que le lapsus bravitudien.

  • Donnez à nos yeux cette lumière

    Voici une autre oraison mozarabe.

    Seigneur, le ciel étincelant brille de l'éclat serein de votre étoile, la terre réfléchit sa douce splendeur, en ce jour où, du haut de votre habitation sainte, vous avez daigné apparaître à la terre ; guérissez donc la tristesse de nos cœurs, car vous êtes venu racheter toutes choses; donnez à nos yeux cette lumière par laquelle, devenus purs, nous mériterons de vous voir à jamais, afin que nous, qui annonçons dans les nations la joyeuse allégresse de votre Apparition, nous soyons appelés à nous réjouir avec vous au sein de votre félicité infinie. Amen.

  • Chirac et le « débat »

    En présentant ses vœux à la presse, Jacques Chirac a déclaré qu’une éventuelle candidature à l’Elysée « mérite réflexion » et qu’il va donc « y réfléchir ». Et il a relevé que les propos qu’il a tenus ces derniers jours « ont pu étonner certains d’entre vous, qui s’attendaient à un bilan ou à un propos teinté de nostalgie »…

    Quoi qu’il en soit de sa candidature, il compte « s’engager et fixer clairement les enjeux des élections » ; il faut, dit-il, un « vrai débat ouvert, responsable, démocratique ». Un débat qui n’a pas pu avoir lieu entre les tours en 2002, prétend-il, car l’élection « a porté sur les valeurs de la République et il n’y a pas eu réellement de confrontation entre deux projets économiques et sociaux ». Or il n’y a pas eu de confrontation entre deux projets politiques, parce que Chirac prétendait incarner les valeurs de la République face à un adversaire ainsi grotesquement disqualifié, dont il faisait un paria au lieu de respecter le suffrage populaire.

    « Si nous ne voulons pas laisser le champ libre aux extrémismes et vivre un nouveau 21 avril, notre devoir c’est de montrer les dangers et les opportunités de ce nouveau monde (…), de désamorcer les peurs, les angoisses et les idées reçues », a-t-il ajouté.

    Jean-Marie Le Pen a aussitôt répondu à ces propos par le communiqué suivant :

    « Jacques Chirac déclare qu’il faut un « vrai débat »  pour la présidentielle, et que rarement un tel débat n’a été « aussi nécessaire ». Or c’est lui qui a refusé le débat en 2002, et il le redit lui-même, sous le fallacieux prétexte que le second tour aurait porté sur les valeurs de la République et non sur un programme.

    « Il faut « désamorcer les peurs, les angoisses et les idées reçues » pour éviter un nouveau 21 avril, dit-il. Mais cela fait douze ans qu’il est président de la République. Qu ’a-t-il fait pendant ce temps, sinon laisser monter les peurs et les angoisses ?

    « Ce n’est pas en multipliant les mensonges statistiques (chômage, délinquance…) et les promesses démagogiques qu’on peut y remédier, mais en montrant le chemin de l’espoir, or c’est un tout autre chemin que celui des politiciens qui n’ont ni su, ni pu, ni voulu contrecarrer la décadence.

    « Le débat est plus nécessaire que jamais, en effet : le vrai débat, celui-là même que Jacques Chirac refuse, mais que les citoyens vont imposer pour les prochaines élections. »

  • Le drapeau de Debré

    Le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a installé mardi un drapeau tricolore dans l’hémicycle. Pourquoi maintenant, et seulement maintenant, mystère. Mais Catherine Colonna, ministre des Affaires européennes, n’a guère apprécié cette initiative cocardière, et à la fin de sa réponse à un député, mercredi, elle s’est adressée à Debré pour « former le vœu que vienne le jour où le drapeau européen soit représenté aux côtés du drapeau français car, après tout, nous sommes dans l’Europe depuis 50 ans et il serait bon que nous le marquions de manière visible et en en étant fiers, comme je le suis ». Réponse cinglante de Debré : « Ça, c’est la responsabilité de l’Assemblée nationale » (et non du gouvernement, a fortiori d’un ministre). Un député UDF ayant repris le « vœu » à son compte, le président de l’Assemblée a expliqué : « L’absence du drapeau européen n’est en rien symbolique. Le bureau de l’Assemblée nationale a considéré que cet hémicycle est le lieu emblématique de nos débats nationaux et de l’élaboration de la loi nationale, en fonction de quoi, nous n’avons mis que le drapeau français. »

    Ce drapeau est dès lors le sceau d’un mensonge, il vise à tromper l’opinion, puisque 70% des lois votées par l’Assemblée nationale sont des transpositions de directives européennes. Le drapeau français à l’Assemblée est destiné à faire fonction de cache-sexe du pouvoir supranational.

  • National Hebdo N° 1173

    Face à la démagogie, Le Pen : « Le droit à la vérité », dit le titre. En référence aux vœux à la presse de Jean-Marie Le Pen, qui a insisté sur le droit des citoyens à la vérité, au moment où la démagogie ambiante invente sans cesse des « droits » aussi nouveaux qu’illusoires, et au moment où le mensonge notamment statistique sur l’état de la France atteint des sommets. C’est l’objet de mon éditorial, avec en contrepoint les vœux étranges de Chirac qui ressemblent tant à un très chiraquien programme présidentiel.

    Alexandre Martin analyse le phénomène politico-médiatique des « Enfants de Don Quichotte », et nous raconte Augustin Legrand.

    Topoline se penche sur Jack et Ségolène, « entre bravité et humanitude »…

    Michel Limier revient sur la carrière de Jean-Louis Debré, qui va quitter le perchoir pour remplacer Pierre Mazeaud au Conseil constitutionnel…

    Jean Roberto a suivi une « journée ordinaire » au tribunal de Bobigny, plus précisément à la 13e chambre, celle où défilent les dealers du 9-3, dont la défense est généralement pittoresque…

    Béatrice Pereire se met dans la peau de Chirac qui nous dit comment il va « hanter les nuits de Sarkozy ».

    Et plein d’autres choses.