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  • Le jour où la reine d’Angleterre a failli régner… en France

    La BBC Radio 4 a diffusé hier soir un documentaire intitulé « Un mariage cordial », retraçant les propositions d’union entre la France et la Grande-Bretagne, faites par Guy Mollet en 1956, et qui auraient conduit à ce que la reine d’Angleterre devienne le chef de l’Etat français… Cela est évoqué dans des archives britanniques déclassifiées il y a une vingtaine d’années, et il n’y aurait aucun document français connu sur la question.

    L’affaire paraît hallucinante. Mais un simple petit tour sur le site du ministère français des Affaires étrangères permet de constater que c’est vrai. A la fin d’une note sur un texte célébrant le centenaire de l’Entente cordiale, en 2004, on trouve ceci : « Pour l’anecdote, on rappellera qu’en 1956 Guy Mollet avait envisagé l’adhésion de la France au Commonwealth, projet rapidement abandonné après l’échec de Suez. »

    Mais il ne s’agit pas d’une « anecdote ». En 1956, le chef du gouvernement français envisageait le plus sérieusement du monde de livrer la France à l’Angleterre…

    Dans un premier temps, le 10 septembre 1956, alors que la France et la Grande-Bretagne préparent l’opération de Suez, Guy Mollet en visite à Londres propose au Premier ministre britannique Anthony Eden une union entre le Royaume-Uni et la France. Une union politique complète, créant une « Frangleterre ». Cela ne va pas plus loin, car les Britanniques rejettent cette proposition délirante. Mais, peu après, Guy Mollet revient à la charge, avec une nouvelle proposition : l‘adhésion de la France au Commonwealth. Et celle-ci est examinée favorablement.

    Un document officiel du 28 septembre 1956 rapporte les propos tenus par Anthony Eden à son secrétaire de cabinet Norman Brook :

    « Le Premier ministre lui a dit au téléphone qu’il pensait, à la lumière de ses discussions avec les Français : que nous devrions accorder une considération immédiate à la France rejoignant le Commonwealth ; que M. Mollet n’a pas de doutes sur le fait qu’il y aura des difficultés à ce que la France accepte Sa Majesté comme chef de l’Etat ; que les Français accepteraient une citoyenneté commune sur la base de l’arrangement irlandais. »

    Mais ensuite ce fut l’affaire de Suez, et la France et la Grande-Bretagne prirent des chemins opposés en matière de politique étrangère (notamment en ce qui concerne les relations avec les Etats-Unis).

    L’affaire avait eu en réalité un éphémère précédent. En 1940, en pleine débâcle, Jean Monnet, président du comité de coordination franco-britannique, avait proposé un texte d’« union indissoluble » entre les deux pays, qui fut agréé par Churchill et de Gaulle. Celui-ci, le 16 juin, dicta au président du Conseil Paul Reynaud le texte de la Déclaration d’Union franco-britannique, mais Paul Reynaud devait démissionner le lendemain pour laisser la place au maréchal Pétain…

    Comme on le sait, Jean Monnet est le père de la « construction européenne ». Un an après les propositions de Guy Mollet au gouvernement britannique, le traité de Rome était signé, instituant une « communauté économique européenne » dont le but caché était d’aboutir à une union politique européenne. Celle-là même qui se met en place depuis le traité de Maastricht, et qui a subi un revers avec son projet de Constitution en 2005.

    Car le but de ces gens-là est toujours de détruire les nations. Nous n’avons pas la reine d’Angleterre comme chef de l’Etat, mais le vrai chef de l’Etat est la Commission européenne. C’est moins visible, ce n’en est pas moins scélérat.

  • Le pape esclave

    Saint Marcel Ier fut le dernier pape martyr des persécutions romaines. Il succéda en 308 à saint Marcellin, lui aussi martyr. Dioclétien avait abdiqué en 306, après avoir divisé l’empire en quatre parties. Le « César de Rome » était Maxence, qui poursuivit avec assiduité la persécution des chrétiens. Marcel réussit toutefois à réorganiser la vie religieuse (dans les catacombes). Maxence le fit arrêter et lui ordonna de se démettre et de sacrifier aux dieux. Marcel répondit qu’il ne pouvait pas démissionner d’un poste auquel Dieu lui-même l’avait appelé, et que la foi en son Dieu lui était plus chère que la vie. Maxence le fit flageller, et plutôt que le condamner à mort, il l’envoya comme esclave dans ses écuries, afin d’humilier les chrétiens. Au bout de neuf mois il fut libéré par des clercs qui avaient négocié son rachat avec les officiers subalternes. Une veuve, Lucine, lui donna asile en sa maison qui devint un lieu de réunion des fidèles, et une église. Maxence l’apprit, arrêta de nouveau Marcel, et en fit de nouveau un esclave, cette fois dans un haras installé sur le lieu même de la maison de Lucine… Où il mourut bientôt. C'était en 310. Ses reliques sont en l'église qui porte son nom, édifiée sur le lieu de son martyre.

  • Huchon : un réquisitoire sévère

    Le procureur de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris n’a pas été vraiment convaincu par les explications de Jean-Paul Huchon prétendant ne rien savoir des activités professionnelles de sa femme. Marie-Aimée Gaspari a constaté que celle-ci a été embauchée à quatre reprises par des sociétés liées au conseil régional, et elle a pointé des « interventions précises », des « cas d’immixtion caractérisés » du président du conseil régional, dont « chacune va servir les intérêts de sa femme ». « A chaque fois il tombe juste, choisit la bonne société, celle qui in fine lui donnera un contrat de travail »… Par conséquent il « prenait bien un intérêt » à la passation des marchés publics, dont les procédures sont entachées de nombre d’irrégularités. En conséquence, elle a demandé une peine de dix mois de prison avec sursis et 75.000 euros d’amende. En outre, en raison de la « partialité » de Jean-Paul Huchon, le procureur a demandé une peine complémentaire d’un an de privation des droits civiques et civils, entraînant de fait l’inéligibilité.

  • Le trimaran retrouve son flotteur droit

    C’en est fini de la tonitruante dissidence de Philippe de Villiers. Les récentes déclarations de Guillaume Peltier montrent que le MPF est redevenu le « flotteur droit » du trimaran de l’UMP. Lire l’excellente analyse d’Alex Corvus sur Vox Galliae.

  • Le Pen au Parisien dimanche

    Jean-Marie Le Pen était dimanche « l’invité » du Parisien. Extraits.

    « J’ai bien compris qu’on assistait à un essai de propulsion de Bayrou pour en faire le troisième homme. Cela me fait sourire. Parce que, sans accorder trop d’importance aux sondages, je les lis. Or, ils me donnent le double de ce que l’on m’accordait à la même période, il y a cinq ans. Comme d’habitude, tout se jouera dans les deux derniers mois. »

    Chirac. « Ce qu’il fait et dit, ces temps-ci, dessine le cadre possible – et même probable – d’une candidature. Ce qui pourrait la justifier, c’est une aggravation de la situation internationale. »

    « Les délinquants et criminels s’en prennent peut-être un peu moins aux biens, mais beaucoup plus aux personnes. Que le ministre de l’Intérieur puisse se vanter d’une telle situation m’apparaît fabuleux. »

    « Voyez Sarkozy, comme Chirac, il a cette propension à parler des affaires de la France depuis Sirius. Ainsi les deux hommes découvrent-ils soudain qu’il y a un problème du logement. Aussitôt, ils font une loi. Article 1 : la pauvreté est abolie. Article 2 : il est interdit d’être pauvre. Et personne n’ose prononcer le mot tabou d’immigration. »

    « Dans les cités, beaucoup ne supportent pas Sarkozy, et on s’apprête à voter massivement pour moi. (…) Partout je sens monter la colère. Rappelez-vous la tragédie du tsunami. Sur les plages, les gens se baignaient ou bronzaient. Pourtant, au loin, la vague déferlante était déjà en route, et allait tout emporter. »

  • Politique israélienne

    Le ministre israélien de l’Habitat a lancé ce matin un appel d’offres pour la construction de nouveaux logements à Maalé Adounim, la plus grande colonie juive en Cisjordanie occupée. Au même moment Ehud Olmert recevait Condoleezza Rice, venue relancer la « Feuille de route »… qui stipule le gel de la colonisation juive dans les territoires occupés.

  • La France respirante

    Loin des foules sarkoziennes réunies à Paris, Ségolène Royal se promenait dimanche à la campagne, faisant le tour de ses braves paysans de Poitou-Charentes. « Un moment de plaisir et de simplicité », a-t-elle dit, se faisant photographier avec un agneau dans les bras, et vantant « l’intelligence des territoires et notamment des territoires ruraux ». Et en déjeunant avec des producteurs de chanvre, elle s’est exclamée : « Je suis dans cette France respirante, qui redonne des forces parce qu’elle est authentique et en même temps tournée vers l’avenir. » On n’ose penser qu’il puisse s’agir de producteurs de chanvre indien et que Marie-Ségolène ait testé la production. Force est néanmoins de constater que la France respirante est un curieux concept. On connaissait jusqu’ici, dans le jargon industriel, les culottes respirantes, les vestes respirantes, les chaussures respirantes, les isolations respirantes. Si les mots ont un sens, la  « France respirante » n’est pas la France qui respire, où l’on respire, mais un matériau qui isole du froid et de l’humidité tout en laissant passer l’air. Ce qui ne veut donc rien dire. Mais c’est normal, puisque c’est Marie-Ségolène qui s’exprime.

  • Le méga Sarko show

    Cela a donc coûté 3,5 millions d’euros (23 millions de francs). Pour rien, puisqu’il s’agissait de la cérémonie de désignation du candidat de l’UMP à la présidentielle, et qu’il n’y avait qu’un candidat. Lequel a donc été désigné, par 98% des votants. Mais on constate que 69% seulement des adhérents ont voté. Ainsi, près du tiers des adhérents de l’UMP n’ont pas voulu adouber Sarkozy. Parmi lesquels Dominique de Villepin, qui a fait un passage éclair, le visage fermé et sans rien dire, ou Jean-Louis Debré, qui est resté dehors et a quitté les abords de la fête avant le discours de Sarkozy.

    Un autre chiffre retient l’attention : Nicolas Sarkozy a martelé le mot France près de 80 fois. Et l’un des pics, entre autres déclarations d’amour de « la France »,  fut cette proclamation : « Je veux être le candidat d’une France qui ne transigera jamais sur son indépendance ni sur ses valeurs ».

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a relevé qu’il s’agissait là d’un gros mensonge. Car Nicolas Sarkozy est un ardent partisan (et acteur) de la construction européenne. Il a « fait campagne pour la Constitution européenne, feuille de route d’un super-Etat européen, qui achève de détruire l’indépendance de la France, et relègue la fonction de président de la République française à celle d’un gouverneur de province ayant moins de pouvoirs qu’un gouverneur d’Etat aux Etats-Unis d’Amérique ».

    Ainsi, « Nicolas Sarkozy peut bien répéter près de 80 fois le mot France dans son discours, et exalter “l’amour de la France et la fierté d’être français“, cela ne peut cacher le fait qu’il travaille en réalité à la disparition de la France dans un conglomérat euromondialiste », ajoute Jean-Marie Le Pen qui conclut : « Les citoyens, qui ont su rejeter la Constitution européenne, ne seront pas dupes de ce langage démenti par les faits. »

    D’autre part, le Salon Beige remarque fort opportunément cette autre phrase, dans la longue tirade sur la France personnifiée par tel ou tel personnage de notre histoire : « Elle a la voix, la figure, la dignité d'une femme, d'une mère, rescapée des camps de la mort, qui s'écrie à la tribune de l'Assemblée : "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays." Ce jour-là, elle s'appelle Simone Veil. »

    En réalité, il y avait alors autour de 55.000 avortements clandestins par an. Aujourd’hui il y a plus de 200.000 avortements « légaux » par an. Eh bien non, la France ne s’est jamais appelée et ne s’appellera jamais Simone Veil. Pour la bonne raison qu’un pays ne peut pas porter le nom d’un personnage qui tue son avenir et nie ainsi son existence.

  • Saint Maur

    Dans les monastères bénédictins, c’est aujourd’hui la fête de saint Maur, le grand disciple de saint Benoît, que celui-ci envoya en Gaule, où il fonda un monastère. De nombreux lieux portent son nom. Dans la vie de saint Benoît écrite par saint Grégoire le Grand, on peut lire cet épisode où saint Maur marche sur les eaux.

    Un certain jour, alors que le vénérable Benoît se tenait en cellule, Placide, cet enfant attaché à la personne du saint homme, sortit pour puiser de l'eau dans le lac. Tenant son récipient, il eut un geste imprudent en le mettant dans l'eau, et entraîné par ce mouvement, il y tomba lui aussi. Aussitôt, le courant le saisit, l'éloigna du bord et le tira vers le large jusqu'à la distance d'un jet de flèche. Or l'homme de Dieu, à l'intérieur de sa cellule, eut aussitôt conscience de ce qui s'était passé et appela Maur en toute hâte : « Frère, lui dit-il, cours ! L'enfant qui était allé puiser de l'eau est tombée dans le lac et le courant l'a déjà entraîné fort loin ! »

    Chose admirable et qui ne s'était pas reproduite depuis l'apôtre Pierre ! Voici : la bénédiction ayant été demandée et reçue, Maur, stimulé par l'ordre de son Père gagna cet endroit et, se croyant toujours sur la terre ferme, il continua sa course sur l'eau jusqu'à l'endroit où l'enfant avait été emporté par le courant : il le saisit par les cheveux et revint toujours en courant. A peine eut-il touché terre et repris ses esprits qu'il jeta un regard derrière lui et voici que, ce qu'il n'aurait jamais cru possible, étonné et tout tremblant, il le voyait accompli !

    De retour chez le Père, il lui rendit compte de cet exploit. Le vénérable homme de Dieu, Benoît, lui, se mit à attribuer la chose non à ses propres mérites mais à l'obéissance de son disciple. Maur, au contraire, disait que c'était dû uniquement à son ordre : il était bien conscient que cela ne venait pas de sa propre vertu puisqu'il avait agi inconsciemment. Mais voici que dans cet assaut d'humilité, réciproque et amical, l'enfant sauvé intervint comme arbitre. Car il disait : « Moi, lorsque j'étais retiré de l'eau, je voyais au-dessus de ma tête la melote du Père Abbé, et j'avais conscience que c'était lui qui me conduisait hors de l'eau. »

  • Les Noces de Cana

    Le deuxième dimanche après l’Epiphanie, qui suit directement, cette année, le jour octave de la fête, célèbre le troisième mystère de l’Apparition : les Noces de Cana. Voici comment le présente et le médite Dom Guéranger, dans une des pages les plus inspirées de son Année liturgique.

    Le troisième Mystère de l'Epiphanie nous montre la consommation des plans de la divine miséricorde sur le monde, en même temps qu'il nous manifeste une troisième fois la gloire de l'Emmanuel. L'Etoile a conduit l'âme à la foi, l'Eau sanctifiée du Jourdain lui a conféré la pureté, le Festin Nuptial l'unit à son Dieu. Nous avons chanté l'Epoux sortant radieux au-devant de l'Epouse ; nous l'avons entendu l'appeler des sommets du Liban ; maintenant qu'il l'a éclairée et purifiée, il veut l'enivrer du vin de son amour.

    Un festin est préparé, un festin nuptial ; la Mère de Jésus y assiste ; car, après avoir coopéré au mystère de l'Incarnation du Verbe, il convient qu'elle soit associée à toutes les œuvres de son Fils, à toutes les faveurs qu'il prodigue à ses élus. Mais, au milieu de ce festin, le vin vient à manquer. Jusqu'alors la Gentilité n'avait point connu le doux vin de la Charité ; la Synagogue n'avait produit que des raisins sauvages. Le Christ est la vraie Vigne, comme il le dit lui-même. Lui seul pouvait donner ce vin qui réjouit le cœur de l'homme (Psalm. CIII), et nous présenter à boire de ce calice enivrant qu'avait chanté David. (Psalm. XXII.)

    Marie dit au Sauveur : « Ils n'ont point de vin. » C'est à la Mère de Dieu de lui représenter les besoins des hommes, dont elle est aussi la mère. Cependant, Jésus lui répond avec une apparente sécheresse : « Femme, qu'importe à moi et à vous ? Mon heure n'est pas encore venue. » C'est que, dans ce grand Mystère, il allait agir, non plus comme Fils de Marie, mais comme Fils de Dieu. Plus tard, à une heure qui doit venir, il apparaîtra aux yeux de cette même Mère, expirant sur la croix, selon cette humanité qu'il avait reçue d'elle. Marie a compris tout d'abord l'intention divine de son Fils, et elle profère ces paroles qu'elle répète sans cesse à tous ses enfants : Faites ce qu'il vous dira.

    Or, il y avait là six grands vases de pierre, et ils étaient vides. Le monde, en effet, était parvenu à son sixième âge, comme l'enseignent saint Augustin et les autres docteurs après lui. Durant ces six âges, la terre attendait son Sauveur, qui devait l'instruire et la sauver. Jésus commande de remplir d'eau ces vases ; mais l'eau ne convient pas pour le festin de l'Epoux. Les figures, les prophéties de l'ancien monde étaient cette eau ; et nul homme, jusqu'à l'ouverture du septième âge, où le Christ, qui est la Vigne, devait se communiquer, n'avait contracté l'alliance avec le Verbe divin.

    Mais lorsque l'Emmanuel est venu, il n'a qu'une parole à dire : « Puisez maintenant. » Le vin de la nouvelle Alliance, ce vin qui avait été réservé pour la fin, remplit seul maintenant les vases. En prenant notre nature humaine, nature faible comme l'eau, il en a ménagé la transformation ; il l'a élevée jusqu'à lui, nous rendant participants de la nature divine (II Petr. IV, 1) ; il nous a rendus capables de contracter l'union avec lui, de former ce seul corps dont il est le Chef, cette Eglise dont il est l'Epoux, et qu'il aimait de toute éternité d'un si ardent amour, qu'il est descendu du ciel pour célébrer ces noces avec elle.