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Le drapeau de Debré

Le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a installé mardi un drapeau tricolore dans l’hémicycle. Pourquoi maintenant, et seulement maintenant, mystère. Mais Catherine Colonna, ministre des Affaires européennes, n’a guère apprécié cette initiative cocardière, et à la fin de sa réponse à un député, mercredi, elle s’est adressée à Debré pour « former le vœu que vienne le jour où le drapeau européen soit représenté aux côtés du drapeau français car, après tout, nous sommes dans l’Europe depuis 50 ans et il serait bon que nous le marquions de manière visible et en en étant fiers, comme je le suis ». Réponse cinglante de Debré : « Ça, c’est la responsabilité de l’Assemblée nationale » (et non du gouvernement, a fortiori d’un ministre). Un député UDF ayant repris le « vœu » à son compte, le président de l’Assemblée a expliqué : « L’absence du drapeau européen n’est en rien symbolique. Le bureau de l’Assemblée nationale a considéré que cet hémicycle est le lieu emblématique de nos débats nationaux et de l’élaboration de la loi nationale, en fonction de quoi, nous n’avons mis que le drapeau français. »

Ce drapeau est dès lors le sceau d’un mensonge, il vise à tromper l’opinion, puisque 70% des lois votées par l’Assemblée nationale sont des transpositions de directives européennes. Le drapeau français à l’Assemblée est destiné à faire fonction de cache-sexe du pouvoir supranational.

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