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Mégret

  • L’appel de Mégret à Villiers

    Lors de ses vœux, prononcés en présence de Carl Lang, Bruno Mégret a appelé au rassemblement autour de la candidature de Jean-Marie Le Pen, « l’homme du vrai changement ». « Je m’adresse particulièrement à Philippe de Villiers, dont la candidature marginale n’a plus de sens », a-t-il ajouté, affirmant que le président du MPF avait « toute sa place » dans l’union patriotique.

    Ce matin, Marine Le Pen a également lancé un appel à Philippe de Villiers, sur Canal Plus : « Nous faisons l’union patriotique et M. de Villiers dit exactement la même chose que le FN à peu de choses près ». Villiers plafonne à 2% dans les sondages, a-t-elle remarqué : « Il faut que lui et les gens qui le suivent se rendent compte que la seule chance de faire appliquer nos idées dans ce pays, c’est de se ranger derrière la candidature de Jean-Marie Le Pen et de faire une grande union patriotique. »

  • Le Pen et Mégret

    J’étais à midi à Montretout. Ce que j’y ai vu d’abord, c’est une nuée de journalistes, comme un essaim de mouches un jour d’orage. Ils se bousculaient sur le perron, de haut en bas et de bas en haut, et s’engueulaient parce que ceux du haut bouchaient la vue de ceux du bas. Il me semble d’ailleurs qu’il y avait comme un léger parfum de lutte de classe, entre les aristocrates de la télévision et les manants de la presse écrite (ou les pigistes), les premiers étant paradoxalement en bas, les seconds en haut. Les engueulades ont continué de façon sporadique pendant que Le Pen et Mégret s’exprimaient. C’était ahurissant. Ne dites à personne que j’ai une carte de presse, c’est trop la honte…

    L’événement annoncé, c’était donc que Bruno Mégret a décidé de ne pas se présenter à la présidentielle et de soutenir Jean-Marie Le Pen, et de faire campagne pour Jean-Marie Le Pen, et de lui apporter les parrainages qu’il a pu récolter, sans pour autant rejoindre le Front national, et en gardant l’indépendance du MNR. Il a souligné qu’il avait pris cette décision pour que les Français aient une autre alternative que le duo Ségo-Sarko, et que l’état désastreux de la France, et l’amour de la France, exigeaient un grand rassemblement populaire pour faire élire Jean-Marie Le Pen à la présidence de la République.

    On est tenté de se dire : Mégret ne représente quasiment plus rien, l’événement n’en est pas un. Ce serait une erreur de perspective. Dans un tel combat (pour la présidence de la République, par pour faire acte de présence dans une campagne), tout compte. A commencer par les parrainages, qui se comptent un à un, et il faut arriver à 500. Ensuite, quel que soit le nombre de suffrages que peut amener Mégret, ils ne sont pas de trop et peuvent très largement faire la différence si Le Pen et un autre candidat ne sont séparés que par quelques dixièmes de point. Enfin, la réconciliation entre Le Pen et Mégret, bien visible, à la fois solennelle et souriante, ne peut que créer une synergie dont les effets vont bien au-delà de l’arithmétique.

    Et ceux qui ironisaient sur l’impossible union patriotique en sont pour leurs frais. Avant Mégret, des dissidents du FN puis du MNR ont déjà fait le pas. Il y aura sans doute d’autres ralliements. L’union patriotique existe.

    On peut voir le film de l'événement sur le site du Front national.