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Plus de 600 000 civils tués en Irak

Selon une étude réalisée par des médecins américains de l’université John Hopkins et l’école universitaire de médecine de Bagdad, en collaboration avec l’institut de technologie de Boston, quelque 655 000 civils sont morts en Irak entre mars 2003 (début de la guerre) et juillet 2006, dont 601 000 de façon violente, pour la plus grande partie par balle. La proportion de morts attribuables à la coalition serait de 31 %, le reste étant imputable à la guerre civile.

George Bush a aussitôt déclaré qu’il ne jugeait pas ce rapport crédible, et a maintenu le chiffre de 30 000 morts qu’il avait déjà évoqué. Le général Casey, commandant des « forces multinationales » en Irak, a également contesté le rapport, disant qu’il n’avait jamais vu jusqu’ici d’estimation dépassant les 50 000 morts… mais se montrant incapable de préciser où il avait vu ce chiffre.

Le Dr Gilbert Burnham, signataire de l’étude, a maintenu ses chiffres. Il a souligné que la méthodologie retenue avait déjà fait ses preuves et était largement utilisée dans les pays en développement dépourvus de statistiques fiables.  Le taux de mortalité en Irak est passé de 5,5 pour mille, avant 2003, à 13,3 pour mille, a-t-il ajouté.

De son côté, le coordinateur humanitaire de l’ONU, Jan Egeland, constate que « chaque jour au moins un millier de personnes sont déplacées, et une centaine sont tuées ». « La violence interreligieuse et les opérations militaires ont provoqué la fuite de 315 000 personnes au cours des huit derniers mois », et il y a aujourd’hui entre 1,2 et 1,5 millions d’Irakiens réfugiés à l’étranger tandis que 1,5 million sont déplacés à l’intérieur du pays.

On ne peut donc que se féliciter d’avoir mis à fin à la sanguinaire dictature de Saddam Hussein.

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