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  • Trump et Conte

     

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    Les sites de propagande européiste font aujourd’hui leurs titres sur la rencontre entre Donald Trump et le Premier ministre italien Giuseppe Conte, et ils s’étranglent des propos du président américain.

    Les voici intégralement dans la traduction que donne Fdesouche :

    « C’est un grand honneur de recevoir Giuseppe Conte d’Italie. Il fait un boulot fantastique. Je voudrais vraiment vous remercier infiniment d’être ici, nous sommes devenus amis lors du sommet du G7, nous nous sommes appelés … Je suis tout-à-fait d’accord avec ce que vous faites sur la migration, l’immigration illégale et même l’immigration légale. L’Italie a pris une position très ferme sur les frontières, une position que peu de pays ont prise et, franchement, c’est une très bonne chose à mon avis. Beaucoup d’autres pays d’Europe devraient faire pareil. Certains ont pris cette position depuis longtemps et s’en sortent beaucoup mieux. Donc je voudrais juste vous remercier, je suis heureux que vous soyez avec nous, c’est un honneur. Nous avons beaucoup de choses à nous dire sur le commerce, sur notre armée, vous commandez de nombreux avions. Les Etats-Unis ont un très gros déficit commercial comme d’habitude avec l’Italie d’environ 31 milliards de dollars, et je suis sûr que nous redresserons cela très vite, mais nous prenons cela comme un grand honneur de vous avoir ici.»

  • François aide l’islam

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    561 Yéménites sont arrivés sur l’île de Jeju, en Corée du Sud. Les Coréens, qui savent ce que sont les Yéménites, n’en veulent pas. Les manifestations se succèdent, et en moins de deux semaines une pétition a recueilli plus de 500.000 signatures pour que ces faux réfugiés (tous sont des hommes jeunes, comme d’habitude) retournent d’où ils viennent. Bien entendu, l’évêque de l’île, en bon petit soldat de François, exhorte les habitants à accueillir leurs frères… Mais il n’est pas du tout écouté. Alors François est venu à la rescousse : il a envoyé un don de 10.000 euros pour les « réfugiés ». Or chacun sait que les Yéménites sont des islamistes fanatiques.

    Les réfugiés chrétiens, par exemple d’Erythrée, apprécient certainement cette solidarité du pape…

  • Saint Ignace de Loyola

    Extrait du sermon de Bourdaloue pour sa fête.

    Ce que j'admire davantage dans la vocation de saint Ignace, c'est la conduite que la Providence y a fait paraître pour retrancher la source des maux dont son Eglise était affligée. Car, prenez garde, Chrétiens : de plusieurs désordres d'où l'hérésie avait pris naissance, le principal était celui-ci : l'ignorance des choses de la foi, qui régnait parmi les peuples, jointe à la mauvaise éducation de la jeunesse. Consultez les écrivains qui en ont parlé : voilà la porte par où entra le démon de l'erreur, pour porter ses coups à l'Eglise et pour ruiner l'ancienne religion. Mais que fait Dieu en suscitant Ignace? Il donne à l'Eglise un préservatif contre ce mal si dangereux et si pernicieux ; car à quoi Ignace est-il spécialement appelé, et pour quelle fin ? pour enseigner, pour instruire, pour apprendre aux peuples à connaître ce qu'ils sont, pour déraciner de leurs esprits l'ignorance de nos mystères, pour y jeter les premières semences de la doctrine de la foi ; en un mot, pour former de vrais chrétiens, de même que le prophète avait été envoyé pour servir de maître aux nations : Ecce dedi eum prœceptorem gentibus. C'est pour cela que parmi les grandes affaires dont il était chargé, et sur lesquelles on le consultait de toutes parts comme un oracle, il faisait une de ses plus importantes occupations d'aller dans les rues de Rome catéchiser la populace, d'expliquer aux simples les points de la foi, d'assembler les femmes et les enfants dans les places publiques, pour leur donner les principes du salut : spectacle qui seul attirait toute la ville, jusques aux prélats même et aux cardinaux, à qui il prêchait par l'exemple de son humilité, tandis qu'il instruisait les autres et qu'il les touchait par la vertu de sa parole. C'est pour cela que lorsqu'Ignace envoyait ses frères au secours de quelque Eglise, il leur recommandait avant toutes choses le soin du catéchisme ; les avertissant que c'était là ce qui avait converti le monde ; que la science du catéchisme avait été celle des apôtres ; que l'Evangile n'avait été d'abord annoncé que par le catéchisme ; que, s'ils voulaient donc se rendre utiles à l'Eglise de Dieu, ils devaient négliger toute autre fonction plutôt que celle du catéchisme, et se souvenir que, selon la parole du Fils de Dieu même, une des preuves de la mission de Jésus-Christ fut d'évangéliser les pauvres : Pauperes evangelizantur. C'est pour cela qu'il a voulu que toute sa compagnie se fit un devoir particulier de l'instruction de la jeunesse. L'hérésie avait pris pour maxime de commencer par là, et de s'emparer des jeunes âmes, afin de les corrompre plus aisément; Ignace lui en ôte le moyen, et lui enlève cet avantage. En effet, il y avait déjà dans l'Eglise chrétienne de grands et de florissants ordres institués pour prêcher la parole de Dieu. Saint François et saint Dominique en avaient établi deux dont les succès remplissaient toute la terre; mais il n'y en avait point encore qui, par profession, fût engagé à ce divin emploi de former la jeunesse et de la sanctifier. Or, c'est le secours que Dieu, par un effet de sa fidélité, préparait à son Eglise dans la personne d'Ignace ; tellement que ce saint fondateur pouvait dire, après le Sauveur du monde : Sinite parvulos venire ad me ; Laissez venir à moi ces âmes innocentes, puisque Dieu m'a fait l'honneur de me choisir pour les cultiver. Enfin, c'est pour cela que Dieu donna ordre à Ignace de fonder des collèges et des écoles publiques, non point précisément pour y enseigner les sciences profanes, il était trop rempli de celle des saints ; non point pour des intérêts temporels, il y avait renoncé en quittant le monde; mais pour nourrir dans la vertu de jeunes enfants plus susceptibles, à cet âge tendre, des saintes impressions qu'ils reçoivent, et pour leur faire sucer de bonne heure le lait de la piété. Ah ! Chrétiens, quels fruits de grâce cette divine institution n'a-t-elle pas produits ? combien d'âmes ont été garanties de l'enfer ? combien de villes et de provinces ont été maintenues dans l'intégrité de la foi ? combien d'Etats ont été préservés de la contagion de l'hérésie ? Car il est remarquable que dans tous les lieux du monde où cette institution a été reçue, jamais l'hérésie n'a dominé, et qu'elle y est bientôt tombée en décadence : d'où je conclus que Dieu, en appelant saint Ignace, s'est montré fidèle, non seulement à toute l'Eglise en général, mais à toutes les parties qui la composent : fidèle à tous les royaumes de la chrétienté, fidèle à toutes les nations de la terre, fidèle à tous les ordres de la république , fidèle à tous les âges et à toutes les conditions des hommes, puisqu'il n'y a pas une condition ni un âge, pas une nation ni un empire, à qui ce grand saint, en conséquence de sa vocation, n'ait consacré son travail et ses services : Fidelis Deus, per quem vocati estis in societatem Filii ejus Jesu Christi Domini nostri.

  • Un évêque copte assassiné

    2018_7_29_21_53_21_846.jpgLe corps de l’évêque copte Epiphane, abbé du monastère de Saint Macaire le Grand au désert de Scété, a été découvert dans une mare de sang entre sa cellule et l’église, où il se rendait hier pour les matines.

    Il aurait été frappé à la tête par objet lourd et pointu, et des sites locaux font état d’un « acte criminel » voire d’un « acte terroriste ». Une enquête est en cours.

    Mgr Epiphane était entré au monastère en 1984, et avait été ordonné prêtre en 2002. Chercheur et spécialiste, il avait œuvré à la traduction du grec en arabe de plusieurs livres de la Bible. Il avait participé à la X° Conférence internationale d’études coptes, tenue à Rome en 2012. Les 100 moines du Monastère Saint Macaire l’avaient élu Abbé le 3 février 2013. Disciple de Matta el Meskin – père spiritual et figure clef de l’histoire récente de l’Eglise copte – il avait d’étroites relations avec des communautés monastiques catholiques.

  • "Nous sommes l’avenir de l’Europe"

    Comme tous les ans, Viktor Orbán a prononcé, samedi, un discours à l’université d’été des Hongrois de Roumanie. voici des extraits du compte rendu publié par les bureaux du Premier ministre.

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    Il a déclaré que chaque pays européen a le droit de défendre sa culture chrétienne et qu'il a le droit de rejeter l'idéologie du multiculturalisme.

    Chaque pays a le droit de défendre le modèle familial traditionnel et de professer que «chaque enfant a droit à une mère et à un père», a souligné M. Orbán.

    Il a déclaré que les pays d'Europe centrale ont le droit de protéger leurs secteurs économiques et leurs marchés stratégiques à l'échelle nationale.

    Il considère comme un principe fondamental que chaque pays a le droit de défendre ses frontières et de rejeter l'immigration.

    Le Premier ministre a déclaré qu'un autre précepte fondamental est que sur les questions les plus importantes, chaque pays a le droit d'insister sur le principe d'une nation, une voix ; à son avis, cela ne peut pas non plus être refusé au sein de l'UE.

    « Nous, Centre-Européens, affirmons qu'il existe une vie au-delà du mondialisme, que ce n'est pas la seule voie, et que la voie de l'Europe centrale est celle d'une alliance de nations libres », a déclaré le Premier ministre.

    M. Orbán a déclaré que les dirigeants actuels de l'Europe ne sont pas en mesure de faire leur travail: ils ont été incapables de défendre le continent contre l'immigration. Il a dit que l'élite européenne a échoué et que la Commission européenne - dont les jours sont comptés - est un symbole de cet échec.

    Il a souligné que selon les traités fondateurs, la Commission européenne doit être impartiale et loyale, et garantir les quatre libertés fondamentales.

    Au lieu de cela, a-t-il affirmé, la Commission est aujourd'hui partisane, parce qu'elle se range du côté des libéraux; elle n’est pas loyale parce qu'elle œuvre contre l'Europe centrale; et elle n'est pas une amie de la liberté, car au lieu des libertés, elle travaille à la construction d'un socialisme européen.

    Selon M. Orbán, une élite européenne exclusivement libérale a échoué parce qu'elle nie ses racines, et au lieu d'une Europe reposant sur des bases chrétiennes, elle construit une Europe «ouverte».

    Il résume ainsi la divergence d'attitude:

    « Dans l'Europe chrétienne, le travail avait du prestige, l'homme avait de la dignité, les hommes et les femmes étaient égaux, la famille était la base de la nation, la nation était la base de l'Europe et la sécurité garantie. Dans l'Europe ouverte d'aujourd'hui, il n'y a pas de frontières, les Européens peuvent être facilement remplacés par des immigrés, la famille est devenue une cohabitation facultative et fluide, la nation, l'identité nationale et la fierté nationale sont considérées comme des notions négatives et obsolètes, l’Etat ne garantit plus la sécurité. »

    Il a ajouté que, dans l'Europe libérale, l'identité européenne a été réduite à une forme dépourvue de contenu.

    Selon M. Orbán, la démocratie libérale est devenue une «non-démocratie libérale»: il y a le libéralisme, mais sans la démocratie. Il a ajouté qu'un signe de ce manque de démocratie est qu'en Europe occidentale la censure et les restrictions à la liberté de parole sont devenues des phénomènes généraux.

    Le Premier ministre a déclaré qu'il pensait que nous devions nous concentrer sur les élections du Parlement européen de 2019, et que les élections ne pouvaient porter que sur un seul problème européen commun sérieux: la question de l'immigration.

    Il a dit que si l'Europe décidait de l'immigration, elle déciderait aussi de l'élite européenne et si elle a bien géré la question de l'immigration.

    Selon lui, l'élite européenne est nerveuse parce que le résultat positif des élections en Hongrie pourrait conduire au déraillement de la transformation à grande échelle de l'Europe: le plan Soros. Il pense qu'aux élections européennes, le grand objectif de transformer l'Europe et de la transformer en une ère post-chrétienne et post-nationale pourrait être bloqué.

    Il existe une alternative à la démocratie libérale: la démocratie chrétienne. Il a dit trompeuse l'approche qui prétend que la démocratie chrétienne peut aussi être libérale. Il a déclaré que la démocratie chrétienne peut être qualifiée d’illibérale. La démocratie libérale est du côté du multiculturalisme, elle est pro-immigration et promeut un modèle fluide de la famille, a-t-il dit. En revanche, a souligné M. Orbán, la démocratie chrétienne accorde la priorité à la culture chrétienne, est anti-immigration et promeut le modèle de la famille chrétienne.

    Aux élections européennes, nous pourrons faire nos adieux à la démocratie libérale et à l'élite de 1968. Selon le Premier ministre, aux élections du Parlement européen de l'année prochaine nous pourrons dire adieu non seulement à la démocratie libérale mais aussi à l'élite de 1968. Il a déclaré qu'au lieu de la génération de 1968, le moment est venu pour la génération anti-communiste, chrétienne et engagée au niveau national qui a émergé dans les années 1990. En concluant son discours à Tusnádfürdő, M. Orbán a déclaré: « Il y a trente ans, nous pensions que l'Europe était notre avenir. Aujourd'hui, nous croyons que nous sommes l'avenir de l'Europe ».

  • La petite phrase

    Matteo Salvini a donné une interview au Times. Il déclare notamment : « Mon expérience au Parlement européen me dit que soit vous vous imposez ou soit vous vous faites avoir. » Theresa May doit se préparer à un Brexit sans accord. « Sur certains principes on n’a pas besoin de faire preuve de souplesse et l’on ne doit pas revenir en arrière. » « Il n’y a ni objectivité ni bonne foi du côté européen ». Et…

    « J’espère que les négociations se termineront bien, pour que le Royaume-Uni serve d’exemple à ceux qui quittent l’Union européenne. »

    On notera aussi : « Un pays qui ne fait pas d'enfants est destiné à mourir. Nous avons créé un ministère de la famille pour travailler sur la fertilité, les crèches, sur un système fiscal qui prenne en compte les familles nombreuses. À la fin de ce mandat, le gouvernement sera évalué sur le nombre de nouveau-nés plus que sur la dette publique. » L'enjeu est « la tradition, notre histoire, notre identité »- la gauche utilisait la crise de fertilité comme excuse pour importer des immigrants. »

  • Degradatio ab ordine pontificali ?

    Le P. John Zuhlsdorf, sur son « Fr.Z’s Blog », ressort le rite de dégradation d’un évêque, tel qu’il figure dans le Pontifical publié par Benoît XIV en 1752.

    Le journaliste italien Aldo Maria Valli s’en empare et souligne qu’on devrait l’utiliser notamment à l’encontre de l’ex-cardinal McCarrick, rattrapé par son passé de prédateur (homo)sexuel. On trouvera la traduction de l’article de Valli (et du rite de dégradation de l’évêque) chez Benoît et moi.

    Affaire McCarrick mise à part, je suis sidéré qu’on puisse recopier cette partie du pontifical de 1752 sans voir combien elle est contraire à la doctrine catholique du sacrement de l’ordre. Certes cette doctrine fut flottante au concile de Trente et jusqu’à Vatican II, car on confondait quelque peu les évêques avec des princes séculiers, en voyant l’Eglise comme une société féodale. Mais Vatican II a heureusement rétabli la saine doctrine (à la suite de la constitution Sacramentum ordinis de Pie XII, bien sûr) et en a fait une définition infaillible (Lumen gentium 21) :

    Le saint Concile enseigne que, par la consécration épiscopale, est conférée la plénitude du sacrement de l’Ordre, que la coutume liturgique de l’Église et la voix des saints Pères désignent en effet sous le nom de sacerdoce suprême, la réalité totale du ministère sacré. La consécration épiscopale, en même temps que la charge de sanctification, confère aussi les charges d’enseigner et de gouverner, lesquelles cependant, de par leur nature, ne peuvent s’exercer que dans la communion hiérarchique avec le chef du collège et ses membres. En effet, la Tradition qui s’exprime surtout par les rites liturgiques et par l’usage de l’Église, tant orientale qu’occidentale, montre à l’évidence que par l’imposition des mains et les paroles de la consécration, la grâce de l’Esprit Saint est donnée et le caractère sacré imprimé, de telle sorte que les évêques, d’une façon éminente et patente, tiennent la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife et agissent en sa personne. Aux évêques, il revient d’introduire, par le sacrement de l’Ordre, de nouveaux élus dans le corps épiscopal.

    Le sacrement de l’ordre imprime un caractère indélébile, qui demeure pour l’éternité. Le sacre épiscopal confère la plénitude du sacrement de l’ordre. Personne ne peut donc enlever à l’évêque son caractère épiscopal.

    Par conséquent, la fin du rite de dégradation est invalide et non avenu, quand on frotte la tête de l’évêque en disant que par ce grattage on met fin à la « consécration, et bénédiction, et onction » épiscopale. Il ne peut pas y avoir de « degradatio ab ordine pontificali ». C’est ontologiquement impossible.

    (Il est significatif que dans le rite de dégradation du simple prêtre il n’y a rien de tel. Benoît XIV, conformément à l’enseignement du concile de Trente, savait qu’on ne pouvait pas effacer le caractère sacerdotal. Mais il croyait que la « consécration » épiscopale était une simple « transmission de pouvoirs ».)

  • Saints Abdon et Sennen

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    Chaque 30 juillet au lever du soleil, depuis 1465, en l’église Saint-André de Montbollo, retentit le goigs des saints Abdon et Sennen. La Rodella, un disque de cire formé par un long cordon, fixé sur une croix, est porté le long d’un étroit sentier forestier jusqu’à Arles-sur-Tech. C’est une heure et demie de marche. A Arles, la procession de la Rodella va se joindre à la procession des bustes des martyrs, pour rejoindre l’abbaye Sainte-Marie, où est célébrée la grand-messe.

    J’emprunte quelques images à un très ample reportage photographique donnant d’autres précisions, ici.

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  • 10e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia, alléluia. ℣. Te decet hymnus, Deus, in Sion : et tibi reddétur votum in Jerúsalem. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. L’hymne de louange vous est due, ô Dieu, dans Sion, et on vous rendra des vœux dans Jérusalem. Alléluia.

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    L’alléluia de ce dimanche ne ressemble à aucun autre chant du propre. Car s’il y en a quelques autres qui montent au sommet du 7e mode au point de faire descendre la clef sur la deuxième ligne, il n’y en a aucun qui s’installe ainsi sur le fa, tout en haut de la gamme, et qui dans le verset ne se sert de la tonique que comme note d’appui, au tout début, avant que revienne le jubilus et la note finale. De ce fait la mélodie a une saveur toute particulière, et, déconnectée de sa tonique, elle paraît être du deuxième mode entre Sion et votum, mais un deuxième mode à l’octave supérieure.

    C’est tout en haut, parce qu’il s’agit de Sion et de Jérusalem. La Jérusalem céleste. La montagne de Dieu. Commentant ce verset du psaume 64, saint Augustin écrit : « Sicut Jerusalem interpretatur Visio pacis, ita Sion Speculatio, id est visio et contemplatio. » De même que Jérusalem veut dire “Vision de paix”, de même Sion veut dire “Observation”, c’est-à-dire vision et contemplation.

    Le mot speculatio voulait d’abord dire espionnage. Puis observation, et dans la langue chrétienne contemplation. Vision et contemplation, comme le précise saint Augustin.

    C’est cette contemplation que chante cet alléluia, et qui s’épanouit sur le mot Jerusalem, en une très longue mélodie qui rebondit du ré au fa et paraît ne plus vouloir quitter les hauteurs…

    Ce qui illustre de façon toute spéciale ce que disait Sicard de Crémone dans son Mitrale (cité par dom Johner) : « Presque toujours quand le mot Jerusalem se trouve dans un chant, de longs neumes lui sont attachés, afin de donner une image de l’exultation dans la Jérusalem céleste. »

     

  • Terre-Mère

    L’île de la Dominique (75.000 habitants, anglophone et indépendante au milieu des Antilles françaises) va interdire tous les objets en plastique à usage unique. Pourquoi pas. Ce n’est pas moi que ça gênerait si par hasard j’y allais, puisque ce sont des choses dont je ne me sers jamais. Et dont on peut et dont on devrait en effet se passer.

    Bien sûr le premier objet est la fameuse paille, qui est devenue une véritable obsession ces dernières semaines. Au point que Starbucks a décidé de les supprimer de ses cafés, pour être vertueusement écologique… mais une étude a montré que les gobelets, qui seront toujours en plastique, auront un couvercle spécial… qui utilisera davantage de plastique que la paille…

    Car tout cela est bien évidemment idéologique. Et d’une idéologie malsaine. La Dominique en témoigne ouvertement :

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    Conformément à la vision du gouvernement de créer la première nation du monde résiliente au climat, notre désignation comme "l'île de la nature" et notre engagement à protéger Terre Mère, un certain nombre d'éléments considérés comme nuisibles à l'environnement seront interdits, à compter du 1er janvier 2019.

    Il s’agit donc du culte de la nature, de la nature déifiée, « Terre Mère », Pachamama. Le vieux paganisme panthéiste.

    Evidemment, c’est difficile de le critiquer, quand le pape de l’Eglise catholique y sacrifie en paroles, et que son ministre de la Culture a été vu en train de participer activement et publiquement à un rituel de Pachamama… Mais je continuerai de dire que ce n'est pas ma religion.