On peut voir sur cet antiphonaire des cordeliers de Fribourg (autour de l’an 1300), deux des trois répons des matines de ce jour (dans une graphie qui est déjà celle des livres d’aujourd’hui).
℟. Montes Israel, ramos vestros expandite, et florete, et fructus facite: * Prope est ut veniat dies Domini.
℣. Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum: aperiatur terra, et germinet Salvatorem.
℟. Prope est ut veniat dies Domini.
Montagnes d’Israël, étendez vos rameaux, et fleurissez, et produisez des fruits : le jour du Seigneur est près de venir. Cieux, versez votre rosée d’en haut, et que les nuées pleuvent le Juste ; que la terre s’ouvre et qu’elle germe le Sauveur.
Répons inspiré d’Ezéchiel 36, 8 ; le verset est d’Isaïe 45, 8.
℟. Erumpant montes jucunditatem, et colles justitiam: * Quia lux mundi Dominus cum potentia venit.
℣. De Sion exibit lex, et verbum Domini de Jerusalem.
℟. Quia lux mundi Dominus cum potentia venit.
Que les montagnes fassent éclater la joie, et les collines la justice, parce que la lumière du monde, le Seigneur, vient avec puissance. La loi sortira de Sion, et la parole du Seigneur de Jérusalem, parce que la lumière du monde, le Seigneur, vient avec puissance.
Le verset est d’Isaïe 2,3 ; le répons proprement dit est inspiré de diverses expressions des prophètes et des psaumes, sans qu’on puisse lui donner de références précises.