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Le blog d'Yves Daoudal - Page 961

  • Vendredi de Pâques

    Erit vobis hæc dies memoriális, allelúia : et diem festum celebrábitis sollémnem Dómino in progénies vestras : legítimum sempitérnum diem, allelúia, allelúia, allelúia.

    Il vous sera en souvenir, ce jour, alléluia ; et vous le célébrerez par une fête solennelle en l’honneur du Seigneur, de génération en génération ; c’est un jour légal perpétuel, alléluia, alléluia, alléluia.

    L’antienne d’offertoire de la messe de ce jour est une ancienne version d’Exode 12,14, qu’on ne trouve nulle part ailleurs, et qui est une traduction littérale du texte de la Septante, hormis la fin, qui répète « vous célébrerez » (et bien entendu l’ajout des alléluias de Pâques).

    Il s’agit de la première prescription de la Pâque. Dieu vient d’expliquer à Moïse ce que devront faire les Hébreux : tuer l’agneau, mettre son sang sur les linteaux, le rôtir et le manger en hâte, tandis que Dieu passera pour tuer tous les premiers nés des Egyptiens. Mais le sang de l’agneau sauvera les Hébreux.

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    Par les moniales de Sainte-Marie de Maumont
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    Dans l’antiphonaire grégorien (de saint Grégoire le Grand), cette antienne a deux versets (inspirés de l’Exode et du Deutéronome), que voici :

    In mente habete diem istum in quo existis de terra Aegypti, de domo servitutis, in manu enim potenti liberavit vos Dominus.

    Gardez à l’esprit ce jour où vous êtes sortis de la terre d’Egypte, de la maison de servitude, car le Seigneur vous a délivré d’une main puissante.

    Dixit Moyses populo: Bono animo estote, et veniet vobis salus a Domino Deo, et pugnabit pro vobis.

    Moïse dit au peuple : Ayez courage, et le salut vous viendra du Seigneur Dieu, et il combattra pour vous.

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    Graduel du XIIe siècle, Prémontré, Bibliothèque cantonale jurassienne.

  • Ils n’ont pas pu la tuer

    Le CHU de Limoges a été condamné hier par le tribunal administratif de la ville a verser respectivement 50.000 € et 30.000 € à la mère et au père d’une petite fille pour une « erreur de diagnostic » qui a empêché son avortement il y a 7 ans.

    Le CHU n’ayant pas détecté la trisomie du futur bébé, la mère « n’a pas eu la possibilité d’exercer son choix de recourir à une interruption médicale de grossesse  ». Choix qui est celui de 95 à 99% des parents, souligne le tribunal.

    Ne pas avoir pu tuer son bébé vaut donc une indemnité de 80.000 €. Le père et la mère de ce pauvre enfant espéraient gagner encore davantage en demandant réparation aussi pour leurs deux autres enfants traumatisés eux aussi de ne pas voir disparaître leur petite sœur dans une poubelle. Mais la loi ne prévoit de donner de l’argent qu’aux « parents »…

  • Jeudi de Pâques

    La scène du « Noli me tangere » a d’abord été représentée, semble-t-il, en Italie. Voici ce qui pourrait être la première représentation connue, sublime, illustration d’un rouleau d’Exsultet du XIe siècle (du Mont Cassin, avec notation musicale rouge de Bénévent) – on déroulait au fur et à mesure du chant, donc les illustrations étaient à l’envers pour que les fidèles les voient à l’endroit.

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    Puis l’école italienne a souvent traité le sujet, de Giotto à Fra Angelico. Voici un Noli me tangere attribué à Jacopo di Cione.

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    Le thème est alors passé en Crète sous l’influence italienne et est devenu une icône (qu’on a continué à appeler « Noli me tangere »), avec le tombeau du Christ où l’on voit le saint suaire comme dans l’icône classique des myrophores (et l'icône de la Nativité où l'enfant Jésus est représenté de même...).

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    C’est aussi un artiste crétois qui a peint l’icône du monastère Saint-Denys du mont Athos en 1547.

    Athos monastère saint Denys, icône crétoise 1547 .jpg

    Et le thème est parvenu en Russie, sans toutefois devenir courant.

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  • Dimanche…

    Si on m’avait dit qu’un jour je voterais Fillon, j’aurais rigolé.

    Mais là on ne rigole plus. Même si l’élection présidentielle est incroyablement surévaluée. En fait elle n’a pas grande importance, et l’élection législative non plus, puisque en gros les trois quarts des lois votées en France sont des transcriptions de textes de l’Union européenne. Ce qu’on appelle élection présidentielle est l’élection du gouverneur français de l’UE. On lui laisse les questions « sociétales », mais il ne reste plus grand-chose à inventer de ce côté-là.

    L’enjeu est toutefois de tenter d’éviter le pire déshonneur pour la France. Car l'élu, qu'on le veuille ou non, représentera la France. La pire honte serait d’avoir comme représentant de la France la serpillière de l’euromondialisme Emmanuel Macron, paillasson de la finance, de l’immigration, de l’invasion islamique et de la culture de mort : la totale. Dans un monde où il y a Trump et Poutine…

    Puisqu’il y aura manifestement au second tour Marine Le Pen et un autre candidat, et que cet autre candidat, quel qu'il soit, sera vraisemblablement élu, il faut tout faire pour que cet autre candidat ne soit pas Macron (ou, pire encore, Mélenchon). Donc voter et faire voter Fillon. Sans rire (d’autant que ce n’est vraiment pas drôle)…

  • Normalisation

    Les projections ne laissent aucun doute sur le fait que Basuki Tjahaja Purnama, connu sous son surnom de Ahok, a perdu l’élection au poste de gouverneur de Djakarta, capitale de l’Indonésie. C’est une victoire de plus de l’islamisme.

    Le chrétien d’ethnie chinoise Ahok était le très populaire gouverneur de Djakarta depuis que le gouverneur Joko Widodo, dont il était l’adjoint, était devenu président de la République. Ahok aurait été le premier chrétien élu gouverneur de Djakarta. Ce qui était insupportable pour les islamistes, qui ont monté une cabale contre lui, l’accusant de blasphème pour avoir dénoncé un verset du Coran, alors qu’il dénonçait une mauvaise interprétation de ce verset. Le long procès d’Ahok est en cours. Néanmoins, il était arrivé en tête du premier tour, avec 43% des voix contre 40% à son rival. Mais le second tour, après de gigantesques manifestations islamistes, lui aura été fatal.

    Les résultats officiels ne seront connus que dans deux semaines.

  • Au Pakistan

    Selon un mufti pakistanais, s’il y a des problèmes d’intolérance religieuse dans le pays, c’est parce que Asia Bibi n’a toujours pas été exécutée…

    Telle est la réaction du mufti Muhammad Hanif Qureshi (qu’on peut voir sur Youtube dans des discours d’une heure et demie, deux heures, voire deux heures et demie…) à l’atroce lynchage d’un étudiant ahmadi accusé de blasphème parce qu’il avait simplement affirmé sa croyance sur Facebook.

    Le mufti a déclaré devant les caméras de télévision :

    Si l’on n’accordait pas de délais pour exécuter la peine des pécheurs convaincus de blasphème par les tribunaux, les étudiants n’agiraient pas ainsi. Les gens ont perdu confiance en l’Etat, en raison de la négligence des institutions et de leur silence criminel. Des incidents comme celui de l’université Wali Khan se reproduiront aussi longtemps que les gens se sentiront insultés dans leurs sentiments religieux.

    En 2011, Muhammad Hanif Qureshi avait demandé que l’on tue le gouverneur du Pendjab Salman Taseer, qui avait visité en prison Asia Bibi. Quelques jours plus tard Salman Taseer était assassiné par son garde du corps Mumtaz Qadri. Une vidéo montre que Mumtaz Qadri assistait à ce discours de Muhammad Hanif Qureshi.

  • Dans le Sinaï

    Un commando jihadiste a attaqué hier soir les policiers en faction au barrage érigé sur la route qui mène au monastère Sainte-Catherine du Sinaï.

    Un policier a été tué et quatre autres ont été blessés. Mais les jihadistes, dont plusieurs ont été blessés, ont été contraints de fuir.

    L’attaque a été aussitôt revendiquée par l’Etat islamique.

  • Mercredi de Pâques

    Veníte, benedícti Patris mei, percípite regnum, allelúia : quod vobis parátum est ab orígine mundi, allelúia, allelúia, allelúia.
    Cantáte Dómino cánticum novum : cantáte Dómino, omnis terra.

    Venez, les bénis de mon Père, possédez le royaume, alléluia, qui vous a été préparé dès l’origine du monde, alléluia, alléluia, alleluia.
    Chantez au Seigneur un cantique nouveau ; chantez au Seigneur, toute la terre.

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    L’introït de la messe de ce jour (chanté par les bénédictines d’Argentan, sous la direction de dom Joseph Gajard qui signe aussi le commentaire), est l’un des très rares chants d’entrée à avoir comme texte un passage de l’évangile. La liturgie pascale étant d’abord une liturgie baptismale, l’invitation est adressée aux nouveaux baptisés, et c’est une invitation à entrer dans l’Eglise. Mais bien sûr ce « royaume » qui a été « préparé depuis l’origine du monde » est aussi le royaume céleste, figuré par l’Eglise, et dans l’évangile c’est seulement de lui que l’on parle, puisqu’il s’agit de l’évocation du jugement dernier.

    Or cet introït correspond remarquablement à l’évangile de ce jour. Car cette pêche miraculeuse, après la Résurrection, est également une évocation du jugement dernier, et précisément de ce qui concerne « les bénis de mon père ».

    J’ai donné quelques indications l’an dernier sur le « grand mystère », comme dit saint Augustin, qu’est cet évangile dans le « grand évangile » de saint Jean. Depuis lors j’ai découvert le magnifique oratorio de James MacMillan Since it was the day of preparation…, qui met en musique la fin de l’évangile de saint Jean, sur le texte anglais « liturgique » officiel, et j’ai été horrifié de voir à quel point le texte était massacré : Jésus se trouve « sur la plage » et il dit aux apôtres : « Venez prendre le petit déjeuner ». Sic. Les massacreurs francophones n’ont pas osé…

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  • Mardi de Pâques

    L’évangile de ce jour est la suite de celui d’hier. Les « pèlerins d’Emmaüs » sont revenus à Jérusalem et viennent à peine de raconter aux apôtres ce qui leur est arrivé que Jésus est là.

    Et la scène est globalement la même : Jésus mange avec les apôtres, et il leur dit : « C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. »

    Et l’évangéliste ajoute :

    « Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures. »

    Avec le même verbe « ouvrir » qui avait été utilisé deux fois déjà pour les pèlerins d’Emmaüs.

    Tout cela correspond exactement à ce que disait saint Pierre dans l’épître d’hier : « Il nous a fait ce don qu’il se montre visible, non à tout le peuple, mais à des témoins choisis d’avance par Dieu, c’est-à-dire à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu’il fut ressuscité des morts. »

    Saint Pierre commençait par dire : « Nous, nous sommes témoins de tout ce que Jésus a fait », et il terminait ainsi, après avoir évoqué la Passion et la résurrection le troisième jour : « A lui tous les prophètes rendent ce témoignage, que quiconque croit en lui recevra, par son nom, la rémission de ses péchés. » C’est précisément ce que dit le Christ dans l’évangile de ce jour : « Ainsi il est écrit que le Christ devait souffrir et ressusciter des morts le troisième jour, et que le repentir pour la rémission des péchés doit être prêché en son nom à toutes les nations. »

    C’est ce que disait Dieu par Isaïe (43) : « Vous êtes Mes témoins, dit le Seigneur, vous et Mon Serviteur que J'ai choisi; afin que vous sachiez, que vous Me croyiez, et que vous compreniez que c'est Moi-même qui suis; avant Moi il n'a pas été formé de Dieu, et après Moi il n'y en aura pas. C'est Moi, c'est Moi qui suis le Seigneur, et hors de Moi il n'y a pas de sauveur. C'est Moi qui ai annoncé et qui ai sauvé, Je vous ai fait entendre l'avenir, et il n'y a pas eu parmi vous de dieu étranger : vous êtes Mes témoins, dit le Seigneur, et c'est Moi qui suis Dieu. »

    Les témoins que Jésus s’est choisis, ceux avec qui il a partagé le pain et le vin, sont les apôtres, auxquels il a « ouvert » les Ecritures, et qui sont donc le véhicule de la tradition.

  • "Ultranationalistes" bulgares

    Suite aux dernières élections, le GERB, parti de centre-droit européiste de Boyko Borissov, arrivé en tête, s’allie avec le « Front patrotique » arrivé en troisième position, pour constituer une majorité.

    Le « Front patriotique » est essentiellement constitué du parti Ataka, étiqueté par les ligues de vertu comme « ultranationaliste », « xénophobe », « militant contre les musulmans, les roms et les homosexuels ».

    Les négociations pour la constitution du gouvernement s’engagent cette semaine.

    Ce gouvernement sera également soutenu par les 12 députés du parti Volya de l’homme d’affaires Veselin Mareshki, le « Donald Trump bulgare ».