La scène du « Noli me tangere » a d’abord été représentée, semble-t-il, en Italie. Voici ce qui pourrait être la première représentation connue, sublime, illustration d’un rouleau d’Exsultet du XIe siècle (du Mont Cassin, avec notation musicale rouge de Bénévent) – on déroulait au fur et à mesure du chant, donc les illustrations étaient à l’envers pour que les fidèles les voient à l’endroit.
Puis l’école italienne a souvent traité le sujet, de Giotto à Fra Angelico. Voici un Noli me tangere attribué à Jacopo di Cione.
Le thème est alors passé en Crète sous l’influence italienne et est devenu une icône (qu’on a continué à appeler « Noli me tangere »), avec le tombeau du Christ où l’on voit le saint suaire comme dans l’icône classique des myrophores (et l'icône de la Nativité où l'enfant Jésus est représenté de même...).
C’est aussi un artiste crétois qui a peint l’icône du monastère Saint-Denys du mont Athos en 1547.
Et le thème est parvenu en Russie, sans toutefois devenir courant.
Commentaires
Un grand merci cher Yves pour vos recherches !
Le beau marche de pair avec le vrai et le Bien !