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Le blog d'Yves Daoudal - Page 881

  • Saint André

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    Début d’une séquence du XIe siècle sur saint André, dans un Graduel bavarois du XVe siècle conservé à Prague. En voici le texte intégral, avec la traduction de dom Guéranger.

    Sacrosancta hodiernae festivitatis praeconia
    Digna laude universa categorizet Ecclesia.
    Mitissimi sanctorum sanctissima extollendo merita,

    Elle est sainte et sacrée, la gloire de la fête qu’on célèbre en ce jour. Que toute l’Église fasse entendre un chant digne du sujet. Qu’elle exalte les mérites très saints du Saint le plus débonnaire, de l’Apôtre André, en qui reluit une merveilleuse grâce.

    Hic accepto a Johanne Baptista quod venisset qui tolleret peccata;
    Mox ejus intrans habitacula, audiebat eloquia.
    Inventoque fratre suo Barjona: Invenimus ait ovans, Messiam.
    Et duxit eum ad dulcifluam Salvatoris praesentiam,

    Il apprend de Jean-Baptiste que celui-là était venu qui enlevait les péchés. Bientôt il entra dans la demeure du Messie, et écouta ses paroles. Et rencontrant son frère Barjona : Nous avons trouvé le Messie, dit-il plein de joie; et il le mena à la très douce présence du Sauveur.

    Hunc perscrutantem maria, Christi vocavit clementia.
    Artem piscandi commutans dignitate apostolica.

    André parcourait les mers, quand l’appela la clémence du Christ ; pour échanger l’art de pêcheur contre la dignité de l’Apostolat.

    Hujus animam post clara festi Paschalis gaudia,
    Sancti Spiritus praeclara perlustravit potentia;
    Ad praedicandum populis paenitentiam, et Dei Patris per Filium clementiam.

    Son âme, après les joyeuses jubilations de la Pâque, fut illuminée par la puissance glorieuse de l’Esprit Saint ; pour prêcher aux peuples la pénitence et la clémence du Père, manifestée par le Fils.

    Gratulare ergo tanto patre, Achaia;
    Illustrata ejus salutari doctrina;
    Honorata multimoda signorum frequentia.

    Réjouis-toi d’un si noble Père, ô Achaïe ! Éclairée par sa doctrine salutaire, illustrée par l’abondance variée de ses prodiges.

    Et tu gemens plora, trux carnifex Aegea.
    Tu lues inferna et mors tenet aeterna.
    Sed Andream felicia per Crucem manent gaudia.

    Et toi, gémis et pleure, Égée, cruel bourreau ! A toi, l’infection infernale et l’éternelle mort. Pour André, la Croix lui prépare des joies pleines de bonheur.

    Jam Regem tuum spectas, jam in ejus conspectu, Andrea stas.
    Odorem suavitatis jam adspiras, quem divini amoris aroma dat.
    Sis ergo nobis inclyta dulcedo, spirans intima coelestis vitae balsama. Amen.

    Déjà tu contemples ton Roi, André! déjà tu apparais debout devant lui. Déjà tu aspires l’odeur des parfums qu’exhale l’arôme du divin amour. Sois donc aussi pour nous une merveilleuse suavité, qui répande au fond des cœurs les senteurs balsamiques de la céleste vie. Amen.

  • Rosaire irlandais

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    Inspirés par l’exemple polonais, de jeunes Irlandais avaient organisé un « Rosaire sur les côtes pour la vie et la foi », dimanche dernier. Ils avaient choisi ce jour parce que c’est la fête du Christ Roi dans l’actuel calendrier officiel, et que l’Irlande fut le premier pays à se consacrer au Christ Roi. Il s’agissait de prier pour le renouveau de la foi en Irlande, et aussi pour la vie, à l’approche du référendum qui l’an prochain (sauf miracle…) légalisera l’avortement.

    Ils eurent le soutien verbal de quatre évêques, dont un disant qu’il y participerait. (A comparer avec la Pologne où les évêques ont massivement soutenu l’initiative des laïcs.)

    Le résultat a néanmoins dépassé toutes les espérances. Les organisateurs souhaitaient modestement qu’il y ait 53 points de célébration du Rosaire (du nombre de grains du chapelet). Il y en a eu finalement 270 (en trichant un peu car un certain nombre n’étaient pas sur la côte). Et ils revendiquent 30.000 participants.

    Ce jour était aussi la veille celui de la fête de la Médaille miraculeuse, et les organisateurs avaient eu la très remarquable idée de demander aux participants d’apporter des médailles et de les enterrer sur la côte : l’Irlande est donc désormais entourée de médailles miraculeuses.

  • Ne pas confondre

    A l’occasion du procès de deux gamines qui projetaient un attentat islamiste, on nous dit qu’il faut trouver les moyens que les adolescents ne soient pas « la proie des radicalisés ».

    En même temps on se demande quel est l’âge (13 ou 15 ans) auquel fixer le « consentement » sexuel.

    Il serait sans doute très malséant d’annoncer le contraire :

    Se demander quel est l’âge du consentement au jihad, et ce qu’il faut faire pour que les gamines ne soient pas la proie d’amateurs de chair fraîche.

  • Un bel exemple de taqiya

    L’élection des représentants des étudiants aux conseils centraux de l’université de Lille a eu lieu le 16 novembre. Avec 10% des voix (troisième position), EMF obtient un des six sièges à pourvoir. Comme l’UNEF.

    EMF, cela veut dire « Etudiants musulmans de France ». Il est certes intéressant de noter l’installation de ce vote musulman. Il est plus intéressant encore de constater comment les musulmans avancent masqués, en ayant une apparence et un discours parfaitement laïques alors qu’en dehors des élections ils ont un comportement islamiste.

    C’est un article de Minute dont l'essentiel est reproduit par le Salon Beige.

  • Euthanasie

    C’est fait : les députés de l’Etat de Victoria en Australie ont adopté en deuxième lecture la loi sur l’euthanasie, avec les amendements du Sénat. A savoir essentiellement que le « suicide assisté » sera possible pour les patients qui n’ont plus que six mois à vivre. Car les médecins de cet Etat sont des devins.

    La loi ne mentionne aucune possibilité d’objection de conscience.

  • Saint Saturnin

    Martyr à Rome sous la persécution de Dioclétien en 305, saint Saturnin (qui n’est pas celui de Toulouse bien que celui-ci ait squatté la fête de celui-là qui lui était pourtant postérieur) fut enterré dans un cimetière de la voie Salaria Nova. On construisit une basilique sur son tombeau, où le pape saint Damase fit graver ces vers (traduction du cardinal Schuster) :

    Incola nunc Christi, fuerat Carthaginis ante.
    Tempore quo gladius secuit pia viscera matris,
    sanguine mutavit patriam nomenque genusque.
    Romanum civem sanctorum fecit origo.
    Mira fides rerum: docuit post exitum ingens.
    Cum lacerat pia membra, fremit Gratianus ut hostis;
    posteaquam fellis vomuit concepta venena.
    Cogere non potuit Christum te, sancte, negare.
    Ipse tuis precibus meruit confessus abire.
    Supplicis haec Damasi vox est: Venerare sepulchrum.
    Solvere vota licet, castaque effundere preces,
    sancti Saturnini tumulus quia martyris hic est.
    Saturnine tibi martyr mea vota rependo.
    Damasus episcopus, servus Dei.

    Maintenant citoyen du Christ, il l’avait jadis été de Carthage.
    Au temps où un glaive transperçait le cœur de sa pieuse mère [l'Eglise],
    Par le mérite du sang, il changea de patrie, de nom et de famille.
    Et, entrant parmi les saints [les martyrs], il devint citoyen romain.
    Il démontra sa foi intrépide par son intrépide mort.
    Gratien, persécuteur, frémit, tandis qu’il déchire sur le chevalet tes membres sacrés ;
    Mais, nonobstant qu’il déversât sur toi tout son fiel venimeux,
    Il ne put toutefois t’induire, ô Saint, à renier le Christ.
    Bien plus, par tes prières, il mérita lui aussi de mourir en confessant la Foi.
    Que telle soit la prière suppliante de Damase : que ce sépulcre soit vénéré.
    Qu’il soit aussi permis d’accomplir ici ses vœux, et de se répandre en pieuses prières,
    Parce que ce tombeau est celui du martyr Saturnin.
    O martyr Saturnin, je t’offre mes vœux.
    Damase évêque, serviteur de Dieu.

  • En Pologne

    Les députés polonais ont adopté vendredi dernier, par 254 voix contre 156 et 23 abstentions, une loi qui interdit progressivement l’ouverture des commerces le dimanche. Ils ne pourront ouvrir que le premier et le dernier dimanche du mois à partir de mars prochain, le premier dimanche à partir du 1er janvier 2019, et plus du tout en 2020 (sauf exceptions).

    Cette loi vient d’une initiative citoyenne du syndicat Solidarité, qui avait réuni quelques 350.000 signatures. Elle avait été soutenue par le parti au pouvoir et le gouvernement. Et l’Eglise, qui tout en saluant ce pas en avant dans la restauration du dimanche, trouve qu’elle ne va pas assez loin (en permettant des dérogations, notamment pour les magasins qui n’ont pas d’employés).

    Jusqu’ici les commerces n’avaient que 12 jours de fermeture obligatoire (fêtes nationales et grandes fêtes religieuses).

    Les libéraux et les économistes sont contre cette loi. Mais elle devrait passer sans problème au Sénat et être signée par le président Duda.

  • Démocrassouille

    C’est une première dans la République française, et sans doute bien au-delà…

    Le 21 novembre, Olivier Dussopt, député socialiste, vote contre le budget préparé par le gouvernement d’Emmanuel Macron.

    Le 24 novembre, Olivier Dussopt est nommé secrétaire d'État chargé de la Fonction publique.

    Le 27 novembre, Olivier Dussopt défend le budget devant les sénateurs.

    En moins d’une semaine, le député qui se battait contre un mauvais budget est devenu le ministre qui défend le même (bon) budget.

    Olivier Dussopt est ce personnage qui ne comprend pas comment 4% des trisomiques peuvent encore échapper à l’extermination. Ce champion de la culture de mort est donc aussi le champion du monde de retournement de veste.

    Dans le même genre on a Virginie Calmels, qui va devenir vice-présidente des Républicains quand Laurent Wauquiez aura réussi son coup. L’Express raconte par le menu comment Virginie Calmels a fait des pieds et des mains pour entrer dans le gouvernement de Macron…

  • Le cantique d’Habacuc

    La lecture biblique de ce jour est le livre d’Habacuc, qui comporte trois brefs chapitres. Le troisième, assimilable à un psaume, est intitulé selon la Vulgate « Prière du prophète Habacuc pour les ignorances ». Comme pour de nombreux psaumes, c’est un titre très énigmatique diversement interprété, le mot hébreu traduit par « ignorances » étant impénétrable…

    Dans le bréviaire romain jusqu’à la révolution de saint Pie X, et toujours dans le bréviaire monastique traditionnel, cette prière d’Habacuc est le cantique des laudes le vendredi. Et tous les vendredis (de férie) revient donc ce merveilleux verset :

    Ego autem in Domino gaudebo, et exsultabo in Deo Jesu meo.

    Mais moi je me réjouirai dans le Seigneur, et j’exulterai en Jésus mon Dieu.

    Il est touchant que saint Jérôme n’ait pas pu s’empêcher de transcrire « Jésus » le mot hébreu qui veut dire « sauveur » ou « salut » : un simple nom commun, affirme arbitrairement Fillion, qui refuse de traduire selon la Vulgate alors qu’il est censé le faire, mais comme l’avait déjà fait Lemaître de Sacy avant lui. Or ce « Jésus » ne fait que renforcer le caractère de prophétie christique du cantique (« Tu es sorti pour le salut de ton peuple, pour le salut avec ton Christ, tu as frappé le faîte de la maison de l’impie, tu as mis à nu sa fondation jusqu’au col… »). On remarque que la Bible de Jérusalem garde quelque chose de la Vulgate en mettant « Sauveur », avec une majuscule, considérant que ce n’est donc pas un simple nom commun. Dans son commentaire, saint Jérôme renvoie bien sûr à la parole de l’Ange à Marie : « Et on l’appellera Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple. »

    On signalera en passant que la Bible du rabbinat ose traduire « Dieu qui me protège », trahissant ainsi tellement le mot hébreu que c’est presque un aveu qu’il s’agit d’une prophétie du Christ, s’il faut la cacher à ce point.

    Le verset de la Vulgate s’est cependant retrouvé tel quel en deux endroits de la liturgie : c’est une antienne de la fête du… Saint Nom de Jésus. Et c’est l’introït de la messe de saint Jean de Capistran. Celle-ci, de façon quelque peu réductrice, est entièrement centrée sur le rôle joué par le saint franciscain dans la victoire de Belgrade contre les Turcs : il avait brandi un étendard frappé de la croix en criant : « Jésus ! Jésus ! Jésus ! ».

  • Schizophrénie

    Le prof de 31 ans qui avait couché maintes fois avec une élève de 14 ans a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, alors que le procureur avait demandé cinq ans de prison dont deux avec sursis.

    Le « débat » sur l’âge du consentement sexuel a donc fait son effet. Si on fixe cet âge à 13 ans, le professeur suivant ne sera simplement pas poursuivi. Et tout enseignant pourra abuser d’un gamin ou d’une gamine dont il aura facilement pu extorquer un « consentement ».

    Ainsi, dans ce monde de fous, un producteur qui couche avec une actrice rêvant d’un rôle est un immonde pervers, mais un prof qui fait miroiter à une gamine ce dont elle a envie à condition de coucher avec lui sera bientôt respectueux de la loi…