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Saint André

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Début d’une séquence du XIe siècle sur saint André, dans un Graduel bavarois du XVe siècle conservé à Prague. En voici le texte intégral, avec la traduction de dom Guéranger.

Sacrosancta hodiernae festivitatis praeconia
Digna laude universa categorizet Ecclesia.
Mitissimi sanctorum sanctissima extollendo merita,

Elle est sainte et sacrée, la gloire de la fête qu’on célèbre en ce jour. Que toute l’Église fasse entendre un chant digne du sujet. Qu’elle exalte les mérites très saints du Saint le plus débonnaire, de l’Apôtre André, en qui reluit une merveilleuse grâce.

Hic accepto a Johanne Baptista quod venisset qui tolleret peccata;
Mox ejus intrans habitacula, audiebat eloquia.
Inventoque fratre suo Barjona: Invenimus ait ovans, Messiam.
Et duxit eum ad dulcifluam Salvatoris praesentiam,

Il apprend de Jean-Baptiste que celui-là était venu qui enlevait les péchés. Bientôt il entra dans la demeure du Messie, et écouta ses paroles. Et rencontrant son frère Barjona : Nous avons trouvé le Messie, dit-il plein de joie; et il le mena à la très douce présence du Sauveur.

Hunc perscrutantem maria, Christi vocavit clementia.
Artem piscandi commutans dignitate apostolica.

André parcourait les mers, quand l’appela la clémence du Christ ; pour échanger l’art de pêcheur contre la dignité de l’Apostolat.

Hujus animam post clara festi Paschalis gaudia,
Sancti Spiritus praeclara perlustravit potentia;
Ad praedicandum populis paenitentiam, et Dei Patris per Filium clementiam.

Son âme, après les joyeuses jubilations de la Pâque, fut illuminée par la puissance glorieuse de l’Esprit Saint ; pour prêcher aux peuples la pénitence et la clémence du Père, manifestée par le Fils.

Gratulare ergo tanto patre, Achaia;
Illustrata ejus salutari doctrina;
Honorata multimoda signorum frequentia.

Réjouis-toi d’un si noble Père, ô Achaïe ! Éclairée par sa doctrine salutaire, illustrée par l’abondance variée de ses prodiges.

Et tu gemens plora, trux carnifex Aegea.
Tu lues inferna et mors tenet aeterna.
Sed Andream felicia per Crucem manent gaudia.

Et toi, gémis et pleure, Égée, cruel bourreau ! A toi, l’infection infernale et l’éternelle mort. Pour André, la Croix lui prépare des joies pleines de bonheur.

Jam Regem tuum spectas, jam in ejus conspectu, Andrea stas.
Odorem suavitatis jam adspiras, quem divini amoris aroma dat.
Sis ergo nobis inclyta dulcedo, spirans intima coelestis vitae balsama. Amen.

Déjà tu contemples ton Roi, André! déjà tu apparais debout devant lui. Déjà tu aspires l’odeur des parfums qu’exhale l’arôme du divin amour. Sois donc aussi pour nous une merveilleuse suavité, qui répande au fond des cœurs les senteurs balsamiques de la céleste vie. Amen.

Commentaires

  • Merci pour ce beau texte sur le plus doux (mitissimus !) des Apôtres. Et bonne fête aux André et Andrée… s'il y en a encore (je n'en connais pas en dessous de 70 ans, tout juste un et une au-dessus - sans compter Mgr Vingt-Trois).

    Bravo aussi pour Habacuc avant-hier. Passionnant sur les traductions.

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