Né en Aragon, devenu prêtre en 1583, Joseph Calasanz décide d’aller à Rome en 1592. Il est frappé par la misère dans laquelle vivent de nombreux enfants. Il crée la première école gratuite pour les pauvres, puis institue une congrégation dédiée à cet apostolat, la Congrégation Pauline des pauvres de la Mère de Dieu des Écoles Pies, en résumé : les piaristes.
De nombreuses écoles sont ouvertes en Italie, puis en Bohême et en Pologne… Une expansion qui ne plaît guère aux jésuites, d’autant que Joseph Calasanz est un ami de Galilée… Ce qui lui vaudra d’être inquiété par l’Inquisition. Mais c’est de l’intérieur de sa congrégation que vont venir les vrais ennuis. Un piariste, Mario Sozzi, mène campagne contre le fondateur, qu’il accuse de tous les maux et insulte en permanence, et il va faire nommer un complice, Stefano Cherubini, à la place du vieux Joseph Calasanz. Avec l’assentiment de ce dernier, considérant qu’ainsi le pervers Cherubini ne serait plus en contact, au moins, avec les enfants de Naples dont il abusait sexuellement sans vergogne. Mais la nomination de Cherubini (intouchable en raison de ses liens au Vatican) ne fait qu’exacerber les divisions dans la congrégation. Le pape Innocent X nomme un visiteur apostolique : un jésuite, Silvestre Pietrasanta, à la suite de quoi la congrégation est dissoute… Deux ans après, Joseph Calasanz meurt à l’âge de 90 ans. Huit ans plus tard sa congrégation est rétablie par Alexandre VII.
Sozzi et Cherubini sont morts avant Joseph Calasanz, le premier de la lèpre, le second des suites d’une opération chirurgicale.
(Toute ressemblance avec des faits contemporains serait fortuite… Ou non…)