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6e dimanche après la Pentecôte

Allelúia, allelúia. In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me : inclína ad me aurem tuam, accélera, ut erípias me. Allelúia.

Alléluia, alléluia. J’ai espéré en vous, Seigneur, que je ne sois jamais confondu : dans votre justice, délivrez-moi et arrachez-moi au danger : inclinez vers moi votre oreille, hâtez-vous de me délivrer. Alléluia.

L’antienne d’alléluia de ce dimanche, qui est plutôt longue, a comme particularité de ne pas être un développement ou une variation du jubilus. Elle est en quatre phrases. La mélodie de la première partie de la première phrase (In te Domine speravi) se retrouve dans la première partie de la troisième phrase Inclina ad me aurem tuam). Le début de la deuxième partie de la première phrase (non confundar) se retrouve dans la deuxième partie de la deuxième phrase (eripe me). Ce qui établit une profonde unité. Et dans la dernière phrase, ut eripias reprend la mélodie du verbe qui précède immédiatement : accelera. On remarque qu’au lieu d’inciter à… accélérer, les neumes invitent au contraire à prendre de l’ampleur. On remarque aussi la chute très expressive de « libera me ». « D’une particulière beauté est la simple mais harmonieuse récitation sur libera me ; placée au centre, elle produit l’effet d’un doux solo au milieu d’un puissant chœur masculin », dit dom Johner. Enfin et surtout, cet alléluia, du 3e mode, est un des plus contemplatifs du répertoire.

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