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Le blog d'Yves Daoudal - Page 468

  • Ils osent tout...

    Yaël Braun Pivet, député LREM, le 13 mai 2021:

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    Yaël Braun Pivet, député LREM, le 12 juillet 2021 (deux mois plus tard):

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  • (Saint Eugène de Carthage)

    Le martyrologe de ce jour commence par saint Henri, « empereur des Romains », né au ciel le 13 juillet 1024. Mais « sa fête se célèbre le jour des ides de ce mois », à savoir le 15 juillet. Urbain VIII avait placé sa « mémoire » au 13 juillet, le jour où était fêté saint Anaclet. En 1668, Clément IX promut la mémoire de saint Henri au rang de « semidouble », et la déplaça au 15 juillet qui était libre. En 1960 la fête de saint Anaclet fut supprimée, pour cause de doublon avec celle de saint Clet (et saint Marcellin), les historiens modernes ayant décidé que Clet et Anaclet étaient un seul et même pape. (Et dans le nouveau calendrier saint Henri retourna au 13 juillet, avec le rang fantomatique de « mémoire facultative ».)

    De ce fait depuis 1960 il n’y a curieusement aucun saint romain du martyrologe le 13 juillet. La plus longue notice du jour, l’une des plus longues de l’année, concerne saint Eugène de Carthage et ses compagnons. Qui ne sont pas martyrs, malgré ce qu’une lecture rapide pourrait laisser penser :

    En Afrique, les saints confesseurs Eugène, évêque de Carthage, illustre par sa Foi et ses vertus, et avec lui tous les clercs de son église, au nombre d'environ cinq cents, ou même davantage. Durant la persécution des Vandales, sous le roi arien Hunéric, ils endurèrent les fouets et la faim. Parmi eux, se trouvaient beaucoup d'enfants qui remplissaient l'office de lecteurs ; tous souffrirent ensuite avec joie les rigueurs d'un cruel exil. Les plus célèbres étaient l'archidiacre nommé Salutaire, et Muritte le second des officiers de cette église ; ces derniers ayant confessé le Christ pour la troisième fois, eurent tous deux la gloire d'avoir persévéré avec constance dans leur confession.

    En 484, Hunéric, énervé par l’échec du concile qu’il avait organisé avec Eugène, exila 46 évêques en Corse et 302 dans les déserts africains, dont Eugène vers Tripoli. Eugène écrivit aux fidèles de Carthage une lettre les exhortant à demeurer catholiques, lettre qui a été recueillie et publiée par Grégoire de Tours. Trois ans plus tard, le successeur de Hunéric permet à Eugène de revenir. Mais huit ans après il est condamné à mort, peine muée en exil près d’Albi, où il meurt en 505.

    Le martyrologe de ce jour se termine par un saint breton : saint Turiau, « évêque et confesseur, homme d'une simplicité et d'une innocence de vie remarquables » (miræ simplicitátis et innocéntiæ viri). Saint Turiau (ou encore Thuriau, Thurien, Thurial), évêque de Dol, est mort le 13 juillet 749. Lors des raids vikings son corps fut transféré à Paris, à Saint-Germain des Prés, où il fut détruit en 1793…)

  • Saint Jean Gualbert

    Il y a au Louvre une série de peintures assez étonnantes : trois scènes de la vie de saint Jean Gualbert, de l’école de Marco Palmezzano, Romagne, premier quart du XVIe siècle.

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    Il prend l’habit monastique contre la volonté de son père.

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    En présence de saint Jean Gualbert, le bienheureux Petrus Igneus subit l'ordalie du feu contre l'archevêque de Florence.

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    La mort de saint Jean Gualbert

     

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    Pour la communion le missel dit :

    Inclína aurem tuam, accélera, ut erípias me.

    Incline vers moi ton oreille ; hâte-toi de me délivrer.

    Mais l'antiphonaire chante :

    Inclína aurem tuam, accélera, ut éruas nos.

    Incline vers moi ton oreille ; hâte-toi de nous libérer.

    Le texte de cette antienne de communion est le deuxième verset du psaume 30. Avec l’omission de « ad me » (Inclina ad me aurem tuam). Curieusement, si le missel dit « ut eripias me », comme le psautier romain, l’antiphonaire a « ut eruas nos », donc avec le verbe de la Vulgate, mais « nous » au lieu de « moi ».

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    La mélodie, très simple, est rythmée par la formule sol-la-sol-fa, qu’on trouve par moins de cinq fois mais avec une suite chaque fois différente si bien qu’on ne remarque pas forcément d’emblée la répétition. C’est sur accelera qu’elle est la plus développée, avec une descente qui illustre l’accélération demandée, et qui se conclut sur la tonique.

    La voici avec deux versets du psaume (selon la Vulgate), semble-t-il par les moines de Triors :

    In te, Dómine, sperávi ; non confúndar in ætérnum : in justítia tua líbera me.

    En toi Seigneur j’ai mis mon espérance, je ne serai pas confondu dans l’éternité, dans ta justice libère-moi.

    Esto mihi in Deum protectórem, et in domum refúgii, ut salvum me facias.

    Sois pour moi un Dieu protecteur, et une maison de refuge, afin de me sauver.

  • Les 7 Frères martyrs

    Marc Aurèle venait de monter sur le trône impérial, où dix-neuf ans de règne n’allaient montrer en lui que le médiocre écolier des rhéteurs sectaires du second siècle. En politique comme en philosophie, le trop docile élève ne sut qu’épouser les étroites et haineuses idées de ces hommes pour qui la lumineuse simplicité du christianisme était l’ennemie. Devenus par lui préfets et proconsuls, ils firent de ce règne si vanté le plus froidement persécuteur que l’Église ait connu. Le scepticisme du césar philosophe ne l’exemptait pas au reste de la loi qui, chez tant d’esprits forts, ne dépossède le dogme que pour mettre en sa place la superstition. Par ce côté la foule, tenue à l’écart des élucubrations de l’auteur des Pensées, retrouvait son empereur ; césar et peuple s’entendaient pour ne demander de salut, dans les malheurs publics, qu’aux rites nouveaux venus d’Orient et à l’extermination des chrétiens. L’allégation que les massacres d’alors se seraient perpétrés en dehors du prince, outre qu’elle ne l’excuserait pas, ne saurait se soutenir ; c’est un fait aujourd’hui démontré : parmi les bourreaux de tout ce que l’humanité eut jamais de plus pur, avant Domitien, avant Néron lui-même, stigmatisé plus qu’eux de la tache du sang des martyrs, doit prendre place Marc Aurèle Antonin.

    La condamnation des sept fils de sainte Félicité fut la première satisfaction donnée par le prince à la philosophie de son entourage, à la superstition populaire, et, pourquoi donc hésiter à le dire si l’on ne veut en plus faire de lui le plus lâche des hommes, à ses propres sentiments. Ce fut lui qui, personnellement, donna l’ordre au préfet Publius d’amener à l’apostasie cette noble famille dont la piété irritait les dieux ; ce fut lui encore qui, sur le compte rendu de la comparution, prononça la sentence et arrêta qu’elle serait exécutée par divers juges en divers lieux, pour notifier solennellement les intentions du nouveau règne. L’arène, en effet, s’ouvrait à la fois sur tous les points, non de Rome seule, mais de l’empire ; l’intervention directe du souverain signifiait aux magistrats hésitants la ligne de conduite qui ferait d’eux les bienvenus du pouvoir. Bientôt Félicité suivait ses fils ; Justin le Philosophe expérimentait la sincérité de l’amour apporté par César à la recherche de la vérité ; toutes les classes fournissaient leur appoint aux supplices que le salut de l’empire réclamait de la haute sagesse du maître du monde : jusqu’à ce que sur la fin de ce règne qui devait se clore, comme il avait commencé, comme il s’était poursuivi, dans le sang, un dernier rescrit du doux empereur amenât les hécatombes où Blandine l’esclave et Cécile la patricienne réhabilitaient par leur courage l’humanité, trop justement humiliée des flatteries données jusqu’à nos temps à ce triste prince.

    Jamais encore le vent du midi n’avait à ce point fait de toutes parts couler la myrrhe et les parfums dans le jardin de l’Époux ; jamais contre un effort aussi prolongé de tous ses ennemis, sous l’assaut combiné du césarisme et de la fausse science donnant la main aux hérésies du dedans, jamais pareillement l’Église ne s’était montrée invincible dans sa faiblesse comme une armée rangée en bataille. L’espace nous manque pour exposer une situation qui commence à être mieux étudiée de nos jours, mais reste loin d’être pleinement comprise encore. Sous le couvert de la prétendue modération antonine, la campagne de l’enfer contre le christianisme atteint son point culminant d’habileté à l’époque même qui s’ouvre par le martyre des sept Frères honorés aujourd’hui. Les attaques furibondes des césars du troisième siècle, se jetant sur l’Église avec un luxe d’atrocités que Marc Aurèle ne connut pas, ne seront plus qu’un retour de bête fauve qui sent lui échapper sa proie.

    Les choses étant telles, on ne s’étonnera pas que l’Église ait dès l’origine honoré d’un culte spécial le septénaire de héros qui ouvrit la lutte décisive dont le résultat fut la preuve qu’elle était bien désormais invincible à tout l’enfer. Et certes, le spectacle que les saints de la terre ont pour mission de donner au monde eut-il jamais scène plus sublime ? S’il fut combat auquel purent applaudir de concert et les anges et les hommes, n’est-ce pas celui du 10 juillet 162, où, sur quatre points à la fois des abords de la Ville éternelle, conduits par leur héroïque mère, ces sept fils de l’antique patriciat engagèrent l’assaut qui devait, dans leur sang, arracher Rome aux parvenus du césarisme et la rendre à ses immortelles destinées ? Quatre cimetières, après le triomphe, obtinrent l’honneur d’accueillir dans leurs cryptes sacrées les dépouilles des martyrs ; tombes illustres, qui devaient en nos temps fournir à l’archéologie chrétienne l’occasion des plus belles découvertes et l’objet des plus doctes travaux. Aussi loin qu’il est possible de remonter à la lumière des plus authentiques monuments, le VI des ides de juillet apparaît, dans les fastes de l’Église Romaine, comme un jour célèbre entre tous, en raison de la quadruple station conviant les fidèles aux tombeaux de ceux que par excellence on nommait "les Martyrs". L’âge de la paix maintint aux sept Frères une dénomination d’autant plus glorieuse, au sortir de la mer de sang où sous Dioclétien l’Église s’était vue plongée ; des inscriptions relevées dans les cimetières mêmes qui n’avaient pas eu la faveur de garder leurs restes, désignent encore au IVe siècle le 11 juillet sous l’appellation de "lendemain du jour des Martyrs".

    L'Année liturgique

  • Salles de crack

    Anne Hidalgo a déclaré hier au Conseil de Paris qu’elle va créer dès cet été à Paris un « premier lieu de de prise en charge » des « consommateurs de crack », puis « un réseau de lieux à taille humaine ». Sic.

    Après les salles de shoot, les salons de crack.

    Au lieu d’arrêter et condamner ou soigner les « consommateurs » et les dealers, on leur offre l’hébergement.

    Il paraît qu’on est dans un Etat de droit…

  • Toujours plus

    Un amendement a été déposé à un projet de loi traitant de questions judiciaires en Angleterre et pays de Galles, modifiant une loi de 1861.

    L’amendement abrogeait tout encadrement juridique concernant l’avortement, et rendait donc celui-ci légal jusqu’à la naissance pour n’importe quelle raison.

    Quoique discrètement déposé il n’est pas passé inaperçu, et il a été retiré.

    L’évêque auxiliaire de Westminster John Sherrington a appelé à « rester vigilant face aux tentatives d’élargir l’accès à l’avortement en détournant d’autres projets de loi ».

    De même a été retiré un amendement qui introduisait des peines de prison pour les manifestations devant les avortoirs.

  • La journée russe de la Famille

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    C’était hier la Journée annuelle de la Famille, de l’Amour et de la Fidélité en Russie, à l’occasion de la fête liturgique des saints époux Petr et Febronia de Murom.

    C’est à Murom, à 200 km de Moscou, qu’on a commencé à célébrer la famille le 8 juillet peu après la chute du communisme. Et cette célébration s’est rapidement étendue à tout le pays : elle a été officialisée par l’Eglise orthodoxe en 2008.

    « Ces dernières années, l'institution de la famille a souffert d'une grave crise », explique Maria Studenikina, directrice du bureau de soutien aux familles du Patriarcat de Moscou et du centre caritatif orthodoxe "Un foyer pour la mère". « L'Église fait tout ce qu'elle peut pour aider les gens. Toute femme confrontée au choix dramatique de garder une grossesse ou de pratiquer un avortement peut compter sur notre soutien. » Elle souligne que le patriarcat offre gratuitement le gîte et le couvert dans un centre de crise, une aide humanitaire, des consultations juridiques et l'aide de psychologues professionnels.

    Selon le programme "Sauver la vie" conçu par l'Église orthodoxe, depuis 2015, dans les établissements médicaux et les centres de conseil de toute la Russie, le programme de consultation pré-avortement est actif pour aider les mères célibataires et les femmes enceintes en situation critique. En six ans d'activité, près de 100.000 femmes ont reçu un soutien ; environ 15.000 ont préservé leur grossesse en recourant à divers services. Le ministère de la santé indique que, grâce à cette initiative, le nombre d'avortements dans le pays a diminué de 35%.

    Aujourd'hui, 56 associations à but non lucratif participent au programme "Sauver la vie" : elles sont d'inspiration orthodoxe, mais aussi laïque. Par l'intermédiaire de son département pour la charité et en collaboration avec diverses institutions médicales, le Patriarcat de Moscou propose des cours de recyclage pour les gynécologues, les sages-femmes et les psychologues. 77 foyers pour femmes enceintes et mères célibataires sont ouverts. Il existe en outre 221 centres d'aide humanitaire : ils distribuent des vêtements, des chaussures, de la nourriture, des articles personnels et de nettoyage ménager ; ils fournissent également des lits et des espaces pour la garde des enfants.

  • Rappel pour les naïfs

    On parle beaucoup de « risque de schisme » en Allemagne. Mais à quoi bon s’inquiéter d’un risque de schisme quand le personnel de l’Eglise est ouvertement hérétique et enseigne ouvertement l’hérésie aux enfants ? Et quand cela va jusqu’au mystère central de l’Eucharistie ?

    Voici ce que dit un diacre dont la mission est de préparer les enfants à la première communion. C’est dans le magazine du diocèse de Cologne :

    Communion vient de « communio ». Il s’agit d’un mot latin qui veut dire « communauté ». Et c’est exactement ce que nous vivons lorsque nous partageons le grand pain en beaucoup de petits morceaux, pour que chacun en reçoive une partie.

    Jésus a partagé le pain deux fois. Une fois avec ses disciples le jeudi Saint, une autre après sa résurrection. Vous connaissez l’histoire d’Emmaüs de Jésus, dans laquelle il était en route avec deux amis qui ne le reconnaissaient pas dans un premier temps ? Lors du dîner il a partagé le pain avec eux aussi, c’est à ce moment qu’ils ont reconnu Jésus. C’est exactement cela que rappelle la Communion.

    Le prêtre dit toujours « le corps du Christ », quand il lève l’hostie. Comment Jésus peut-il être dans ce petit pain ?

    Au premier abord, cela paraît vraiment bizarre. Cela signifierait donc que nous faisons une sorte de magie. Alors nous avons là une espèce de pain, ensuite nous disons une formule et après Jésus rentre là-dedans. Bien sûr que ce n’est pas ce qu’on veut dire. Mais moi je crois que de toute manière, Dieu est dans tout ; dans la nature, notre création, dans tout ce que nous voyons. En fait, je peux toujours redécouvrir Dieu, et aussi dans ce pain, j’en prends tout particulièrement conscience. C’est pour cela que nous disons « le corps du Christ ». En soi, c’est chez nous que quelque chose change, pas dans le pain.

    On notera que le propos est hérétique même pour un luthérien.

  • Trans d’abord

    Le Samedi Saint, c’est le jour où les chrétiens sont au tombeau avec le Christ. Jour de deuil et d’intense communion avec ce Dieu mort sur la croix qui ne vient même pas sur l’autel en ce jour unique en son genre sur le plan liturgique. Il devrait en être ainsi de façon emblématique au Vatican. Mais on apprend que le Samedi Saint de cette année, au Vatican, François avait fait venir un autocar de « transsexuels ». Pour qu’ils bénéficient de la vaccination pontificale. Car François est très généreux. Avec ses chouchous.

    C’est le cardinal Konrad Krajewski qui l’a révélé, ou plutôt qui a publiquement confirmé l’information donnée les 1er et 2 juillet derniers.

    Le Samedi Saint, un groupe de « personnes transgenres » est venu au Vatican depuis la paroisse de Torvaianica, près de Rome, où le P. Andrea Conocchia anime une communauté de ces genres.

    François avait donné consigne aux employés du Vatican « de demander leurs noms, de demander tout ce dont ils ont besoin, mais de ne pas leur poser de questions sur leur sexe ». Exquise délicatesse.

    Ils ont été vaccinés dans la salle d'audience Paul VI.

    Ils sont revenus le 24 avril pour la deuxième dose.