Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 472

  • Vigile de la nativité de saint Jean Baptiste

    Oraison du sacramentaire gélasien (in L’année liturgique) :

    Omnipotens sempiterne Deus, qui instituta legalia et sanctorum præconia Prophetarum in diebus beati Baptistæ Johannis implesti : præsta quæsumus, ut, cessantibus significationum figuris, ipsa sui manifestatione Veritas eloquatur, Jesus Christus Dominus noster.

    Dieu tout-puissant et éternel, qui, dans les jours du bienheureux Jean-Baptiste, avez accompli ce qu’annonçaient les prescriptions légales et les oracles des saints prophètes ; faites, nous vous en supplions, que, toute figure cessant, se manifeste et parle elle-même la Vérité, Jésus-Christ notre Seigneur.

  • Le bon sens

    Au cours d’une allocution lors des cérémonies marquant le 30e anniversaire du départ de Hongrie du dernier soldat soviétique, le 19 juin, Victor Orbán a évoqué la préparation de la « Conférence sur l’avenir de l’Europe ».

    Il a notamment déclaré que le gouvernement hongrois estime que « l'expression “une union toujours plus étroite” doit être rayée du texte des traités de l'UE à la première occasion », car « aujourd'hui, Bruxelles est dirigée par ceux qui considèrent l'intégration non pas comme un moyen, mais comme une fin : une fin pour elle-même ».

    D’autre part, « en termes de démocratie européenne, le Parlement européen s'est révélé être une impasse. Il ne représente que son propre parti, ses intérêts idéologiques et institutionnels ». Ce Parlement devrait être composé de députés nationaux envoyés par les Etats membres.

    La réaction du président du Parlement européen, David Sassoli, a été pitoyable : « Seuls ceux qui n'aiment pas la démocratie pensent à démanteler les parlements. »

    Orbán a ajouté que « Bruxelles a externalisé une part considérable de son pouvoir, le canalisant vers des réseaux organisés et contrôlés depuis l'extérieur de l'Europe - principalement vers les réseaux Soros et les intérêts des démocrates américains qui les soutiennent ».

    Le 21 juin, la ministre de la Justice Judit Varga a déclaré pour sa part : « Au lieu de plus d’Europe, nous voulons une Europe plus sage. Pour nous, “l’unité dans la diversité” signifie l’harmonie entre des Etats souverains. Europe où le droit européen n'est pas utilisé comme une arme idéologique et où la frustration politique ne l'emporte pas sur les principes des traités. Une série de réponses européennes tardives et malheureuses aux défis du XXIe siècle ont clairement montré que l'intégration a perdu sa capacité de réponse et que la coopération pragmatique s'est transformée en une plateforme pour des disputes idéologiques. L’UE est dirigée par un courant dominant qui se dit “progressiste et libéral” et qui aspire à une Europe soutenant le multiculturalisme, accueillant la migration et rejetant le modèle familial traditionnel ainsi que l'héritage culturel et religieux du continent. »

  • Vive le sport…

    Dans l’affaire du stade de Munich « aux couleurs de l’arc-en-ciel », le plus pénible est de voir que le conseil municipal de Munich, la capitale de l’anciennement très catholique Bavière, avait voté pour que son stade soit illuminé aux couleurs de la propagande LGBT pendant le match Allemagne-Hongrie, pour faire honte au gouvernement et au Parlement hongrois…

    Le ministre hongrois des Affaires étrangères avait dignement et opportunément réagi : « C'est extrêmement nuisible et dangereux de mélanger sports et politique. L'expérience historique montre que c'est une mauvaise chose et plus que quiconque, les Allemands le savent bien. Nous avons adopté une loi pour protéger les enfants hongrois, et voilà que maintenant ils la combattent en Europe de l'ouest. »

    La fédération allemande de football était d’accord pour faire du stade de Munich un organe de propagande LGBT et anti-hongroise. Mais l’UEFA en a décidé autrement :

    « De par ses statuts, l’UEFA est une organisation politiquement et religieusement neutre. Etant donné le contexte politique de cette demande – un message visant une décision prise par le parlement national hongrois –, l’UEFA doit refuser cette requête. »

    Cela, c’est le début du communiqué. La suite est une longue protestation de bienveillance envers la propagande LGBT, au nom de l’inclusion, de la lutte contre les discriminations, le racisme, l’homophobie, etc., mais qui doit s’exprimer une autre fois, par exemple le 28 juin (gay pride locale) ou entre le 3 et le 9 juillet (semaine LGBT à Munich….). Et l’UEFA a donné son accord pour que le brassard de capitaine de l’équipe allemande soit arc-en-ciel…

  • 15 semaines

    Capture d’écran 2021-06-22 à 15.57.18.pngNancy Pelosi, la présidente « catholique » de la chambre des représentants aux Etats-Unis, a refusé de répondre à un journaliste qui lui demandait si elle pensait qu’un fœtus de 15 semaines est humain. Eludant la question, elle a rappelé qu’elle était fermement en faveur de l’arrêt Roe contre Wade et qu’elle savait ce que veut dire le libre choix puisqu’elle a cinq enfants…

    L’occasion était la loi du Mississippi qui interdit l’avortement à partir de 15 semaines, qui arrivera à la Cour suprême en octobre. En fait, Nancy Pelosi avait déjà fait la même réponse en 2015, alors qu’on lui demandait si un fœtus de 20 semaines est humain.

    Quelques jours plus tard, Jen Psaki, chef du service de presse de la Maison Blanche, a fait une réponse similaire pour le compte de Jo Bidon :

    « Est-ce que vous me demandez si le Président soutient le droit des femmes à choisir ? C’est le cas. »

    L’événement dans l’Eglise catholique aux Etats-Unis, ces derniers jours, a été le vote des évêques sur la « cohérence eucharistique » : si les personnalités politiques doivent mettre leurs discours en accord avec la foi qu’ils professent pour recevoir la communion. » Plusieurs évêques bergogliens avaient demandé qu’on ne mette pas une telle question sur le tapis, puisque cela risquerait d’interdire la communion au catholique Président. Les observateurs pensaient que les défenseurs de la « cohérence » auraient au mieux une petite majorité. Or la majorité a été de 75%. Une grosse claque pour les bergogliens et leur mentor. Mais, comme l’a aussitôt remarqué quelqu’un sur le Forum catholique, cela veut dire que 25% des évêques américains sont en faveur de l’incohérence, et particulièrement de l’incohérence eucharistique. Cela dit, un certain François a déjà donné lui-même l’exemple.

  • Saint Paulin

    La figure de saint Paulin a quelque chose de fascinant. Il est en quelque sorte l’incarnation du passage de la Rome païenne à la Rome chrétienne.

    Immense propriétaire terrien de Bordeaux, dont les possessions s’étendent jusqu’en Espagne, il est sénateur, il sera même consul en 379, faisant son entrée en grande pompe dans la ville éternelle.

    Puis il se convertit, est baptisé et ordonné prêtre à Bordeaux par l’évêque saint Amand, se débarrasse de tous ses biens, pour s’installer ermite près du tombeau de saint Félix à Nole, où il avait déjà construit un hospice quand il avait été gouverneur de la ville.

    Disciple de l’un des derniers poètes païens, Ausone, il devient l’un des premiers poètes chrétiens.

    Il accepte d’être évêque de Nole, et ainsi le richissime prince païen devient pauperissime prince de l’Eglise.

    C’est alors qu’il vient de devenir évêque de Nole que les Wisigoths, en 410, saccagent Rome. Et occupent Nole. On voit dans les lettres de saint Jérôme et de saint Augustin (avec lesquels Paulin est en relations épistolaires) le choc produit par l’invasion barbare : c’est la fin du monde. En fait le début de la fin du monde païen.

  • Saint Louis de Gonzague

    La messe. (Minuísti). — C’est le modèle typique d’un formulaire de messe moderne. La vie du saint s’y reflète (1). A l’Introït, nous chantons l’angélique jeune homme : « Tu ne l’as placé que très peu au-dessous des anges... Louez le Seigneur, vous tous, anges ». L’oraison peut être également considérée comme classique. Motif de la prière : en saint Louis, Dieu a « uni une innocence merveilleuse avec l’esprit de pénitence ». Prière : « Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, puissions-nous l’imiter dans sa pénitence » (le latin est encore plus lapidaire : innocentem non secuti, pænitentem imitemur). La leçon du Commun prend aujourd’hui une actualité plus grande : « Il aurait pu pécher et il ne pécha pas ». Ces paroles ne s’appliquent-elles pas directement à ce fils de prince vivant à la cour impériale ? Le Graduel, comme le verset de l’Alléluia, est toute une histoire de vocation. Dès le sein de sa mère, Louis avait été choisi par Dieu ; dans son enfance, il se consacra à Dieu ; jeune homme, il entra dans un Ordre religieux. L’Évangile est également choisi intentionnellement. Il parle de la vie angélique du saint qui est le prélude de la vie du ciel où il est « semblable aux anges » ; il parle aussi du grand amour de Dieu et du prochain dont brûlait l’âme de Louis de Gonzague. A l’Offertoire, nous voyons le saint gravir la montagne du ciel. La Secrète est d’une grande profondeur de pensée. Nous sommes assis avec saint Louis au banquet des noces, revêtus de l’habit nuptial L’habit nuptial du saint est orné de perles précieuses (ses larmes de pénitence). A la Communion, nous goûtons le pain des anges et nous demandons de mener ici-bas une vie angélique et de persévérer dans une action de grâces perpétuelle. Chaque texte propre de cette messe mérite d’être médité.

    Dom Pius Parsch

    (1) Le cardinal Schuster dit: "La messe se ressent de tous les défauts de la décadence de l’art liturgique au XVIIe siècle. En compensation, elle ne manque ni de variété ni d’onction."

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    Dóminus firmaméntum meum, et refúgium meum, et liberátor meus : Deus meus, adjútor meus.

    Le Seigneur est mon ferme appui, mon refuge et mon libérateur ; mon Dieu est celui qui m’aide.

    Capture d’écran 2021-06-19 à 19.21.37.png

    Cette antienne de communion, qui apriori ne sert donc qu’à introduire un psaume, est un vrai bijou. Chaque mot est mis en musique de façon remarquable. Avec au centre la profonde confiance qui s’exprime sur « refugium meum », et la joyeuse victoire, sommet de la mélodie, sur « liberator meus ».

  • Au Pakistan

    Oui, c’est au Pakistan que ça se passe, et ça devrait donner des idées à d’autres... Au diocèse d’Hyderabad, qui existe depuis 1958 et compte 16 paroisses : l’évêque, Mgr Samson Shukardin, entouré de ses prêtres, de religieuses et de laïcs, a béni la première pierre du futur petit séminaire.

    Il a déclaré :

    « Le petit séminaire est l'épine dorsale d'un diocèse. Je pense qu'il est très important d'avoir un petit séminaire dans le diocèse. (…) Le plan est de commencer la première année académique du Petit Séminaire en 2023. Pour réaliser ce rêve, nous avons commencé la formation propédeutique pour le petit séminaire avec 25 jeunes catholiques en 2016, et 12 d'entre eux sont maintenant au petit séminaire, les autres poursuivent leur chemin de formation dans leurs congrégations religieuses respectives. »

    Il y a déjà un petit séminaire, hébergé dans des locaux diocésains, avec 18 garçons.

    Les fidèles de ce diocèse sont essentiellement des membres de très diverses ethnies minoritaires, parlant de très diverses langues… (C’est pourquoi la langue officielle du Pakistan est toujours l’anglais, au côté de l’ourdou qui n’est parlé que par 7 ou 8% de la population)

  • En Irlande

    Grâce à l’Eglise en détresse (et elle est vraiment en détresse en Irlande), des messes ont été célébrées sur les 26 historiques « mass rocks », les autels de pierre où l’on célébrait la messe pendant la persécution anglaise protestante. Voir chez Jeanne Smits.

  • Au Texas

    Le gouverneur du Texas Greg Abbott a signé mercredi une loi interdisant tout avortement, qui entrera en vigueur dès que la Cour suprême aura annulé l’arrêt Roe contre Wade.

    La dernière loi sur l’avortement signée par Greg Abbott c’était le 19 mai dernier : l’une des lois qui interdisent l’avortement dès que le battement de cœur du fœtus est détecté. (Ces lois sont régulièrement invalidées par la justice fédérale en vertu de Rose contre Wade).

    Pas moins de 28 villes du Texas se sont déclarées jusqu’ici « sanctuaire de l’enfant à naître ».