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Le blog d'Yves Daoudal - Page 464

  • "Un oukase maléfique du pape François"

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    Tel est le titre d'un excellent texte de Mgr Rob Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas. Un texte qui mérite d'être lu en entier, car il est rarissime de voir un évêque "en poste" décrire de façon aussi juste et claire l'histoire de la liturgie latine et le rôle de saint Pie V, et de montrer combien François est aux antipodes de toute la tradition catholique avec sa "déclaration de guerre" qui est "une gifle au visage de ses prédécesseurs". Merci à Jeanne Smits de l'avoir traduit.

  • Sainte Anne byzantine en Sicile

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    La petite chapelle de sainte Anne, face à l'entrée du sanctuaire de Notre Dame de Grâce, à Palazzo Adriano. Sur la gauche l'icône de la fête, sur le même schéma que celle de la Dormition de la Mère de Dieu.

    C'est aussi devant cette chapelle qu'a été célébrée la fête de Notre Dame de Grâce le 31 mai dernier.

    Le kondakion:

    Προστασία τῶν Χριστιανῶν ἀκαταίσχυντε, μεσιτεία πρὸς τὸν Ποιητὴν ἀμετάθετε. Μὴ παρίδῃς ἁμαρτωλῶν δεήσεων φωνάς, ἀλλὰ πρόφθασον, ὡς ἀγαθή, εἰς τὴν βοήθειαν ἡμῶν, τῶν πιστῶς κραυγαζόντων σοι· Τάχυνον εἰς πρεσβείαν, καὶ σπεῦσον εἰς ἱκεσίαν, ἡ προστατεύουσα ἀεί, Θεοτόκε, τῶν τιμώντων σε.

    Secours des chrétiens, toujours exaucée, Médiatrice permanente auprès du Créateur. Ne méprise pas la voix suppliante des pécheurs, toi qui es bonne, empresse-toi de nous secourir, nous qui crions vers toi avec foi, hâte-toi d’intercéder, empresse-toi de sauver, ô Mère de Dieu, Protectrice de ceux qui t’honorent

    Le trisagion:

    Ἅγιος ὁ Θεός, Ἅγιος Ἰσχυρός, Ἅγιος Ἀθάνατος, ἐλέησον ἡμᾶς.
    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel aie pitié de nous (3 fois)
    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι, καὶ νῦν καὶ ἀεὶ καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.
    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles de siècles. Amen.
    Ἅγιος Ἀθάνατος, ἐλέησον ἡμᾶς.
    Saint Immortel aie pitié de nous.
    Δύναμις.
    Plus fort!
    Ἅγιος ὁ Θεός, Ἅγιος Ἰσχυρός, Ἅγιος Ἀθάνατος, ἐλέησον ἡμᾶς.
    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel aie pitié de nous.

    Le mégalynaire:

    Ἄξιόν ἐστιν ὡς ἀληθῶς μακαρίζειν σε τὴν Θεοτόκον, τὴν ἀειμακάριστον καὶ παναμώμητον καὶ μητέρα τοῦ Θεοῦ ἡμῶν. Τὴν τιμιωτέραν τῶν Χερουβεὶμ καὶ ἐνδοξοτέραν ἀσυγκρίτως τῶν Σεραφείμ, τὴν ἀδιαφθόρως Θεὸν Λόγον τεκοῦσαν, τὴν ὄντως Θεοτόκον, σὲ μεγαλύνομεν.

    Il est vraiment juste de te proclamer bienheureuse, ô Théotokos, bienheureuse toujours, tout immaculée et Mère de notre Dieu. Toi qui es plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans souillure as enfanté Dieu le Verbe, toi qui es réellement Mère de Dieu, nous te magnifions.

    Et puis il y a la sainte Anne de la Martorana à Palerme, face à laquelle je me trouvais le jour où j'ai assisté à la divine liturgie:

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  • Sainte Anne

    Les stichères des vêpres byzantines de la « dormition de sainte Anne, mère de la très sainte Mère de Dieu » (le martyrologe romain dit aussi "Dormition de sainte Anne"), par l’archimandrite Spyridon Skordilis, higoumène du monastère de la Très Sainte Mère de Dieu des hauts des Magoulades à Corfou.

    Μνήμην τελοῦντες Δικαίων, τῶν Προπατόρων Χριστοῦ, Ἰωακεὶμ καὶ Ἄννης, τῶν φαιδρῶν καὶ ἁγίων, δοξάζομεν ἀπαύστως, ᾠδαῖς μυστικαῖς, τὸν οἰκτίρμονα Κύριον, τὸν ἀναδείξαντα τούτους εἰς τὴν ἡμῶν, σωτηρίαν ἀκλινεῖς πρεσβευτάς.

    Fidèles, célébrant la mémoire de Joachim et d’Anne, les saints et illustre aïeux du Seigneur, nous glorifions par des cantiques sacrés celui qui en a fait, dans la tendresse de son cœur, de fervents intercesseurs pour notre salut.

    Ἡ πρώην ἄγονος στεῖρα, ἡ ἐκβλαστήσασα, τὴν ἀπαρχὴν τοῦ γένους, τῆς ἡμῶν σωτηρίας, σήμερον μετέστη πρὸς τὴν ζωήν, τὴν ἐκεῖθεν αἰτοῦσα Χριστόν, τοῦ δωρηθῆναι πταισμάτων τὸν ἱλασμόν, τοῖς ἐν πίστει ἀνυμνοῦσιν αὐτόν.

    Celle qui tout d'abord fut stérile et sans enfant, puis a fait naître les prémices de notre salut, en ce jour est passée de cette vie en l'au-delà, où elle prie le Seigneur d'accorder la rémission de leurs péchés à ceux qui la chantent avec foi.

    Μνήμην Δικαίων τελοῦντες, σὲ ἀνυμνοῦμεν Χριστέ, τὸν παραδόξως Ἄνναν, ἐκ ζωῆς τῆς προσκαίρου, πρὸς ἄληκτον καὶ θείαν, μεταστήσαντα νῦν, ὡς Μητέρα ὑπάρχουσαν, τῆς σὲ τεκούσης ἀσπόρως ὑπερφυῶς, Θεοτόκου καὶ Παρθένου Μητρός.

    Ô Christ, célébrant la mémoire de tes justes aïeux, nous te chantons qui fis passer en ce jour de la vie éphémère à l'éternelle près de Dieu Anne, la mère ayant porté la virginale et divine Génitrice qui, à son tour, sans semence t'enfanta de merveilleuse façon.

  • 9e dimanche après la Pentecôte

    Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, in me manet et ego in eo, dicit Dóminus.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en mol et moi en lui, dit le Seigneur.

    L’antienne de communion de ce dimanche n’est pas un verset de psaume et n’a rien à voir avec l’évangile du jour, mais comme le dit dom Pius Parsch, c’est « un véritable cantique de communion ». Il faut le déguster, et apprécier comment chaque mot est illustré différemment par la mélodie (sauf bien sûr meam et meum qui se ressemblent…), et ce double si bémol qui arrive à la fin pour souligner que c’est bien ce que dit le Seigneur. Si bémol que l’on retrouve ensuite dans la psalmodie, en accent principal du premier stique.Capture d’écran 2021-07-24 à 16.21.39.png

    Voici cette antienne magnifiquement chantée par les moines de Silos, avec un verset du psaume 110 qui est particulièrement en situation :

    Escam dedit timentibus se, memor erit in sæculum testamenti sui.
    Il a donné de la nourriture à ceux qui le craignent, il se souviendra de son alliance à jamais.

     

  • Encore un…

    Parmi les évêques qui publient un communiqué patelin pour rassurer les tradis à bon compte en attendant les décisions qui seront prises plus tard, il y a celui de Mgr Jacolin, évêque de Luçon.

    On remarque que Mgr Jacolin utilise quatre fois, en quelques lignes, l’expression « forme extraordinaire ». Alors que le pape dit explicitement que la seule expression du rite romain, de la lex orandi, est celle des livres liturgiques publiés depuis 1970.

    Puisqu’il n’y a plus de « forme extraordinaire », on se demande ce que veut dire Mgr Jacolin dans ce paragraphe :

    Je demande aux fidèles attachés à la forme extraordinaire d’accueillir dans un esprit de foi et avec une obéissance éclairée les raisons qui ont amené notre Pape à promulguer son motu proprio.

    Le seul sens possible de cette phrase est que les fidèles attachés à la messe traditionnelle doivent admettre que le pape a décidé de la supprimer.

  • Sympathique mais…

    Une association « SOS Patrimoine » (il semble qu’il y en ait plusieurs de ce nom) lance une pétition pour demander à Audrey Azoulay, directrice de l’UNESCO, de « reconnaître l’appartenance de la messe tridentine au patrimoine culturel immatériel de l’humanité », puisque le pape a déclaré la guerre à la messe traditionnelle et veut sa disparition.

    L’idée est sympathique, mais… stupide.

    L’inscription sur la « Liste du Patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente » (c’est l’intitulé officiel) ne peut se faire que sur demande d’un Etat. Il est donc vain de demander à des individus de faire la démarche. En outre l’Etat demandeur doit justifier des initiatives qu’il a déjà prises pour tenter de sauvegarder le patrimoine en péril : il serait donc aussi vain de demander au gouvernement français de faire la démarche…

    Mais cela doit amuser la descendante d’une grande dynastie juive marocaine, ancien ministre socialiste de la République maçonnique française, qu’on lui demande de sauver la messe…

  • Notre bon Mgr Mouton Noir

    L’excellent Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, publie un long texte « sur l’épidémie de Covid », où il pose les bonnes questions. Voici les dernières qu’il énonce :

    Enfin, le pass-sanitaire est présenté souvent de manière altruiste, comme nécessaire pour éviter que des non vaccinés contaminent les autres, par exemple les clients d’un restaurant ou les personnes les plus vulnérables que nous côtoyons ? Mais si ceux-ci sont vaccinés, que risquent-ils ? D’ailleurs le vaccin anti-covid protège-t-il de la contamination et de la transmission du virus ? La parole publique n’est pas claire : dans un mémoire au Conseil d’Etat du 28 mars 2021, le Ministre de la Santé affirme, arguments à la clé, qu’il y a toujours un risque pour les personnes vaccinées, mais le Premier Ministre dans son allocution du 21 juillet sur TFI, affirme sans ambages que l’on est protégé. Qui croire ? Et si le vaccin ne protège pas, pourquoi les vaccinés seraient-ils davantage admis dans certains lieux que les non-vaccinés ? A-t-on évalué les contraintes que le pass-sanitaire fera peser sur les citoyens dans la vie quotidienne ? Ne représente-t-il pas en fin de compte une obligation vaccinale déguisée ?

    Comment concilier les textes de loi, depuis le Code de Nuremberg, qui interdisent toute obligation vaccinale ? Si le 8 avril 2021, un arrêt de la CEDH (Cour Européenne des droit de l’homme) a autorisé la vaccination obligatoire à certaines conditions, une résolution du Parlement Européen, votée le 27 janvier 2021, par tous les pays de la Communauté, y compris la France, demande « de s'assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n'est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s'il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement » (7.3.1) et « de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risques potentiels pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner » (7.3.2). Qu’en penser ?

    Mgr Aillet contredit frontalement et de manière spectaculaire la « conférence des évêques de France », le lendemain même du communiqué du soviet des petits auxiliaires ecclésiastiques de la dictature. Qu’il soit remercié, une fois encore, de son courage face à la meute civile et ecclésiale.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quam vília de seípsa sénserit édocet María, et quod omne quidquid boni mériti hábuit, hoc supérna grátia largiénte percéperit, dicens: Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ; ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Húmilem quippe Christi ancíllam suo iudício se fuísse demónstrat: sed respéctu se grátiæ cæléstis repénte sublimátam pronúntiat, atque in tantum glorificátam, ut sua beatitúdo præcípua mérito cunctárum géntium voce mirétur. Addidit étiam adhuc divínæ pietátis múnera, quæ mirabíliter accépit, digna gratiárum actióne colláudans. Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen eius. Nihil ergo suis méritis tríbuit, quæ totam magnitúdinem ad illíus donum refert, qui essentiáliter potens et magnus exístens, fidéles suos de parvis atque infírmis, fortes fácere consuévit et magnos.

    Quand Marie dit : « Il s’est penché sur son humble servante, et désormais tous les âges me diront bienheureuse », elle nous apprend les humbles sentiments qu’elle a d’elle-même. Elle nous dit avoir reçu tout ce qu’il peut y avoir de bien en elle par largesse de la grâce divine. Elle montre, certes, qu’elle se considère comme la pauvre servante du Christ. Mais tout de suite, par respect de la grâce céleste, elle reconnaît sa noblesse et se dit tellement glorifiée que la voix de tous les peuples admirera à juste titre son singulier bonheur. Et ces faveurs de la divine bonté – ces faveurs qu’elle a si merveilleusement accueillies –, elle trouve même le moyen de les faire croître en chantant une digne action de grâces : « Le Puissant a fait pour moi des merveilles, Saint est son nom. » Elle n’attribue rien à ses propres mérites. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de celui qui est puissant et grand par essence, lui qui a coutume de rendre forts et grands ses fidèles, tout petits et faibles qu’ils soient.

    Saint Bède, homélie 4 pour l’Avent, lecture des matines (commentaire du Magnificat, suite du texte de samedi dernier).

  • Les cinglés au pouvoir

    En Italie, Mario Draghi (en conférence de presse suite à l’obligation du passeport vaccinal « à la française ») :

    « Appeler à ne pas se faire vacciner c’est essentiellement appeler à mourir. On ne se fait pas vacciner, on tombe malade, on meurt. Ou on tue : on ne se fait pas vacciner, on tombe malade, on contamine, quelqu’un meurt. »

    (Il est de plus en plus manifeste que, entre autres effets secondaires, le vaccin monte au cerveau...)

  • Bravo les Suisses

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    Les « Amis de la Constitution », groupe fondé l’an dernier pour contester la politique « sanitaire » du pouvoir, avec l’aide du « Réseau choix vaccinal » et de Aktionsbündnis Urkantone (groupe d’action des cantons d’origine), et en dernier lieu des Jeunes de l’UDC, ont déposé 187.433 signatures de citoyens suisses demandant la tenue d’un référendum sur le passe sanitaire.

    Les opposants (qui n'avaient le soutien d'aucun parti politique) avaient 100 jours pour récolter 50.000 signatures, mission impossible selon les médias du système. Ils en ont récolté plus de 187.000 en moins d’un mois…

    Les Amis de la Constitution dénoncent notamment la création d’une « société à deux vitesses » par un « apartheid sanitaire », un « traçage des contacts » allant vers une « surveillance généralisée des honnêtes gens ».

    Dans leur communiqué du 30 juin ils disaient que le passeport sanitaire n’est pas le Sésame que l’on dit mais un « Ausweis discriminatoire », et dénonçaient la politique du gouvernement comme digne « des pires heures du stalinisme », montrant notamment que la stratégie est la « tactique du salami », expression de Matias Rakosi, le chef du parti communiste hongrois, « pour orchestrer l’élimination progressive des pouvoirs extérieurs au communisme (églises, mouvements citoyens, autres partis, etc.), “tranche par tranche, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien”. »

    La votation aura lieu le 28 novembre.