Pour la communion le missel dit :
Inclína aurem tuam, accélera, ut erípias me.
Incline vers moi ton oreille ; hâte-toi de me délivrer.
Mais l'antiphonaire chante :
Inclína aurem tuam, accélera, ut éruas nos.
Incline vers moi ton oreille ; hâte-toi de nous libérer.
Le texte de cette antienne de communion est le deuxième verset du psaume 30. Avec l’omission de « ad me » (Inclina ad me aurem tuam). Curieusement, si le missel dit « ut eripias me », comme le psautier romain, l’antiphonaire a « ut eruas nos », donc avec le verbe de la Vulgate, mais « nous » au lieu de « moi ».
La mélodie, très simple, est rythmée par la formule sol-la-sol-fa, qu’on trouve par moins de cinq fois mais avec une suite chaque fois différente si bien qu’on ne remarque pas forcément d’emblée la répétition. C’est sur accelera qu’elle est la plus développée, avec une descente qui illustre l’accélération demandée, et qui se conclut sur la tonique.
La voici avec deux versets du psaume (selon la Vulgate), semble-t-il par les moines de Triors :
In te, Dómine, sperávi ; non confúndar in ætérnum : in justítia tua líbera me.
En toi Seigneur j’ai mis mon espérance, je ne serai pas confondu dans l’éternité, dans ta justice libère-moi.
Esto mihi in Deum protectórem, et in domum refúgii, ut salvum me facias.
Sois pour moi un Dieu protecteur, et une maison de refuge, afin de me sauver.