Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE ce matin, la ministre belge Sophie Wilmès a présenté une immonde « déclaration » contre la Hongrie, qui a été signée par l’Allemagne, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Irlande, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède et la Lettonie.
Le texte dénonce les amendements votés en Hongrie qui « violent le droit à la liberté d’expression sous prétexte de protéger les enfants » : en réalité qui interdisent la propagande LGBT et de l’idéologie du genre auprès des mineurs.
Cela « représente une forme flagrante de discrimination fondée sur l’orientation, l’identité et l’expression sexuelles ».
Tellement « flagrant » que jusqu’ici les réactions ont été pour le moins prudentes…
Mais le texte demande « instamment » à la Commission européenne de sévir, « y compris en saisissant la CJUE ».
Vera Jourova, vice-présidente de la Commission « chargée des Valeurs et de la Transparence », a déclaré dans une conférence de presse que la Commission privilégie « toujours le dialogue et la coopération plutôt que le conflit », mais qu’elle était « prête à utiliser tous les outils à sa disposition si nécessaire » : « Nous sommes en train d’examiner la loi et de voir si et comment elle enfreint le droit européen. »
Mais Ursule est ensuite intervenue pour dire que « cette loi est une honte » parce qu’elle « discrimine clairement entre personnes, sur base de leur orientation sexuelle », ce qui « va à l'encontre de toutes les valeurs fondamentales de l'UE, que sont la dignité humaine, l'égalité et les droits humains fondamentaux ». Elle a donc donné pour instruction aux commissaires responsables « d'écrire une lettre aux autorités hongroises exprimant nos préoccupations légales, avant que la loi n'entre en vigueur ».
Ce même jour, les ministres de la Justice de Hongrie et de Pologne comparaissaient devant leurs pairs dans le cadre de la procédure de l’article 7. Judit Varga était interrogée pour la troisième fois. A l’issue, interrogée sur le sujet du jour, elle a dénoncé un « chantage politique » et des fake news. Elle a rappelé que la loi controversée ne « prive personne de ses droits, ne discrimine aucun membre de la société », et que « c’est le gouvernement hongrois qui est stigmatisé ». Evoquant « un clash d’idéologies », elle a exprimé le droit de son pays à promouvoir « la famille traditionnelle ».
Hier, c’étaient les ministres hongrois et polonais des Affaires étrangères qui comparaissaient devant leurs pairs. Vera Jourova a déclaré que depuis la dernière présentation de la situation de l’État de droit en Pologne en septembre 2020, « la plupart des problèmes graves soulevés n’ont pas été résolus, et entre-temps, de nouveaux problèmes sont apparus ». Dont le « respect des droits des LGBT »…
Bien sûr, pour notre ministricule Beaune, la chasse aux sorcières selon l’article 7, c’est insuffisant. Il demande à la Commission d’« utiliser rapidement » un outil « plus puissant », le nouveau mécanisme liant le versement de fonds européens au respect de l’Etat de droit, en commençant à « investiguer » d’éventuelles violations dans les pays membres. « Ne perdons pas de temps », a-t-il ajouté. Il ne sait même pas que « le nouveau mécanisme » ne peut pas être plus efficace que l’article 7, qui ne l’est pas. Tout cela sert uniquement à harceler les gouvernements qui tentent de préserver quelque chose de la loi naturelle.