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Le blog d'Yves Daoudal - Page 211

  • Incompétence crasse

    Il y avait hier au « Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris » une « journée d’études » sur le thème : « Hommes et Femmes en Eglise : du nouveau ? »

    Parmi les orateurs, Hélène Bricout. Et on en a retenu ceci : le fait que l’Eglise catholique n’ordonne pas de femmes au sacerdoce tient essentiellement à « l’inconscient scolastico-tridentin ».

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    On imagine les orthodoxes découvrant que si l’ordination de femmes est impossible chez eux c’est à cause de « l’inconscient scolastico-tridentin »…

    Hélène Bricout est « professeur d’histoire et de théologie de la liturgie à l’Institut supérieur de liturgie ».

    Tel est le naufrage de l’Eglise catholique.

  • Saint Philippe Neri

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    « Véritable représentation de saint Philippe Neri ». La gravure est du début du XVIIIe siècle, mais d’après un dessin d’Antonius Pomerancius qui était contemporain du saint.

    Ce saint prêtre (+ 1591) qui, pendant près d’un demi-siècle, exerça à Rome le ministère apostolique, et, dans un milieu léger et corrompu, devint l’oracle des Pontifes, des cardinaux et des personnages les plus insignes de son temps, a si bien mérité du Siège apostolique que, jusqu’à ces dernières années, sa fête était assimilée aux dimanches dans la Ville éternelle, et le Pontife lui-même, en cortège de gala, allait célébrer les divins mystères sur le tombeau du Saint à Sainte-Marie in Vallicella.

    Il est presque impossible de parler brièvement des mérites de saint Philippe et de la part importante qu’il eut dans la réforme ecclésiastique du XVIe siècle. Ami de saint Charles et du cardinal Frédéric Borromée, confesseur de saint Camille et de saint Ignace, père spirituel de Baronius, confesseur de Clément VIII, on peut dire que son influence salutaire s’étendit à tous les divers aspects de la réforme, en sorte que même si l’on pouvait faire abstraction de sa sainteté, l’activité de saint Philippe lui aurait indubitablement mérité une place d’honneur dans l’histoire du XVIe siècle.

    Par la fondation de la Congrégation des Prêtres de l’Oratoire, Philippe, en un champ sans doute beaucoup plus restreint et avec des vues quelque peu diverses, se proposa le même but que saint Ignace : celui de ramener à la religion la société chrétienne, moyennant la fréquentation des Sacrements et l’enseignement du catéchisme.

    Tandis qu’en Allemagne les protestants accusaient l’Église catholique d’avoir soustrait la Bible au peuple, saint Philippe ordonnait que, dans son église de Saint-Jérôme, on commentât l’épître de saint Paul aux Romains ; il répondit aux centuries de Magdebourg en imposant à Baronius d’exposer à cinq ou six reprises dans ses conférences du soir l’histoire de l’Église, puis de publier ces études qui remplissent douze gros in-folio.

    L’hérésie luthérienne, avec ses erreurs sur la grâce et le libre arbitre, avait tari les sources mêmes de la joie ; saint Philippe, par ses soirées musicales et poétiques qui prirent alors leur nom d’oratorios du lieu où le saint les faisait exécuter ; par ses récréations sur le Janicule, où à l’ombre d’un chêne, il se faisait enfant avec les enfants, sagement ; par ses pèlerinages aux tombeaux des martyrs et aux sept principales églises de la Ville éternelle, restitua à la vie catholique sa vraie tonalité, celle qu’exigeait aussi saint Paul quand il écrivait à ses fidèles : Gaudete in Domino semper ; iterum dico : gaudete.

    Très pénitent et dur pour lui-même, Philippe était doux avec les autres et, au besoin, même facétieux, anticipant dans la pratique ce que, quelque temps plus tard, devait enseigner saint François de Sales, à savoir qu’un saint triste est un triste saint. A l’occasion, saint Philippe savait même ressusciter les morts, écouter leur confession, causer avec eux, et, à leur demande, les rendre, d’un signe de croix, à l’éternité. Et pour que la nouveauté de tels prodiges ne lui conciliât pas l’admiration du peuple, il aimait à se comporter de manière à se rendre méprisable et à se faire passer pour insensé ; c’est ainsi que, le jour de la fête de saint Pierre aux Liens, il se mit à danser devant la basilique de ce nom.

    A l’offre de la pourpre cardinalice qui lui avait été faite tant de fois par les papes, Philippe opposa toujours un refus sans réplique ; et il sut si heureusement inspirer ce même esprit d’humilité à ses disciples, spécialement à Tarugi et à Baronius que, quand ce dernier fut créé cardinal, on dut le dépouiller de force de ses vieux vêtements d’oratorien, dans la sacristie même de la Vallicella, pour le revêtir malgré lui de la soutane rouge et du rochet, selon les ordres du Pontife.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • La persécution

    Le conseil municipal de Khmelnystkyï remet à l’Eglise du pouvoir les terrains retirés à l’Eglise orthodoxe ukrainienne.

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    Le conseil municipal de Mirgorod (région de Poltava) a voté la résiliation des droits de l’Eglise orthodoxe ukrainienne d’utiliser les terrains où sont édifiées la cathédrale et l’église Saint-Jean Baptiste, ainsi que ceux où sont édifiées les églises des villages de Kibinstsy et Maltsy et un autre terrain où devait être construite une nouvelle église.

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    Les autorités municipales de Tchernivtsi (Bucovine) ont « décidé de punir » la paroisse roumaine de l’Eglise orthodoxe ukrainienne pour avoir refusé de se « convertir » à l’Eglise du pouvoir. Le maire a annoncé que demain il procèdera à l’inventaire des biens de la paroisse et apposera des scellés sur l’église. Il applique ainsi la décision du conseil régional, qui le 16 mai a décrété l’interdiction des activités de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dans la région.

    Le service de presse du diocèse souligne que « pour la première fois dans l'histoire moderne de l'Ukraine une paroisse orthodoxe de langue roumaine sera détruite ». « La communauté roumaine d'Ukraine exprime son indignation face aux actions de braconnage du maire de Tchernivtsi. L’église du Saint-Sépulcre a été construite aux frais du Fonds de l'église métropolitaine de Bucovine en 1881 et restaurée aux frais de la communauté roumaine, du consulat roumain et des paroissiens en 1990. En 33 ans, les autorités municipales n'ont apporté aucune aide à la restauration de l'église ou à l'entretien du territoire attenant. »

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    Demain s’ouvre à la cathédrale de la Dormition de la Laure des Grottes de Kiev, débarrassée de ses moines, une exposition païenne organisée par le ministère de la Culture. Païenne et grotesque. Elle est intitulée « Les racines de l’invaincu – Trypillya ». « Les visiteurs feront connaissance avec des éléments de la vie quotidienne traditionnelle de Trypillya, de la culture matérielle et immatérielle de Trypillya. » « Le cœur de l'exposition est constitué de pièces de la collection du premier musée de reconstitution "Le Pays des merveilles de Tripillya", fondé par Lyudmyla Smolyakova, maître de la céramique folklorique, qui a créé plus de 3.000 sculptures de style Trypillya au cours des 20 dernières années. »

    En bref, une exposition de fausses statuettes de la culture néolithique de Cucuteni-Trypillia, qui n’auraient déjà rien à faire dans une cathédrale si elles étaient authentiques, quel que soit leur intérêt archéologique.

    Cela va de pair avec l’annonce mardi dans la presse ukrainienne de la construction d’un parc près de Jytomir sur un site archéologique, intitulé de même le « Pays des merveilles de Trypillia », avec des « reconstitutions agrandies de céramiques de Trypllia ». On précise que « les sculptures seront en béton »… Le site devrait accueillir ses premiers visiteurs en novembre.

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    Un rappel de l’évêque Job vicaire de Stuttgart du diocèse d’Allemagne de l’Église orthodoxe russe hors-frontières :

    « C’est avec grande inquiétude que nous, ici dans la diaspora, observons l’apparition de structures ecclésiales motivées par des considérations purement politiques. De nos jours, nous sommes contraints à rappeler que « l’Église orthodoxe russe » est appelée ainsi non pas en l’honneur de la Fédération de Russie, mais en celui de la Sainte Rus’, qui en son temps à surgi sur la base de principes religieux et culturels, et non pas comme une formation politico-nationale. Aussi, nous restons fidèles aujourd’hui à notre appellation et notre structure ouverte et unifiante. En tant que pasteurs et pères spirituels, nous ne pouvons rejeter quiconque en raison de son origine, de sa culture, de sa langue ou de ses convictions politiques, ou changer notre attitude envers la personne sur de tels critères. »

    *

    Le métropolite Onuphre a célébré l’Ascension au monastère Sainte-Flore (de moniales) de Kiev. Et il a procédé à une ordination diaconale et à une ordination sacerdotale.

  • Les sanctions, ça marche

    L’économie allemande, la première d’Europe, après deux trimestres dans le rouge, est officiellement entrée en récession.

  • La CEDH s’enfonce

    Jusqu’ici la Cour européenne des droits de l’Homme, quels que soient ses défauts, dont le premier est évidemment de ne reconnaître aucune loi naturelle, jugeait selon les lois des Etats ou les règlements légaux des institutions. Ainsi ne donnait-elle pas raison à des Polonaises qui se plaignaient de ne pas pouvoir avorter, où à des invertis militants qui se plaignaient d’avoir été licenciés par une organisation ecclésiale. Mais c’est terminé. La CEDH est désormais un soldat actif du pourrissement généralisé. Elle vient de donner raison à 21 « couples » roumains de même sexe qui se plaignaient de ne pouvoir contracter aucune union légalement reconnue et de n’avoir donc aucun moyen de protéger légalement leurs relations.

    Comme en Roumanie il n’y a pas de faux mariage ni aucune reconnaissance légale de faux couples, la CEDH n’avait aucun fondement légal pour se prononcer. Elle a néanmoins édicté, de façon totalement arbitraire, sans s’appuyer sur quelque texte ou principe juridique que ce soit, que la Roumanie avait l’obligation d’assurer une reconnaissance et une protection des relations entre personnes de même sexe, bien qu’elle dispose du « pouvoir discrétionnaire quant à la forme et aux protections accordées »…

    Excellente réaction du patriarcat de l’Eglise orthodoxe roumaine :

    Le Patriarcat roumain, à l'instar des autres Églises orthodoxes, désapprouve systématiquement la promotion de l'idée du partenariat civil, ainsi que sa législation, car il représente non seulement un chevauchement inutile avec l'institution valide du mariage, mais aussi une véritable atteinte à la pleine responsabilité des deux époux, ainsi qu'une source toxique (prouvée dans d'autres sociétés) de la désintégration de l'importance et de l'autorité moralement formatrice de la famille.

    En réalité, le partenariat civil légalise la cohabitation et, au fil du temps, déresponsabilise les deux partenaires au détriment de la mère et de l'enfant, ce qui ne sert pas l'intérêt supérieur de l'enfant. Le cadre juridique qui protège le mieux "l'éducation, l'instruction et la formation des enfants" est la famille naturelle (article 48, paragraphe 1, de la Constitution roumaine).

    D'un point de vue moral, le partenariat civil est un substitut du mariage et un élément destructeur de l'ordre spirituel et moral de la société. La légalisation des partenariats civils est devenue partout où elle a été acceptée le premier pas vers la légalisation du "mariage homosexuel", elle n'est que le moyen par lequel ce "mariage" peut être réalisé.

    Accorder un statut juridique aux "couples" de même sexe en légalisant les partenariats civils s'est avéré n'être rien d'autre qu'un mouvement sournois et politiquement opportun vers l'octroi du "droit" de se marier à des personnes qui, par la nature de leurs libres choix sexuels, sont néanmoins en dehors des logiques et des objectifs fondateurs de la famille naturelle basée sur le mariage.

    L'expérience des États qui ont légalisé le mariage homosexuel est révélatrice. Cependant, le domaine du droit de la famille étant "étroitement lié aux traditions culturelles et historiques de chaque société et à ses conceptions profondes", aucun texte européen ou international ne peut obliger les Etats à créer un statut particulier pour les couples cohabitants, qu'ils soient de sexe différent ou de même sexe.

  • Saint Grégoire VII

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    Federico Zuccari, fresque de la salle royale du Palais du Vatican (XVIe siècle).

    Dans l’histoire de la papauté, deux étoiles brilleront à jamais et manifesteront la grandeur spirituelle des papes : Léon qui fit reculer le terrible et sanguinaire Attila et Grégoire devant qui s’agenouilla, en chemise de pénitent, l’empereur Henri IV. Mais l’impression que l’on éprouve en méditant ces deux scènes historiques n’est pas la même dans les deux cas. La première scène nous remplit de respect pour une grandeur purement morale ; la seconde nous impose seulement de l’admiration en face d’un caractère presque surhumain ! En tout cas, la victoire remportée sans armes par le moine mérite plus l’admiration du monde que les victoires d’un César ou d’un Napoléon. Les batailles que livrèrent les papes du Moyen Age ne le furent pas avec le fer et le plomb, mais avec des armes morales. L’emploi ou l’efficacité de moyens si subtils et si spirituels, voilà ce qui élève parfois le Moyen Age au-dessus de notre temps. Un Napoléon, comparé à un Grégoire, n’est, à nos yeux, qu’un barbare sanguinaire... L’apparition de Grégoire est un véritable phénomène du Moyen Age. Ce sera toujours un charme de contempler cette apparition et l’histoire du monde chrétien perdrait une de ses pages les plus rares si elle était privée de ce caractère d’une force élémentaire, de ce fils d’artisan couronné de la tiare.

    Ferdinand Gregorovius (historien protestant du XIXe siècle, cité par dom Pius Parsch)

  • La persécution

    Le synode de l’Eglise du pouvoir a créé le « monastère Ioninsky de la Sainte Trinité » à Kiev. Ce monastère existe déjà, c’est l’un des monastères de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. A défaut de pouvoir édifier des monastères avec des moines dedans, l’Eglise du pouvoir invente des monastères fantômes du même nom et aux mêmes lieux que ceux de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Elle l’a déjà fait avec les monastères des Grottes de Kiev, de Potchaïev, et cinq autres monastères. L’enregistrement de ces faux monastères est censé permettre l’expulsion des vrais moines. Ce qui a déjà eu lieu dans la Laure supérieure des Grottes de Kiev, désormais déserte. Mais aujourd’hui un « conseil épiscopal » de l’Eglise du pouvoir s’est tenu dans l’église du Réfectoire, sous bonne garde de la police. Il a notamment adopté un nouveau calendrier (le calendrier « européen » qui rompt avec le calendrier « moscovite », mais Pâques, l’Ascension et la Pentecôte resteront selon l’ancien calendrier…). On apprend que le recteur de la paroisse de l’Eglise du pouvoir ukrainien à Hambourg organise une « liturgie festive commune avec la communauté luthérienne » le 28 mai prochain, jour de la « Trinité européenne ».

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    Le comité exécutif du conseil municipal de Ternopil a adopté une résolution soutenant la pétition qui a reçu « plus de 300 signatures » pour la résiliation de tous les contrats de location avec l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Ainsi il « recommande aux entreprises, institutions et organisations municipales d'envisager la possibilité de résilier les contrats dans le cadre établi par la loi ». Il n’y a pas de cadre légal pour cela, mais le conseil municipal a déjà confisqué le terrain de la cathédrale et des bureaux du diocèse.

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    Yaryna Aryev est une coordinatrice des provocateurs acharnés contre les moines de la Laure des Grottes de Kiev (on la voit sur la photo lors de liturgie parodique, sacrilège et satanique des funérailles de l’Eglise orthodoxe ukrainienne par le « mage Veliar ». Elle est aussi, à 22 ans, membre du conseil municipal de Kiev. Il est vrai qu’elle est la fille d’un député du parti Eurosolidarité (dont les bureaux, en face de la Laure, sont le QG des activistes antichrétiens). Hier elle a été assignée à résidence, après avoir provoqué un accident de la route sous l’effet de la drogue. La victime, grièvement blessée, a passé deux semaines en soins intensifs. Yaryna Aryev s’était enfuie après l’accident. L’accident a eu lieu le 27 novembre 2022. Mais on vient seulement d’avoir le résultat du dépistage de la drogue, parce que Yaryna Aryev a tout fait pour retarder le processus en mentant pied à pied sur les circonstances de l’accident.

    Sur sa page Facebook elle s’en prend aux « évêques du patriarcat de Moscou » qui ont « une grande influence sur les forces de l’ordre »… Son père député Volodymyr Aryev accuse carrément la police et la justice d’être sous l’influence du patriarcat de Moscou et d’avoir falsifié les résultats des tests parce que sa fille participe à des rassemblements contre les moines…

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    Un blogueur de Kiev, Vasyl Tcheprazov, a été arrêté et placé en détention préventive pour avoir « organisé des provocations » sur le territoire de la Laure des Grottes de Kiev fin mars. En fait pour avoir participé au soutien des moines. Mais l’homme a une chaîne YouTube intitulée « Sainte Russie »… Le SBU a trouvé chez lui des « symboles interdits » et du matériel informatique contenant « des preuves d’activités illégales ».

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    L’Eglise orthodoxe ukrainienne continue néanmoins de se développer. Le métropolite Agafangel d’Odessa a consacré hier une église dédiée à saint Georges, dans le village de Dolynske. L’église avait été démolie en 1982 par les autorités soviétiques. La restauration avait commencé en 2002 sous la direction de l'archiprêtre qui est désormais le recteur de la paroisse.

  • Définition…

    Le gouverneur du Montana a signé vendredi dernier une loi votée par le sénat de l’Etat le 17 et les députés le 21, qui définit qu’il n’existe que deux sexes.

    La loi définit la femme comme « un membre de l'espèce humaine qui, dans le cadre d'un développement normal, possède des chromosomes XX et produit des ovules » et l’homme comme « un membre de l'espèce humaine qui, dans le cadre d'un développement normal, possède des chromosomes XY et produit des spermatozoïdes ».

    « Le terme "sexe" désigne l'organisation des parties du corps et des gamètes en vue de la reproduction chez les êtres humains. Il y a exactement deux sexes, masculin et féminin, avec deux types de gamètes correspondants. Les sexes sont déterminés par l'indication biologique et génétique de l'homme ou de la femme, y compris les chromosomes sexuels naturels, les gonades et les organes génitaux internes et externes non ambigus présents à la naissance. »

    La loi ajoute que ces définitions restent valables « sans tenir compte de l'expérience psychologique, comportementale, sociale, choisie ou subjective d'un individu en matière de genre ».

    Il en résulte notamment que dans tous les établissements d’enseignement « les sports destinés aux femmes ou aux filles ne peuvent être ouverts aux étudiants de sexe masculin ».

    Les historiens de l’avenir relèveront sans doute comme un marqueur de la folie totale de notre époque dégénérée qu’on soit descendu au XXIe siècle à ce degré d’obscurantisme qu’il avait fallu des lois (contestées !) pour établir ce que savaient Adam et Eve…

  • De la férie

    Avant 1955 il y avait une octave de l’Ascension, et je l’ai toujours puisque mon bréviaire est de 1955 (juste avant la suppression)… Les matines de l’octave égrènent la 29e homélie de saint Grégoire le Grand. Voici le passage de ce jour, qui est sans doute le sommet de l’homélie.

    Il faut d’abord nous demander pourquoi, à la naissance du Seigneur, des Anges apparurent, et pourquoi cependant l’Écriture ne rapporte pas qu’ils fussent vêtus de blanc, tandis que nous lisons que les Anges qui furent envoyés lorsque le Seigneur monta au ciel, avaient des vêtements blancs. Voici en effet ce qui est écrit : « Eux le voyant, il s’éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils le regardaient allant au ciel, voilà que deux hommes se présentèrent devant eux, avec des vêtements blancs ». Les habits blancs nous marquent la joie de l’esprit et la solennité. Qu’est-ce donc à dire que, le Seigneur étant né, les Anges n’apparaissent pas dans des vêtements blancs, et que, le Seigneur montant au ciel, ils apparaissent ainsi, sinon que ce fut une grande réjouissance pour les Anges lorsque l’Homme-Dieu entra dans le ciel ? A la naissance du Seigneur, la divinité semblait humiliée ; lors de son ascension, l’humanité fut exaltée. (Quia nascénte Dómino, videbátur divínitas humiliáta ; ascendénte vero Dómino, est humánitas exaltáta.) Les habits blancs conviennent mieux à l’élévation qu’à l’humiliation.

    Les Anges durent donc paraître vêtus de blanc au moment de l’Ascension, parce que celui qui dans sa naissance, apparut Dieu humilié, se montra, dans son ascension, homme glorieusement élevé (qui in nativitáte sua appáruit Deus húmilis, in ascensióne sua osténsus est homo sublímis).

    Mais nous devons surtout considérer, très chers frères, en cette solennité, qu’en ce jour fut déchiré l’acte écrit de notre condamnation, et modifiée la sentence de notre corruption. Car cette même nature à laquelle il a été dit : « Tu es terre, et tu iras en terre », est allée aujourd’hui au ciel. (Illa enim natúra, cui dictum est : Terra es, et in terram ibis ; hódie in cælum ivit.)

    C’est en considération de cette élévation de notre chair, que le bienheureux Job donna au Sauveur le nom figuratif d’oiseau. Voyant que les Juifs ne comprendraient pas le mystère de son ascension, le bienheureux Job proféra une sentence figurative au sujet de leur infidélité, en disant : « Ce peuple ignora le chemin de l’oiseau. »

    C’est à bon droit que le Seigneur est appelé oiseau, puisqu’il a soutenu dans les airs un corps de chair. Quiconque n’a pas cru qu’il est monté au ciel a ignoré le chemin de l’oiseau. C’est de cette solennité que le Psalmiste a dit : « Votre magnificence est élevée au-dessus des cieux ». C’est de cette solennité qu’il dit aussi : « Dieu est monté au milieu des acclamations de joie, et le Seigneur au son de la trompette ». C’est de cette solennité qu’il dit encore : « Montant au ciel, il a conduit une captivité captive, il a donné des dons aux hommes ». En effet, montant au ciel, il a conduit une captivité captive, puisqu’il a anéanti notre corruption, par la vertu de son incorruption (corruptiónem nostram virtúte suæ incorruptiónis absórbuit). Il a donné des dons aux hommes, car en leur envoyant d’en haut l’Esprit-Saint, il a accordé à l’un la parole de sagesse, à un autre la parole de science, à un autre la grâce de force, à un autre la grâce de guérison, à un autre diverses espèces de langues, à un autre l’interprétation des discours.

  • La persécution

    L’actualité rapporte en fait trois revers de la persécution :

    - Hier soir, à Vorzel (région de Kiev), une réunion avait été organisée dans une école pour acter le « transfert » de la paroisse Saints Pierre et Paul à l’Eglise du régime. Mais ce sont les paroissiens qui sont venus en masse pour affirmer leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Le conseil municipal a dénoncé une « provocation » et promis qu’une nouvelle réunion serait organisée après un « travail d’explication ».

    - La Cour suprême a validé la procédure intentée par le métropolite Paul des Grottes de Kiev contre les sanctions qui le frappent, à savoir deux décrets de Zelensky… L’audience est fixée au 19 juin.

    - Parmi les décisions prises lors de sa réunion de ce jour, le saint synode de l’Eglise orthodoxe ukrainienne a annoncé la création d’un nouveau monastère à Vinnytsia, capitale de la Podolie. Il portera le nom de saint Elie.

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    Mais on a appris aussi une nouvelle saisie : celle de l’église Saint Jean de Cronstadt à Theophipol (région de Khmelnytskyï). Le conseil municipal fait savoir qu’il a tenu une réunion le 21 mai, au cours de laquelle le « transfert » de l’église a été décidé presque à l’unanimité. Et il a été décidé aussi de sceller l'église pendant que les documents seront réenregistrés… Le conseil municipal affirme qu’après sa « conversion » l’église Saint Jean de Cronstadt sera une « amulette spirituelle qui rayonne de bonté et protège les résidents de toutes sortes d'adversités »… Les paroissiens ont publié une vidéo dans laquelle ils rappellent leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne.

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    Le Conseil des évêques de l’Eglise orthodoxe serbe s’est réuni du 14 au 20 mai. On lit dans le compte rendu : « Une attention particulière est accordée aux souffrances de l'Église orthodoxe ukrainienne causées par les actions des autorités ukrainiennes à Kiev, la saisie des biens de l'Église, de ses églises et de ses monastères, l'expulsion des moines, la persécution d'évêques individuels et la violation des droits et libertés fondamentaux des croyants garantis par les conventions internationales. » Le Conseil des évêques élève la voix « pour défendre les coreligionnaires défavorisés et persécutés, en appelant les institutions internationales compétentes à mettre fin à cette injustice ».