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Saint Grégoire VII

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Federico Zuccari, fresque de la salle royale du Palais du Vatican (XVIe siècle).

Dans l’histoire de la papauté, deux étoiles brilleront à jamais et manifesteront la grandeur spirituelle des papes : Léon qui fit reculer le terrible et sanguinaire Attila et Grégoire devant qui s’agenouilla, en chemise de pénitent, l’empereur Henri IV. Mais l’impression que l’on éprouve en méditant ces deux scènes historiques n’est pas la même dans les deux cas. La première scène nous remplit de respect pour une grandeur purement morale ; la seconde nous impose seulement de l’admiration en face d’un caractère presque surhumain ! En tout cas, la victoire remportée sans armes par le moine mérite plus l’admiration du monde que les victoires d’un César ou d’un Napoléon. Les batailles que livrèrent les papes du Moyen Age ne le furent pas avec le fer et le plomb, mais avec des armes morales. L’emploi ou l’efficacité de moyens si subtils et si spirituels, voilà ce qui élève parfois le Moyen Age au-dessus de notre temps. Un Napoléon, comparé à un Grégoire, n’est, à nos yeux, qu’un barbare sanguinaire... L’apparition de Grégoire est un véritable phénomène du Moyen Age. Ce sera toujours un charme de contempler cette apparition et l’histoire du monde chrétien perdrait une de ses pages les plus rares si elle était privée de ce caractère d’une force élémentaire, de ce fils d’artisan couronné de la tiare.

Ferdinand Gregorovius (historien protestant du XIXe siècle, cité par dom Pius Parsch)

Commentaires

  • Bienheureuse époque féodale qui soustrait l’Église à l'influence des puissants, sanctifie le mariage (consentement libre, indissolubilité) et la prêtrise (célibat des prêtres) !

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