L’actualité rapporte en fait trois revers de la persécution :
- Hier soir, à Vorzel (région de Kiev), une réunion avait été organisée dans une école pour acter le « transfert » de la paroisse Saints Pierre et Paul à l’Eglise du régime. Mais ce sont les paroissiens qui sont venus en masse pour affirmer leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Le conseil municipal a dénoncé une « provocation » et promis qu’une nouvelle réunion serait organisée après un « travail d’explication ».
- La Cour suprême a validé la procédure intentée par le métropolite Paul des Grottes de Kiev contre les sanctions qui le frappent, à savoir deux décrets de Zelensky… L’audience est fixée au 19 juin.
- Parmi les décisions prises lors de sa réunion de ce jour, le saint synode de l’Eglise orthodoxe ukrainienne a annoncé la création d’un nouveau monastère à Vinnytsia, capitale de la Podolie. Il portera le nom de saint Elie.
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Mais on a appris aussi une nouvelle saisie : celle de l’église Saint Jean de Cronstadt à Theophipol (région de Khmelnytskyï). Le conseil municipal fait savoir qu’il a tenu une réunion le 21 mai, au cours de laquelle le « transfert » de l’église a été décidé presque à l’unanimité. Et il a été décidé aussi de sceller l'église pendant que les documents seront réenregistrés… Le conseil municipal affirme qu’après sa « conversion » l’église Saint Jean de Cronstadt sera une « amulette spirituelle qui rayonne de bonté et protège les résidents de toutes sortes d'adversités »… Les paroissiens ont publié une vidéo dans laquelle ils rappellent leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne.
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Le Conseil des évêques de l’Eglise orthodoxe serbe s’est réuni du 14 au 20 mai. On lit dans le compte rendu : « Une attention particulière est accordée aux souffrances de l'Église orthodoxe ukrainienne causées par les actions des autorités ukrainiennes à Kiev, la saisie des biens de l'Église, de ses églises et de ses monastères, l'expulsion des moines, la persécution d'évêques individuels et la violation des droits et libertés fondamentaux des croyants garantis par les conventions internationales. » Le Conseil des évêques élève la voix « pour défendre les coreligionnaires défavorisés et persécutés, en appelant les institutions internationales compétentes à mettre fin à cette injustice ».