Mercredi, comme chaque 17 mai depuis neuf ans, des milliers de Géorgiens se sont rassemblés dans la capitale Tbilissi pour célébrer la « journée de la pureté familiale ».
Cette journée a été institué par le patriarche Elie en 2014. Pourquoi le 17 mai ? Parce que c’est la « Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie », comme chacun sait, et à laquelle on ne peut pas échapper chez nous (cf. par exemple la SNCF).
La journée a commencé par un office à la cathédrale Saint-Georges, puis la procession s’est rendue à la cathédrale de la Sainte-Trinité où a été célébré un autre office.
La plus célèbre icône géorgienne de la Mère de Dieu d’Atskur a été sortie pour l’occasion, comme chaque année, du musée d’Etat où elle est conservée.
Le métropolite Shio, locum tenens du patriarche Elie, a terminé ainsi son homélie :
Aujourd'hui, la défense de la famille, la défense du mariage traditionnel, la défense de la vie, est un véritable combat pour les droits de l'homme. C'est un combat contre le mensonge, le mal et, pourrait-on dire, contre la culture de la mort. Tout ce que j'ai énuméré s'appelle la culture de la mort, pas de la vie.
Par conséquent, il est du devoir de toute personne saine d'esprit aujourd'hui de protéger le caractère sacré de la famille, car lorsque nous protégeons les valeurs traditionnelles, le caractère sacré de la famille et ces principes, nous protégeons nos familles, notre peuple, de la dégénérescence et, d’une façon générale, de la destruction totale.
L’icône de la Mère de Dieu d’Atskur fut retrouvée intacte, au XIIIe siècle, après le tremblement de terre qui avait détruit la cathédrale où elle se trouvait. Au XVe siècle, les Perses ont essayé de la brûler, mais le feu ne l'a pas touchée. Les Perses l’ont capturée à deux reprises, mais à chaque fois ils l’ont rendue à Atskuri, ayant entendu une voix du ciel qui leur promettait le malheur s'ils ne rendaient pas l'icône aux chrétiens. Au XVIe siècle, elle a été transférée d'Atskuri au monastère de Gelati, près de Kutaisi, où elle est restée jusqu'en 1952. Depuis 1952, elle se trouve au Musée national des arts de Géorgie à Tbilissi.