Les « réseaux sociaux » et les agences de presse se gaussent de propos d’une candidate du parti australien One Nation, qui a parlé de l’islam comme d’un « pays » : « Je n'ai rien contre l'islam en tant que pays, mais j'ai vraiment le sentiment que leurs lois ne devraient pas être acceptées ici en Australie. »
Certes, il n’y a pas de « pays » qui s’appelle « Islam ». Toutefois, les musulmans considèrent l’islam comme la communauté des croyants, la oumma, qui est supérieure à toute nationalité. Au point que dans nos banlieues, quand on demande à des « jeunes » quelle est leur nationalité, il n’est pas rare de les entendre répondre : « musulmane ». Et l’on connaît le mouvement noir américain « Nation de l’islam ». Du point de vue musulman, il y a le Dar al islam et le Dar al harb : le « territoire de l’islam », le pays de la nation islamique, et le « territoire de la guerre », qui fera partie tôt ou tard du territoire de l’islam.
Il est curieux de se déchaîner sur ce propos certes inexact mais qui dit pourtant, quoique involontairement, quelque chose de vrai sur l’islam, et de passer sous silence son propos suivant, qui, lui, est du vrai délire d’analphabète. Après avoir affirmé que seulement 2% des Australiens suivaient les « préceptes du Haram », elle ajoutait : « Les juifs ne suivent pas Haram. Ils ont leur propre religion qui suit Jésus-Christ. »
