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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1532

  • C’est l’autre phrase qui méritait d’être épinglée

    Les « réseaux sociaux » et les agences de presse se gaussent de propos d’une candidate du parti australien One Nation, qui a parlé de l’islam comme d’un « pays » : « Je n'ai rien contre l'islam en tant que pays, mais j'ai vraiment le sentiment que leurs lois ne devraient pas être acceptées ici en Australie. »

    Certes, il n’y a pas de « pays » qui s’appelle « Islam ». Toutefois, les musulmans considèrent l’islam comme la communauté des croyants, la oumma, qui est supérieure à toute nationalité. Au point que dans nos banlieues, quand on demande à des « jeunes » quelle est leur nationalité, il n’est pas rare de les entendre répondre : « musulmane ». Et l’on connaît le mouvement noir américain « Nation de l’islam ». Du point de vue musulman, il y a le Dar al islam et le Dar al harb : le « territoire de l’islam », le pays de la nation islamique, et le « territoire de la guerre », qui fera partie tôt ou tard du territoire de l’islam.

    Il est curieux de se déchaîner sur ce propos certes inexact mais qui dit pourtant, quoique involontairement, quelque chose de vrai sur l’islam, et de passer sous silence son propos suivant, qui, lui, est du vrai délire d’analphabète. Après avoir affirmé que seulement 2% des Australiens suivaient les « préceptes du Haram », elle ajoutait : « Les juifs ne suivent pas Haram. Ils ont leur propre religion qui suit Jésus-Christ. »

  • Massacres en Centrafrique

    L’Aide à l’Eglise en détresse dénonce des massacres en Centrafrique, commis par les « rebelles » islamistes (au pouvoir) de la Séléka dans des villages de la région de Bouar.

    Selon le témoignage d’un père carme, « au moins 14 villages ont été totalement abandonnés et les habitants se sont enfuis ». Tous ces villages sont chrétiens. Il y a sans doute eu des dizaines de morts.

     

  • En Egypte

    Le patriarche copte Tawadros II, qui faisait (lui aussi) des catéchèses publiques tous les mercredis, à la cathédrale Saint-Marc du Caire, les a interrompues début juillet en raison des menaces islamistes. Il les fait désormais dans un monastère en dehors de la capitale.

    Et la cathédrale a été taguée de slogans affirmant que l’Egypte restera musulmane. C’est sans doute inédit. Car jusqu’ici même les musulmans les plus fanatiques respectaient le lieu qui est le centre de l’Eglise copte.

    De même, mercredi a été trouvée dans une moquée du Caire une liste de personnes à assassiner, où figurait le nom du patriarche.

    Jeudi, une petite fille de 10 ans a été tuée par balles alors qu’elle sortait d’une église protestante du Caire.

    En Haute-Egypte, les églises ont supprimé les offices de l’après-midi, et les coptes les plus fortunés ont quitté la région. Il y a quelques jours, à Assiout, quelque 10.000 islamistes ont défilé en pleine nuit dans les quartiers chrétiens en criant des slogans du genre « Tawadros est un chien », et des croix ont été peintes en rouge sur des magasins appartenant à des coptes. A Sohag, mercredi, un catholique a été tué.

  • Chine : un prêtre arrêté

    Le P. Song Wanjun, prêtre de l’Eglise clandestine, du diocèse de Xiwanzi, dans la province du Hebei, a été arrêté par dix policiers, le 7 août, alors qu’il conduisait une voiture. Il a été emmené dans un endroit inconnu.

    Le P. Song Wanjun, 39 ans, est prêtre depuis 11 ans.

    Nul ne sait ce qu’il deviendra. Ou bien il subira des pressions, voire des tortures, pour qu’il s’affilie à l’Association patriotique (l’Eglise officielle), soit il aura un procès et sera condamné à quelques années de prison, comme c’est arrivé ces dernières années à d’autres prêtres, soit il disparaîtra. Ainsi avait disparu Mgr Su Zhimin, évêque de Baoding, en 1997 ; en 2003 il avait été repéré dans un hôpital, puis il disparut définitivement ; et l’évêque de Yixian, Mgr Shi Enxiang, arrêté en 2001, n’a jamais été revu.

    Le Hebei est l’une des provinces où il y a le plus grand nombre de catholiques. Il y a 120 prêtres, officiels ou clandestins. Depuis des années le pouvoir fait la chasse aux clandestins pour les obliger à rejoindre l’Association patriotique.

     

  • Saint Laurent

    Qu’est-ce que le Sauveur dit par ces paroles : « Celui qui demeure en moi, je demeure moi-même en lui ? » Que dit-il, sinon ce qu’entendaient les martyrs : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin, sera sauvé ? » Comment est resté en lui saint Laurent, dont nous célébrons aujourd’hui la fête ? Il y est resté jusqu’au moment de l’épreuve, de l’interrogatoire du tyran, des menaces les plus effrayantes, jusqu’à la mort. Que dis-je ? Jusqu’au plus douloureux martyre. Car on ne l’a pas fait mourir tout de suite : on lui a fait subir le supplice du feu, on l’a laissé vivre longtemps ; ou plutôt, on ne l’a pas laissé vivre longtemps, mais on l’a forcé à mourir lentement.

    Dans cette longue agonie, au milieu de ces tourments, il ne ressentit point la douleur, parce qu’ayant mangé le corps et bu le sang du Christ avec des dispositions parfaites, il était comme engraissé de cet aliment et enivré de ce breuvage ; car en lui se trouvait celui qui a dit : « C’est l’esprit qui vivifie ». Son corps subissait les ardeurs du feu, mais l’esprit soutenait son âme : il ne défaillit point, aussi entra-t-il dans le royaume éternel.

    Le saint martyr Sixte, dont nous avons solennisé la mémoire il y a cinq jours, lui avait dit : « Mon fils, ne t’attriste pas ». (Sixte était l’évêque [de Rome : Sixte II], et Laurent son diacre.) « Mon fils, ne t’attriste pas : tu me suivras après un triduum ». Il donnait le nom de triduum à l’intervalle qui devait se trouver entre son martyre et celui de saint Laurent, que nous célébrons aujourd’hui. Trois jours, voilà l’intervalle. O consolation ! Il ne dit pas : Ne t’attriste pas, mon fils ; la persécution aura un terme, et tu seras en sécurité ; mais : Ne t’attriste pas : où je vais le premier, tu me suivras : ton voyage n’est pas, à vrai dire, retardé ; car dans l’intervalle de trois jours tu seras avec moi. Saint Laurent reçut cette promesse prophétique, remporta la victoire sur le démon et parvint au triomphe.

    Saint Augustin, traité 27 sur saint Jean

  • 15 septembre breton à Riaumont

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    (Cliquer pour agrandir)

  • Comme ça en passant…

    C’est le 5 août que Le Monde a dévoilé un rapport du Haut Conseil à l’intégration proposant d’interdire les signes religieux (en clair le voile islamique) à l’université. Ce qui a suscité aussitôt une polémique.

    Manuel Valls parle tous les jours aux micros des radios et télévisions.

    Mais c’est seulement aujourd’hui 9 août qu’il a évoqué la proposition du Haut Conseil. Pour dire qu’elle est « digne d’intérêt ». Alors que plusieurs ténors socialistes s'étaient déjà exprimés en sens contraire.

    Un sondage venait d’être publié indiquant que 78% des Français sont pour l’interdiction du voile à l’université.

    Mais ce n’est sûrement qu’une coïncidence.

  • Les jihadistes à l’assaut du pays alaouite

    La soi-disant Armée syrienne libre (ASL) a revendiqué la prise d’une dizaine de villages alaouites, dans la région de Lattaquié. En réalité ces villages ont été pris par l’alliance des principaux groupes de jihadistes, dont al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), tous deux affiliés à Al Qaida. L’opération portait le nom de « bataille des petits-enfants d’Aïcha, la mère des croyants », selon France 24.

    A l’issue de très durs combats (il y aurait eu 200 morts chez les loyalistes et 60 chez les islamistes), ils ont massacré les quelques hommes qui pouvaient rester (ceux qui étaient encore en vie et n’étaient pas sur d’autres fronts) et ont pris une partie des femmes et des enfants en otages. Selon des informations obtenues par le quotidien suisse Le Temps : une unité de Tchétchènes en a un peu plus de 70, l’EIIL le même nombre et les Libyens en auraient une cinquantaine.

    On constate… qu’il n’y a pas de Syriens parmi ces combattants, qui sont là non pour lutter contre Assad mais, ouvertement, pour tuer les « mécréants ». Dans le sentier d’Allah.

  • Vigile de saint Laurent

    La messe est très ancienne et semble bien mettre en valeur ce qui nous impressionne le plus dans la vie de saint Laurent :
     a) la distribution des biens de l’Église aux pauvres (Intr. et Grad.) ;
     b) l’invitation à suivre l’exemple du Sauveur (Év. et Com.) ;
     c) l’ardeur dans la prière (Ép. et Off.).

    L’Offertoire traduit les dispositions du saint au moment où il comparaît devant le souverain juge : « Ma prière est pure ; c’est pourquoi je demande que ma voix soit entendue dans le ciel ; que ma supplication s’élève vers Dieu ». La lente mélodie, avec les notes profondes du début est vraiment grave et implorante. Nous sommes aujourd’hui les « pauvres » auxquels le Seigneur distribue les trésors spirituels de l’Église par la main de saint Laurent ; c’est à nous aussi que s’adresse l’appel du Sauveur à le suivre en portant notre croix ; nous supplions Dieu de nous donner la force d’accomplir ce sacrifice où il sera notre témoin et notre aide, et déjà nous l’en remercions en nous appropriant les paroles de l’Épître : « Vous m’avez délivré de la flamme qui me pressait et m’entourait, et, au milieu du feu, je n’ai pas été brûlé ». Ce texte s’applique exactement à saint Laurent, mais à nous également dans chacune de nos épreuves. Ayons en profonde vénération ces antiques formulaires de messes dont la richesse a été l’aliment spirituel de tant de grandes âmes avant nous.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Jean-Marie Vianney

    Si nous considérons le contexte culturel dans lequel vécut saint Jean-Marie Vianney, nous voyons que, sous divers aspects, il n'était pas si éloigné du nôtre. De son temps, en effet, il existait aussi une mentalité hostile à la foi, exprimée par des forces qui tentaient même d'empêcher l'exercice du ministère. Dans de telles circonstances, le saint Curé d'Ars fit "de l'église sa maison", pour conduire les hommes à Dieu. Il vécut avec radicalité l'esprit de prière, le rapport personnel et intime avec le Christ, la célébration de la Messe, l'Adoration eucharistique et la pauvreté évangélique, en apparaissant à ses contemporains comme un signe si évident de la présence de Dieu, qu'il poussait beaucoup de pénitents à s'approcher de son confessionnal. Dans les conditions de liberté où il est aujourd'hui possible d'exercer le ministère sacerdotal, il est nécessaire que les curés vivent de "manière élevée" leur réponse à la vocation, parce que seul celui qui devient chaque jour présence vivante et claire du Seigneur peut susciter chez les fidèles le sens du péché, donner courage et faire naître le désir du pardon de Dieu. (…)

    Saint Jean-Marie Vianney savait instaurer avec les pénitents un véritable "dialogue de salut", en montrant la beauté et la grandeur de la bonté du Seigneur et en suscitant ce désir de Dieu et du Ciel, dont les saints sont les premiers porteurs. Il affirmait: "Le Bon Dieu sait tout. Avant même que vous vous confessiez, il sait déjà que vous pécherez encore et, toutefois, il vous pardonne. L'Amour de notre Dieu est si grand, il va jusqu'à oublier volontairement l'avenir, pour nous pardonner". Le devoir du prêtre est de favoriser cette expérience du "dialogue de salut" qui, naissant de la certitude d'être aimés de Dieu, aide l'homme à reconnaître son péché et à s'introduire progressivement dans cette dynamique stable de conversion du cœur, qui conduit au renoncement radical au mal et à une vie selon Dieu.

    Benoît XVI