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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1528

  • Marie-Claude Bompard : la cohérence

    Maire de Bollène, Marie-Claude Bompard refuse de célébrer le « mariage » de deux lesbiennes. Elle les a reçues pour leur expliquer qu’elle n’avait rien contre les homosexuels et qu’elle respectait les personnes mais que le mariage est entre un homme et une femme.

    Contrairement à son mari le député-maire d’Orange, qui fait célébrer ces parodies de mariage par un adjoint, Marie-Claude Bompard refuse cette solution. Ce qui est logique. L’adjoint ou le conseiller qui procède à un mariage le fait par délégation du maire. C’est donc le maire qui en est « l’auteur », même s’il n’est pas là. Marie-Claude Bompard demande donc au préfet de désigner lui-même l’élu qui présidera à la mascarade.

    Affaire à suivre, bien sûr.


    N.B. A noter la parution, le mois dernier, d'une bande dessinée intitulée "Si Bollène nous était contée", par le directeur de la communication de la commune, Jean Vallier, et le dessinateur Frank Marest. Avec cinq pages sur les bienheureuses carmélites martyres d'Orange, qui s'étaient réfugiées à Bollène.

  • Invraisemblable

    On avait déjà vu des appels à jeûner pendant le temps pascal, pour telle ou telle « cause », mais je n’avais encore jamais vu un évêque appeler à jeûner un dimanche.

    Il s’agit de l’archevêque de Tunis, Mgr Ilario Antoniazzi, qui avait appelé à prier et jeûner, hier dimanche, « pour la paix en signe de solidarité avec les populations des pays arabes touchées par les violences et l’instabilité », selon News.va.

    On en arrive à un effacement total de toute symbolique et de toute tradition. Même les pères de désert les plus adonnés au jeûne le plus strict n’auraient jamais imaginé qu’on puisse jeûner le jour de la résurrection, le 8e jour, celui qui anticipe l’éternité de plénitude bienheureuse.

  • Saint Zéphyrin

    Le gouvernement du vieux Pontife fut long et important [198-217], car, à ce moment-là, l’Église romaine atteignit un grand développement et, grâce surtout au docte archidiacre Callixte, elle organisa la résistance contre les hérétiques. Nous savons même par Optat de Milève que le Pape prit personnellement la plume contre eux et laissa un ouvrage contre leurs erreurs. Ce fut aussi sous Zéphyrin que le prêtre Caius écrivit son dialogue contre le montaniste Proclus ; en même temps, Callixte tenait tête aux hardiesses du subtil Hippolyte qui, à force de distinctions, semblait séparer la Trinité, jusqu’à en faire trois dieux.

    A Zéphyrin revient aussi la gloire d’avoir agrandi, sur la voie Appienne, la nécropole appelée plus tard de Callixte, du nom de l’archidiacre auquel il voulut en confier l’administration. Avec lui s’interrompt la série des Papes ensevelis au Vatican, près de saint Pierre, et s’inaugure la crypte papale de la voie Appienne. Zéphyrin ne fut cependant pas enseveli sous terre, mais il eut sa tombe dans le pavement de la basilique trichora qui existe encore sur les catacombes de Callixte, du côté de la voie Ardéatine, et que De Rossi dénomma à tort, de sainte Sotère. Plus tard, à la suite sans doute des destructions opérées par les Goths dans les cimetières, les ossements de saint Tarcisius furent recueillis dans un même tombeau avec ceux de saint Zéphyrin, et furent ainsi l’objet d’une égale vénération. Ibi sanctus Tarsicius et sanctus Zeferinus in uno tumulo iacent, comme l’atteste l’Épitomé de Locis Sanctis. Au IXe siècle, ces saintes reliques furent transférées dans la nouvelle église de Saint-Silvestre au Champ de Mars où, en effet, elles sont mentionnées dans la Notitia Nataliciorum qu’on y conserve.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • 14e dimanche après la Pentecôte

    Dans la collecte, nous confessons à Dieu notre extrême misère. Cette superbia vitae qui forme l’orgueil des mondains est appelée aujourd’hui dans la sainte liturgie humana mortalitas, laquelle, par conséquent, sans Dieu labitur, c’est-à-dire succombe à la misère, au mal. Nécessaire donc est la divine grâce pour la soulever et la soutenir. Et nous, aujourd’hui, nous l’implorons bien abondante, cette grâce, sur nous-mêmes et sur toute l’Église, afin qu’elle s’oppose comme un bouclier aux attraits du mal, que ceux-ci ne nous séduisent pas, et qu’elle nous pousse à faire notre salut moyennant des actes vertueux, méritoires pour la vie éternelle.

    Combien sont profondes, au point de vue théologique, ces collectes dominicales du Missel, et avec quel fruit la prière antique tirait son inspiration, plutôt que du sentiment, des sources très hautes de la doctrine révélée !

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Barthélémy

    L’Église veut nous remplir aujourd’hui d’une « digne et sainte joie », car nous célébrons la fête d’un Apôtre, d’un « ami » du Seigneur, d’un « prince » du Royaume de Dieu, qui, avec le Christ, « règne et juge les douze tribus d’Israël », l’Église. Ce qui rend notre joie si intense aujourd’hui, c’est la pensée que nous appartenons, nous aussi, à la grande famille de Dieu, que nous sommes, comme l’Apôtre saint Barthélemy, membres du corps du Christ. Les membres de ce corps ont des fonctions diverses, mais ils s’aident réciproquement ; la glorification de l’un prépare celle de l’autre (pensée que nous trouvons magnifiquement traduite dans l’Épître de la messe : « Vous êtes le corps du Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part »).

    Le nom de Barthélemy et celui de Nathanaël qu’on trouve dans saint Jean désignent la même personne (identité dont ne tient d’ailleurs pas compte la liturgie*). Barthélemy, originaire de Cana, en Galilée, est un des premiers disciples qui suivirent l’appel du Sauveur. La première fois qu’il le vit, Jésus lui rendit ce magnifique témoignage : « Voici vraiment un Israélite en qui il n’y a nul artifice ». Après la Résurrection, il fut un des quelques disciples à qui Jésus « se montra... sur les bords de la mer de Tibériade ». Il évangélisa, croit-on, la grande Arménie où il fut écorché vif. Les Arméniens l’honorent comme l’Apôtre de leur pays.

    Dom Pius Parsch

    * Parce que ce n’est peut-être pas si évident… (note YD)

  • Saint Philippe Beniti

    Dans la première collecte il est fait allusion à l’humilité du Saint, qui le porta à fuir les honneurs du suprême pontificat. « Seigneur, qui avez voulu nous donner, dans le bienheureux Philippe, un exemple insigne d’humilité, faites que nous l’imitions, méprisant les faveurs du monde, pour désirer toujours les biens célestes ». Le monde est comme l’herbe ou la fleur des champs : aujourd’hui il est dans la fraîcheur de la jeunesse, demain flétri et corrompu. Mieux vaut ne pas lui faire confiance.

    Bienheureux cardinal Schuster

     

  • Le Cœur immaculé de Marie

    Omnípotens sempitérne Deus, qui in Corde beátæ Maríæ Vírginis dignum Spíritus Sancti habitáculum præparásti : concéde propítius ; ut eiúsdem immaculáti Cordis festivitátem devóta mente recoléntes, secúndum cor tuum vívere valeámus.

    Dieu éternel et tout puissant, qui avez préparé dans le Coeur de la bienheureuse Vierge Marie une demeure digne du Saint-Esprit, faites, dans votre bonté, qu’en célébrant de toute notre âme cette fête en l’honneur de son cœur immaculé, nous arrivions à vivre selon votre cœur.

  • Vers la béatification d’un seigneur japonais du XVIe siècle

    Dom+Justo+Takayama+Ukon,+heroico+e+protetor+senhor+feudal+católico.jpgLa conférence des évêques du Japon a transmis à Rome un dossier de 400 pages en vue de la béatification de Takayama Ukon, espérant qu’elle puisse intervenir en 2015, pour le 400e anniversaire de la mort de ce saint seigneur japonais.

    C’est la troisième fois que sa cause de béatification est ouverte. La première fois elle ne pouvait pas aboutir parce que les chrétiens, a fortiori des envoyés du Vatican, ne pouvaient pas pénétrer dans le pays. La deuxième fois elle tourna court à cause de problèmes de procédure. Cette fois les évêques japonais espèrent bien qu’elle aboutira. Interrogé par l’archevêque d’Osaka en octobre dernier, Benoît XVI avait dit qu’il prendrait le cas en particulière considération. Car ce serait la première béatification d’un Japonais "individuel" : toutes les canonisations et béatifications jusqu’ici ont été de groupes de martyrs.

    Takayama Ukon, né en 1552 dans la région d’Osaka, était le fils du daimyo local, le seigneur de Sawa. Lorsque Ukon avait 12 ans son père se convertit au christianisme et son fils aussi. Les Takayama ont une grande influence dans leur région : de nombreuses personnes, et d’autres daimyos, se convertissent. Dans les années 1580, Toyotomi Hideyoshi, le « deuxième grand unificateur du Japon », assoit son autorité sur tout le pays. En 1587 il interdit le christianisme (interdiction qui ne sera abrogée qu’en 1912). Les daimyos qui s’étaient convertis renient leur foi. Sauf les Takayama, qui se cachent chez des amis. Le père meurt en 1596. En 1614 la répression est telle que Ukon doit fuir. Le 21 décembre, il arrive à Manille, avec 3.000 autres chrétiens japonais. Il meurt 40 jours plus tard, et il est enterré avec les honneurs militaires. Il a sa statue sur la place Dilao de Manille, la « place jaune », appelée ainsi par les colons et missionnaires espagnols en raison de la concentration d’exilés japonais.

    « Takayama n’a jamais dévié avec ce qui se passait autour de lui. Il a vécu en permanence en suivant sa conscience. Il a vécu une vie appropriée à un saint, et qui continue d’encourager de nombreuses personnes, même aujourd’hui », déclare le président de la commission épiscopale pour la béatification.

    (Asianews)

  • Laïcité pontificale…

    Le pape François a adressé un message au président hongrois à l’occasion de la fête nationale hongroise. Il y exprime le vœu que le peuple hongrois trouve dans son « patrimoine humain et spirituel » les « ressources morales nécessaires pour construire un avenir de paix et de fraternité ».

    C’est tout ?

    Oui, c’est tout.

    Heureusement, à Budapest, on est moins laïque qu’au Vatican. Là-bas, la fête nationale, c’est ouvertement la fête de saint Etienne, premier roi de Hongrie, dont la couronne à la croix penchée, symbole de la nation, trône dans le hall du Parlement. Et à la procession conduite par l’archevêque participent les dirigeants, dont le Premier ministre, Viktor Orban, qui n’est pourtant pas catholique. Mais qui a tenu à ce que la nouvelle Constitution commence par ces mots :

    « Nous sommes fiers que notre Roi, saint Étienne, il y a 1.000 ans, ait bâti l'État hongrois sur des fondations solides et ait fait de notre patrie une partie de l'Europe chrétienne. »

    Dommage que le pape en soit moins fier, au point de l’ignorer.

  • Sainte Jeanne-Françoise de Chantal

    Trouvé dans la notice du cardinal Schuster sur sainte Jeanne-Françoise Frémiot de Chantal, du temps où elle n’était pas encore la fondatrice de l’ordre de la Visitation, mais déjà la fille de saint François de Sales, cette superbe notation de ses domestiques :

    « Au temps des confesseurs précédents, Madame priait pendant plusieurs heures de la journée, et, pour ce, mettait dans l’embarras toute la domesticité. Monseigneur de Genève, au contraire, la fait prier maintenant continuellement et cela n’importune plus personne. »