Quelque 3.255 Russes de Lettonie ont reçu une lettre les avertissant que leur « permis de résidence permanent » avait expiré. Sic. Ce ne sont que les premiers frappés par la loi votée en septembre 2022, obligeant les Russes qui veulent rester dans le pays à passer un examen vérifiant qu’ils ont une bonne connaissance de la langue lettone (y compris dans les endroits largement russophones). Ces personnes, qui ont toujours vécu en Lettonie, sont désormais des étrangers illégaux et n’ont plus aucun accès aux services publics médicaux et sociaux. La prochaine étape est logiquement leur expulsion. Dans le respect bien sûr des valeurs de l’UE…
En Estonie les russophones ont dû se plier au même examen. En commençant par les enseignants des écoles maternelles. Or un tiers des enseignants de maternelle de la capitale Tallinn ont échoué et vont devoir trouver un autre travail. Ils sont 300. En attendant la suite, comme en Lettonie. L’idée est évidemment que les enfants russophones soient obligés de parler estonien dès leur arrivée à l’école. 67% des Estoniens parlent russe, 27% d’entre eux ont le russe comme langue maternelle. La ville de Narva est russophone à 95%.
En Estonie comme en Lettonie, on peut ne parler que russe toute la journée, où qu’on aille, et il faut que ça cesse. Comme en Ukraine. Au nom des valeurs de l’UE : respect des droits de l’homme, des libertés individuelles, des langues minoritaires, des cultures de l’Europe, etc.