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Le blog d'Yves Daoudal - Page 141

  • De la férie

    Ce jour est devenu une « férie », dépourvue de toute mémoire de saint, depuis qu’en 1955 a été supprimée la vigile de la Toussaint. Il n’en est resté que la très laide parodie païenne d’Halloween (all hallows’ eve). J’ai gardé la vigile de la Toussaint le monastère du Barroux aussi. Voici les leçons des matines, de saint Ambroise dans son commentaires sur saint Luc

    Observez tout avec diligence, et notamment comme quoi notre Seigneur monte avec les Apôtres et descend vers les foules. Comment la multitude eût-elle vu Jésus-Christ, si Jésus-Christ (ne fût venu pour elle) dans un lieu bas ? Elle ne le suit point sur les hauteurs, elle ne s’élève point jusqu’aux cimes. Ainsi dès que notre Seigneur descend, il trouve des infirmes ; ceux-ci ne peuvent demeurer sur les hauteurs, et de là vient que saint Matthieu nous apprend aussi que les malades ont été guéris dans des lieux peu élevés. Il faut d’abord que chacun d’eux soit guéri, afin que peu à peu, et dans la mesure du progrès de ses forces, il puisse gravir la montagne. Notre Seigneur les guérit tous dans un lieu très bas, c’est-à-dire qu’il retire (le pécheur de l’abîme) de ses passions et remédie à son aveuglement. Il s’abaisse jusqu’à nos plaies, afin qu’en nous rapprochant en quelque sorte et nous enrichissant de sa nature divine, il nous rende participants de son céleste royaume.

     « Bienheureux êtes-vous, ô pauvres ! Parce qu’à vous appartient le royaume de Dieu ». Saint Luc ne mentionne que quatre béatitudes, tandis que saint Matthieu en énumère huit, mais dans les huit sont comprises les quatre, et ces quatre renferment les huit. Saint Luc a tout ramené aux quatre vertus cardinales ; saint Matthieu en citant huit béatitudes, nous a dévoilé un nombre mystique. Beaucoup de Psaumes, en effet, sont intitulés ainsi : Pour les huit ou l’Octave (Pro octava) ; et vous recevez le commandement de vous mettre en état de participer en quelque manière à ces huit bénédictions. Comme l’octave, ou le nombre huit, exprime l’accomplissement parfait de notre espérance, il exprime de même la plénitude des vertus.

    Examinons d’abord ce qu’il y a de plus important. (Vous êtes) « bienheureux, ô pauvres, dit notre Seigneur, parce qu’à vous appartient le royaume de Dieu ». Saint Matthieu et saint Luc énoncent tous deux en premier lieu cette béatitude ou bénédiction. Elle vient, en effet, au premier rang et est, en quelque sorte, la mère et la génératrice des vertus, car celui qui aura dédaigné les biens du siècle, méritera les biens éternels, tandis qu’il ne pourra mériter le royaume céleste celui qui, se trouvant embarrassé par les cupidités de ce monde, n’a pas le courage de s’en dégager.

  • La persécution

    De temps en temps est organisée une manifestation « culturelle » dans la laure supérieure des Grottes de Kiev, déserte depuis que les moines de l’Eglise orthodoxe ukrainienne ont été expulsés. La prochaine en date sera la conférence du sheikh Mourat Soulymanov, mufti du Conseil spirituel des musulmans d'Ukraine Oumma. Sur le thème : « L'islam en Ukraine : le rôle de la Crimée dans son origine, son développement, son déclin et sa renaissance moderne. » L’évènement est financé par la Fondation culturelle ukrainienne.

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    Maxim Ostapenko, directeur par intérim de la réserve culturelle nationale Laure des Grottes de Kiev, en est devenu directeur en titre : il « ramènera » la Laure « à un patriotisme inconditionnel ».

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    Le 26 octobre, après le « vote de transfert » de la paroisse de la Trinité d’Irpin, des personnes en tenue de camouflage et des policiers sont allés à l'église. Ils ont mis à la porte le recteur et les paroissiens (qui venaient de voter à l’unanimité leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne) et ont fermé l'église. Hier dimanche, les paroissiens ont trouvé porte close. Des personnes en tenue de camouflage surveillaient depuis une voiture garée devant l’église. Naturellement aucun prêtre de l’Eglise du pouvoir n’est venu. Le recteur refuse de commenter : il a reçu des menaces de mort.

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    Le métropolite Jonathan de Toultchine et Bratslav a donné des instructions à ses prêtres sur la conduite à tenir en temps de persécution. Il permet à ceux qui n’ont plus d’église de travailler dans le civil et de célébrer dans les maisons particulières ou les paroisses qui ont encore une église, avec l’accord du recteur qui doit en informer le vicaire épiscopal. Il permet aussi que  les offices du matin soient reportés au soir afin que les fidèles puissent prier ensemble après le travail, et donne diverses précisions. Il permet la confession et la communion dans les maisons des fidèles, mais rappelle l’obligation du jeûne eucharistique.

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    Le 27 octobre, le métropolite Clément, chef du département de l’information et de l’éducation de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, a procédé à la grande consécration d’une nouvelle église, à Dedovtsy, dans la région de Tchernihiv. Elle est dédiée à sainte Paraskeva des Balkans, dont c’était le jour de la fête.

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    Le chef de l’Eglise du pouvoir, Serge Doumenko, a remis l’ordre de saint Georges au député Nikita Potouraïev, président de la très ubuesque « commission de la politique humanitaire et de l’information », « pour les loyaux services rendus à Dieu et à l'Ukraine et pour le sacrifice consenti dans la défense du bien et de la vérité ». Sic. Nikita Potouraïev, pivot de la dictature culturelle, médiatique et religieuse au Parlement, est notamment le rédacteur d’une proposition de loi du SBU déposée au début du mois, qui permet de liquider en justice une organisation religieuse si ses représentants ont commis des crimes au titre de la "propagande de guerre", l'"incitation à la discorde interreligieuse", le "terrorisme", la "planification, la préparation, le déclenchement et la conduite d'une guerre d'agression", la "violation des lois et coutumes de la guerre", le "génocide" et le "mercenariat"… Seule l’Eglise orthodoxe ukrainienne est visée, et le texte qualifie d’« incitation à la discorde interreligieuse » toute critique de l’Eglise du pouvoir.

  • La lettre de Robert Amsterdam

    L’entretien de Tucker Carslon avec l’avocat Robert Amsterdam sur la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne a été vu plus de 47 millions de fois en 48 heures. Robert Amsterdam a publié sur le site de son cabinet la lettre qu’il a envoyée aux députés du Parlement ukrainien sur la loi d'interdiction de l'Eglise. En voici une traduction. La conclusion est nette :

    "Vous pouvez dénoncer cette législation et respecter le droit international en préservant le droit à la liberté de religion de votre propre peuple. Ou bien vous pouvez soutenir le projet de loi, en violant l'un des droits de l'homme les plus fondamentaux et, ce faisant, en compromettant l'avenir politique de l'Ukraine et en vous exposant à des sanctions, voire à des poursuites pénales. Le choix est très clair."

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  • Tchèques

    L’hystérie tchèque paraît être sans limites. Le président Petr Pavel a déclaré devant les ambassadeurs en poste à Prague 

    « Si l’Ukraine tombe, nous tomberons tous. »

    En attendant, c’est lui qui a fait tomber la casquette d’un officier lors d’une cérémonie militaire, avec la hampe d’un drapeau. Il aurait même pu l’éborgner ou l’assommer. C’est ainsi que Petr s’en va-t-en guerre…

    Quant à Jana Chernokhová, ministre de la Défense, elle a réagi à la résolution de l’ONU sur une trêve humanitaire à Gaza en demandant que la République tchèque… quitte l’ONU :

    « À mon avis, la République tchèque n'a pas sa place dans une organisation qui soutient les terroristes et ne respecte pas le droit fondamental à l'autodéfense. »

  • La langue de l’occupant

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    Le très patriote fil Telegram ukrainien Odessa Doumskaya Net, qui se dit « n°1 à Odessa » et termine toutes ses publications par « MORT AUX OCCUPANTS RUSSES ! », remarque que l’on a enlevé la plaque indiquant les bureaux du comité exécutif du conseil municipal de la ville, parce qu’il était en russe, et qu’on l’a remplacé par une plaque… en anglais.

    Sans doute pour plaire à l’occupant anglo-américain.

  • On touche le fond

    Quand à Vienne, l’une des grandes capitales de la culture mondiale, on en arrive à inaugurer une telle déjection comme une œuvre d’art, et que tous les médias sont en extase ou feignent de ne pas voir que le roi est pourri, c’est qu’il n’y a plus d’espoir pour ce qui fut une civilisation.

    2,1 millions d’euros pour « 33 » étrons qui célèbrent la diversité, le climat, etc.

    Les inaugurateurs sont le maire de Vienne et le président de la République autrichienne en personne.

  • Leur idéologie

    Macron a annoncé hier dimanche (bien sûr un dimanche, dies Dominicus) qu’il allait envoyer au Parlement d’ici la fin de l’année un projet de loi constitutionnelle inscrivant le droit à l’avortement dans la Constitution (« la liberté des femmes à recourir à l’IVG », selon le jargon officiel).

    Concrètement, cela ne changera strictement rien. Sinon que ça permettra aux parlementaires d’avoir un bon gueuleton à Versailles aux frais de la princesse pour célébrer la grande boucherie républicaine des fœtus humains.

    Car évidemment ce sera par un vote du Congrès. Le pouvoir dit explicitement qu’on ne fera pas de référendum parce que ça donnerait « une tribune disproportionnée aux opposants du texte »…

    Inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, c’est proclamer que l’idéologie de la République française est celle de la culture de mort.

    Contrairement à ce que bêle la propagande officielle, ce n’est pas du tout « irréversible » : il suffit d’une majorité pro-vie pour l’enlever. Cela dit je sais que je ne la verrai pas. Et si la France se relève un jour, ce sera avec une autre Constitution.

  • De la férie

    Bizarrement, c’est aujourd’hui le jour du martyre du pape saint Pontien, mais pour une raison que je n'arrive pas à trouver, sa fête a été transférée au 19 novembre… où elle a été supplantée par celle de sainte Elisabeth de Hongrie…

    Ensuite le martyrologe romain nous dit :

    Ægéæ, in Cilícia, pássio sanctórum Zenóbii Epíscopi, et Zenóbiæ soróris, sub Diocletiáno Imperatóre et Lysia Præside.

    A Egée, en Cilicie, la passion de saint Zénobe évêque et de sa sœur Zénobie, sous l'empereur Dioclétien et le préfet Lysias.

    Et ce sont les saints qui sont honorés ce jour dans la liturgie byzantine. Ainsi aux vêpres :

    Avec ton sang de martyr ayant coloré ton ornement, illustre Zénobe, tu le rendis, en la grâce, plus sacré; avec lui tu pénétras dans le Saint des saints comme Pontife, pour toi-même t'offrir en victime pure, en parfaite oblation à celui qui pour toi fut immolé.

    Lorsque ton corps fut déchiré, c'est la beauté intérieure de ton âme qui apparut plus clairement, Zénobe aux-divines-pensées, hiéromartyr suscitant notre admiration, splendeur des Pontifes, gloire des Athlètes vainqueurs, source d'où jaillissent les miracles sans tarir, toi qui chasses les esprits impurs et protèges nos âmes.

    Partageant tes sages convictions, ta propre sœur Zénobie a choisi de combattre avec toi; elle supporta vaillamment les brûlures des chaudrons, la menace du feu, la mort violente; aussi, pontife Zénobe, avec toi elle a trouvé la couronne des vainqueurs et le royaume d'en-haut.

    En ce jour, amis des Martyrs, formons un chœur et chantons la mémoire des victorieux athlètes Zénobe et Zénobie; car ils furent les champions de la Trinité et sur le stade vaillamment ils ont suffoqué l'ennemi invisible dans leur sang; alors ils ont reçu la glorieuse couronne des vainqueurs; c'est pourquoi nous leur chantons: Couple saint, béni du Seigneur, vous les Martyrs lumineux, intercédez tous les deux pour nos âmes devant le Sauveur.

  • عم ننده Nous t'appelons

    Nous t'appelons, enfant de la paix, toi seul peux nous entendre
    De la terre où tu as marché sur le chemin de la Passion
    La joie ne vit plus dans nos cœurs depuis si longtemps
    Ceux qui feignent l'innocence nous tuent
    Parce que tu es le symbole de la paix et que tu ne tolères pas l'injustice
    Un enfant est brutalement tué pour avoir cherché la liberté..

    Parce que tu es un symbole de paix
    Et de la justice qui ne dort jamais
    Ne laisse pas Hérode revenir et massacrer l'enfant de Nazareth
    Alors que le monde est silencieux et que les armées de la malice se rapprochent
    Ne laisse pas Hérode revenir et massacrer l'enfant de Nazareth

    Ne laisse pas la tyrannie de l'oppresseur et son trône déraciner les cœurs purs
    Le silence du monde, notre Seigneur, les a laissés tuer indéfiniment
    Dis au monde de se lever et d'écouter la vérité
    Car le soleil de la liberté se lèvera même s'il y avait cent Hérode

    Dis-leur que le soleil de la liberté se lèvera et que notre pays ne s'agenouillera jamais
    Même si des enfants et des martyrs meurent
    Notre terre nous reviendra.

    Le chœur d’enfants Al Farah (la joie) du P. Elias Zahlaoui, église melkite grecque catholique Notre-Dame de Damas à Damas, après la soirée de prière « pour nos frères de Palestine » le 24 octobre.

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  • Le Christ Roi

    Antiennes du Benedictus aux laudes et du Magnificat aux vêpres (venant de l’Apocalypse).

    Fecit nos Deo et Patri suo regnum, primogénitus mortuórum, et Princeps regum terræ, allelúia.

    Il a fait de nous une royauté de prêtres pour Dieu son Père, lui le premier-né des morts, et le Prince des rois de la terre, alléluia.

    Habet in vestiménto et in fémore suo scriptum: Rex regum, et Dóminus dominántium. Ipsi glória et impérium, in sǽcula sæculórum.

    Il porte sur son manteau et sur sa cuisse l’inscription : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. A lui la gloire et l’empire dans les siècles des siècles.