De son autobiographie :
694. Le 26 août 1861, je me trouvais dans l'église du saint Rosaire, à la Granja, à sept heures du soir. Notre Seigneur m'a accordé la grande grâce de conserver dans ma poitrine les espèces sacramentelles, de jour et de nuit. Il faut donc que je sois toujours recueilli et plein de dévotion intérieure. Le Seigneur m'a dit aussi que je dois prier et faire face à tous les maux de l'Espagne. A cet effet, il m'a rappelé un tas de choses : comment, sans mérite de ma part, sans talent, sans recommandation de personne, il m'a élevé de la plèbe au niveau des rois de la terre. Maintenant, il me place à côté du Roi du ciel... Glorifiez Dieu et portez-le dans votre corps (1 Cor. 6,20).
700. Le 16 mai 1862, à quatre heures et quart, j'étais en prière lorsqu’il m'est revenu en mémoire ce que j'avais écrit le 26 août de l’an dernier au sujet du très saint Sacrement. Je pensais l’effacer hier, et aujourd'hui aussi ; la sainte Vierge m'a dit de ne pas le faire. Puis, au cours de la messe, Jésus a confirmé la faveur qu'il m'avait faite de demeurer sacramentellement en mon intérieur.
767. Devant le très saint Sacrement, je sens une foi si vive que je ne saurais l’expliquer. Jésus est devant moi d'une manière presque sensible et alors je me mets à baiser ses divines plaies, jusqu'à ce que je le tienne étroitement embrassé. Quand vient l’heure de partir, je dois me faire violence pour m'arracher à sa présence.