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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1243

  • Feu l’Irlande catholique

    On n’a pas encore les résultats, mais il est acquis que le oui est très largement majoritaire, dans le référendum sur le soi-disant « mariage » homosexuel en Irlande

    Dans un pays où la grande majorité des habitants se dit catholique et où 92% des écoles primaires dépendent de l’Eglise catholique…

    Cela montre bien l’incurie du clergé irlandais, puisque ces catholiques ne connaissent pas le catéchisme et n’ont même plus aucun réflexe de la loi naturelle.

    Il faut dire aussi que rares ont été les vrais opposants, par peur d’être traités d’homophobes par la dictature de l’idéologie dominante qui est la pensée unique dans les médias.

    Il est ainsi ahurissant de voir que la première personne à déclarer : « C'est une claire victoire pour le camp du oui », a été le fondateur et directeur de l’Institut Iona, considéré comme catholique conservateur, qui avait fait campagne pour le non et qui adresse ses « félicitations » aux vainqueurs. Comme s’il s’agissait d’un scrutin pour départager deux positions aussi respectables l’une que l’autre…

    Les grands responsables sont évidemment les évêques, et le clergé en général. Des prêtres, évidemment médiatisés, ont ouvertement pris position pour le oui, de nombreux évêques se sont tus, et si le primat d’Irlande, Mgr Eamon Martin, archevêque d’Armagh, a dit avec assurance et précision ce qu’il fallait dire, ce que dit l’Eglise véritable, sur le mariage et la famille, d’autres ont carrément refusé de prendre position. Ainsi l’archevêque de Dublin en personne, Mgr Diarmuid Martin, qui a dit à plusieurs reprises qu’à titre personnel il voterait non, mais que sa politique « n’était pas de dire aux autres comment voter ». Dans l’Irish Times, il a écrit qu’il avait sa propre opinion mais, ajoutait-il littéralement : « Je n’ai pas envie de bourrer mes opinions religieuses dans la gorge des autres ». Sic. Et il soulignait n’avoir aucun rapport avec quelque organisation que ce soit faisant campagne pour le non…

    L’évêque de Derry, participant à un débat alors qu’il n’est pas évêque en Rpublique d’Irlande, soulignait que les gens étaient libres de voter comme ils le veulent, l’important étant de se faire une opinion mûrement réfléchie sur la question, car la décision ne « devait pas être prise à la légère ». Ajoutant qu’il ne fallait surtout pas voter non pour de « mauvaises raisons »…

    Et bien entendu l’archevêque de Dublin se référait au pape : « Ma position est celle du pape François, qui, dans les débats autour du mariage homosexuel en Argentine, a dit qu’il était contre la légalisation du mariage des personnes de même sexe, mais qu’il était cohérent aussi de dire aux gens de ne juger personne. » [Le seul acte du cardinal Bergoglio avait été d'écrire une lettre aux... monastères - sic - de son diocèse.]

    De même, l’ancienne présidente Mary McAleese, qui se pose en catholique pratiquante, avait-elle appelé à voter oui en montrant en exemple de nombreux évêques irlandais qui ont fait preuve « d’ouverture vis à vis des homosexuels »… « Je sens la même ouverture chez le pape François. »

    Y aura-t-il un évêque, ou une quelconque personnalité catholique, pour réclamer désormais, et en urgence, la suppression du préambule de la Constitution ? Car, avec le « mariage » homosexuel dans cette Constitution, son préambule devient quasiment blasphématoire : « Au nom de la Très Sainte Trinité, de laquelle découle toute autorité et à laquelle toutes les actions des hommes et des États doivent se conformer, comme notre but suprême, Nous, peuple de l'Irlande, Reconnaissant humblement toutes nos obligations envers notre seigneur, Jésus Christ… »

    Y a-t-il eu au moins, pendant la campagne (que je n’ai pas suivie) quelqu’un pour souligner la très grave contradiction entre le préambule et l’amendement soumis au vote ? On peut en douter fortement. C’est là qu’on voit à quel point un peuple anciennement catholique a pu être anesthésié, chloroformé, abruti.

    Et il reste que c’est une grande honte pour l’Eglise que ce soit un pays nominalement catholique qui soit le premier au monde à instituer le soi-disant mariage homosexuel par référendum.

    Addendum

    Le oui a gagné avec 62,07% des voix, avec une participation de 60,5%.

    Une seule circonscription (rurale, bien sûr), celle qui regroupe le comté de Roscommon et le sud du comté de Leitrim (Carrick on Shannon), a voté non, à 51,4%.

    Je crois qu’une des raisons de la décadence, de l’apostasie, irlandaise, est le désastre liturgique que j’ai observé depuis longtemps dans ce pays. A comparer avec l’état de la Pologne, qui est bien meilleur malgré tout, et où la liturgie est restée très digne.

    La circonscription qui sauve l’honneur :

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  • Pakistan : 106 inculpations pour le meurtre de deux chrétiens

    Un tribunal antiterroriste a inculpé 106 personnes de l’atroce assassinat d’un couple chrétien, Shahzad et Shama Masih, lynché et brûlé vif après avoir été accusés de blasphème en novembre dernier dans la ville de Kot Radha Kishan, au Pendjab. Il y aurait encore 32 autres suspects en liberté.

    Selon la reconstruction basée sur des témoignages acquis par le tribunal, trois chefs religieux des mosquées locales, et le patron de la briqueterie, sont accusés d’avoir incité une foule d’environ 400 musulmans à lyncher les deux conjoints, après avoir retrouvé des pages du Coran brûlées dans les environs de leur habitation. La foule aurait demandé à Masih et à son épouse de se convertir à l’islam ou d’affronter les conséquences d’une action de blasphème. Les deux jeunes ont refusé et ont été enfermés et séquestrés pendant une nuit avant d’être traînés nus sur une route nouvellement empierrée, et jetés au feu.

    Quel que soit le résultat de ce procès, qui est une première au Pakistan, ce sont donc de vrais martyrs.

  • Quand les évêques se prennent pour des francs-maçons…

    Selon Jean-Marie Guénois, du Figaro, aura lieu lundi à Rome, à l’université Grégorienne, une réunion quasi secrète organisée par les conférences épiscopales de France, d’Allemagne et de Suisse, qui ne figure sur aucun agenda, et dont la majorité des évêques n'est pas au courant, alors que les invitations, extrêmement sélectives (limitées à 50 personnes) portent le logo des trois conférences épiscopales. C’est une journée d’études… sur l’accueil des divorcés remariés et des personnes homosexuelles dans l’Église, avec trois théologiens hétérodoxes. Introduite par Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, conclue par le cardinal Reinhard Marx.

  • Vigile de la Pentecôte

    Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut claritatis tuæ super nos splendor effúlgeat ; et lux tuæ lucis corda eórum, qui per grátiam tuam renáti sunt, Sancti Spíritus illustratióne confírmet. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate ejusdem Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. R. Amen.

    Faites, nous vous en supplions, Dieu tout-puissant : que la splendeur de votre gloire brille sur nous ; et que la lumière de votre lumière confirme, par l’illumination de l’Esprit Saint, les cœurs de ceux que votre grâce a fait renaître. Par Notre Seigneur votre Fils Jésus-Christ, qui vit et règne avec vous dans l’unité du même Saint-Esprit, pour les siècles des siècles, amen.

  • Reconquête N° 318

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  • Cameron engage le combat

    En arrivant au sommet européen de Riga, David Cameron a déclaré aux journalistes à propos de la négociation qu’il veut engager sur une réforme de l’UE avant le référendum qu’il organisera dans son pays : « Il y aura des hauts et des bas. Vous entendrez un jour que telle chose est possible, et le lendemain que c’est impossible. Mais à travers tout cela, ce qui sera constant, ce sera ma détermination pour arriver à proposer au peuple britannique une réforme de l’UE qui lui permette un choix convenable pour le référendum que nous tiendrons avant la fin de 2017 ».

    A l’issue du sommet, François Hollande a déclaré qu’il n’y avait eu « aucune discussion » sur ce sujet, car « ce n’était pas le lieu et pas le moment ».

    De fait, le sujet était le « partenariat oriental ». Il n’empêche que d’autres dirigeants se sont exprimés sur ce que le président français voudrait garder tabou. Le Premier ministre finlandais par intérim, Alexander Stubb, a déclaré : « Il ne sert à rien de mettre des barrières à ce stade, et nous sommes tout ouïe… Je suis sûr que nous allons trouver une sorte de compromis qui sera bon pour la Grande-Bretagne et bon pour l’Europe. »

    Et le ministre irlandais pour les Affaires européennes Dara Murphy : « Une grande partie de ce qui a été suggéré et proposé à ce jour par David Cameron serait à l’avantage de tous les peuples de l’Union européenne, en particulier en matière de réglementation. »

    Et à la télévision britannique, l’ancien commissaire européen Günter Verheugen est allé jusqu’à affirmer : « Le Royaume-Uni est essentiel non seulement pour l’avenir économique de l’Europe mais particulièrement pour l’avenir politique de l’Europe. En substance, ce que dit Cameron, c’est ce que ressent une grande majorité des Européens… »

    Selon le Times, outre ce que l’on sait déjà, David Cameron a l’intention de demander que les autres Etats membres reconnaissent que l’euro n’est pas la monnaie unique de l’UE, que « l’UE est une union multi-devises », et que cela (le contraire donc de ce que stipule le traité) soit inscrit dans le traité.

    Il va être intéressant, et sans doute amusant, de voir jusqu’où les dirigeants les plus européistes sont prêts à aller pour éviter de voir le Royaume-Uni sortir de l’UE…

  • Une preuve, s’il en fallait

    Un Marocain soupçonné d’avoir participé à l’attentat du musée Bardo en Tunisie, qui a fait 22 morts le 18 mars, a été arrêté mardi soir dans la région de Milan.

    Il était l’un des 642 « migrants » secourus par la marine militaire italienne le 17 février et débarqués à Porto Empedocle. On avait pris sa photo et ses empreintes digitales et on lui avait donné bien entendu une injonction à quitter le territoire.

    Lundi, la veille de l’arrestation de ce Marocain, le président du groupe socialiste, l’Italien Gianni Pittella, avait balayé d’un revers de main l’avertissement que venait d’adresser le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg sur le risque de voir des terroristes se mêler aux migrants, en affirmant : « Après avoir parlé avec le directeur de Frontex, il est nécessaire de souligner qu’il n’y a pas et qu’il n’y a pas eu jusqu’ici de preuve de la présence de terroristes parmi les migrants. »

    Quant au ministre italien de l’Intérieur, il assume « le risque ». Ou plus exactement il fait assumer le risque par le peuple italien, au nom de la démocratie :

    « Il ne serait pas raisonnable, compte tenu des dimensions et des modalités du phénomène migratoire, de penser que notre pays n’est pas exposé à ce risque. Nous sommes une grande démocratie, et une grande démocratie est exposée à des risques. Le gouvernement a le sérieux et la sérénité de les affronter au mieux. »

    Il sera peut-être bon de ne pas oublier ces propos… Ou de lui demander d’ores et déjà jusqu’à combien de morts une démocratie assume le risque.

  • La mosquée préfectorale

    Conformément à ce que le préfet lui avait demandé, la communauté d’agglomération de Mantes-en-Yvelines (Camy) a autorisé la vente de l’ancienne trésorerie de Mantes-la-Ville à une association musulmane, en passant par dessus l’autorité du maire FN.

    Le maire, Cyril Nauth, souligne que « c'est inacceptable », et envisage d’user de son droit de préemption, ou d’attaquer le permis de construire : il y aura des problèmes de circulation et de stationnement, sans parler d'éventuels « troubles à l'ordre public ».

  • GPA : la Suisse résiste

    Le Tribunal fédéral, autorité judiciaire suprême en Suisse, a annulé un jugement qui avait reconnu le lien de filiation entre un enfant et ses « deux pères ». Le tribunal administratif suisse avait retranscrit sans sourciller le jugement californien qui faisait de cet enfant né par GPA l’enfant de deux pères sans mère.

    Le Tribunal fédéral a rappelé que la GPA est interdite par la Constitution de la Suisse, et que selon les lois suisses seul l’homme qui est le père biologique de l’enfant… est son père.

    En conséquence, il ordonne que soient inscrits comme père de l’enfant ce père biologique, et que soit également inscrite sa mère biologique, afin de préserver le droit de l’enfant d’exercer plus tard son droit à connaître ses ascendants.

  • Bompard propose

    Jacques Bompard a déposé le 20 mai une proposition de loi « visant à promouvoir des solutions alternatives à l’avortement ».

    Le seul article premier donne une idée de l’ensemble :

    Après la première phrase de l’article L. 2212-1 du code de la santé publique sont insérés sept alinéas ainsi rédigés :

    « Le médecin face à cette demande est dans l’obligation d’informer la mère de l’acte qu’elle demande. Il doit :

    « - avertir la femme enceinte des conséquences physiques la touchant dans son corps et sa féminité notamment les risques d’infertilité, de blessures utérines et de cancers et psychologiques qu’elle encourt suite à l’avortement qu’elle demande ;

    « - faire prendre conscience à la mère de la réalité de ce qu’elle porte lui faisant écouter le cœur de l’enfant ;

    « - établir en des termes simples et concrets la réalité de l’avortement : suppression d’un être.

    « Compte tenu des conséquences de l’avortement, physiques et psychologiques pour la mère et de la suppression de l’enfant, le médecin propose des solutions alternatives pour une considération digne de la mère et de l’enfant. Ces propositions sont les suivantes :

    « - possibilité pour la mère d’accoucher sous X ou de confier son enfant à des services de l’État,

    « - ou celle de garder l’enfant rassurant la mère sur les conditions matérielles auxquelles elle devra faire face par la présentation d’aides, droits et avantages, en tous genres qu’elle peut recevoir de l’État. »

    Il va de soi, hélas, que ce texte, non seulement ne peut pas être adopté, mais n’arrivera même pas en discussion dans l’hémicycle, mais c’est tout à l’honneur de Jacques Bompard (et de l'Assemblée, et finalement de la France) de l’avoir fait enregistrer.