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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1239

  • Derrière le lapsus

    Dans son interview au journal argentin La Voz del Pueblo, François disait qu’il lisait un seul journal, La Repubblica (pendant seulement dix minutes).

    La confidence a fait sursauter au Vatican. Au point que certains ont même osé demander à Sa Sainteté s’il était bien vrai qu’il lise quotidiennement ce journal qui milite contre le christianisme et la loi naturelle. Et le pape leur a répondu que « c’était un lapsus ». Sic. En fait, a-t-il ajouté, c’est Il Messagero qu’il lit.

    Ce qui à vrai dire ne change pas grand-chose, mais a suffi à calmer le jeu.

    Cela souligne pourtant que le pape ne lit jamais l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, ni le quotidien catholique italien L’Avvenire. Ce qui n’est pas très « miséricordieux » ni « caressant » pour les gens qui y travaillent…

    Mieux encore, comme le souligne Marco Tosatti, cela veut dire que le pape ne lit jamais la revue de presse qui lui est préparée chaque matin par la Secrétairerie d’Etat… Continuez à vous échiner, braves gens, et à vous lever pour moi à des heures indues, tous les matins je mets le produit de votre travail à la poubelle sans y jeter un œil…

    (NB. A propos de l'article de Marco Tosatti: la phrase sur la lecture du journal comme prière du matin de l'homme moderne n'est pas de Kant mais de Hegel.)

  • Samedi des quatre temps de Pentecôte

    Cáritas Dei diffúsa est in córdibus nostris, allelúia : per inhabitántem Spíritum ejus in nobis, allelúia, allelúia.

    « L’amour de Dieu a été versé dans nos cœurs, Alléluia, par le Saint-Esprit qui demeure en nous, Alléluia, Alléluia. »

    Cette belle parole de saint Paul est, pour ainsi dire, l’ite missa est de l’octave de la Pentecôte (Introït, Épître, Antienne du Benedictus). La liturgie résume ainsi tout ce qu’elle a à dire sur le Saint-Esprit. L’amour de Dieu est la filiation divine, la grâce sanctifiante, la gloire ; c’est la participation à la vie glorifiée du Christ. C’est l’essence de notre religion. Croître de plus en plus dans cet « amour de Dieu » est la tâche de notre vie, et le but de la sainte liturgie est de produire cet accroissement. « Répandu » est un mot de prédilection de la liturgie quand elle parle du Saint-Esprit (dans notre messe : diffusa, infunde, effundam). C’est donc le Saint-Esprit qui nous confère la grâce de la filiation divine ; mais, en même temps que la grâce, il vient lui-même et demeure en nous ; Et c’est aussi, pour le temps qui vient, notre grande consolation et notre force : nous sommes les temples de l’Esprit du Christ. Ce sera la tâche et ce sera notre tâche, pendant le temps qui suit la Pentecôte, de parer ce temple.

    C’est avec reconnaissance que nous prenons congé du temps pascal, pendant lequel nous avons reçu tant de grâces. Ce n’est pas sans mélancolie, cependant, que nous retournons aux difficultés de la vie quotidienne, aux rudes combats de l’existence.

    Dom Pius Parsch

  • Coïncidence…

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    L’Union européenne avait organisé un concours pour la pièce de deux euros commémorative du 30e anniversaire du drapeau de l’UE.

    C’est le dessin d’un graveur de la Banque centrale grecque, George Stamatopoulos, qui a (pour la deuxième fois) remporté le concours.

    Le dessin, dit-il, « représente douze étoiles qui se transforment en figures humaines embrassant la naissance d’une nouvelle Europe ».

    Ce même jeudi on apprenait que dans une interview à paraître aujourd’hui dans le FAZ, Christine Lagarde, directrice du FMI, admettait que c’était une « possibilité » que la Grèce sorte de l’eurozone…

  • Constitution

    Selon un sondage Ifop pour Le Figaro, si les Français étaient appelés à voter sur la Constitution européenne, ils voteraient non à 62% - sept points de plus qu’il y a exactement dix ans.

    Mais personne ne leur a toujours dit qu’ils vivent depuis dix ans sous le régime de la Constitution européenne : le texte du traité de Lisbonne est rigoureusement le même, en dehors du mot de « Constitution » et des symboles qui assimilaient l’UE à un Etat (mais qui existent de toute façon).

  • Au secret

    J’avais signalé que le journaliste Francis Gruzelle avait déposé un avis de signalement à disparition de personne auprès du procureur de la République d’Aix-en-Provence, concernant le maire de Venelles qui avait totalement disparu après son tweet sur l’interdiction de l’islam.

    « C’est comme si Monsieur Robert Chardon avait été kidnappé par des extra terrestres ou se soit désintégré ! », écrivait le journaliste au procureur, après avoir minutieusement enquêté.

    Il a reçu cette réponse par courriel :

    « Je tiens à vous rassurer : Mr le maire de Venelles n’a été ni kidnappé  par des extra-terrestres ni désintégré… Je ne fournirai aucune autre information sur cette affaire couverte par le secret de l’enquête. »

    Et voilà. On ne sait toujours ni où, ni comment, ni pourquoi, un élu a disparu…

    Madame le Procureur complice de la dictature de l'étrange secret républicain s’appelle Dominique Moyal.

  • Le collège-lycée Ibn Khaldoun

    Hier s’est répandue la rumeur selon laquelle Manuel Valls, en visite aujourd’hui à Marseille, allait acter la reconnaissance par l’Etat d’un établissement scolaire musulman.

    En réalité, Manuel Valls est à Marseille pour un comité interministériel délocalisé, pour la signature d’un contrat de plan Etat-région, et il doit visiter Eurocopter : son agenda ne signale pas la visite d’une école musulmane. Du reste, selon certains, la chose devait se faire hier jeudi, ce qui était encore plus impossible.

    De toute façon, c’est le mois prochain que sera signé le contrat entre l’école en question et l’Etat.

    Cette rumeur, imprudemment relayée par l’Observatoire de l’islamisation, a permis cependant d’en savoir plus sur l’école en question. C’est en effet l’Observatoire qui a indiqué qu’il s’agissait du collège-lycée Ibn Khaldoun, lequel est sous influence directe du Qatar et de l’UOIF, c’est-à-dire des Frères musulmans.

    Le 22 mai dernier avait lieu en effet la « pause » (sic) de la première pierre des nouveaux bâtiments de l’institution. Avec Amar Lasfar, président de l’UOIF, flanqué des ambassadeurs du Qatar et du Koweit. Au moins on sait d’où vient l’argent…

    Et dans son discours, le directeur a indiqué que le contrat signé en juin sera une nouvelle étape.

    La femme en rose est Samia Ghali, maire du 8e secteur de Marseille et sénatrice PS de Marseille.

    A propos de Ibn Khaldoun, il a écrit ceci, qui n’émeut pas la République :

    « Les seuls peuples à accepter l'esclavage sont les nègres, en raison d'un degré inférieur d'humanité, leur place étant plus proche du stade animal. »

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  • Vendredi des quatre temps de Pentecôte

    L’évangile est celui du paralytique qu’on descend par le toit devant Jésus. Jésus lui dit : tes péchés te sont remis. Ce qui provoque la bronca, pour le moment intérieure, des pharisiens et des docteurs de la loi. Car Dieu seul peut remettre les péchés. Or Jésus leur dit : « Qu’est-ce qui est plus facile, de dire “tes péchés te sont remis”, ou “lève-toi et marche” ? » Et le paralytique est instantanément guéri. Ce qui veut dire que Jésus lui a réellement pardonné ses péchés, ce qui veut dire que Jésus est réellement Dieu.

    C’est pourquoi « la stupeur les saisit tous », et remplis de crainte religieuse, de la crainte qu’on éprouve devant la manifestation de la majesté divine, ils disaient : « Vidimus mirabilia hodie. »

    La traduction va de soi : « Nous avons vu des merveilles aujourd’hui. » Le mot “merveille” (attesté dès le XIe siècle) vient en droite ligne  de “mirabilia”, et l’on n’est guère étonné de trouver ce mot, puisque ces mirabilia, ces choses étonnantes et qui nous ravissent, ces miraculeuses merveilles de Dieu se trouvent un peu partout dans la Bible, près de 40 fois dans les psaumes, quand ce n’est pas Dieu lui-même qui est qualifié de “mirabilis”.

    Et pourtant, en dehors de Crampon, aucune traduction ne dit « merveilles ». La grande majorité dit « choses étranges », et d’autres « prodigieuses ».

    Ce qui montre en passant que Fillion, ou Glaire, contrairement à ce qu’ils disent, ne traduisent pas la Vulgate. Ou plus exactement s’en écartent dès que la Vulgate s’écarte des textes « originaux ».

    Il se trouve en effet que le “mirabilia” de la Vulgate ne traduit pas, apparemment, le mot grec qui désigne habituellement les merveilles de Dieu. Le grec ici dit παράδοξα, paradoxa : littéralement des choses contraires à l’opinion commune, contraires à ce que l’on attend, d’où extraordinaires ou étranges. Du mot grec vient le français paradoxe, paradoxal. Et le grec a aussi ce sens, d’abord pour désigner les paradoxes stoïciens.

    On voit que le mot a tous ces sens-là dans l’évangile : les gens viennent de voir quelque chose d’étrange, d’extraordinaire, vraiment contraire à l’opinion commune. Et de paradoxal, aussi, puisque Jésus montre qu’il guérit l’âme en guérissant le corps, qu'il est Dieu alors qu'il est un homme.

    Mais finalement paradoxa, au nominatif masculin paradoxos, a fini par vouloir dire “merveilleux”, dans une circonstance précise : c’est le titre donné à un athlète qui  remporté une victoire particulièrement éclatante, ou à un artiste qui a produit une œuvre extraordinaire.

    Or dans la double guérison du paralytique, Jésus vient de se montrer le Paradoxos, le Merveilleux. Et c’est sans doute pourquoi παράδοξα a été traduit (dans tous les manuscrits) par “mirabilia”, et que saint Jérôme, en révisant les textes, a laissé cette traduction. Comme Dieu dans les psaumes est Mirabilis.

    Peut-être Olivier Messiaen pensait-il à cela, lui qui ne se rassasiait pas de louer les merveilles de Dieu (c’est même son insistance qui m’a fait comprendre de quoi il s’agissait), lorsque dans son opéra Saint François d’Assise Frère Bernard demande à l’ange quel est son nom et que celui-ci répond : « Ne me demande pas mon nom, ne me demande pas mon nom : il est Merveilleux » (citation en fait de Juges 13,18). La musique alors montre que c’est vraiment son nom.

  • Ils sont très forts

    L’Etat islamique a mis en ligne des images montrant que le site de Palmyre est intact.

    Ouf, se disent tous les défenseurs de la culture antique et du « patrimoine mondial ».

    Et pendant ce temps-là le massacre continue. L’Etat islamique a tué au moins 200 personnes à Palmyre, et encore une vingtaine de « collaborateurs du régime syrien »… dans le théâtre antique…

    Personne ne proteste. Après tout c’est un peu comme l’opéra à Orange. Sauf qu’il n’y a pas de musique et que les gens meurent pour de vrai.

    Mais l'essentiel est que les pierres soient intactes, n'est-ce pas.

  • Vrais Finlandais

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    Timo Soini, le président du parti des Vrais Finlandais (« nationalisme, populisme, conservatisme, euroscepticisme », comme le définit Wikipedia) a été nommé ministre des Affaires étrangères et… européennes du nouveau gouvernement finlandais que mène le vainqueur des élections, le très européiste Juha Sipilä. Il y côtoie le nouveau ministre européiste des Finances, Alexander Stubb, qui était Premier ministre depuis un an, et dont le parti est arrivé troisième juste derrière les Vrais Finlandais.

  • Le droit de tuer avant la viabilité

    Aux Etats-Unis, une Cour d’appel fédérale a invalidé hier la loi qui interdit, dans l’Etat de l’Arkansas, l’avortement après 12 semaines de grossesse, confirmant la décision d’un tribunal qui l’avait déjà bloquée l’année dernière avant son application. Pour la Cour d’appel, « en interdisant les avortements après la 12e semaine de grossesse, la loi interdit aux femmes de prendre l’ultime décision, mettre fin à une grossesse avant la viabilité du fœtus ».

    Parce que tuer son enfant quand le fœtus est viable, c’est légal mais ce n’est pas très bien. Il vaut mieux le tuer juste avant qu’il soit viable. Et ce qui est pratique pour les barbares est que personne ne peut définir le seuil de viabilité.