Les nouvelles informations sur l’assassinat des époux chrétiens Shahzad Masih et Shama Bibi au Pakistan sont quelque peu divergentes. Sans entrer dans les détails contradictoires, voici ce qui paraît sûr.
Leur âge diffère selon les sources. Mais ils avaient une trentaine d’années. Et ils avaient quatre enfants (ou trois), et Shama était enceinte du cinquième (ou du quatrième), ce qui ajoute encore à l’horreur de la chose.
Au départ il y a un conflit entre le couple et le directeur de la briqueterie. Il est connu que la fabrique de briques au Pakistan est un travail proche de l’esclavage. Shahzad voulait partir, mais il demandait à être payé de ses arriérés de salaire. Au lieu de cela, le patron exigea une grosse somme d’argent comme dédommagement s’il s’en allait. Comme Shahzad ne voulait pas et ne pouvait pas payer, le patron l’a séquestré, avec sa femme et ses enfants, et a cherché un moyen de se débarrasser de lui. Un employé a évoqué le ménage fait par Shama chez son père décédé, au cours duquel elle a brûlé des vieux papiers. On a donc clamé que parmi ces papiers il y avait des pages du coran. La nouvelle du « blasphème » s’est rapidement répandue, et dans les deux mosquées les plus proches, et à l’extérieur par les haut-parleurs, les imams ont appelé les musulmans à réagir. Au cri de « Allahou Akbar », « Mort aux blasphémateurs », « Tuez les infidèles », une foule est alors intervenue pour tirer Shahzad et Shama de la pièce où ils étaient séquestrés, les ont sauvagement battus et les ont lapidés à coups de briques. Il semble qu’ils n’aient pas été brûlés vifs mais qu’ils étaient déjà morts quand leurs corps ont été jetés dans le four. Ce qui n’enlève évidemment rien à l’horreur du triple meurtre.
La police a interrogé 35 personnes, qui ont toutes été relâchées sans être inquiétées.
Le Conseil des oulémas du Pakistan demande « une enquête impartiale sur l’incident », et annonce qu’il a constitué un comité composé de chercheurs provenant de toutes les dénominations et de toutes les écoles de pensée islamiques, qui entend contribuer « à faire la lumière sur les faits ». Sic…
Commentaires
"Le Conseil des oulémas du Pakistan demande « une enquête impartiale sur l’incident »"
Venant de musulmans c'est du "blabla" tout simplement.
Parler pour ne rien faire.
Il va de soi que "faire la lumière sur les faits" n'est que l'art grossier d'embobiner les naïfs.
Il s'agit simplement de la takiya et c'est normal.
il est en plus vraisemblable que le témoin du "blasphème" qui a su reconnaitre des pages du Coran était analphabète
le Pakistan n'en est pas dans ce domaine à son coup d'essai : on avait vu des cortèges d'analphabètes manifester dans les rues contre le pape Benoit XVI après une controverse universitaire dont ils avaient certainement tout compris