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Cameron engage le combat

En arrivant au sommet européen de Riga, David Cameron a déclaré aux journalistes à propos de la négociation qu’il veut engager sur une réforme de l’UE avant le référendum qu’il organisera dans son pays : « Il y aura des hauts et des bas. Vous entendrez un jour que telle chose est possible, et le lendemain que c’est impossible. Mais à travers tout cela, ce qui sera constant, ce sera ma détermination pour arriver à proposer au peuple britannique une réforme de l’UE qui lui permette un choix convenable pour le référendum que nous tiendrons avant la fin de 2017 ».

A l’issue du sommet, François Hollande a déclaré qu’il n’y avait eu « aucune discussion » sur ce sujet, car « ce n’était pas le lieu et pas le moment ».

De fait, le sujet était le « partenariat oriental ». Il n’empêche que d’autres dirigeants se sont exprimés sur ce que le président français voudrait garder tabou. Le Premier ministre finlandais par intérim, Alexander Stubb, a déclaré : « Il ne sert à rien de mettre des barrières à ce stade, et nous sommes tout ouïe… Je suis sûr que nous allons trouver une sorte de compromis qui sera bon pour la Grande-Bretagne et bon pour l’Europe. »

Et le ministre irlandais pour les Affaires européennes Dara Murphy : « Une grande partie de ce qui a été suggéré et proposé à ce jour par David Cameron serait à l’avantage de tous les peuples de l’Union européenne, en particulier en matière de réglementation. »

Et à la télévision britannique, l’ancien commissaire européen Günter Verheugen est allé jusqu’à affirmer : « Le Royaume-Uni est essentiel non seulement pour l’avenir économique de l’Europe mais particulièrement pour l’avenir politique de l’Europe. En substance, ce que dit Cameron, c’est ce que ressent une grande majorité des Européens… »

Selon le Times, outre ce que l’on sait déjà, David Cameron a l’intention de demander que les autres Etats membres reconnaissent que l’euro n’est pas la monnaie unique de l’UE, que « l’UE est une union multi-devises », et que cela (le contraire donc de ce que stipule le traité) soit inscrit dans le traité.

Il va être intéressant, et sans doute amusant, de voir jusqu’où les dirigeants les plus européistes sont prêts à aller pour éviter de voir le Royaume-Uni sortir de l’UE…

Commentaires

  • Très intéressant...Confondant, le déni de notre Président. Confondant, mais pas étonnant. Il n'a pas d'idées précises sur l'avenir de l'UE. Il finasse...Oui, ce sera amusant de voir ce que les autres sont prêts à céder pour continuer à avoir les Anglais avec eux. Mais, ce gros caillou dans la chaussure "unioniste" ouvre un boulevard à qui veut en finir avec l'actuelle UE, à la fois terriblement efficace pour détruire les Etats et dramatiquement impuissante pour les remplacer. Bien des revendications anglaises méritent d'être soutenues et empochées par un pouvoir enfin défenseur de notre souveraineté. Voilà le fait nouveau qui pourrait être l'amorce de changements stratégiques dans certains états-majors.

  • L'Angleterre n'est entrée en Europe que pour la détruire de l'intérieur puisqu'elle n'y est pas parvenue avant. Churchill disait que le destin de l'Angleterre se trouvait au large et non en Europe et l'alliance américaine était primordiale pour elle, contre toute solidarité européenne. C'est pour cela que de Gaulle a toujours rejeté la candidature anglaise à l'Union Européenne, il disait avec mépris : l'Angleterre est une île.
    Depuis qu'elle fait partie de l'UE ( grâce à la naïveté de Pompidou ) elle n'a eu de cesse que d'essayer de vider ce magnifique projet européen de sa substance pour en faire un grand espace de libre échange.
    L'Angleterre, constatant qu'elle n'est plus la grande puissance d'antan préfère mille fois être le brillant second des USA qu'un pays parmi d'autres dans l'UE incapable d'imposer ses vues et même obligée de subir la suprématie économique et politique de l'Allemagne. Voilà la simple vérité qui, malheureusement, échappe à beaucoup.
    Une Europe à l'anglaise, c'est purement et simplement une Europe vassale des USA sans influence dans le monde.

  • depuis quand l'Union Européenne est-elle un "magnifique projet" ? dès le début, les communautés européennes ont été à la botte des Etats Unis, ne serait-ce que par les vassalités allemande et hollandaise à leur égard, et n'ont pas eu besoin de l'entrée de l'Angleterre pour ça; en fait, le projet de Cameron irait plutôt vers un déclin de l'influence américaine en revigorant les souverainetés nationales européennes

  • cette monnaie a déjà existé ; l'écu !

  • l'ECU (European Currency Unit) n'était pas une monnaie mais une unité de compte calculée d'après un panier de monnaies européennes (dont la livre sterling) destinée à pallier les mouvements des différentes monnaies des communautés; elle a par la suite été transformée en vraie monnaie, et cette vraie monnaie a reçu le nom d'euro

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