Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1144

  • Leur apprendre la politesse

    Le ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski a convoqué à Varsovie le commissaire européen Günther Oettinger pour un « entretien de courtoisie », suite aux déclarations de celui-ci à un journal allemand.

    « Beaucoup de choses plaident pour que nous activions le Mécanisme d'État de droit et que nous placions Varsovie sous surveillance », a-t-il dit dans l'édition de dimanche du Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), notamment à cause de la réforme de la nomination des directeurs de l’audiovisuel public.

    Aucune autorité européenne n’était encore allée aussi loin dans les menaces contre le gouvernement polonais.

    Witold Waszczykowski s’étonne de « déclarations étranges et obscures de certains commissaires européens qui, sur la foi d’articles de journaux, se mettent à juger la Pologne ». Il ajoute : « Nous voulons clarifier pourquoi les commissaires n’utilisent pas les canaux normaux de communication avec le gouvernement polonais mais préfèrent donner des interviews dans la presse allemande. »

    (Le fond de l’affaire est la loi sur l’audiovisuel public qui confie la nomination des dirigeants au gouvernement. Il paraît que c’est très mal et que ça ne se fait pas, que le gouvernement contrôle l’audiovisuel public… - on ne rit pas : ils sont très en colère…)

  • Chez les Akhas de Thaïlande

    Asianews publie une lettre du P. Gianni Zimbaldi, missionnaire dans le nord de la Thaïlande, dans le pays des Akhas, depuis 1972. Il raconte les progrès du christianisme au sein de cette population animiste (italien, anglais).

    Quand il est arrivé, dit-il, il y avait tout au plus 20.000 chrétiens. Maintenant ils sont plus de 60.000, et il y a 20.000 catéchumènes.

    Les gens cotisent pour payer la construction de chapelles en bois ou en briques. Le P. Zimbaldi a ainsi pu construire 32 chapelles.

    Le 9 décembre a été célébrée la profession solennelle de la première religieuse d’ethnie Akha en Thaïlande.

    En juin dernier, l’évêque de Chiang Mei avait ordonné le premier prêtre Akha.

    Les convertis font à leur tour des convertis, parce qu’ils parlent de leur foi et qu’ils la mettent en pratique :

    « Il y a deux mois, un chef de village est venu me rendre visite. Il m’a dit : Mon Père, trois familles chrétiennes birmanes sont venues vivre dans notre village. Ils ne partagent pas nos pratiques païennes, mais le dimanche ils se réunissent dans une maison pour prier. Leur vie au village est un exemple pour nous. Nous avons nous aussi décidé de devenir chrétiens. C’est pourquoi je suis venu vous demander un catéchiste, afin que nous puissions apprendre les enseignements de Jésus.

    « Un orphelin que j’avais accueilli à la mission quand il était petit vint un jour me dire qu’il voulait retourner dans son pays païen d’origine avec la famille qu’il avait constituée. J’ai essayé de l’en dissuader, disant que son village était très loin, que les gens y étaient païens et ne connaissaient rien de Jésus : Si tu va vivre parmi les païens, toi et les tiens allez devenir païens. Pourtant il a voulu retourner. Un an après, trois hommes sont arrivés à la mission et m’ont dit : Le jeune homme que vous avez éduqué à la mission est revenu avec sa famille. Ce jeune homme est un exemple pour nous tous. Il est l’ami de tout le monde. Il sait pardonner les offenses et quand les gens sont malades ou malheureux il les aide toujours. Dans sa maison il a mis une image pieuse et il prie avec sa famille devant elle. Quand nous parlons, il nous parle de Jésus et des chrétiens. Nous avons réalisé que les enseignements de Jésus pouvaient nous aider à être bons, alors nous voulons devenir chrétiens comme lui, et nous vous demandons de nous envoyer un catéchiste. »

  • Epiphanie

    L’hymne des vêpres et des matines est formé de quatre strophes tirées du grand poème A solis ortus cardine, de Sedulius, poème alphabétique qui retrace en 23 strophes la vie du Christ, dont le début est chanté à Noël. Ce sont ici les strophes commençant par H, I, L et N. Le premier vers était Hostis Herodes impie, il a été malencontreusement « corrigé » par Urbain VIII qui se croyait meilleur poète que les grands anciens. Or l’enjambement Deum-Regem n’est pas dans le style du poème.

    Le voici chanté par les moines de Solesmes (bizarrement dans la version du bréviaire romain alors que le bréviaire monastique a gardé la version authentique), avec la belle traduction d’Isaac Lemaistre de Sacy (sous le pseudonyme de J. Dumont), dans son orthographe originelle. (La doxologie – la strophe de louange à la Trinité ajoutée pour la liturgie – n’est pas la même dans le bréviaire et chez Sacy.)


    podcast

    Crudélis Heródes, Deum
    Regem veníre quid times ?
    Non éripit mortália,
    Qui regna dat cæléstia.

    Ibant Magi, quam víderant,
    Stellam sequéntes prǽviam :
    Lumen requírunt lúmine :
    Deum faténtur múnere.

    Lavácra puri gúrgitis
    Cæléstis Agnus áttigit :
    Peccáta, quæ non détulit,
    Nos abluéndo sústulit.

    Novum genus poténtiæ :
    Aquæ rubéscunt hýdriæ,
    Vinúmque jussa fúndere,
    Mutávit unda oríginem.

    Jesu tibi sit glória,
    Qui apparuísti Géntibus,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

    Pourquoy crains-tu d’un Roy la naissance nouvelle,
    Herode, tyran furieux ?
    Celuy qui donne aux siens la couronne des cieux,
    Ne ravit point aux Rois leur couronne mortelle.

    Les mages appellez du climat de l’aurore,
    Suivent l’étoille qui leur luit :
    Pour trouver la clarté, la clarté les conduit :
    Leur foy marque en leurs dons que c’est Dieu qu’elle adore.

    L’Agneau saint en ce jour dans l’onde consacrée
    Plonge sa céleste blancheur ;
    Et portant sans peché l’humble éclat de pecheur,
    Rend par ce Sacrement l’ame impure épurée.

    O puissance inouïe ! ô nouvelle avanture !
    L’eau se change dans les vaisseaux ;
    Et perd devenant vin, la nature des eaux,
    Pour suivre les arrests du Dieu de la nature.

    Qu’on adore le Pere, & l’Esprit ineffable,
    Et toy IESVS Sauveur naissant,
    Qui faisant craindre aux Rois ton sceptre tout-puissant
    Parois Dieu dans l’enfance, & Roy dans une étable.

  • L’observatoire d’al-Azhar

    En 2014, l’université islamique d’al-Azhar, pour montrer qu’elle était parfaitement en phase avec le nouveau pouvoir égyptien et avec le padamalgam mondial, a créé un « observatoire », instrument de surveillance et de dénonciation de la diffusion de « doctrines extrémistes et radicales » dans les médias. On devait comprendre qu’il s’agissait de la contribution de la lutte d’al-Azhar contre l’islamisme, conformément aux déclarations de son grand imam. Comme par Azhar, on n’a jamais rien vu venir... Or, voici que l’observatoire d’al-Azhar se réveille tout à coup. Pour dénoncer… des émission télévisées chrétiennes.

    L’observatoire accuse l’Eglise copte de diffuser, via sa chaîne satellitaire al-Hayat, des programmes violemment anti-musulmans qui « font croître la haine et le ressentiment et menacent la sécurité de la société et diffusent des idées extrémistes ».

    Un porte-parole de l’Eglise copte a pu faire savoir dans une émission de télévision que les coptes n’avaient rien à voir avec cette chaîne de télévision et donc qu’ils n’y étaient pour rien. Un commentateur copte, Isaac Ibrahim a quant à lui dénoncé le fait que la déclaration provocatrice de l’observatoire d’al-Azhar contre l’Eglise copte ait lieu au moment des fêtes de Noël (le Noël copte et le 7 janvier).

    En effet, al-Hayat est une chaîne évangélique, appartenant à « Joyce Meyer ministries », une grosse entreprise d’« évangélisation » basée dans le Missouri (773 employés). Joyce Meyer étant une femme qui, répondant à l'appel de Dieu, a écrit « plus de 100 livres » et dont al-Hayat diffuse chaque jour une nouvelle vidéo…

  • Le P. Dhiya Azziz a été libéré

    Hier soir, la Custodie de Terre Sainte a diffusé un bref communiqué informant de la libération du Père Dhiya Azziz OFM, le religieux qui avait disparu le 23 décembre.

    La Custodie ne donne aucun détail « pour des raisons de réserve » et remercie « tous ceux qui nous ont aidés à le libérer ».

    Le P. Dhiya Azziz avait déjà été pris en otage par un groupe de en juillet dernier par des jihadistes et libéré quelques jours plus tard.

    C’est un prêtre tiroir-caisse ?

  • Quand Jésus demande pardon…

    J’avoue qu’il y a désormais assez longtemps que je n’ai pas lu un texte de François. Ma religion est faite, si j’ose dire, et je ne suis pas masochiste. Raison de plus pour ne rien voir de ce qu’il a pu dire autour de Noël. J’en étais resté à son dépôt de chaussures devant la divinité climatique le premier dimanche de l’Avent.

    J’apprends par Benoît et moi que François est monté d’un cran, et d’un cran décisif, dans le blasphème, le 27 décembre, jour selon la néo-liturgie de la « fête de la Sainte Famille ». Commentant l’« escapade » de Jésus à 12 ans, il a « supposé » que, face au « reproche » de Marie, Jésus a fait « des excuses à ses parents », pour montrer que ce sont des moments qui « se transforment en opportunité de croissance, en occasion de demander pardon et de le recevoir ».

    Danilo Quinto, relevant cette énormité, rappelle que François, le 20 décembre 2013, avait dit que Marie avait pu penser que l’archange Gabriel lui avait menti et l’avait trompée. En fait, François a récidivé sur ce point, et de façon spectaculaire, le 11 juillet dernier, au grand sanctuaire marial du Paraguay, quand, trois fois de suite, il a déclaré que Marie avait pu douter de ce que l’ange lui avait dit.

    Puisque la Mère de Dieu peut réagir ainsi, il va de soi que le Christ lui-même est accessible, non seulement au doute, mais au péché (car on ne demande pas pardon si l’on n’a pas péché). Il faut oser, assurément, mais ce pape ose tout.

    Le problème, évidemment, est que, s’il en est ainsi, le Christ n’est pas Dieu.

    Danilo Quinto ne sait pas s’il doit éprouver de la compassion ou de la peur : compassion devant un pape qui ne sait pas ce qu’il dit, ou peur devant un pape qui sait très bien ce qu’il fait.

    Pour ma part je n’éprouve, une fois encore, que du dégoût.

  • (Vigile de l’Epiphanie)

    Les parenthèses indiquent que je fais une entorse à l’ordo de 1960 que je m’efforce de suivre habituellement puisque c’est celui de la « forme extraordinaire du rite romain ».

    Cette vigile, supprimée par Pie XII, est pourtant exceptionnelle à plus d’un titre. D’abord elle n’est en rien pénitentielle et elle est en ornements blancs, il n’y avait donc pas besoin de la supprimer pour éviter un jour de jeûne… Elle est la seule de l’année liturgique à avoir des « premières vêpres» (en fait des vêpres, tout court, puisque les vigiles ne peuvent pas avoir de deuxièmes vêpres). Et ces vêpres reprennent les somptueuses antiennes de l’octave de la Nativité, que l’on retrouvera aux heures du jour. Tout l’office est un concentré de la liturgie de la Nativité, notamment aussi par les répons des matines. Et la messe, en dehors de l’évangile, est celle du dimanche dans l’octave de la Nativité, avec son introït Dum medium silentium

    On constate que cette messe commence par l’annonce mystique de la Nativité du Verbe fait chair au milieu de l’obscurité (qui est aussi l'antienne du Benedictus), et se termine par l’indication que la Sainte Famille revient d’Egypte pour s’installer à Nazareth. Cette antienne de communion est reprise de l’évangile spécifique de la vigile de l’Epiphanie. Tandis que l’évangile de l’octave de la Nativité était celui de la Circoncision, et celui du dimanche dans l’octave de la Nativité évoquait ce qu’on disait de Jésus au moment de la Présentation (c’est exactement la suite de l’évangile du 2 février), se terminant ainsi : « Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. L’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. » Cette dernière phrase était aussi l'antienne du Magnificat.

    Autrement dit, alors que va s’ouvrir la fête de l’Epiphanie, toute la petite enfance du Christ a été célébrée. A l’exception de la visite des mages. Echo d’une époque lointaine où la liturgie de Noël ne s’était pas encore déployée jusqu’au 2 février. Curieusement, alors que la liturgie byzantine célèbre la visite des mages le jour même de Noël, et va célébrer le baptême de Jésus le jour de l’Epiphanie, la liturgie latine célèbre les mages après avoir évoqué la plupart des mystères de la Nativité et de l’enfance. Les mages et le baptême et les noces de Cana. Et c’est le début de la « vie publique » du Seigneur.

  • Brexit

    Dans le Times, six députés conservateurs élus l’an dernier affirment que David Cameron ne réussira pas à faire fléchir l’UE et qu’ils voteront en faveur du retrait du Royaume-Uni lors du référendum. Deux autres de ces députés qu’on appelait les « bébés Cameron » seraient sur le point d’en faire autant. En fait ces députés étaient connus comme souverainistes, mais ils n’avaient pas encore pris ouvertement cette position qui résonne comme un défi envers le Premier ministre (chef du parti).

    D’autre part, un sondage chez les chefs d’entreprises du Footsie (le CAC 40 britannique) fait apparaître que 62% d’entre eux veulent rester dans l’UE. Mais ils étaient 74% l’an dernier. Et 28% de ceux qui ne prennent pas position déclarent qu’ils attendent de voir ce que Cameron obtiendra.

  • Les salauds

    Le coupable, c’était le Dieu des chrétiens…

    CX0ZmrsWYAAFB48.jpg

    Ce numéro doit être tiré à 1 million d'exemplaires et sa parution a été annoncée par le ministère de la Culture.

    Le 1er janvier, les auteurs de ce torchon tués il y a un an ont été promus à l’ordre de la Légion d’Honneur…

    Et toute cette semaine il y aura des « hommages », avec François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Fleur Pellerin… Dimanche prochain une plaque sera dévoilée au pied d’un « arbre du souvenir », place de la République, il y aura un dépôt de gerbe devant la statue de la République, et le Chœur de l'armée française entonnera la Marseillaise…

  • Michel Delpech

    Aucun intérêt.

    Sauf ce que l’on passe obstinément sous silence.

    Ça :

    b50e2fa0b91312e5d72d969b56c7a8cb.jpg

    Et ça (avant sa conversion) :

    Des gens qui font le signe de croix
    Qui vivent dans des monastères
    Dévots qui chantent des prières
    Il y en a, il y en a encore.

    Et sa dernière chanson (sortie en 2013 dans le livre-album Dolly Bibble, mais écrite par Pierre Delanoë mort en 2006...) :

    Voici la fin de mon chemin sur Terre.
    Je suis à Toi, accueille-moi, mon Père.
    Voici mon âme, séchez vos larmes, mes frères.
    Je m’en vais là où brille la lumière.
    Chère Sarah, ouvre tes bras, j’arrive.
    Tu penses à moi, prépare-moi la rive.
    Voici la fin de mon chemin sur Terre.
    Je viens vers Toi, accueille-moi, mon Père.
    Adieu la vie, mais je bénis ma chance.
    La vérité, l’éternité commence,
    Commence, commence,
    La vérité, l’éternité commence.