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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1138

  • La présentation des faits

    Chacun sait que la présentation des faits, dans les médias, peut faire croire le contraire du fait lui-même. On en a un exemple particulièrement clair avec l’annonce de David Cameron concernant les femmes musulmanes immigrées.

    Le Monde titre :

    Cameron veut imposer des tests d'anglais aux femmes musulmanes immigrées

    Il veut « imposer », de façon autoritaire, des « tests », de façon vexatoire, pour embêter 1 des femmes 2 musulmanes 3 immigrées. Ce qui est triplement scandaleux.

    Mais il y a plus fort que Le Monde. Le Point titre :

    David Cameron veut contraindre les musulmanes à apprendre l'anglais

    Sous prétexte qu’elles sont musulmanes, ces femmes devront apprendre l’anglais sous la contrainte, comme des détenues.

    Le bouquet est le titre du Parisien :

    David Cameron menace d'expulser les musulmanes qui ne parlent pas l'anglais

    Or de quoi s’agit-il ?

    De l’annonce par David Cameron qu’il va débloquer 20 millions de livres pour aider à l’intégration des femmes musulmanes, la mesure phare étant une aide à l’apprentissage de l’anglais, car 22% des femmes musulmanes vivant au Royaume-Uni, parfois depuis longtemps, ne parlent pas couramment l’anglais, et il est important que ces femmes parlent l’anglais pour ne pas être confinées dans un ghetto. « A cause d’une tolérance passive, des gens adhèrent à l’idée critiquable d’un développement séparé », dit le Premier ministre, faisant allusion à l’apartheid.

    On en pense ce qu’on veut (pour ma part je trouve que c’est plutôt habile), mais quand une aide à l’intégration est présentée comme une contrainte ou une menace, c’est qu’il y a quelque chose de vraiment pourri dans nos médias (à moins qu’ils soient soumis à l’islam au point de soutenir l’enfermement des femmes).

  • En Inde

    En 2015, plus de 200 incidents vérifiés de violence antichrétienne ont été recensés en Inde. Sept pasteurs protestants et un laïc ont été tués alors que les victimes de la violence dans son ensemble sont au nombre de quelques 8.000, y compris des femmes et des enfants. De nombreuses églises ont été dévastées. Telles sont les données diffusées par le rapport India Christian Persecution publié par le Catholic Secular Forum.

    Selon le document, les auteurs des violences sont des groupes et des formations extrémistes et fanatiques hindouistes, qui promeuvent l’idéologie de l’Hindutva, qui voudrait éliminer de l’Inde les croyants des religions non hindoues. L’Etat du Maharashtra est celui dans lequel l’idéologie en question est la plus répandue alors que le Madhya Pradesh est en tête de liste en ce qui concerne le nombre d’épisodes de violences antichrétiennes. Suivent le Tamil Nadu, le Jharkhand, le Chhattisgarh, l’Haryana, l’Orisha et le Rajasthan.

    Parmi les groupes fauteurs de violences, le Rashtriya Swayamsevak Sangh, a « renforcé sa prise sur le système politique du pays ». Le RSS compte aujourd’hui plus de 15 millions de militants répartis en plus de 50.000 cellules locales et dispose également de membres parmi la police, dans la magistrature et l’administration. Enfin, le rapport remarque qu’au niveau institutionnel également, l’Inde ne renouvelle pas le permis de séjour dans le pays à des missionnaires, des religieux et des religieuses qui œuvrent de manière stable aux côtés des pauvres et des marginalisés.

  • Crime turc

    Dans la nuit du 16 au 17 janvier, les Turcs ont bombardé pendant quatre heures le village irakien de Sharanish, à l’extrême nord de l’Irak, à la frontière turque, dans le cadre de leurs opérations contre le PKK.

    Mais Sharanish est un village chrétien, assyro-chaldéen. Et qui a accueilli des dizaines de familles qui ont fui la plaine de Ninive au moment de sa conquête par l’Etat islamique.

    Ces familles, et les autres, ont dû fuir en pleine nuit, sous la neige, vers la ville de Zakho.

    Le patriarcat chaldéen condamne fermement l’action militaire turque, la qualifiant de « totalement injustifiée », et fait appel au gouvernement autonome du Kurdistan irakien afin qu’il adopte « les mesures nécessaires pour défendre ses ressortissants ». Une note de protestation a été envoyée par le patriarcat à l’Ambassade de Turquie à Bagdad.

    De nombreuses maisons et des cultures ont été détruites, et surtout le réservoir d’eau qui est vital. Le patriarcat chaldéen a aussitôt envoyé 10.000$.

    Pour Mgr Rabban al-Qas, évêque chaldéen d’Amadiyah-Zakho : « Il est plus que temps de dénoncer ces actes turcs de terrorisme. il faut avoir le courage d’appeler les choses par leur nom : un réel terrorisme. Ces pauvres gens sont terrifiés et terrorisés. Comme si les menaces de Daech n’étaient pas assez violentes… »

    Déjà en août dernier, Sharanish et d’autres villages chrétiens avaient été victimes de raids aériens menés soi-disant contre le PKK.

  • + Michel Tournier +

    Les nécrologies de Michel Tournier n’oublient pas de signaler les insupportables dérapages de l’écrivain sur l’avortement, par son article Pour en finir avec la famine et l’avortement (Nouvel Observateur, 1996) et surtout Les avorteurs sont les fils des monstres d’Auschwitz (Newsweek, 1989).

    A mettre à son actif, donc.

    Toutefois, il convient de rappeler que pour cet auteur d’ouvrages plus glauques que glauques l’avortement était une conséquence inéluctable de la « société hétérosexuelle » qu’il avait en horreur, et qu’il posait donc en modèle à promouvoir la « société homosexuelle » dont il est une sorte de prophète.

  • Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus

    Cette famille persane (le père, ma mère et leurs deux fils) martyrisée à Rome sous Claude a une messe propre, qui n’est plus guère célébrée puisque leur fête n’est plus qu’une mémoire. Or voici des extraits de ce qu’en dit le bienheureux cardinal Schuster :

    La messe a une saveur d’antiquité et révèle une période d’excellent goût liturgique.

    L’antienne d’introït est tirée du psaume 67 et annonce le refrigerium ou banquet céleste que Dieu prépare à ses martyrs, c’est-à-dire à ceux qui, pour son amour, ont supporté en ce monde la faim et la soif de justice, et ont été opprimés en haine du nom du Christ : « Les justes s’assoient au banquet et jubilent en présence de Dieu, et gaiement ils se réjouiront. » PS. 67 : « Que Dieu se lève, et que soient dispersés ses ennemis ; et que fuient devant lui ceux qui le haïssent, y. Gloire, etc. »

    Dans les collectes suivantes, comme en beaucoup d’autres antiques oraisons, à la différence du goût plus moderne qui préfère résumer en quelques mots, dans la collecte, toute la biographie d’un saint, les martyrs de ce jour ne sont pas même nommés ; la raison en est que les anciens, sans s’arrêter par trop aux détails, aimaient les grandes synthèses théologiques, ne séparant jamais l’individu de la société entière des saints et de Jésus-Christ, source première et centre de toute sainteté. Prière. « Écoutez, Seigneur, les prières de votre peuple, qui y ajoute le patronage de vos saints, afin que vous nous accordiez de goûter la paix de la vie présente et d’obtenir aussi la grâce de la vie éternelle. Par notre Seigneur, etc. »

    (…)

    L’offertoire suivant, tiré du psaume 123, est, avec sa mélodie grégorienne, l’un des chefs-d’œuvre les plus inspirés de l’antiphonaire de saint Grégoire. Dans l’usage de l’Église, il convient particulièrement aux Martyrs qui versèrent leur sang dans la fleur de la jeunesse, comme c’est le cas pour Audifax et Abachum. [C’est aussi celui de la fête des saints Innocents.]

    Offertoire : « Notre âme est comme un passereau échappé au filet du chasseur. Le filet s’est brisé et nous nous sommes trouvés libres. »

    Le piège qui nous est tendu par le diable se cache, comme dans l’herbe fleurie, au milieu des joies de la vie et dans les aises des biens de ce monde. La vanité revêt la gamme multicolore de la réalité et nous trompe. Dieu toutefois tranche ce piège pour ses martyrs, et le petit oiseau s’envole, libre, vers le ciel.

    (…)

    Après la communion, on récite cette belle prière : « Apaisé par l’intercession de vos saints, accordez-nous, Seigneur, que ce que maintenant, à l’ombre du mystère, nous célébrons dans le temps, nous puissions l’obtenir pleinement dans l’éternité bienheureuse. »

    Le vœu exprimé aujourd’hui dans la prière après la communion est vraiment sublime. Que signifie en effet l’Eucharistie célébrée sous les voiles du sacrement, avec les azymes de la fuite, au milieu des douleurs et des luttes de la vie présente, sinon notre participation au Sacrifice et à la Passion de Jésus ? Mais la grâce du sacrement scelle notre intime union avec le Rédempteur ; aussi ce même Esprit qui aujourd’hui nous consacre victimes avec Jésus ranimera un jour par sa vie divine nos membres mortifiés et leur donnera part à la gloire de la résurrection.

  • « Périssable » ?

    Selon la TOB, saint Paul dirait aux Colossiens :

    « Dieu vous a réconciliés grâce au corps périssable de son fils, par sa mort… »

    Or saint Paul dit exactement, selon le texte grec comme selon la Vulgate :

    « Il vous a réconciliés dans le corps de sa chair par la mort… »

    On voit à quel point la TOB se permet de modifier le texte, soi-disant pour le rendre plus compréhensible.

    Et comment ne pas être au moins mal à l’aise, sinon choqué, par cette expression « corps périssable » pour parler du Christ ?

    La TOB se veut une traduction en français courant. Or en français courant « périssable » veut dire : « qui ne peut être conservé dans des circonstances normales sans s’altérer » et s’emploie surtout dans l’expression « denrée périssable ». Le Trésor de la langue française qualifie de « littéraire » le sens : « qui ne dure pas, qui est appelé à disparaître ». Or le corps du Christ est précisément le seul corps humain (avec celui de sa Mère) qui ne se soit pas altéré, qui ne fut pas soumis à la corruption, et qui par delà la mort est toujours vivant. Oui, le corps de Jésus pouvait « périr », et de fait il est mort, mais « périssable » sous-entend « corruptible », et cela est inacceptable.

    L’expression de saint Paul doit d’autant plus être respectée qu’elle a un sens précis, et important, que l’on évacue si on la modifie. La « chair », c’est notre humanité blessée par le péché originel (la chair qui s’oppose à l’esprit), et c’est cette chair que le Verbe a revêtue quand il s’est fait chair. Il s’est « fait péché », sans avoir de péché. Et c’est dans un corps de cette chair qu’il nous a rachetés, par sa mort, clouant la chair à la croix pour que l’homme soit réconcilié avec Dieu et que le corps ressuscite spirituel.

    On retrouve l’expression « corps de chair » au chapitre suivant, 2,11, dans le même sens, appliqué cette fois aux fidèles, quand saint Paul dit que les chrétiens n’ont pas subi la circoncision des juifs, faite de main d’homme, mais la circoncision spirituelle du Christ, qui a opéré l’entier dépouillement, le dépouillement complet (ἀπέκδυσις, expoliatio) de votre « corps de chair », car « vous avez été ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel vous êtes ressuscités par la foi en l’œuvre de Dieu qui l’a ressuscité des morts ».

  • Prometteur…

    ugly23irjaaskola.jpgFrançois a reçu ce matin une délégation « œcuménique » finlandaise, menée par l’« évêque » luthérienne d’Helsinki, Irja Askola.

    Radio Vatican :

    « Le Pape s’est montré résolument positif, il a d’abord salué les avancées dans le dialogue entre luthériens et catholiques, en revenant sur la Déclaration commune sur la justification, un document de 1999 qui a donné “la base d’un dialogue prometteur vers une interprétation partagée, au niveau sacramentel, de l’Église, de l’eucharistie et du ministère”»

    Prometteur ? Eucharistie ? Ministère ? Au niveau sacramentel ? Avec une femme évêque ? Et qui fut élue parce qu’elle était une femme et parce qu’elle est pour le "mariage" homosexuel à l'église, à la différence de l’autre candidat ?

    Je crains qu’on ne parle vraiment plus de la même chose.

  • Un de moins

    Le centre de Planning dit par antiphrase « familial » de Bayonne a fermé, par « manque de bénévoles ». (Puisqu'on n'y fait que la promotion de la contraception et de l'avortement, il s'agit d'une institution clairement anti-familiale.)

    Cette bonne nouvelle ne figure que dans un discret article de Sud Ouest, heureusement répercuté par le Salon Beige qui ajoute : « Si le Planning familial perdure ailleurs, c'est souvent parce que l'association est généreusement subventionnée par les pouvoirs publics. Qu'en serait-il si demain l'Etat coupait toute subvention ? »

  • Exzellent, Herr Schaeuble !

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaeuble, propose l'instauration d'une taxe européenne sur les carburants pour couvrir le coût de la « crise des réfugiés ».

    Très bonne idée, pour que les peuples aient une plus mauvaise opinion de l’Union européenne !

  • Nouveaux graffiti

    De nouveaux graffiti antichrétiens en hébreu ont été découverts hier sur le mur extérieur de l’abbaye de la Dormition, à Jérusalem. Mais cette fois avec de claires menaces de mort.

    On pouvait lire : « Les idoles seront extirpées », « Tuez les païens », « Les chrétiens en enfer », « Mort aux mécréants chrétiens, ennemis d’Israël », « Que le nom de Jésus et sa mémoire soit effacés »…

    Pour l’heure ce sont les graffiti qui ont été effacés.

    Ils sont l’œuvre des militants qui signent « Le prix à payer », et qui ne sont quasiment jamais arrêtés alors qu'on sait très bien où les chercher. En septembre 2013 toutefois, quatre d’entre eux avaient été arrêtés. Il est vrai qu’ils avaient été pris alors qu’ils venaient de profaner une quinzaine de tombes chrétiennes. Il s’agissait de quatre étudiants d’une yechiva de Jérusalem.

    Il y a quelques jours, des dizaines de tombes du cimetière d'un monastère chrétien, toujours à Jérusalem, ont été vandalisées.