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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1134

  • En Slovaquie ils ont un Premier ministre

    Quelques propos de Robert Fico, Premier ministre de Slovaquie, à un journal tchèque.

    « J’ai le sentiment que, dans l’UE, nous sommes en train de commettre un suicide rituel et que nous nous contentons de le regarder… Si cela doit attendre la fin de 2016 ou 2017 pour que l’Europe mette en place la force de surveillance des frontières qu’elle a programmée, l’UE se sera tuée elle-même… Nous mijotons dans notre jus, nous attelant à des quotas qui n’ont aucun sens… et pendant ce temps-là des milliers de migrants arrivent en Europe tous les jours. Ce système est un fiasco complet… Si on veut, sur la base de quotas temporaires ou permanents, nous forcer à importer 50.000 personnes qui ont des mœurs et des religions complètement différentes – et ce sont essentiellement de jeunes hommes – je ne peux pas imaginer comment nous pourrions les intégrer. Nous ne le pouvons pas. Ils se retrouveraient dans un espace qui a sa propre vie et ses propres règles, et c’est pourquoi je dis que cette idée et mauvaise et irréalisable. »

    Rappelons que la Slovaquie et la Hongrie ont porté plainte devant la Cour européenne de Justice contre le système de quotas.

    Le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka, a déclaré quant à lui que la République tchèque, qui préside actuellement le groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie), organisera un sommet extraordinaire de ce groupe le 15 février sur la question des migrants.

  • L’herméneutique Benigni

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    Je viens de me rendre compte que je n’ai pas porté suffisamment attention à la présentation officielle du livre du pape par Roberto Benigni.

    Regardez bien la photo. Il montre la couverture du livre en rigolant. Serait-ce un recueil d’histoires drôles ? Non. Mais il faut prendre ce livre à la rigolade, comme tout ce que fait ce pape. Et c’est la seule façon de survivre au désastre.

    Le film le plus célèbre de Benigni est La vie est belle (3 Oscars, 1 César, prix du jury à Cannes, et 60 autres prix). Dans ce film, le personnage joué par Roberto Benigni lui-même est dans un camp de concentration nazi avec son jeune fils, et il lui explique qu’ils participent à un jeu, et à un jeu très marrant. Toutes les horreurs du camp deviennent ainsi des gags, et le gamin croit son père sur parole. Et c’est grâce à une ultime hilarante partie de cache-cache que le gamin va être sauvé.

    Voilà l’herméneutique Benigni. Quand François explique la Bible à l’envers, c’est évidemment un gag. Quand il explique que la Sainte Vierge doutait et que Jésus demandait pardon à ses parents, c’est pas pour de vrai, c’est pour rire. Quand il organise deux synodes coup sur coup sur le même sujet pour nier un commandement du Christ, on voit bien que c’est une blague. Quand il se fait bénir par des protestants, c’est parce qu’il fait semblant d’avoir mal au dos. Quand il lave les pieds à une musulmane le jeudi saint, c’est une facétie (comme je l’ai écrit l’autre jour avant de prendre pleinement conscience de l’herméneutique Benigni). Quand il va célébrer le schisme luthérien avec des femmes déguisées en évêques, c’est le jour d’Halloween. Etc.

    Et cela, c’est depuis le tout début. Depuis qu’il est arrivé et que, premier pape de son espèce, il nous a dit : « Bonsoir », comme quelqu’un qui vient pour l’apéro. Et c’était un double gag, parce qu’on était en plein carême et qu’il n’y avait pas d’apéro !

    L’herméneutique Benigni est sans doute devenue nécessaire pour ne pas sombrer dans la déprime, ou pire.

    Cela dit, il faudrait expliquer à notre pape benigniste que les plaisanteries les plus courtes sont aussi les meilleures.

  • Merci au cardinal Zen

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    Le cardinal Zen (Joseph Zen Ze-kiun), évêque émérite de Hong Kong, a entre autres éminents mérites (dont son opposition virulente au communisme chinois), celui de célébrer régulièrement la messe de saint Pie V. Ce n’est donc pas à proprement parler un événement qu’il la célèbre lors du congrès eucharistique de Cebu, aux Philippines, où il a été invité à parler.

    C’est pourtant un événement dans la mesure où c’est la première fois qu’un cardinal célèbre la messe de saint Pie V aux Philippines depuis la révolution liturgique, et que le fait pour un cardinal de la célébrer au cours d’un congrès eucharistique ne passe évidemment pas inaperçu.

    Or voici que le site de la conférence des évêques des Philippines a publié un texte pour expliquer de quoi il s’agit, et c’est un texte, relativement long, d’une grande bienveillance, entièrement favorable à la messe latine traditionnelle, notamment par les propos rapportés d’un blogueur et d’un diacre. On y apprend qu’en 2007 il y avait trois messes dominicales de saint Pie V aux Philippines, et qu’il y en a 14 aujourd’hui, et d’autres mensuelles ou en semaine.

    Et, grosse surprise, ce texte a été repris quasi intégralement par Asianews, l’agence de l’Institut pontifical des missions étrangères, ce qui lui donne une diffusion mondiale en quatre langues.

  • Saint Polycarpe

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    Le 23 Février, mémoire du saint hiéromartyr Polycarpe, évêque de Smyrne.
    Grâce au feu de l'amour donnant beaucoup de fruit,
    Polycarpe est offert au Verbe en holocauste.
    A la rive céleste où son feu le conduit,
    le 23 février, le saint martyr accoste.
    Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

    Synaxaire byzantin

    Ayant fait pousser en ton âme le raisin de la grâce, en vérité,
    comme vin tu fis couler la parole de la foi,
    qui réjouit le cœur de tous les croyants,
    et tu devins un océan de miracles, Père saint:
    c'est pourquoi tu t'es montré le joyau des Martyrs,
    éprouvé par le feu et digne de l'éternelle clarté.
    Polycarpe, intercède auprès du Christ notre Dieu
    pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés
    à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.

    Cathisme après la 3e ode des matines

    Sur saint Polycarpe :

  • Il ne peut plus attendre…

    François se rendra à Lund en Suède le 31 octobre prochain pour célébrer le… 499e anniversaire de la Réforme protestante. Ce sera la grande première de la « Common Prayer », et la première fois qu’un pape célébrera une « liturgie » protestante. Avec ces personnages-là, qui se disent respectivement évêque de Lund (Johan Tyrberg), primate de Suède (Antje Jackelen), et évêquesse lesbienne de Stockholm (Eva Brunne) (et aussi vraisemblablement l’homosexuel militant qui se dit évêque de Vasteras). C'est vrai que le 31 octobre c'est Halloween. On ne sait pas encore en quoi sera déguisé François.

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  • Najat et Idriss

    Sur Canal Plus, Idriss Sihamedi, dirigeant de l'association humanitaire islamique Barakacity (très bien vue à gauche), en présence de Najat Belkacem, a déclaré qu’il refusait de serrer la main des femmes, et a refusé de condamner l’Etat islamique.

    Appelée à réagir, Najat a éludé dans un premier temps, puis :

    Je crois que c'est une association qui porte une façon de voir les choses qui n'est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l'aise, honnêtement, sur votre plateau, et donc je n'ajouterai rien.

    Ainsi parle, dans une France marquée par des attentats meurtriers de l’Etat islamique, un ministre du gouvernement « en guerre » contre l’Etat islamique, ministre de l’Education nationale, ancien ministre des Droits des femmes, dont une préoccupation majeure est de promouvoir la laïcité et les valeurs de la République…

    Mais quand un ministre français est aussi de nationalité marocaine et conseiller du roi du Maroc « commandeur des croyants »…

  • En Syrie

    Un attentat à la bombe a été perpétré hier soir dans le quartier chrétien de Qamishli, la deuxième ville de la province de Hassaké, en Syrie. Il y a eu trois morts (un chaldéen et deux syriaques orthodoxes) et dix blessés.

    Déjà le 20 décembre dernier, des attentats contre deux restaurants de Qamishli appartenant à des chrétiens avaient provoqué la mort de 13 chrétiens et de 6 musulmans.

    Pour Mgr Jacques Behnan Hindo, l’archevêque syro-catholique d’Hassaké, il faut être prudent sur les rumeurs de revendication de l’Etat islamique : « L’attentat pourrait aussi être lié aux récents affrontements entre des milices kurdes désirant contrôler ce quartier, et les groupes d’autodéfense Sotoro, qui sont déjà actifs sur place et sont formés de jeunes chrétiens syriens et assyriens. Par suite, nombreux sont ceux qui pensent que, derrière l’attentat, pourraient se cacher également des mandants et des exécuteurs kurdes. Il s’agit d’un autre des facteurs inquiétants de cette guerre. Le terrorisme existe mais parfois nous ne savons pas vraiment qui terrorise. »

    Il y a quelques jours, le Patriarche syro orthodoxe, S.B. Ignace Ephrem II, s’est rendu à Qamishli pour jouer un rôle de médiateur entre les milices kurdes et les groupes d’autodéfense Sotoro…

  • La Bible à l’envers

    J’avais vu ici et là la dernière pique de François contre les traditionalistes qui ont un cœur fermé, qui s’attachent à ce qui a toujours été fait comme des idolâtres au lieu d’être ouverts à la nouveauté du Seigneur, à l’Esprit qui toujours nous surprend, etc.

    Je n’étais pas allé voir de plus près, parce que cela devient si répétitif que c’en est dérisoire.

    Mais d’autres continuent de s’intéresser aux bredouillis pontificaux quotidiens. D’une certaine façon ils n’ont pas tort, car il faut de temps en temps prendre la mesure de la catastrophe.

    Or, ici, comme cela est souvent le cas, François ne se contente pas d’insulter les traditionalistes, il s’appuie sur la Bible en l’interprétant à l’envers. Le blog unamsanctamcatholicam donne une analyse complète de la chose, et Benoît et moi en donne la traduction française.

    En bref, selon le pape, Saül désobéit à Dieu parce que Dieu lui demande de faire quelque chose de nouveau et que lui veut faire comme on a toujours fait. Or c’est exactement le contraire : Dieu lui demande de faire comme d’habitude et Saül refuse de le faire.

  • Conversion de saint Paul

    On nous a lu aujourd’hui le passage des Actes des Apôtres où l’on rapporte que l’Apôtre Paul devint, de persécuteur des chrétiens, prédicateur du Christ. Le Christ, en effet, a renversé un persécuteur pour en faire un docteur de l’Église ; le frappant et le guérissant, lui donnant à la fois la mort et la vie. Agneau immolé par des loups, il change les loups en agneaux.

    Dans la célèbre prophétie où nous voyons le patriarche Jacob bénir ses enfants (la main étendue sur ceux qui étaient présents et les yeux fixés sur l’avenir), se trouve prédit ce qui s’est accompli dans Paul. Paul était, comme il l’atteste lui-même, de la tribu de Benjamin. Or, lorsqu’en bénissant ses fils, Jacob fut arrivé à bénir Benjamin, il dit de lui : « Benjamin, loup ravisseur. » Quoi ? Sera-t-il toujours loup ravisseur ? Nullement ; mais « celui qui, le matin, ravit la proie, partage le soir les aliments. » Voilà ce qui s’est accompli dans l’Apôtre saint Paul, que cette prédiction concernait.

    Considérons-le maintenant, si vous le voulez bien, ravisseur le matin, et partageant le soir les dépouilles. Matin et soir sont mis ici pour d’abord et ensuite. Nous entendrons donc ainsi cette proposition : il ravira d’abord, et ensuite il partagera les aliments.

    Voyez le ravisseur : Saul, disent les Actes, ayant reçu les lettres des princes des prêtres, allait (à Damas) afin que partout où il trouverait des chrétiens, il les entraînât et les amenât aux prêtres pour être châtiés. Il allait, respirant et exhalant le meurtre ; c’est-à-dire, ravisseur le matin. Aussi quand Etienne, le premier martyr, fut lapidé pour le nom du Christ, Paul était-il très manifestement présent, et il assistait même au supplice d’Etienne avec des sentiments si hostiles que, pour lui, ce n’était pas assez de le lapider de ses propres mains : afin de se trouver en quelque sorte dans toutes les mains qui lançaient des pierres, il gardait les vêtements de tous les bourreaux, exerçant mieux sa fureur en les secondant tous, que s’il l’eût lapidé de ses propres mains.

    Nous comprenons la première partie de la prophétie : « Il ravira le matin. » Voyons de quelle manière il partage les aliments le soir. Du ciel la voix du Christ le terrasse, il reçoit d’en haut l’ordre de ne plus sévir, et il tombe la face contre terre : il devait être abattu d’abord, puis relevé ; d’abord frappé, puis guéri : car le Christ n'aurait jamais vécu en lui, s'il n'était mort à son ancienne vie de péchés. Or, ainsi renversé, que lui est-il dit: « Saul, Saul, pourquoi me persécuter? Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon. — Qui êtes-vous, Seigneur? » reprend-il. Et la voix lui crie du ciel : « Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes ». C'est la tête dont les membres étaient encore sur la terre, qui criait du haut du ciel. Aussi bien ne disait-elle pas : Pourquoi persécuter mes serviteurs? mais: « Pourquoi me persécuter? » —  Ah ! « que voulez-vous que je fasse? » Déjà il se dispose à obéir, cet ardent persécuteur; déjà ce persécuteur devient prédicateur, ce loup se change en brebis, cet ennemi en défenseur. Il vient d'apprendre ce qu'il doit faire. S'il est devenu aveugle, si la lumière extérieure lui est soustraite pour quelque temps, c'est pour faire briller dans son cœur la lumière intérieure; la lumière est ravie au persécuteur, pour être rendue au prédicateur. Mais quand il ne voyait plus rien, il voyait Jésus. C'est ainsi que sa cécité était le symbole mystérieux des croyants. Celui en effet qui croit au Christ doit le contempler, sans tenir même compte de la créature; dans son cœur la créature doit déchoir toujours et le Créateur être goûté de plus en plus.

    Saint Augustin, début du sermon 278

  • Septuagésime

    Revoici le temps du labeur qui va nous conduire à la Croix et à la Résurrection. Ce n’est pas encore le carême mais l’Eglise nous y prépare sans ménagement. Nous allons porter toute l’histoire du monde, qui est l’histoire de la chute, et gravir le chemin du calvaire où sera déchirée la reconnaissance de dette qui ne s’annule que par la mort.

    Autrefois, aux matines de la Septuagésime, on lisait le récit du péché originel dans la Genèse. Depuis saint Pie V (ou même avant ?) on commence par le commencement : la création, et le récit de la chute n’intervient que mercredi. Et l’étonnant rétrécissement des matines depuis 1960 dans le bréviaire romain a supprimé le texte de saint Augustin sur la chute*, ainsi que les répons qui l’évoquent. Il reste cependant l'antienne du Magnificat des premières vêpres, qui l'annoncent avant même l'adieu à l'alléluia.

    La messe gémit du coup de massue que l’homme s’est infligé lui-même. « L'Introït de la Messe exprime les terreurs de la mort auxquelles Adam et sa race tout entière sont en proie, depuis le péché », dit dom Guéranger :

    Circumdedérunt me gémitus mortis, dolóres inférni circumdedérunt me 

    Les gémissements de la mort m'ont environné, les douleurs de l'enfer m'ont assiégé

    « Cependant un cri d'espérance se fait entendre, au milieu de cette suprême désolation. Adam et sa race peuvent encore implorer la miséricorde céleste. Le Seigneur a fait une promesse, au jour même de la malédiction; qu'ils confessent leur misère, et le Dieu même qu'ils ont offensé deviendra leur libérateur. »

    et in tribulatióne mea invocávi Dóminum, et exaudívit de templo sancto suo vocem meam.

    j'ai invoqué le Seigneur dans ma tribulation, et, de son saint temple, il a écouté ma voix.

    Alors le psaume peut chanter son premier verset :

    Díligam te, Dómine, fortitúdo mea : Dóminus firmaméntum meum, et refúgium meum, et liberátor meus.

    Je vous aimerai, Seigneur, qui êtes ma force ; le Seigneur est mon appui, mon refuge et mon libérateur.

    La collecte constate que nous sommes « justement affligés pour nos péchés », et demande que nous soyons miséricordieusement délivrés pour la gloire du Nom du Seigneur.

    Dans l’épître saint Paul montre le chemin qui s’esquisse, la route du carême, comme une course de fond. Il faut courir de façon à remporter la palme. Ce n’est pas aisé : les Hébreux furent tous baptisés dans la mer Rouge, ont tous mangé du pain spirituel et bu au rocher spirituel, et ils sont quasiment tous morts avant d’arriver dans la terre promise…

    Le graduel implore Dieu au temps de la tribulation… avec espérance, car Dieu n’oublie pas le pauvre qui le cherche.

    Le trait, remplaçant désormais l’alléluia, est le De profundis…

    L’évangile est celui des ouvriers conviés à travailler à la vigne au long des heures de la journée. Quelle que soit l’heure à laquelle on a été appelé, on reçoit son salaire : le denier de la vie éternelle, si l’on a persévéré (sans s’occuper de comparer son labeur avec celui du voisin).

    C’est pourquoi l’offertoire rend grâce avec joie :

    Bonum est confitéri Dómino, et psállere nómini tuo, Altíssime.

    Il est bon de louer le Seigneur et de chanter votre nom, ô Très-Haut.

    Et l’antienne de communion s’installe dans l’espérance :

    Illúmina fáciem tuam super servum tuum, et salvum me fac in tua misericórdia : Dómine, non confúndar, quóniam invocávi te.

    Faites luire votre visage sur votre serviteur, et sauvez-moi par votre miséricorde ; Seigneur, que je ne sois pas confondu, car je vous ai invoqué.

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    * Texte qui se termine par la phrase magnifique: "Melius enim judicavit de malis bene facere quam mala nulla esse permittere". Dieu a jugé meilleur de tirer le bien du mal que de permettre qu'il n'y ait aucun mal."