Bill Hayden fut le président du parti travailliste australien de 1977 à 1983, puis ministre des Affaires étrangères et du commerce entre 1983 et 1988, date à laquelle il devint gouverneur général, c’est-à-dire représentant de la reine d’Angleterre.
Il était connu comme athée, et en 1996 il reçut le titre de « humaniste australien de l’année », décerné par le Conseil des associations humanistes australiennes, qui « n’est pas théiste ».
Bill Hayden, qui a aujourd’hui 85 ans, s’est fait baptiser le 9 septembre dernier en l’église Notre-Dame d’Ipswich, près de Brisbane.
« Il y avait une douleur qui me rongeait l’âme et le cœur à propos du sens de la vie, dit-il. Quel était mon rôle dans tout cela ? Je ne pouvais pas accepter que l’existence humaine soit autosuffisante et isolée. »
En 2014 il eut une attaque cardiaque qui le fit réfléchir davantage encore. Il se souvenait des ursulines de son école primaire, qui étaient des religieuses exemplaires. Le déclic s’est finalement produit lorsqu’il a rendu visite à sœur Angela-Marie, une religieuse qu’il connaissait depuis longtemps. Elle avait été 22 ans administratrice de l’hôpital Mater (misericordiae) de Brisbane, et Bill Hayden avait la plus grande admiration pour son action. Sœur Angela-Marie, 93 ans, était hospitalisée. Bill Hayden lui rendit visite et, le lendemain, il se réveilla « avec le clair sentiment d’avoir été en présence d’une sainte ». Après avoir retourné toute cela dans son esprit il a « trouvé le chemin vers le cœur de ces croyances : l’Eglise ». Sœur Angela-Marie était présente au baptême.
Il dit qu’il veut servir l’Eglise, « mieux comprendre la théologie en lisant la Bible » et prendre part aux activités de la Société Saint Vincent de Paul.
Il souhaite que son baptême, manifestation de sa foi, aide ceux qui sont attristés par la crise actuelle à voir l’importance de l’Eglise avec des yeux neufs : « Les problèmes sont causés par des agents humains de l’Eglise, et nous ne devons pas laisser notre foi être minée par l’action d’agents qui ne sont pas aussi bons qu’ils devraient l’être. »