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Religion - Page 6

  • L’ancien Japon chrétien

    Screenshot_2018-12-04 Ancient Christian scroll from time of persecution on display in Yokohama.png

    Screenshot_2018-12-04 Kanagawa museum says Japanese Christian scroll likely from 16th century - The Mainichi.png

    Le Musée d’histoire de Yokohama expose un rouleau chrétien de la fin du XVIe siècle, peint juste avant l’interdiction complète du christianisme dans l’archipel.

    Le rouleau mesure 22 cm sur 320 cm. Il comporte d’abord des prières en latin et leur explication en japonais. Puis, nous dit-on, « 15 scènes de la vie de Jésus et de la Vierge Marie, dont l’Annonciation et la Passion ». Les scènes sont inspirées de peintures occidentales, mais les personnages portent des vêtements japonais.

    On ne peut que remercier Asianews de nous faire connaître ces peintures (à l’« encre de Chine » - sumi - sur « papier japonais » - washi), qui ont survécu à trois siècles de disparition apparente du christianisme, mais en s’étonnant fortement que l’agence de l’Institut pontifical des missions étrangères n’ait pas remarqué l’évidence, à savoir que ces 15 scènes sont celles des mystères du Rosaire…

  • Ça craint…

    Dernières nouvelles de la planète :

    — Une étude ultra-scientifique publiée par Nature Climate Change nous apprend que le changement climatique fait peser 467 menaces différentes sur la planète. Pas 466 ou 468, exactement 467.

    Une étude ultra-super-scientifique de l’université d’Hawaï nous apprend que « l’humanité va être confrontée aux impacts dévastateurs combinés d’aléas climatiques multiples qui interagissent » : il pourra y avoir jusqu’à six catastrophes climatiques en même temps. Mais pour New York on n’en prévoit que quatre.

    Pour rappel, parmi les dingueries quotidiennes, cette annonce hyper-ultra-super-scientifique qu’en 2048 il n’y aura plus de poissons dans la mer. En 2048 précisément.

    Quant on n’a plus de religion, on a des superstitions. Et pour qu’une superstition s’impose elle doit être apocalyptique. Et aujourd’hui l’apocalypse doit être scientifique. La doublement fausse apocalypse. Car la vraie ne s’annoncera pas, et elle sera autrement plus brutale, et elle finira bien pour les élus…

  • Caricature jésuite

    La Fondation Magis (Movimento e Azione dei Gesuiti Italiani per lo Sviluppo), à ne pas confondre avec les « Réseaux Magis » français de jeunes cornaqués par les jésuites, invite à réfléchir sur la nécessité « d’oser l’esprit missionnaire dans la contemporanéité ».

    Je sais bien que je suis un beauf réactionnaire populiste xénophobe rigide pharisien pélagien fermé aux surprises de l’Esprit, mais je n’avais encore jamais vu ce mot de « contemporanéité ».

    Renseignements pris auprès de la docte Académie française, je vois que ce mot existe et qu’il a plusieurs sens. Ici c’est le sens A2 : « ce qui caractérise l’époque contemporaine ».

    Donc les jésuites demandent « d’oser l’esprit missionnaire » dans « ce qui caractérise l’époque contemporaine ».

    Apparemment il ne suffisait pas de dire « dans le monde d’aujourd’hui ». Ce qui était plus clair… mais montrait l’absurdité du propos : il semble aller de soi qu’il serait vain « d’oser l’esprit missionnaire » dans le monde d’hier ou dans celui de demain.

    Puis je me suis dit que tout cela était traduit de l’italien. Le texte originel dit « contemporaneità ». Mais ce mot est encore moins usité en italien qu’en français : la grande majorité des dictionnaires bilingues disponibles sur internet ne le connaissent même pas… C’est quand même mal barré pour répandre l’esprit missionnaire…

  • Déléguée épiscopale

    Question surréaliste, et réponse qui ne l’est pas moins :

    — Vous êtes aujourd’hui déléguée épiscopale du diocèse d’Orléans pour la protection des mineurs et des personnes fragiles. Avez-vous gardé la foi ?

    — Je n’ai plus confiance en l’Église mais j’ai gardé ma foi en Dieu.

  • La fête des morts ?

    Screenshot_2018-11-02 Vidéo pourquoi fêter les morts le 2 novembre .png

    Selon le site Aleteia, qui est devenu une sorte de référence pour l’internaute catholique moyen, le 2 novembre serait le jour de la fête des morts.

    Tel est le titre du premier article de ce jour, sous la rubrique « Spiritualité » :

    Vidéo : pourquoi fêter les morts le 2 novembre ?

    Texte (ponctuation respectée) :

    L'idée de se souvenir de tous les morts le même jour, remonte au 9ème siècle.

    La fête des morts tombe le 2 novembre le lendemain, de la fête de « tous les saints » Les deux célébrations parlent du mystère de la mort et de l’espoir dans la vie éternelle.

    Bref c’est une sorte de doublon. Les deux fêtes parlent de la même chose, et certes les saints eux aussi sont morts…

    Difficile d’aller plus loin dans la confusion. Une confusion qui était tout simplement impossible avec la liturgie traditionnelle, le 1er novembre déroulant les fastes, les ors et les lumières des plus grandes solennités, le 2 novembre jour de deuil en ornements noirs rappelant qu’il y aura un terrible jour du jugement et demandant humblement à Dieu de pardonner aux morts leurs péchés…

    On nous annonce une vidéo.

    Et la vidéo dit ceci :

    « L’Eglise invite le 2 novembre à prier pour les défunts, surtout pour les âmes du purgatoire et ceux dont personne ne se souvient. Ce jour-là il est possible d’obtenir l’indulgence plénière pour un défunt. »

    Manifestement ce n’est pas du même rédacteur…

    Mais pour qui ne regarde pas la vidéo, le 2 novembre est la fête des morts, et c’est Aleteia qui le dit donc c’est vrai…

     

    P.S. Il est possible que "l'idée" date du IXe siècle, mais ce qui est sûr est que la liturgie de ce jour a été institué dans les monastères de Cluny en 998. (On peut se demander si pour le rédacteur d'Aleteia 998 ce n'est pas le 9e siècle, puisque la date commence par un 9...).

  • Blasphème

    On salue unanimement (une fois de plus) le peuple irlandais qui s’est dégagé (une fois de plus) de son écrasant héritage catholique, pour voter la suppression de l’interdiction du blasphème dans la Constitution.

    La dernière poursuite pour blasphème avait eu lieu en 1855 (alors que l’Irlande était britannique) et s’était soldée par un acquittement.

    Il est remarquable que ce vote a eu lieu le lendemain de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme qui juge normal de condamner quelqu’un pour avoir dit à propos de Mahomet une vérité qui dérange.

    Le blasphème qui n’est plus un délit est seulement le blasphème contre le christianisme. Le blasphème contre l’islam doit quant à lui être puni. En Europe comme au Pakistan.

    (Et de toute façon le délit de blasphème a été avantageusement remplacé par les lois dites antiracistes, qui permettent précisément de condamner les opinions non conformes au dogme politiquement correct, lequel comporte le droit au blasphème contre la seule religion chrétienne – sauf quand l’Agrif réussit à s’en mêler…)

  • Le nom de l’ange gardien

    Je découvre sur le Forum catholique que François, dans son homélie du 2 octobre sur les anges gardiens, a demandé à l’assistance : « Vous connaissez le nom qu’a votre Ange ? »

    La personne qui rapporte le propos rappelle que l’Eglise catholique interdit de donner un nom aux anges, en dehors de ceux qui sont nommés dans la Sainte Ecriture.

    Le fait de poser cette question incite à aller sur les sites internet qui prétendent vous donner le nom de votre ange gardien. Ces sites ne sont pas chrétiens et éloignent de la foi catholique (et bien entendu les « informations » qu’ils donnent sont absurdes). Voilà ce que fait concrètement le pape actuel.

    On ne peut pas davantage savoir le nom de notre ange gardien qu’on ne peut le voir. C’est la même chose : le nom représente la personne. Dans un pur esprit il y a coïncidence absolue. De même qu’on ne peut pas prononcer (ni connaître) le nom de Dieu, car ce serait le voir, et l’on ne peut voir Dieu sans mourir.

    Après que Jacob a lutté avec l’ange (Genèse 32), celui-ci lui demande son nom, puis lui donne un nom nouveau : il ne s’appellera plus Jacob mais Israël. Alors Jacob-Israël demande à son tour à l’ange comment il s’appelle, et il répond : « Pourquoi demandes-tu mon nom ? » puis il le bénit et disparaît.

    Dans le livre des Juges il y a un chapitre joliment messianique (13), sur l’ange qui annonce la naissance de Samson. Il apparaît d’abord à la future mère de Samson, et celle-ci va raconter à son mari ce qui s’est passé : elle a vu un « homme de Dieu », « terrible », avec un « visage angélique ». Elle lui a demandé son nom, mais il n’a pas voulu répondre. L’ange apparaît ensuite au mari. Lequel lui demande son nom, et l’ange répond : « Pourquoi demandes-tu mon nom, qui est merveilleux ? »

    C’est ce que répond l’ange à Frère Bernard dans les Fioretti de saint François, et qui a été repris par Olivier Messiaen dans son opéra Saint François d’Assise. Le propos émerveillait le compositeur, qui disait volontiers que le merveilleux était son élément.

    Eh bien notre ange gardien a un nom merveilleux. C’est tout ce que nous pouvons savoir, n’en déplaise au pape qui salit le nom de François, et c’est plus que suffisant pour contempler un abîme de lumière.

  • C’est fabuleux, la science, quand même…

    Une étude scientifique menée sur les reliques de saint Ambroise a conclu qu’il s’agit… des reliques de saint Ambroise.

    Plus fort encore : les doctes experts ont découvert que le visage de saint Ambroise ressemblait… au visage de saint Ambroise !

    L’étude portait également sur les reliques des deux jeunes frères martyrs saint Gervais et saint Protais, et a conclu qu’il s’agissait... de deux jeunes frères martyrs.

    Les scientifiques finiront peut-être un jour par prouver que c’est saint Ambroise qui a découvert les corps de ces martyrs. Ah non, pas par une vision, faut quand même pas exagérer… Par hasard. Ou par nécessité...

  • Quand "Aleteia" se fout du monde

    Screenshot_2018-09-27 La religion, une réalité qui se banalise en entreprise.png

    Tel est le titre et l’illustration d’un article d’Aleteia. Un article qui parle longuement du « fait religieux » dans les entreprises mais ne cite aucune religion. A croire qu’il existe une nouvelle religion qui n’existe que dans les entreprises, et qui est tellement insaisissable qu’on ne peut pas la représenter…

    Une véritable perle de la dhimmitude volontaire.

  • Un inédit de Mgr Wojtyła

    a12193f6-kazanie-na-areopagu.jpgUn livre inédit de Karol Wojtyła va être publié en Pologne le 3 octobre, quelques jours avant le 40e anniversaire de son élection au siège de Pierre.

    Le titre : Un sermon à l’Aréopage. Le texte a été récemment découvert dans les archives de l’archevêché de Cracovie, sous deux formes : manuscrite et dactylographiée, présenté de façon à être publié. Mais il ne l’a jamais été.

    Fin 1963, se rendant en pèlerinage en Terre Sainte en compagnie d’autres participants au concile, Mgr Wojtyła, qui était évêque auxiliaire de Cracovie et allait devenir en janvier 1964 le premier archevêque de Cracovie depuis… la mort du cardinal Sapieha en 1951, s’était longuement arrêté à Athènes, sur la colline de l’Aréopage, où saint Paul avait tenu un fameux discours. En 1965, ou au début de 1966, il écrira 13 méditations sur le discours de saint Paul.

    « Sans aucun doute, cette catéchèse sera un outil précieux non seulement pour penser la foi, mais aussi pour la transmettre à un moment où Dieu redevient pour beaucoup “un Dieu inconnu” », écrit le P. Robert Woźniak dans son introduction théologique. C’est « un guide pratique qui nous apprend à parler de Dieu aujourd’hui ».