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Religion - Page 52

  • Gogols

    Les « Amis de Jésus », au Kenya, ont saisi la Haute cour pour que soit déclarée, en urgence, « nulle et non avenue », la condamnation à mort du Christ, et « illégale » sa crucifixion. Car les Romains ne l’ont estimé coupable d’aucun crime ou délit et le Sanhédrin n’avait pas compétence pour le faire crucifier.

    La juge de Nairobi saisie de l’affaire a déclaré que l’agenda de la Haute cour était complet en cette période de vacances, et qu’il n’était « pas convenable d’entendre cette affaire pendant les vacances de la Cour  ». Les Amis de Jésus ont décidé de revenir plus tard.

    Des juristes kényans qui se sont penchés sur la question ont conclu à la légitimité de la plainte, dans l’absolu, mais en relevant que cela ne relevait pas de la compétence des tribunaux kényans, et en faisant remarquer qu’il y a prescription...

  • Le rabbin n’a pas été viré, et il n’était pas vraiment rabbin…

    C’est du moins ce qu’indique la Communauté juive libérale de Montpellier (CJLM) : « Yonathan Lévy a démissionné le 25 juin de son poste de rabbin sans en préciser la raison » et « n'a jamais fait part ni officieusement ni officiellement de sa volonté de se marier avec Catherine Stoerkel, pasteur de son état ». La CJM ajoute : « L'ordination en tant que rabbin de M. Lévy n'a pas été confirmée par les autorités compétentes auxquelles il a fait référence. »

    Le président de la CJLM, Frédéric Calfond, précise à l’AFP : « J'ai appris son mariage par la presse, ce n'est pas la raison de sa démission. Nous sommes tolérants et ouverts, ça nous gêne de passer pour des intégristes religieux. »

    Il était curieux, aussi, que des juifs libéraux virent un rabbin marié à une femme pasteur, surtout quand celle-ci se dit aujourd’hui « juive messianique ».

  • Eli Eli lamma sabachtani

    Le magazine américain Time publie des extraits d’un livre à paraître, révélant des lettres de la bienheureuse Mère Teresa, dans lesquelles la religieuse évoque la nuit de la foi dans laquelle elle a été plongée, ce qui donne sur le plan médiatique qu’elle « doutait de l’existence de Dieu »...

    Dans plus de 40 lettres rédigées au cours de 66 années, elle évoque "l'obscurité", la "solitude" et la "torture" qu'elle traverse :

    « Pour moi, le silence et le vide sont si importants que je regarde et ne vois pas, que j'écoute et n'entends pas... » « Où est ma foi – tout au fond de moi, où il n'y a rien d'autre que le vide et l'obscurité – mon Dieu – que cette souffrance inconnue est douloureuse – je n'ai pas la foi. » « S'il y a un Dieu – s'il vous plaît pardonnez-moi – quand j'essaie de me tourner vers le Paradis – il y a un tel vide coupable... » « J'appelle, je m'agrippe, j'en veux – et il n'y a personne pour répondre – personne à qui m'accrocher, non, personne – seule. » « Si Dieu n'existe pas – il ne peut pas y avoir d'âme – s'il n'y a pas d'âme alors Jésus – toi non plus tu n'existes pas. » « Si un jour, je deviens une Sainte – je serai sûrement celle des “ténèbres“, je serai continuellement absente du Paradis. »

    Le Père Brian Kolodiejchuk, qui a compilé les lettres et édite le livre (il est membre de la congrégation des Missionnaires de la Charité fondée par Mère Teresa), a confié au magazine : « Je n'ai jamais lu la vie d'un saint où le saint vivait dans une obscurité spirituelle si intense. Personne ne savait qu'elle était aussi tourmentée. »

    Peut-être que « personne » (?) ne le savait. Peut-être que le P. Kolodiejchuk n’a jamais lu dans la vie d’un saint une obscurité spirituelle si intense. Mère Teresa n’est pourtant ni la première ni la dernière à faire cette expérience, et de nombreux saints en ont témoigné en termes semblables. Ce qui est impressionnant ici est d’une part qu’il s’agit d’une religieuse très active et médiatique qui ne laissait rien paraître de ses tourments intérieurs, d’autre part que l’épreuve fut pour elle, semble-t-il, extrêmement longue (ou répétée).

    Mais tant qu’il y aura des chrétiens il y aura des hommes pour dire comme leur maître dans l’absolue déréliction de la Croix  : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné. » Lui qui était Dieu était abandonné de Dieu parce que Dieu mourait sur la Croix. Il faut passer par la mort de Dieu en soi pour entrer dans le Royaume.

    « Viens, sois ma lumière » est le titre de ce livre où la nuit de la foi tient tant de place. Car c’est cette nuit qui est lumière.

  • Le rabbin et sa femme pasteur…

    Un rabbin, Yonathan Lévy, qui officiait à Montpellier et Strasbourg, a été démis de ses fonctions par la Fédération du judaïsme libéral de France après avoir épousé une femme protestante pasteur de Sainte-Affrique, Catherine Stoerkel.

    « Du côté de ma mère toute la famille est juive et la branche paternelle du côté de mon père l'est également. Ils ont traversé la guerre de 40 en cachant leur identité. Je suis donc une juive messianique et je n'ai pas besoin de me convertir au judaïsme. Je reste pasteur avec ma foi en Jésus », dit Catherine Stoerkel.

    Le mariage a donc été célébré sans problème, à Jérusalem, en juillet. L’Eglise réformée de France n’a pas émis d’objections. « Juive messianique ? » Pas de problème…

    Mais la fédération du judaïsme pourtant libéral n’a pas apprécié, et a viré le rabbin…

  • Nouvelles profanations à Toulouse

    Des inscriptions sataniques en anglais (« Damned the Christ ») et des croix gammées ont été découvertes vendredi sur une dizaine de caveaux d'un cimetière de Toulouse.

    « Ces actions ne visaient pas les secteurs juif ou musulman du cimetière », précise l’AFP.
    Malgré les croix gammées, il ne s’agit donc pas d’actes racistes ou antisémites. Ouf, on respire.

    (Au début du mois, une vingtaine de croix de ce cimetière avaient été renversées. Fin juin, 46 tombes avaient été saccagées dans un autre cimetière de Toulouse. Ce n’était pas non plus raciste ou antisémite ou xénophobe. Donc ça ne pouvait pas faire la une des journaux.)

  • Appelons donc Dieu Allah !

    L’évêque de Breda, Mgr Muskens, qui s’était déjà distingué par ses propos sur le préservatif ou les prêtres mariés, a souhaité, le 13 août, à la télévision néerlandaise, que l’on utilise le mot Allah pour désigner Dieu. Car ce mot est plus beau que God, dit-il, et cela permettrait davantage un rapprochement entre les religions...

    Rappelant que Allah est « simplement le mot arabe pour Dieu », il a expliqué que pendant les huit ans qu’il a passés en Indonésie il a dit Allah pour Dieu, car c’est le mot qui est utilisé dans ce pays. « Si moi-même durant huit ans, et avant moi des prêtres depuis 20 ou 30 ans, avons répété durant nos prières dans les églises indonésiennes et durant la célébration de l’Eucharistie le terme d’Allah Tout-puissant, pourquoi ne serions-nous pas capables de faire la même chose ici ? Naturellement, cela doit être longuement et soigneusement préparé et mûrement réfléchi, Mais dans 100 ans, 200 ans, je demande à voir... »

    Ces propos ont été pris pour de la divagation : il est absurde de vouloir donner à Dieu, en Hollande, son nom arabe. Mais Mgr Muskens n’est ni un fou ni un idiot. S’ils ont un sens, c’est un sens précis. Et ils n’ont de sens que si l’on considère que la Hollande a vocation à devenir comme l’Indonésie, autrement dit un pays musulman. Et pour se concilier les bonnes grâces des musulmans, comme dans la « tolérante » Indonésie, appelons donc Dieu Allah, comme les Indonésiens chrétiens.

    En effet, les Indonésiens chrétiens, qui ne sont pas du tout arabophones (non plus que les musulmans) appellent Dieu Allah, par contamination de l’islam. Ce que ne sait pas Mgr Muskens, c’est que les musulmans en sont très mécontents. Car si dans les pays arabes ils sont bien obligés d’admettre que les chrétiens appellent Dieu par son nom arabe, il n’en va pas de même pour les peuples qui ne parlent pas l’arabe et pour les non-musulmans qui ne prient pas en arabe. Dans les traductions musulmanes du Coran et des prières musulmanes, le mot Allah n’est jamais traduit, car c’est le nom sacré intraduisible de « Dieu l’unique ».

    Cela répond à ceux qui, s’offusquant des propos de Mgr Muskens, disent que ce serait tout de même plus normal de demander aux musulmans néerlandais de dire Dieu à la place d’Allah. Ils ne diront jamais Dieu, mais ce n’est pas non plus œuvrer au rapprochement entre les religions, pour un chrétien, de prendre le nom du Dieu de l’islam, car cela indispose fortement les musulmans au lieu de les amadouer (car pour eux les chrétiens ont trois dieux et sont donc polythéistes : il est blasphématoire d’appeler l’ensemble de ces trois dieux Allah).

    Le président des Eglises protestantes des Pays-Bas a justement déclaré qu’il veut continuer de voir Dieu en relation avec le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, et que ce n’est pas possible avec Allah, car nous ne sommes pas en Indonésie. « Je suis pour le dialogue avec les musulmans, mais à mes yeux, le fait de parler un langage clair en est un élément », a-t-il ajouté.

    Et maintenant, tenons-nous bien, voici la réaction du porte-parole de la conférence des évêques néerlandais : « De mémoire d’homme, nous cherchons les mots justes pour exprimer la grandeur de Dieu. Muskens fait une suggestion intéressante. » Mieux vaut s’abstenir de tout commentaire...

  • Irak : la tragédie des yezidis

    Plus de 400 personnes ont été tuées et plusieurs centaines d'autres blessées dans des attentats au camion piégé dans le nord de l’Irak. C’est de loin l'attaque la plus meurtrière depuis la chute de Saddam Hussein.

    Les attentats visaient deux villages yezidis qui ont été dévastés par les explosions.

    C’est un nouvel épisode de la guerre civile tous azimuts qui déchire l’Irak. Il était facile de condamner la dictature de Saddam Hussein, et d’envahir le pays. Il était illusoire, et pour tout dire criminel, de prétendre instaurer en quelques mois une démocratie exemplaire dans un pays divisé en communautés antagonistes et qui allait fatalement devenir le plus grand foyer mondial du terrorisme islamique.

    Pour les sunnites les yezidis sont d’immondes hérétiques, des « adorateurs du diable », plus « impurs » encore que les juifs.

    Comme il en est pour d’autres communautés de ce type (les Druzes, les Alaouites...), personne ne connaît vraiment la religion des yezidis, qui forment une société fermée, divisée en castes hermétiques.

    Ce que l’on sait d’à peu près sûr est qu’ils pensent que Dieu est tellement transcendant qu’il ne s’occupe pas de sa création, confiée à sept anges qui sont en relation avec les hommes, le principal étant « l’Ange-Paon ». Le paon étant lié à la lumière, l’Ange-Paon peut être assimilé à Lucifer (l’ange porteur de lumière), si l’on se reporte à une controverse médiévale dans l’islam sunnite, mais, en l’espèce, il n’est en aucune manière diabolique : certains théologiens avaient énoncé l’hypothèse que Iblis (nom de Lucifer dans le Coran) était en réalité le plus « musulman » des anges, le plus « monothéiste », le seul véritable adorateur de Dieu, car selon le Coran Iblis et ses affidés firent défection quand Dieu demanda aux anges de se prosterner devant Adam, son chef-d’œuvre. Les « mauvais » anges, sous la conduite d’Iblis, étaient donc les bons, puisqu’ils refusaient d’adorer une créature...

    Quoi qu’il en soit, le yezidisme est un inextricable syncrétisme où se mêlent les anciennes religions perses (zoroastrisme, mazdéisme), l’islam sunnite, le christianisme nestorien, le judaïsme, etc. « Quelques experts nous qualifient de musée des religions orientales, parce que vous retrouvez toutes les religions dans le yezidisme », disait l’an dernier à l’AFP un journaliste travaillant pour le centre culturel yezidi de Dohouk.

    Les yezidis, dont on ne connaît pas le nombre (peut-être autour de 100.000 personnes en Irak) sont aujourd’hui coincés entre les extrémistes sunnites qui veulent les éradiquer, et les politiciens kurdes qui veulent les rallier à leur cause, notamment pour établir la ville multi-ethnique de Mossoul comme « kurde ».

  • Dhimmitude égyptienne

    Mohamed Ahmed Higazi, le jeune Egyptien qui demande à être reconnu comme chrétien sur ses papiers d’identité, vit désormais dans la clandestinité. « Je reçois des menaces de mort sur mon téléphone portable, chaque fois que je change de numéro, des fanatiques l’obtiennent et m’appellent en menaçant de me liquider », a-t-il confié à l’AFP. Et d’ajouter ce propos que devraient méditer les naïfs : « Le danger ne vient pas seulement des extrémistes, un citoyen ordinaire pourrait me tuer de son propre chef, convaincu d’avoir ainsi servi l’islam. »

    Intéressant propos, également, de son beau-père, qui va intenter un procès pour que sa fille Zeinab, également convertie (elle se fait appeler Catherine) divorce d’avec l’apostat : « Je veux que les juges la fasse divorcer et qu’elle retourne chez moi, même morte. »

    Un quotidien a publié un sondage où les oulémas se déclarent unanimes sur « la nécessité de tuer l’apostat ».

    C’est en quelque sorte une réponse au mufti de la république, qui affirmait le mois dernier qu’un musulman pouvait choisir une autre religion.

    Interrogé sur ce problème, cheikh Tantaoui, l’imam d’Al Azhar, a déclaré que « l’islam peut se passer de ceux qui optent pour l’apostasie », mais a refusé de dire si la mort était le châtiment adéquat.

    Mohamed Higazi n’a pas le soutien de l’Eglise copte. « Il n’existe aucun lien entre l’Eglise et l’affaire Higazi », qui n’est « qu’un coup médiatique », affirme le P. Morcos, un proche du pape Chenouda III. Le même P. Morcos révèle que l’Eglise a fait pression pour que le premier avocat d’Higazi jette l’éponge...

    Il est arrivé que la hiérarchie copte se montre plus courageuse. En l’occurrence, cette attitude montre que la situation est très mauvaise et que l’Eglise copte doit jouer profil bas, très bas.

    Le P. Morcos ajoute : « L’Eglise ne se livre pas au prosélytisme. »  L’explication est là. Le prosélytisme lui est strictement interdit, et soutenir Higazi serait un casus belli aux conséquences imprévisibles.

    Telle est la situation de nos frères coptes.

    Tel est l’islam, « modéré », en Egypte.

  • Silence, des églises brûlent !

    Communiqué de Yann Baly, délégué régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de l’AGRIF

    La délégation AGRIF de Provence Alpes Côtes d’Azur vient d’apprendre qu’il y a trois semaines un incendie criminel a visé la chapelle Saint Marc dans le 12e arrondissement de Marseille. Après vérification auprès des autorités paroissiales, la chapelle, située au cœur de la cité Bois Lemaître, a été entièrement détruite. L’intention criminelle étant avérée, le curé de la paroisse a déposé plainte contre X pour incendie volontaire. Déjà engagée dans une affaire similaire à Marseille, l’AGRIF a décidé de se porter de nouveau partie-civile.

    L’AGRIF s’insurge contre ce nouvel incendie d’un lieu de culte catholique dans la cité phocéenne et demande aux autorités policière et judiciaire de tout mettre en œuvre pour retrouver et condamner les coupables. Elle dénonce également le silence, pas seulement médiatique, qui entoure cet incendie. C’est une nouvelle étape dans les attaques contre les chrétiens : désormais, il semble qu’il ne faille plus en parler.

    L’AGRIF reste vigilante.

  • Eglise incendiée

    L’église Saint-Marc, à Marseille (12e), a été détruite par le feu. L’origine criminelle ne fait aucun doute, et la paroisse a décidé de porter plainte. La maison du gardien a elle-même été partiellement détruite, et 5000 m2 de végétation sont partis en fumée.

    C’est dans le « quartier populaire » (on sait ce que cela veut dire) de Bois-le-Maître.

    Cela s'est passé il y a environ trois semaines. Il y a eu un écho dans la presse locale, que personne n'a vu ni repris.

    On imagine ce que cela aurait été s'il s'était agi d'une mosquée.

    Sur le site du diocèse de Marseille, on lit ceci : « Eglise élevée en 1958, lors de la construction d’un grand ensemble. C’est une construction provisoire qui dure toujours... »

    Eh bien elle a cessé de durer...