La cour d’appel de Caen a examiné hier le jugement du tribunal de Coutances qui obligeait l’évêché à effacer un baptême de ses registres, au nom du droit au respect de la vie privée.
L’avocat du diocèse a souligné que le baptême est un acte public, et non privé, et qu’il est impossible de supprimer la trace de cet acte public. Lequel figure dans un registre sous clé auquel n’ont accès que le curé et l’évêque. En outre, la loi de 1905 stipule que chaque culte est libre de s’organiser comme il l’entend.
L’avocat de l’homme qui veut effacer son baptême a mis en avant un précédent : selon lui, le nom d’un baptisé a été effacé d’un registre paroissial de Tulles l’an dernier. L’avocat du diocèse a rétorqué qu’il s’agissait d’un montage destiné à se débarrasser d’un demandeur tenace, et que le vrai registre était intact…
Le parquet a clairement demandé que la cour infirme le jugement de première instance, au motif que « la seule mention d’un nom sur un registre ne saurait constituer une atteinte à la vie privée ».
On remarquera que l’homme qui veut effacer son baptême est un fieffé menteur. Il dit et répète à qui veut l’entendre qu’il n’a « aucune animosité à l'égard de la religion » mais que simplement il n’en « fait plus partie » et que l’Eglise doit donc en prendre acte.
Mais ce n’est pas vrai. Il est un militant de la « Libre Pensée », si peu libre qu’elle déclare dans ses statuts que les religions sont « les pires obstacles à l’émancipation de la pensée ».
C’était la Libre Pensée qui avait crié victoire en publiant le jugement de première instance passé inaperçu, et le vice-président de l’organisation était présent à l’audience d’appel.
La cour rendra sa décision le 10 septembre.