Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Religion - Page 28

  • Le venin de la Bible de Jérusalem

    « Venez, retournons vers Yahvé. Il a déchiré, il nous guérira ; il a frappé, il pansera nos plaies ; après deux jours, il nous fera revivre, et le troisième jour, il nous relèvera, et nous vivrons en sa présence. »

    Telle est la traduction de Osée 6, 1-2 dans la Bible de Jérusalem. La Vulgate dit : « Il nous ressuscitera », et la Septante : « nous serons ressuscités ». Mais il faut éviter à tout prix cette prophétie de la résurrection le troisième jour. Cette expression « après deux jours... Le troisième jour », nous dit doctement une note de la Bible de Jérusalem, « désigne un court laps de temps ». Et rien d’autre. Certes, « depuis Tertullien, la tradition chrétienne a appliqué ce texte à la résurrection du Christ le troisième jour. Mais il n’est jamais cité dans le NT » (le Nouveau Testament). « Cependant il est possible » que la résurrection le troisième jour  « selon les Ecritures », comme dit le kérygme, fasse allusion à ce verset, « interprété selon les règles exégétiques du temps ». Qui naturellement ne sont plus du tout les nôtres.

    Au chapitre 13, le verset 14 est ainsi traduit : « Et je les libérerais du pouvoir du Shéol ? De la mort je les rachèterais ? Où est ta peste, ô mort ? Où est ta contagion, ô Shéol ? »

    Une note nous explique : «  Le contexte exige d’interpréter ce v. 14 comme une menace. Les deux premières questions appellent une réponse négative, les deux suivantes sont un appel invitant la mort et le Shéol à envoyer ses fléaux sur le peuple rebelle. Saint Paul cite ce texte pour annoncer que la mort est vaincue, 1 Cor 15 55 ; mais il l’interprète selon les usages de son temps où l’on ne craignait pas (sic) d’isoler une phrase de son contexte. »

    Bref, on savait déjà que la tradition chrétienne à partir de Tertullien est dans l’erreur, à cause de son exégèse absurde, voici donc que cela commence avec saint Paul…

    En réalité, saint Paul se contentait de citer le véritable texte de la Bible selon la Septante. Où il n’y a pas deux premières questions, mais deux affirmations : « Je les tirerai des mains de l’enfer, et je les délivrerai de la mort », suivies de ces deux questions reprises par saint Paul et qui sont donc des exclamations de la victoire contre la mort : « ô mort, où est ta victoire ? ô enfer, où est ton aiguillon ? »

    Pour faire bonne mesure, ajoutons que, au début du chapitre 11, Dieu dit par la bouche d’Osée : « et d’Egypte j’appelai mon fils ». Il y a ici une longue note, qui ne fait pas la moindre allusion au fait que ce verset est cité explicitement par saint Matthieu comme une prophétie de la fuite en Egypte et du retour d’Egypte…

    Mais la citation existe bien. Bref, c’est à partir de l’Evangile que l’exégèse commence à errer… Et il a fallu attendre le XXe siècle pour savoir que tout cela était bidon.

    Cette traduction et ces notes sont a priori de « E. Osty PSS », autrement dit du chanoine Osty qui a par ailleurs donné une traduction complète de la Bible sous son nom. Et dans « sa » Bible, pour Osée 6, 1-2, c’est pire. Car après l’indication sur le « court laps de temps », il ajoute : « L’expression est peut-être empruntée au culte d’Hadad, dieu qui ressuscitait trois jours après sa mort ». Sic.

    Ce que n’ose pas dire le chanoine Osty, ni aucun de ses confrères de l’exégèse moderne, c’est que l’exégèse qui a toujours été celle de l’Eglise n’a pas commencé avec Tertullien, ni avec saint Paul, ni même avec saint Matthieu. C’est le Christ lui-même qui en a donné le principe, sur le chemin d’Emmaüs : « Et, commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur interprétait dans toutes les Ecritures ce qui était dit de lui. » Ce qu’il avait déjà fait à maintes reprises, notamment en montrant comment David avait prophétisé à son sujet, dans des psaumes qui pour nos doctes exégètes ne sont pas de David et ne parlaient pas du Christ…

  • Une lettre ouverte de Bernard Antony, président de l’Agrif, au président du Stade Français

    A propos de la pub pour un « sacré dimanche ».

    Où Bernard Antony évoque son ami Pierre Fabre, catholique, soutien de Castres Olympique, et son ami l’abbé Pistre, le « pape du rugby ».

    A lire sur le site de l’Agrif.

  • Chine : l’athéisme vacille et menace

    Il y a eu récemment plusieurs salves de critiques officielles ou officieuses, émanant de cercles du pouvoir chinois, sur les responsables qui ne respectent pas l’athéisme. Il semble que la question inquiète sérieusement le pouvoir depuis l’affaire des enlèvements de croix sur les églises pour raison « d’urbanisme ». Il est en effet apparu que parmi les protestataires il y avait nombre de membres du parti, et qui ne protestaient pas seulement par solidarité avec les chrétiens…

    Le Comité central pour l’inspection disciplinaire du parti a lui-même dénoncé l’appartenance religieuse de nombreux membres du parti, suite à sa seconde tournée d’inspection de cette année, admettant pour la première fois qu’il y avait des chrétiens et des bouddhistes dans le parti.

    Le président de la Commission pour les Affaires religieuses et ethniques de la Conférence politique consultative du peuple chinois (sic), Zhu Weiqun, a publié vendredi dernier un éditorial dans le Global Times (version internationale du Quotidien du peuple) rappelant fermement : « Les membres du parti communiste ne peuvent suivre aucune religion. C’est l’important principe idéologique et organisationnel qui est tenu depuis la fondation du parti. Il n’y a aucun doute à ce sujet. »

    Zhu Weiqun se pique de faire de l’histoire. Il écrit notamment :

    « Si une société était d’autant plus morale que sa religion est plus forte, alors le moyen âge en Europe, sous l’influence du Vatican, aurait été l’âge d’or de la moralité humaine, et il n’y aurait pas eu besoin de la Renaissance. » Sic.

    D’autre part, à propos des universitaires qui demandent la liberté religieuse, il résout ainsi le problème : « Ce sont des gens qui se sont convertis au christianisme depuis longtemps. »

    Le léninisme à la sauce chinoise, c’est quand même curieux.

  • Un blasphème en passant

    Il y a longtemps que je ne lis plus les comptes-rendus des homélies quotidiennes de François, pour ne pas m’énerver inutilement et ne pas donner l’impression que je cherche sans cesse à « dire du mal du pape ».

    Mais voici que je découvre, à la faveur d’un très remarquable article d’Antonio Socci, traduit par Benoît et moi, que le 20 décembre 2013 François a osé « insinuer que la Sainte Vierge, sous la Croix “avait peut-être envie de dire J'ai été trompée” parce que les promesses messianiques lui semblaient des “mensonges” ».

    Soit c’est vrai, soit ce n’est pas vrai. Si c’est vrai, c’est une insulte effroyable envers la Mère de Dieu. C’est évidemment contraire à l’enseignement le plus basique de l’Eglise catholique (et orthodoxe, et même de beaucoup de protestants). Et Socci n’a pas de mal à simplement citer le Catéchisme de l’Eglise catholique, n.149 : « Pendant toute sa vie, et jusqu’à sa dernière épreuve, lorsque Jésus, son fils, mourut sur la croix, sa foi n’a pas vacillé. Marie n’a pas cessé de croire en l’accomplissement de la parole de Dieu. Aussi bien, l’Église vénère-t-elle en Marie la réalisation la plus pure de la foi. »

    Or, si l’on se réfère à ce qui a été publié par l’Osservatore romano et reproduit sur le site du Vatican (sur News.va ou sur le site du pape), il n’y a pas trace de ce que cite Socci. Sans aucun doute parce qu’un théologien de garde a dû se dire que ce n’était vraiment pas possible de laisser cela.

    Mais si l’on va sur Zenit, on trouve en effet ce dont parle Socci. Voici le texte exact :

    « Elle était silencieuse, mais dans son cœur, que de choses elle disait au Seigneur : ‘Toi, ce jour-là tu m’as dit qu’il serait grand, tu m’as dit que tu lui donnerais le trône de David, son père, qu’il régnerait pour toujours, et maintenant, je le vois là’. La Vierge Marie était humaine ! Et elle avait peut-être envie de dire : ‘Mensonge ! J’ai été trompée !’ »

    Le « peut-être » est là pour atténuer l’offense. Mais il n’atténue rien du tout. Car il n’y a pas de « peut-être » qui tienne. Marie conçue sans péché, Marie immaculée conçue dans la pleine lumière divine, Marie Mère de Dieu, Marie mère de l’Eglise, Marie pleine de grâce (kecharitoménè, complètement remplie par la grâce divine), Marie mère de la foi et notre mère dans la foi, n’a pas pu penser une fraction de seconde qu’elle ait pu être trompée. La Femme qui a dit « Fiat » à l’Ange du Seigneur n’a pas pu penser une fraction de seconde qu’elle aurait dit « Fiat » à un « mensonge ».

    Je n’arrive même pas à comprendre comment un pape peut proférer une telle énormité.

  • A propos de Jésus, sa femme Madeleine et leurs deux fils

    Merci à F. Trouillet qui me met en lien deux textes (Jimmy Akin et surtout Robert Cargill, tous deux en anglais)  indiquant de quoi il retourne, à propos du livre The lost Gospel, l’évangile perdu, « révélant » que Jésus était marié à Marie-Madeleine et qu’ils avaient eu deux enfants.

    Il s’agit en fait d’un texte apocryphe bien connu des spécialistes, sur l’histoire de Joseph (le patriarche, fils de Jacob) et sa femme Aséneth (ou Asénath). Ce texte, sans doute juif et à l’origine en grec, vise à résoudre une difficulté : pourquoi Dieu interdit-il aux Hébreux de se marier avec des étrangères, alors que Joseph s’était marié avec la fille d’un prêtre païen d’Egypte ? Le texte, qui est un roman plein de merveilleux et de rebondissements abracadabrantesques, raconte que Aséneth s’est convertie au Dieu de Joseph, parce que celui-ci refusait de se marier avec une païenne.

    Le texte soi-disant disparu sur lequel se fondent Simcha Jacobocivi  et Barrie Wilson est tout simplement l’unique manuscrit syriaque de cette histoire, qui est le plus ancien que l’on ait actuellement (VIe siècle), et qui se trouve au British Museum. Il est bien connu des spécialistes, comme le sont les autres versions de cette histoire (slave, latines, arméniennes…) et bien entendu les 16 manuscrits grecs…

    Certes, dans cette histoire, Joseph et Aseneth eurent deux enfants, Ephraïm et Manassé, ce qui est tout simplement conforme à la Bible, ces deux fils étant à l’origine des deux tribus du même nom.

    Après avoir inventé un mystère qui n’existe pas sur un manuscrit qui est tout sauf inconnu, Simcha Jacobocivi  et Barrie Wilson prétendent que c’est un roman à clefs, et qu’en fait Joseph est le Christ. On sait évidemment que le Joseph biblique est une figure du Christ, mais pas dans son mariage qui, justement, est à peine évoqué dans la Genèse. Et selon les spécialistes, il n’y a absolument rien dans le roman qui puisse accréditer une quelconque correspondance entre Aséneth et Marie-Madeleine (sinon qu'elles étaient très belles toutes les deux...).

    Enfin, selon la plupart des spécialistes ce texte, qui correspond à une préoccupation spécifiquement juive, est un texte juif, et non chrétien, ce qui rend radicalement impossibles les élucubrations sur Jésus et Marie-Madeleine.

    On peut lire en ligne une traduction anglaise. Mais pas de traduction française. La Bibliothèque nationale indique deux traductions françaises, l’une publiée chez Berg en 1989, l’autre dans une thèse publiée en 1968, et dont on peut lire l’introduction qui fait le point sur les versions existantes et les premières éditions.

    Il y a aussi cet article de Bible Service, et un article de Wikipedia en anglais.

  • Ils n’arrêteront jamais…

    Mercredi prochain sort aux Etats-Unis un livre qui va tout simplement détruire les fondements de l’Eglise catholique et d’ailleurs des autres confessions chrétiennes. Il s’intitule L’évangile perdu, et il raconte l’histoire de Jésus selon un ancien manuscrit retrouvé à la British Library. Un manuscrit en araméen qui date d’au moins 1.450 ans et qui pourrait remonter à l’époque même du Christ. Il est ici traduit pour la première fois. Il confirme que Jésus était bien marié avec Marie-Madeleine, il précise qu’ils ont eu deux enfants dont il donne les noms. Il nous apprend qu’il y avait eu un complot qui a failli coûter la vie à Jésus quand il avait 20 ans (sic), et qu’avant l’Eglise fondée par Paul il y avait eu une Eglise de Marie-Madeleine, car la femme de Jésus avait un rôle prééminent. Etc.

    Le livre est écrit par Simsha Jacobovici, qui avait été co-auteur d’un livre de révélation archéologique bidon (mais qui avait occupé les médias pendant quelques semaines) intitulé La tombe de la famille de Jésus, et par Barrie Wilson, professeur d’études religieuses à l’université de Toronto, auteur du livre Comment Jésus devint chrétien

    La presse anglo-saxonne s’est déjà emparée de l’affaire avec le plus grand sérieux. La presse francophone va suivre…

  • A quoi sert un confessionnal ?

    la-ville-de-dinan-met-ses-confessionnaux-aux-encheres.jpg

    Le quotidien Ouest France faisait savoir hier que la ville de Dinan avait mis en vente aux enchères sur internet quatre confessionnaux et une tribune de chœur.

    Le journal ajoutait qu’un confessionnal, proposé à 100€, avait été acheté 199€.

    En allant sur le site, je m’aperçois que les quatre confessionnaux ont été vendus (celui de la photo était proposé à 200€.)

    Il reste la tribune, proposée à 3.000€, et toujours sans enchères…

    « Ces objets usuels de l’Eglise n’ont pas d’intérêt d’un point de vue patrimonial et ils ne sont plus utilisés par les paroisses, explique Simon Guinebaud, responsable du service patrimoine de la ville. Nous pouvions les garder et les laisser se détériorer, les jeter ou bien les vendre en pensant que certains pourraient trouver une utilité. »

    Les confessionnaux ne servent plus parce que les gens qui se croient encore catholiques ne se confessent plus, et que le clergé ne croit plus au péché (on en a encore eu une illustration au synode). Et donc tout le monde va communier – sauf les « divorcés remariés », et dans ces conditions, en effet, on se demande bien pourquoi…

    Mais la question qui se pose est : qui peut bien acheter un confessionnal, et pour quoi faire ?

    A moins qu’ils aient été achetés par des prêtres qui croient au sacrement de pénitence. On peut toujours rêver.

    Addendum

    En fait les annonces ont été retirées parce que l'évêque de Saint-Brieuc, Mgr Moutel, a protesté: « Le confessionnal n'est pas un meuble ordinaire. Il est le lieu de la célébration d'un sacrement et il ne peut trouver en aucun cas un autre usage. Par ailleurs, cette vente est illégale puisque ce bien communal est protégé de manière permanente par son affectation légale et exclusive au culte. Cela veut dire très clairement que la commune de Dinan ne peut pas vendre ces confessionnaux. »

  • Les évêquesses arrivent (en Angleterre)

    La reine d’Angleterre, chef de la communion anglicane, a signé hier le décret autorisant l’ordination épiscopale des femmes.

    Cette mesure avait été votée par le synode général de « l’Eglise d’Angleterre » en juillet dernier. La chambre des Lords l’a votée à son tour, puis la chambre des Communes la semaine dernière.

    Heureusement que ces ordinations, qui ont besoin de l’autorisation des députés, ne sont doublement pas valides (parce que l’ordination de femmes est en soi invalide, et parce que les ordinations anglicanes sont invalides).

    Où l’on voit une fois de plus que la religion fabriquée par Henry VIII est en parfaite contradiction avec la parole du Seigneur : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

    (D’autre part, à la suite de ce synode de l’Eglise catholique qui a légitimement déçu tant de fidèles, il n’est pas inutile de rappeler que TOUS les évêques britanniques SAUF UN - saint John Fisher - avaient dit amen à Henry VIII et au diabolique Thomas Cranmer. C’était il y a près de 500 ans, et, non pas la majorité, mais quasiment tous les évêques, avaient renié l’Eglise et son enseignement… sur le mariage.)

  • Un jugement immonde

    L’Agrif poursuivait Plantu pour un dessin ignoble représentant Benoît XVI qui sodomisait un enfant, sous le titre : « Pédophilie : le pape prend position. »

    Le tribunal correctionnel de Paris vient de relaxer Plantu et de condamner l’Agrif à lui verser 2.000 € pour ses frais de justice.

    Les juges ne se contentent pas de balayer la plainte de l’Agrif, ils justifient longuement le dessin de Plantu, reprenant à leur compte les calomnies contre l’Eglise et contre Benoît XVI.

    J’ai rarement vu un jugement aussi révoltant en France.

  • Roubaix perd Saint-Michel…

    1933104111_B973670435Z.1_20140928095325_000_GVV36UDJM.1-0.jpg

    Samedi, le curé de la paroisse de la Trinité de Roubaix a confirmé aux paroissiens que l’église Saint-Michel allait être fermée.

    Ce (bel) édifice de style romano-byzantin a été édifié en 1928 et appartient donc à l’Eglise, qui n’a plus les moyens de l’entretenir.

    Déjà l’église Notre-Dame était devenue le salon de réception d’un traiteur…

    A Roubaix comme ailleurs, les catholiques disparaissent. A Roubaix plus qu’ailleurs, ils sont remplacés par des musulmans. Roubaix est la première ville de France à majorité musulmane. On y voit désormais trois mosquées.