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L’Assemblée nationale se vide pour la loi de finances…

Christian Eckert, député socialiste, commençait ainsi, hier, un texte sur son blog :

« La présence des députés en séance fait toujours parler. C'est normal. Les gens qui nous observent sont choqués de voir des hémicycles vides, des votes acquis avec des nombres ridicules de votants... »

C’était en fait pour dénoncer… Valérie Pécresse, qui selon lui utilise « la technique de Lourdes : faire des apparitions ». L’image est quelque peu désagréable, pour ne pas dire déplacée et même choquante, surtout qu’il y revient aussi lourdement que possible. Mais on ne saurait combattre la tradition laïcarde de la gauche…

On apprend ainsi que mardi les téléspectateurs ont pu voir (comme d'habitude) l’hémicycle plein, pour la séance des questions au gouvernement, et qu’ensuite ce fut le désert, alors qu’il s’agissait de commencer à débattre du projet de loi de finances rectificative.

Après la présentation du texte par les deux ministres (de l’Economie et du Budget), son rapporteur (Christian Eckert), et le président de la commission des Finances, il y eut un débat sur une motion de rejet préalable et une motion de renvoi en commission, déposées par l’UMP.

Il y avait alors encore quelques députés UMP, pour défendre ces motions. Et aussi quelques députés PS, mais moins nombreux, puisque Christian Eckert précise : « Tout cela s'achève vers 20h15 sans encombre, les SMS prévenant les troupes du moment du vote, pour s'assurer d'être majoritaire. »

En effet il est déjà arrivé qu’il y ait quelque chose comme 15 socialistes et 18 UMP en séance, et qu’un texte de l’opposition soit donc voté, ce qui fait tache…

Mais, une fois les motions rejetées, alors que va commencer l’examen du projet de loi… il n’y a plus personne. Il n’y a plus « aucun député de droite ». Juste « quelques députés socialistes »… Et c’est alors que Valérie Pécresse (ancien ministre du Budget) fait une « apparition », juste le temps d’une intervention à la tribune.

Et Christian Eckert commente :

« L'image des parlementaires se dégrade... Le populisme se répand... A nous de veiller à notre comportement. »

Si j’étais méchant j’ajouterais : le problème est que quand on est rapporteur d’un projet de loi on est bien obligé d’être là, contrairement aux copains…

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