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Politique française - Page 101

  • Al Azhar et l’islam de France

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le recteur de la faculté d’études islamiques de l’université Al Azhar du Caire a lancé une fatwa condamnant à mort un jeune Egyptien et sa femme, qui se sont convertis au christianisme et veulent simplement être reconnus comme chrétiens sur leurs papiers d’identité.

    En octobre 2005, suite à la visite de notre ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy et du recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur au cheikh de l’université Al Azhar, la presse indiquait que l’objet de la rencontre était un projet de coopération visant à former les imams français. Et M. Boubakeur, ès qualités de président du Conseil français du culte musulman, affirmait : « Al-Azhar offre le meilleur niveau d'enseignement et ce, depuis très longtemps. »

    Les Français sont en droit de savoir où en sont ces projets, et si la formation des imams de France comprend l’enseignement des fatwas condamnant à mort les musulmans qui se convertissent au christianisme.

  • La croissance en panne

    Le PIB n’a progressé que de 0,3% au deuxième trimestre, ce qui est inférieur de moitié à ce que prévoyaient l’INSEE et la Banque de France.

    L’acquis de croissance s’établit ainsi à 1,3%, beaucoup plus faible que prévu, et rend improbable que la croissance puisse être comprise entre 2,25 et 2,5% sur l’ensemble de l’année.

    Fin juin, l’INSEE tablait encore sur une croissance annuelle de 2,1% (légèrement inférieure à celle de 2006), mais c’était avec 0,6% au premier trimestre.

    La situation est donc très mauvaise. Mais le ministère de l’Economie relativise, en disant que si le résultat est inférieur aux prévisions c’est à cause des élections (sic). Ce qui est idiot, et en plus laisse entendre que l’INSEE n’avait même pas vu qu’il y aurait des élections...

    Le ministre du Budget Eric Woerth affirme que ce mauvais résultat « ne remet pas en cause nos prévisions de croissance » et ne pèsera pas sur le déficit budgétaire...

    Il y a quelques jours, le ministre du commerce extérieur Hervé Novelli avait eu un discours qui tranchait un peu avec cette langue de bois. Pour l’instant il reste seul...

  • Gollnisch opéré du cœur

    Jacques Vassieux l’ayant signalée sur son blog, l’information n’est donc plus confidentielle : Bruno Gollnisch a été hospitalisé pour subir un quadruple pontage coronarien (on m’avait dit un double pontage), qui s’est a priori déroulé de façon satisfaisante. Tous mes vœux de prompt rétablissement.

  • Le Pen et la Conférence de la famille

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Non seulement la Conférence de la famille n’aura pas lieu cette année, alors que sa préparation avait fait l’objet de deux rapports, mais on apprend qu’il est question de la « faire évoluer » en créant un conseil d’orientation, en bref de la supprimer.

    Déjà la famille avait disparu de l’organigramme du gouvernement, alors qu’une vigoureuse politique familiale devrait être prioritaire. Maintenant est supprimé le rendez-vous annuel qui permettait de penser ou de faire croire que l’on se préoccupait encore un peu de la cellule de base de la société.

    Les associations familiales feraient bien de rappeler à MM. Sarkozy et Fillon que la Conférence annuelle de la famille n’est pas laissée au caprice des gouvernements, mais qu’elle est une obligation inscrite dans la loi du 25 juillet 1994.

  • Le Pen écrit à Sarkozy

    Jean-Marie Le Pen souhaite que le Front national puisse être représenté dans le comité de réflexion sur la réforme des institutions, et il annonce sur RTL qu’il va envoyer aujourd’hui ou demain une lettre à Nicolas Sarkozy en ce sens. Car « le Front national a des candidats d’une compétence au moins égale à celle des gens qui ont été désignés, comme Jean-Claude Martinez, major de l’agrégation de droit public, professeur à l’université de Paris II et Montpellier, ou Bruno Gollnisch, docteur en droit ».

  • Botanique de Hollande

    Vendredi dernier, François Hollande a déclaré, à propos de Sarkozy : « Celui qui veut recueillir tous les lauriers doit en assumer les épines. »

    Il faudra lui rappeler que l’emblème de son parti n’est pas une couronne romaine.

  • Jean-Marie Le Pen et le cardinal Lustiger

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Avec la mort du cardinal Lustiger se tourne une page de l’histoire épiscopale de la France.

    Il ne m’appartient pas de juger des qualités ecclésiastiques et religieuses de cette haute personnalité de l’Eglise.

    Mais je souhaite qu’en tournant la page on cesse d’accabler le Front national et son président des calomnies qui furent véhiculées par cet épiscopat sous l’autorité morale de Jean-Marie Lustiger.

    Celui-ci, qui pourtant m’avait reçu, osait qualifier le Front National de « résurgence du paganisme le plus cynique et le plus dangereux », alors que son programme est le plus proche de la doctrine sociale de l’Eglise, et que Jean-Paul II nous avait dit place Saint-Pierre : « Il faut lutter contre la décadence de l’Europe ».

    Au lendemain du 21 avril 2002, il m’accusait encore de « détourner les convictions religieuses au service de la polémique électorale », ce qui n’était le cas en aucune manière.

    Tournons donc la page, en nous souvenant de cet autre propos du cardinal, dans lequel nous nous retrouvons : « Que les Français puissent renier, ou même ignorer la part chrétienne de leur identité, est suicidaire pour l’image internationale de la France.  »

  • A propos du cardinal Lustiger

    Le cardinal Lustiger restera certainement comme l’une des très rares personnalités importantes de l’épiscopat français de ces dernières décennies. Le personnage étant à multiples facettes, son bilan est plutôt contradictoire.

    Sur le plan religieux, il pouvait être un authentique porte-voix de l’Eglise, et l’on se souviendra par exemple qu’il avait invité le cardinal Ratzinger pour une mémorable conférence au cours de laquelle celui-ci avait dénoncé la destruction du catéchisme en France, ou qu’il avait créé un séminaire « parallèle » en voyant la déliquescence de la formation du clergé. Il jugeait suicidaire que les Français puissent renier, ou même ignorer la part chrétienne de leur identité, et il avait accusé Nicolas Sarkozy de faire de l’islam une religion d’Etat en créant le CFCM. On n’oubliera pas non plus qu’il a permis la célébration régulière de la messe traditionnelle dans deux églises paroissiales de Paris. Et on lui doit le rétablissement de processions officielles de l'Eglise dans les rues de Paris, le 15 août et le vendredi saint, ce qui assurément n'est pas rien.

    D’autre part, il montrait de façon claire comment l’esprit des « Lumières » avait produit les grands totalitarismes du XXe siècle.

    Mais il était obsédé par ses origines juives, au point de prétendre que le Christ n’avait pas été condamné à mort par les autorités juives mais uniquement par les Romains, et surtout que le christianisme était une forme de la religion juive destinée à greffer les païens sur le judaïsme, en une interprétation particulièrement tordue, et irrecevable, des propos de saint Paul sur le sujet (on lira à ce propos l'importante étude d'un ami prêtre de Chrétienté-Solidarité dans le numéro 207 de Reconquête). Dans l’affaire du carmel d’Auschwitz, il prendra fait et cause pour les organisations juives, défendra leurs arguments fallacieux, et en compagnie du cardinal Decourtray finira par obtenir le départ des religieuses. Cette interdiction de la prière chrétienne à Auschwitz lui tenait particulièrement à cœur : alors que mes articles sur la question, quoique nombreux (dans Présent, et une étude plus théologique dans La Pensée Catholique), n’avaient qu’un impact très modeste, il m’avait fait inviter à l’archevêché par son bras droit (l’actuel évêque de Rennes) pour que celui-ci tente de me convaincre du bien fondé de sa position.

    Sur le plan politique, on se souviendra qu’il dénonça avec vigueur les groupuscules qui utilisaient les immigrés clandestins comme « chair à canon », et qu’il demanda aux curés de ne plus accepter l’occupation d’églises et de faire immédiatement appel à la police en cas d’intrusion.

    Mais on se souviendra aussi de son opposition au Front national, dont on ne peut que penser qu’elle était d’une scandaleuse mauvaise foi, dans la mesure où il avait les moyens de connaître la vérité, et puisqu’il reçut un jour Jean-Marie Le Pen.

    Il osait prétendre que « les idées de Jean-Marie Le Pen évoquent le néo-paganisme antichrétien de l’Action française », et que c’était une « résurgence du paganisme le plus cynique et le plus dangereux ». Ce qui était un double mensonge : vis-à-vis de l’Action française, et vis-à-vis de Jean-Marie Le Pen. Le 22 avril 2002, il accusa Jean-Marie Le Pen de « détourner les convictions religieuses au service de la polémique électorale », parce que le candidat du FN avait repris le propos de Jean-Paul II : « N’ayez pas peur, entrez dans l’espérance. » Ce à quoi Jean-Marie Le Pen avait répondu qu’il avait utilisé la technique de l’analogie, qui est une des grandes avancées intellectuelles du christianisme, et que les expressions reprises correspondaient à la réalité politique du moment.

    Son action contre les carmélites d’Auschwitz et son injustice vis-à-vis de Jean-Marie Le Pen et du Front national resteront comme deux taches indélébiles sur sa mémoire.

  • Le Pen chez Sarkozy

    Jean-Marie Le Pen a été reçu pendant plus d’une demi-heure par Nicolas Sarkozy à l’Elysée, dans le cadre des consultations que mène le président de la République sur la réforme des institutions.

    A sa sortie, il a déclaré qu’il avait eu un entretien « à la fois sérieux et courtois » avec Nicolas Sarkozy, qu’il a qualifié d’« interlocuteur extrêmement chaleureux ». « J’ai énuméré les divergences de vues que j’ai avec la politique du président, en reconnaissant que son activité était remarquable et qu’elle attirait l’attention du monde entier. »

    Interrogé sur les auditions judiciaires de Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen a répondu : « Je ne me fais pas trop d’illusions sur l’issue de ces recherches. Les loups ne se mangent pas entre eux. Il est vrai que la politique française a été irriguée pendant des décennies par l’argent noir, à l’exception du FN. Jacques Chirac a été un maître, mais je pense que personne n’ira lui chercher des poux dans la tête à cette occasion. »

  • Après Bariani, le député Benoît…

    L’autre jour, Didier Bariani, vice-président du MoDem, disait qu’il ne voulait pas que l’UDF disparaisse dans le nouveau parti de François Bayrou.

    Aujourd’hui, c’est l’un des quatre députés MoDem, Thierry Benoît, qui met les pieds dans le plat. Et il va encore plus loin, puisqu’il ne veut même plus de la création d’un « Mouvement démocrate » et plaide pour le rassemblement de tous les centristes au sein d'une UDF « modernisée » : « Il faut que tout le monde se retrouve, un François Bayrou (UDF), un Jean Arthuis (UDF), un Charles de Courson (NC), un François Sauvadet (NC), un Hervé Morin (NC). Qu'est ce qui sépare ces gens là ? Rien du tout, sauf une stratégie quelque peu divergente » après le premier tour de la présidentielle, dit-il.

    Il reconnaît que « le MoDem a emporté une véritable adhésion auprès de gens qui étaient contre le système politique, ou de nouvelles générations qui découvrent la politique » et qui « ont tous comme valeur première l'indépendance ». Mais « clamer l'indépendance, c'est se fourvoyer », car la question des alliances finit tôt ou tard par se poser. Si l'on ne tranche pas sur les alliances, « on n'est jamais nulle part », dit-il, et il prend comme exemple sa propre situation, « dans la minorité au conseil général d'Ille-et-Vilaine face à un exécutif de gauche, et dans la minorité à l'Assemblée nationale face à un exécutif de droite ».

    Pauvre petit Benoît. Ce que l’on comprend surtout, c’est qu’il voudrait bien faire partie de la majorité de Sarkozy, avec ses anciens camarades, et arrêter de faire le mouton noir avec Bayrou. L’héroïsme a ses limites. Et Bayrou du souci à se faire…