L’autre jour, Didier Bariani, vice-président du MoDem, disait qu’il ne voulait pas que l’UDF disparaisse dans le nouveau parti de François Bayrou.
Aujourd’hui, c’est l’un des quatre députés MoDem, Thierry Benoît, qui met les pieds dans le plat. Et il va encore plus loin, puisqu’il ne veut même plus de la création d’un « Mouvement démocrate » et plaide pour le rassemblement de tous les centristes au sein d'une UDF « modernisée » : « Il faut que tout le monde se retrouve, un François Bayrou (UDF), un Jean Arthuis (UDF), un Charles de Courson (NC), un François Sauvadet (NC), un Hervé Morin (NC). Qu'est ce qui sépare ces gens là ? Rien du tout, sauf une stratégie quelque peu divergente » après le premier tour de la présidentielle, dit-il.
Il reconnaît que « le MoDem a emporté une véritable adhésion auprès de gens qui étaient contre le système politique, ou de nouvelles générations qui découvrent la politique » et qui « ont tous comme valeur première l'indépendance ». Mais « clamer l'indépendance, c'est se fourvoyer », car la question des alliances finit tôt ou tard par se poser. Si l'on ne tranche pas sur les alliances, « on n'est jamais nulle part », dit-il, et il prend comme exemple sa propre situation, « dans la minorité au conseil général d'Ille-et-Vilaine face à un exécutif de gauche, et dans la minorité à l'Assemblée nationale face à un exécutif de droite ».
Pauvre petit Benoît. Ce que l’on comprend surtout, c’est qu’il voudrait bien faire partie de la majorité de Sarkozy, avec ses anciens camarades, et arrêter de faire le mouton noir avec Bayrou. L’héroïsme a ses limites. Et Bayrou du souci à se faire…
Commentaires
Mr Benoît va devoir choisir non pas de savoir quel sera le nom définitif du parti mais si ce parti sera indépendant ou, comme le NC, une filiale de l'UMP, ce qui est nettement plus important. Mr Bayrou ne reviendra pas en arrière. Si Mr Benoît ne comprend pas qu'on puisse nouer une alliance locale dans l'intérêt des électeurs, et en même temps contester un projet de loi, il n'a rien compris. Assez de tergiversations-prétextes, Mr Benoît, assumez une chose merveilleuse : la liberté.
Je crois que les états d’âme de Messieurs Bariani et Benoît révèlent surtout les petits côtés de la politique politicienne. Mais est-ce-que cela a de l’importance ?