Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique française - Page 102

  • L’aveu de Valéry Giscard d’Estaing

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Valéry Giscard d’Estaing se félicite que la substance de la Constitution européenne soit préservée dans le nouveau traité européen. Selon lui, les modifications « limitées » apportées au texte initial ont été décidées pour « effacer l’image » de la Constitution dans l’esprit des gens, et pour « en faciliter l’approbation ici et là ».

    C’est le père de la Constitution européenne lui-même qui souligne l’arnaque : les Français ont rejeté cette Constitution, on la leur fera approuver en abandonnant le mot et en modifiant quelques articles.

    Il ne s’agissait donc que de berner les citoyens.

    Cet aveu rend encore plus nécessaire l’organisation d’un référendum. Ce n’est pas au Parlement d’avaliser l’arnaque. Les Français doivent savoir de quoi il retourne et se prononcer en connaissance de cause.

  • Giscard et le nouveau traité

    Valéry Giscard d’Estaing critique le nouveau traité, mais se félicite de voir que la substance de la Constitution européenne est conservée.

    Si le nouveau traité européen est rédigé conformément au mandat donné par les chefs d’Etat et de gouvernement à la Conférence intergouvernementale, « la forme aura été modifiée, ce qui était difficile à comprendre sera devenu impossible à comprendre » de la part des citoyens, a-t-il déclaré. « Mais la substance sera préservée et c’est cette substance qui donnera les meilleures chances à la poursuite de l’union de plus en plus étroite de l’Europe. »

    Il appelle la CIG , qui commencera ses travaux lundi prochain, à « ne pas s’écarter du mandat sous l’effet de manœuvres ou de combats d’arrière-garde » et à reprendre « scrupuleusement » les articles de la Constitution quand aucune modification n’est prévue.

    Les modifications demandées, qui ne touchent donc pas à la substance de la Constitution , sont « limitées ». Elles n’ont d’autre motif que de chercher à « effacer l’image » de la Constitution , « sans doute pour en faciliter l’approbation ici et là ».

    Pour faciliter l’approbation de la Constitution européenne par ces idiots de Français qui l’ont refusée. Et qui l’approuveront d’autant mieux qu’on ne leur demandera pas leur avis une deuxième fois, puisque c’est le Parlement qui s’en chargera en leur nom...

  • Comité de réflexion

    Le porte-parole de la présidence de la République a indiqué que Nicolas Sarkozy installera le comité de réflexion sur les institutions mercredi à 15h. Il « enverra en même temps une lettre de mission au président du comité », Edouard Balladur (il aurait été plus rapide et plus pratique de la lui remettre en mains propres, non ?).

    Le comité « sera composé de personnalités d’une compétence reconnue sur ces sujets et d’une hauteur de vues incontestable ». Au moment où le communiqué de l’Elysée était publié, Jack Lang annonçait qu’il « acceptait », évidemment, de faire partie du comité. Avec sa « hauteur de vue incontestable »...

    « Parallèlement, le président de la République procèdera à la consultation des partis politiques pour recueillir leurs observations et leurs suggestions. » Cela a commencé dès ce matin avec la réception de Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin pour l’UMP. Le calendrier indiqué va jusqu’au 20 juillet. Cécile Duflot (les Verts), et Jean-Marie Le Pen seront reçus « dans les jours qui suivront ».

  • Guéguerre au MoDem

    Didier Bariani, vice-président de l'UDF-MoDem en charge des questions statutaires, et président du groupe Modem au conseil de Paris, s'oppose à ce que l'UDF disparaisse au sein du Mouvement démocrate, préférant qu'elle demeure une composante distincte au sein du futur parti de François Bayrou. « L'UDF et le MoDem sont compatibles, mais est-ce que l'UDF est soluble dans le MoDem, je ne crois pas », a-t-il déclaré à l'AFP.

    Une fusion de l'UDF avec le MoDem risque de faire partir « un tas de militants et d'élus locaux, qui vont se trouver très dépaysés s'ils n'ont plus au sein du MoDem cette UDF de centre modéré qui les représente », a-t-il ajouté. Car « les gens qui ont adhéré en grand nombre au MoDem ont souvent des cultures différentes de celles de l'UDF ».

    Il regrette que « M. Bayrou et ses amis se gaussent beaucoup » de cette vision d'une UDF continuant à exister au sein du MoDem, et fustige « l'intolérance » et la « raillerie » manifestée à son encontre.

    « Je ne veux pas croire que l'on se dise que la transfusion sanguine (le renouvellement complet des militants et élus) est le meilleur choix », et que « plus il y en a qui partiront, mieux ça vaudra », dit-il encore, avertissant que seul un congrès des adhérents de l'UDF pourrait décider de fondre le parti au sein du MoDem, et qu'il inviterait le congrès à ne pas le faire…

    Le problème est que la création du MoDem a été approuvée début mai par un conseil national de l'UDF…

  • Le Conseil constitutionnel rejette les requêtes du FN

    De nombreux candidats FN aux législatives avaient déposé un recours en annulation devant le Conseil constitutionnel, faisant valoir que cette élection était illégale puisque l’Etat n’avait pas modifié le découpage électoral, alors qu’il était tenu de le faire depuis longtemps, en raison de l’évolution démographique : le principe d’égalité devant le suffrage est évidemment violé quand un élu de Lozère représente 38.466 habitants, et un élu de Haute-Garonne 144.479 habitants. Et le code électoral stipule, dans son article L. 125 : « Il est procédé à la révision des limites des circonscriptions, en fonction de l’évolution démographique, après le deuxième recensement général de population suivant la dernière limitation. » Le découpage actuel repose sur le recensement de... 1982.

    Les candidats FN n’ont fait que reprendre les observations et mises en demeure faites par le Conseil constitutionnel lui-même. Or celui-ci rejette les requêtes. Au motif il ne lui appartient pas, lorsqu’il se prononce en qualité de juge électoral, d’apprécier la constitutionnalité de dispositions législatives. Autrement dit, quand il juge la régularité des élections, le Conseil constitutionnel oublie tout ce qu’il a dit sur... la régularité des élections. S’il n’y a pas eu de fraude l’élection est valide, même si cette élection, comme le Conseil constitutionnel l’a lui-même établi, est faite en violation du principe d’égalité et en violation du code électoral.

    C’est magnifique. Mais tellement absurde qu’il se croit obligé de donner un autre argument : « La carence du législateur à opérer le redécoupage électoral est sans incidence sur la sincérité et la régularité des opérations électorales propres à chaque circonscription électorale. » Donc, quand bien même dans une circonscription il faudrait un million d’électeurs pour élire un député, et une centaine dans la circonscription voisine, il n’y aurait pas de problème, puisque c’est sans incidence sur la régularité de l’élection dans chacune des circonscriptions. Sic. En fait cet argument reprend le premier, mais en soulignant encore plus son côté absurde.

    Et comme après chaque élection, dans quelques mois, ou quelques semaines, le Conseil constitutionnel va pondre un texte incendiaire, à l’intention du gouvernement, sur le fait que les élections sont organisées en violation du principe d’égalité et du code électoral.

    Etc.

  • FN : le congrès et les finances

    A l’issue du bureau politique du Front national qui s’est tenu hier à Saint-Cloud, Jean-Marie Le Pen a indiqué à l’AFP que le principe du vote direct des adhérents pour l’élection du président et du comité central avait été entériné « à l’unanimité moins trois abstentions ».

    L’ancien système, qui nécessitait des congrès départementaux pour élire des délégués au congrès, était « compliqué et coûteux », a expliqué Jean-Marie Le Pen. Le vote direct des adhérents permettra à ceux-ci de « se sentir directement concernés par le parti, sa vie, ses objectifs ».

    Le congrès se déroulera les 17 et 18 novembre à Bordeaux. Jean-Marie Le Pen a exclu qu’il soit l’occasion d’un débat sur le programme du mouvement : « Nous ne faisons pas de la politique pour avoir un grand nombre de voix : nous proposons un programme, en souhaitant qu’il soit adopté par le plus grand nombre. »

    Par ailleurs Jean-Marie Le Pen a confirmé que le Front national prépare un plan social pour faire face à ses grosses difficultés financières. Une vingtaine de salariés, sur une cinquantaine, devraient avoir à quitter leurs fonctions. « Nous sommes entrés en conversation avec les membres du personnel, pour connaître ceux qui pourraient peut-être prendre leur retraite, ceux qui souhaiteraient partir. » « On va serrer les boulons le plus possible, tout en essayant de maintenir un niveau d’activité convenable et un minimum indispensable », a-t-il ajouté.

  • Un groupe Verts-PCF

    Noël Mamère annonce que les députés communistes et Verts sont parvenus à un accord pour la constitution d’un « groupe technique » commun qui portera le nom de « groupe de la gauche démocratique et républicaine ». Des députés de gauche d’outre-mer en feront également partie.

    Si certains avaient encore des doutes sur le positionnement politique des Verts, les voilà fixés.

    Ils protestaient quand on les disait comme la pastèque, verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur, désormais les quatre Verts seront en outre noyés dans le rouge...

  • Sarkozy président de... l’UMP

    Le bureau politique de l’UMP a décidé de remplacer le poste du président du parti par une direction collégiale de six membres.

    Pourtant on n’a jamais vu un parti politique fonctionner correctement avec une direction collégiale. Il faut un patron.

    Mais il y a un patron : c’est Nicolas Sarkozy.

    Jean-Claude Gaudin a été très clair : « Puisque le président de l’UMP est aujourd’hui à l’Elysée, notre formation politique n’a pas besoin de désigner un nouveau président. Nous considérons que, moralement, le président reste Nicolas Sarkozy. »

    C’était ce que disait déjà Jean-Pierre Raffarin le 3 juin : « Personne ne souhaite aujourd’hui qu’il y ait dans l’UMP quelqu’un qui puisse avoir la même légitimité à l’intérieur de l’UMP que Nicolas Sarkozy parce que Nicolas Sarkozy doit rester le leader naturel de l’UMP. Il n’est pas le leader juridique, il doit rester le leader naturel. »

    Lequel Raffarin a répété et précisé cela ce matin sur LCI : il n’y a « qu’un seul patron à l’UMP », Nicolas Sarkozy, qui est le « patron naturel » même s’il n’est pas le patron juridique. La logique est celle d’une direction collégiale « en contact direct avec le président de la République qui reste le leader naturel du parti ».

    Voilà qui « relativise » quelque peu les déclarations de Nicolas Sarkozy affirmant qu’il n’a plus d’attaches partisanes...

  • Intéressant...

    Dans une tribune que publie Le Figaro, le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon estime que Nicolas Sarkozy pourrait ne pas trouver de majorité au Parlement pour faire passer le nouveau traité européen.

    En effet, comme le traité nécessite une réforme constitutionnelle, il lui faut une majorité des trois cinquièmes. On sait que la plupart des socialistes sont européistes, mais ils sont aussi dans l’opposition... D’autre part, Ségolène Royal avait promis que si elle était élue elle organiserait un référendum sur le nouveau traité. Empêcher Sarkozy d’avoir une majorité des trois cinquièmes, ce serait le contraindre à organiser ce référendum...

  • La démocratie selon le CRIF

    Sans surprise, le CRIF y est allé de son petit crachat sur Le Pen après la visite de celui-ci à l’Elysée, et fait sa remontrance (mesurée) à Sarkozy : « Tout en comprenant le souci de dialogue avec l’ensemble des partis représentés au Parlement européen à la veille du sommet européen de Bruxelles, le CRIF regrette que le président Nicolas Sarkozy ait reçu à l’Elysée Jean-Marie Le Pen, qui s’est trop souvent illustré par des propos allant à l’encontre des valeurs de la République. »

    Addendum. Réaction de Louis Aliot

    Le CRIF s’illustre une nouvelle fois par son attitude agressive et insultante à l’égard du Front National, de son Président et des millions de Français de toutes conditions, de toutes origines et de toutes confessions qui votent pour ses candidats dans le cadre d’élections démocratiques.

    Ce comportement discriminatoire est contraire aux valeurs de la République car on ne voit pas au nom de quel principe une organisation communautaire interfère dans les affaires institutionnelles en sermonnant le chef de l’Etat sur une consultation officielle des partis politiques reconnus par la Constitution.