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Politique française - Page 103

  • Revoilà Copé

    On espérait être débarrassé de Jean-François Copé, insupportable champion toutes catégories de la langue de bois. Mais non. Voilà que, sans doute en raison même de cette « qualité », il est président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, tandis que son prédécesseur Bernard Accoyer va devenir président de l’Assemblée. Pauvre Patrick Ollier, qui croyait s’être installé pour de bon au perchoir et qui n’aura été qu’intérimaire dans un hémicycle désert...

  • Ça coince en Alsace...

    Après Arlette Grosskost qui se retire du groupe UMP à l’Assemblée nationale pour protester contre la nomination au gouvernement de Jean-Marie Bockel, c’est le député UMP Yves Bur qui s’insurge, dans un entretien à La Croix  : « Nous avons l’impression de nous être démenés comme des fous pour Nicolas Sarkozy pendant la campagne, et voilà comment nous sommes récompensés : par la nomination d’un élu socialiste qui a fait campagne contre nous jusqu’à la dernière semaine. » « C’est toute l’Alsace qui est furieuse. Pas seulement les élus mais aussi les militants et nos électeurs. Nous avons des cartes d’adhérents qui nous ont été retournées. »

    C’est vrai que ce n’est jamais agréable d’apprendre qu’on est cocu.

  • Et maintenant le groupe à dix

    Les communistes ayant 15 députés, plus deux apparentés et le « dissident » Gremetz, ils demandaient que le seuil de constitution d’un groupe à l’Assemblée nationale soit abaissé à 15 députés. Le MRG a formulé la même demande ce matin.

    Mais cet après-midi, les communistes vont plus loin. « Le pluralisme doit s'exprimer dans cette Assemblée et il serait bien qu'à partir de 10 députés il y ait la reconnaissance des sensibilités et des groupes », a déclaré Alain Bocquet à l'issue de la première réunion des députés communistes. Il a précisé qu'il en fera la demande au nouveau président de l'Assemblée nationale qui doit être élu mardi prochain.

    Les communistes craignent-ils des défections, ou se préparent-ils déjà à une nouvelle érosion du nombre de leurs élus lors des législatives suivantes ?

    Mais non, voyons. Cette demande vise à « garantir le pluralisme au sein de notre assemblée » car « il ne faut pas faire disparaître les identités », a souligné Jean-Pierre Brard.

    C’est beau, quand les communistes donnent des leçons de démocratie et d’identité…

  • Le Pen à l’Elysée

    Jean-Marie Le Pen a été reçu à l’Elysée, comme prévu, par Nicolas Sarkozy, dans le cadre des consultations qu’a entreprises le président de la République avant le sommet européen.

    A sa sortie il a déclaré : « Il m'a entretenu de ses projets européens, j'ai dit ce qu'il savait déjà : nos profondes divergences sur ce sujet. Nous avons procédé à un échange de vues général et je note que le président de la République a depuis longtemps pris l'initiative de recevoir le président du Front national, ce que je considère comme un geste démocratique. » (Tant François Mitterrand que Jacques Chirac avaient toujours pratiqué l’exclusion la plus obstinée.)

    Les socialistes se sont « étonnés » que le président de la République reçoive Jean-Marie Le Pen. Car un geste de courtoisie démocratique est étonnant pour un socialiste.

    Les Verts se sont quant à eux indignés de ne pas être reçus, alors que Sarkozy consulte le « chef d’un parti notoirement anti-européen, nationaliste »...

    L’Elysée vient de faire savoir que les Verts seront « bien sûr reçus ». Jeudi matin, avant le départ du Président pour Bruxelles... On dirait qu’il y a eu un pataquès...

  • Les sénateurs « UDF » « clarifient »

    Une petite moitié des sénateurs « UDF » se sont réunis de façon informelle pour mettre au point une « motion de synthèse » visant à « clarifier » la position de leur groupe « par rapport à la politique mise en œuvre par le gouvernement ». Elle sera soumise à l’ensemble du groupe mardi prochain.

    Comme l’UDF n’existe plus que dans l’intitulé de ce groupe, la clarification s’impose en effet.

    Alors, ces UDF sont-ils « Mouvement démocrate » ou « Nouveau Centre » ?

    Le texte, a indiqué Jean Arthuis, fait la synthèse de cinq motions concurrentes, allant toutes dans le sens d’un « soutien au gouvernement ».

    Mauvaise nouvelle pour Bayrou. Mais il devait s’en douter...

  • Communiqué de Marine Le Pen après les incidents d'Hénin-Beaumont

    Marine Le Pen et Steeve Briois se félicitent du renvoi en correctionnelle de deux hommes pour violences en réunion après les incidents de dimanche soir contre leur permanence de campagne. Ils s’étonnent que les noms de ces deux personnes ne soient pas divulgués alors qu’ils sont majeurs.

    Par ailleurs, ils démentent formellement l’information parue dans « la voix du Nord » de ce jour selon laquelle des membres du service d’ordre du Front National auraient caillassé une voiture. Cette information, totalement fausse, n’a pas été étayée par les éléments de l’enquête.

    Les nombreuses personnes présentes ont confirmé que le service d’ordre du FN n’avait provoqué personne contrairement à ce qu’affirme une source anonyme dans une dépêche de l’AFP. Le « DPS », dès l’annonce des premiers résultats électoraux, a reçu de nombreux projectiles et a du assurer la protection des personnes présentes à  proximité de la permanence dont des femmes et des enfants. Deux blessés ont été enregistrés parmi les sympathisants de Marine LE PEN tandis que de nombreuses voitures d’élus du FN ont été caillassées et fortement détériorées dont celle de Freddy Baudrin et Guy Cannie.

    Hier soir, ces incidents se sont renouvelés puisque la porte de la permanence de Marine LE PEN et Steeve Briois a de nouveau fait l’objet de détériorations. La sonnette et la boite aux lettres ont été arrachées tandis qu’une bande a essayé de forcer la porte avant de promettre de revenir armés.

    Compte-tenu de ce climat de violence, Marine LE PEN et Steeve Briois ont décidé de fermer provisoirement leur permanence. Ils dénoncent l’insécurité et l’impunité avec lesquelles un certain nombre de voyous peuvent agir contre le verdict des urnes.

    Ils remarquent également que certains "porte-parole" de la police de Nicolas Sarkozy s’empressent toujours de réduire la gravité ou de trouver des excuses au comportement violent de ces délinquants. Dans ce domaine là aussi, nous ne sommes pas dans la rupture mais dans la continuité !

  • Pauvre Bayrou

    Jean-Christophe Lagarde, qui avait fait la campagne de François Bayrou lors de la présidentielle, avait été investi par le Mouvement démocrate, et a été réélu député de Seine-Saint-Denis, fait savoir qu’il rejoint le groupe Nouveau Centre, parce qu’il « n’y a pas aujourd’hui d’autre groupe » pour représenter sa sensibilité...

  • Le Pen et le nouveau gouvernement

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le président de la République continue de sacrifier aux exigences de la pensée unique, quant à la « parité » et à la « diversité » ; il récompense les centristes ralliés, et poursuit son ouverture à gauche, en faisant entrer deux autres socialistes au gouvernement : Jean-Marie Bockel, et  Fadela Amara, dont le lobby Ni putes ni soumises était en perdition.

    On note aussi que le nouveau ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, est un euromondialiste fanatique.

    Nicolas Sarkozy ne fait donc qu’accentuer dans le mauvais sens les orientations qu’il avait prises en formant son premier gouvernement.

  • Souscription nationale "SOS Front national"

    Le faible score du Front national aux législatives a une lourde conséquence financière pour le mouvement de Jean-Marie Le Pen, puisque la subvention publique aux partis politiques est calculée d’après le nombre de voix au premier tour de ces élections. Elle sera amputée de 60 %, passant de 2,9 à 1,8 million d’euros pendant les cinq prochaines années.

    D’autre part, plus de la moitié des candidats FN n’ont pas franchi la barre des 5 %, qui permet d’être remboursé des frais de campagne, ce qui représente une dette de plusieurs millions d’euros.

    C’est pourquoi Jean-Marie Le Pen lance un « appel solennel », aux militants, adhérents, sympathisants et électeurs du Front national, et aussi à tous ceux qui pensent que le Front national doit garder sa place en France, à « répondre généreusement » à la souscription nationale que lance le mouvement.

    « Il en va de la survie du Front national mais aussi de l’intérêt bien compris du pays », souligne Jean-Marie Le Pen : « Qui mieux que le Front national peut être la vigie attentive à l’action du gouvernement ? Qui mieux que le Front national peut dire aux Français la vérité sur la situation du pays ? Comment la démocratie peut-elle vivre avec un parti unique qui cumule tous les pouvoirs, y compris celui de ne rien faire ? »

    Le Front national a perdu une bataille, mais il est loin d’avoir perdu la guerre. « Ceux qui croient que le Front national va disparaître à l’occasion de ce qui n’est qu’un avatar électoral se trompent lourdement. Les patriotes, plus convaincus que jamais de la nécessité de leur combat, ne vont pas baisser les bras. Rassemblés par l’adversité, ils vont se préparer pour les échéances futures. » Et les Français seront au rendez-vous, dès qu’ils auront vu qu’ils ont été trompés par les tours d’illusionniste de Sarkozy.

    C’est pourquoi il faut aider le Front national à surmonter cette mauvaise passe, afin qu’il puisse reprendre sa marche en avant et demeurer la nécessaire structure de rassemblement des patriotes.

    Les dons peuvent être envoyés à la Souscription Nationale , FN, 4 rue Vauguyon, 92210 Saint-Cloud, ou par internet.

    Naturellement, en attendant des jours meilleurs, le Front national va prendre des mesures d’économies drastiques, réaliser des compressions budgétaires dans tous les domaines. Il n’y aura ni université d’été, ni BBR cet automne. Mais Jean-Marie Le Pen n’a pas l’intention de vendre le « Paquebot ». Il veut envisager « toutes les solutions » avant celle-là. Car « il y a un aspect symbolique très fort » dans le fait de vendre le siège social du mouvement : « Si nous étions contraints de vendre, ce serait interprété par avance comme une déshérence du FN. »

  • Le Pen : la Constitution a été violée

    Lors de la conférence de presse qu’il vient de tenir, Jean-Marie Le Pen a annoncé que tous les candidats FN aux législatives allaient demander l’annulation des élections.

    Pourquoi ? Tout simplement parce que ces élections sont illégales : «  La Constitution et la loi qui obligent à une égalité dans les découpages des circonscriptions ont été violées. » Le gouvernement était tenu de réviser le découpage des circonscriptions, et cela depuis 1999. Il ne l’a toujours pas fait. Or ce redécoupage était impératif en raison de l’évolution démographique des départements.

    Les circonscriptions n’ont pas été modifiées depuis le rétablissement du scrutin uninominal à deux tours en 1986 (institué pour mettre fin aussi vite que possible à l’interlude de la proportionnelle, qui venait de commencer, et avait conduit une trentaine de députés FN à l’Assemblée nationale).

    Après l’examen de la loi de 1986, le Conseil constitutionnel avait demandé que les inégalités résultant de la volonté du législateur d’établir un lien étroit entre l’élu d’une circonscription et les électeurs ne soient pas « sensiblement accrues par le biais des règles qui président à la délimitation des circonscriptions à l’intérieur d’un même département ». A cette occasion, il avait rappelé les principes qui s’imposent aux responsables du découpage, notamment le principe de prise en compte des bases démographiques, avec la possibilité de s’en écarter, mais sans pouvoir aller au-delà de plus de 20 % de la population moyenne des circonscriptions du département.
    Ce qui vaut pour un département vaut aussi pour l’ensemble des circonscriptions. Dans ses observations sur les élections législatives de 2002, la Conseil constitutionnel soulignait que le découpage, qui était toujours celui de 1986, reposait sur les données du recensement de 1982. Or, depuis lors, « deux recensements généraux, intervenus en 1990 et 1999, ont mis en lumière de disparités de représentation peu compatibles avec les dispositions combinées de l’article 6 de la Déclaration de 1789 et des articles 3 et 24 de la Constitution  ». « Il incombe donc au législateur de modifier ce découpage », concluait le Conseil constitutionnel.

    Or rien n’a été fait. Le Conseil constitutionnel a réitéré sa demande en 2005. Et il n’y a toujours eu aucune modification.

    Le fait est que d’importantes modifications démographiques ont eu lieu. Des départements comme la Seine-et -Marne, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, la Gironde , la Loire-Atlantique ou La Réunion ont connu une forte poussée démographique, alors que d’autres comme Paris, la Haute-Marne , la Meuse , la Saône-et -Loire ou la Nièvre ont vu leur population diminuer.

    En 2003, un chercheur au CNRS observait que les 25 départements les moins peuplés ont un député pour 79.043 habitants, alors que les 25 les plus peuplés ont un député pour 112.123 habitants.

    Sur la base du recensement de 1999, le vote d’un habitant de la deuxième circonscription de la Lozère compte six fois plus que celui d’un habitant de la deuxième circonscription du Val-d’Oise. Selon les données INSEE de 2005, un élu de Lozère représente 38.466 habitants, et un élu de Haute-Garonne 144.479 habitants.

    Les disparités sont donc énormes. Et même en mettant de côté les départements les moins peuplés, qui par « tradition républicaine » ont un minimum de deux députés, l’écart va encore de 1 à 3 entre les circonscriptions.

    Le Conseil constitutionnel souligne que cela est contraire aux dispositions combinées de l’article 6 de la Déclaration de 1789 et des articles 3 et 24 de la Constitution.  L’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme est celui qui pose le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, notamment l’égalité de leurs droits à concourir à l’élaboration de la loi. L’article 24 de la Constitution est celui qui dit que les députés sont élus au suffrage direct, et l’article 3 est celui qui pose en principe que le scrutin est « toujours universel, égal et secret ».

    Et ce n’est pas tout. En parfaite conformité avec ce que dit le Conseil constitutionnel, le code électoral stipule, dans son article L. 125 : « Il est procédé à la révision des limites des circonscriptions, en fonction de l’évolution démographique, après le deuxième recensement général de population suivant la dernière limitation. » Le découpage des circonscriptions aurait donc dû être révisé lorsqu’ont été connus les résultats du recensement de 1999. Cela aurait déjà dû être fait pour les élections de 2002. On peut admettre que c’était un  peu court : on ne peut modifier les circonscriptions que longtemps avant l’échéance électorale, afin d’éviter les soupçons de charcutage. Quoi qu’il en soit, le scrutin de 2007 a été manifestement organisé, quant à lui, en violation certaine de cet article du code électoral

    Les gouvernements successifs s’érigent volontiers en juges du respect des « valeurs républicaines », mais ils refusent de respecter des textes fondamentaux de la République, et ne tiennent aucun compte des rappels à l’ordre du Conseil constitutionnel.

    C’est pourquoi les candidats du FN sont fondés à engager systématiquement des recours en annulation des élections législatives, et c’est pourquoi ils le font.

    On attend avec intérêt ce qui leur sera répondu...