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Politique française - Page 104

  • Les bonnes nouvelles

    En dehors de l’échec de Juppé, parmi les bonnes nouvelles de ce scrutin, il y a les échecs de Mellick et de Carignon. Il y a quelquefois une justice, même si elle vient tard... On remarquera aussi que Pierre Bédier, le maire de Mantes-la-Jolie, ancien (éphémère) ministre de la construction des prisons, condamné en première instance pour corruption à dix-huit mois de prison avec sursis et six ans d’inéligibilité, a été réélu de justesse alors qu’il croyait en une confortable réélection. Quoi qu’il en soit, il sera bientôt condamné définitivement, et devra dire adieu à son fauteuil...

    La meilleure bonne nouvelle est l’échec d’Arno Klarsfeld, parce que l’avocat bobo fils à papa et militaire israélien se voyait déjà secrétaire d’Etat. C’est raté. D’autant qu’il donne à la gauche une circonscription qui avait toujours été de droite. Et c’est une claque de plus pour Sarkozy, qui en avait fait son chouchou universel (tant à l’UMP qu’au ministère de l’Intérieur), lui demandant un rapport sur les lois mémorielles, un rapport sur la délinquance (sept pages...), le faisant « médiateur national » sur les « expulsions d’enfants », médiateur auprès des « Enfants de Don Quichotte », lui confiant une mission sur écologie et transports... Qui trop embrasse mal étreint ?

  • Sarkozy n’a déjà plus la cote

    L’UMP a perdu près de 800.000 voix. Le PS en a gagné 2,2 millions. Il n’y avait plus de Front national, sauf dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen est passée de 10.593 à 17.107 voix malgré l’appel de l’UMP et du Modem à voter socialiste.

    Après l’abstention déjà record du premier tour, ces chiffres montrent à l’évidence une érosion spectaculaire de la  confiance en Nicolas Sarkozy et en ses promesses, et en son gouvernement.

    Ce qui est souligné, bien sûr, par l’échec d’Alain Juppé, le grand super-ministre de l’Ecologie, le n° 2 du gouvernement, qui doit démissionner quelques jours après sa prise de fonction.

    Et cela ne va pas arranger la situation de Sarkozy, cela dit sans parler du problème du remplacement d’un ministre pour un portefeuille dessiné spécialement pour l’ancien Premier ministre. Car la défaite d’Alain Juppé donne un singulier éclairage au « principe » édicté par le président de la République, selon lequel un ministre doit avoir la légitimité démocratique donnée par les électeurs et doit démissionner s’il ne l’a pas. En effet, voici que Juppé doit démissionner pour cette raison-là. Mais Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, s’est bien gardé de se présenter devant les électeurs. Quelle est donc sa légitimité ? Et quelle est la légitimité des autres ministres qui n’étaient pas candidats aux législatives ? Pourquoi le ministre qui s’expose doit-il démissionner, quand ceux qui ne s’exposent pas ont leur portefeuille garanti ? L’injustice est flagrante, et s’ajoute aux cafouillages des premiers jours du gouvernement Sarkozy, qui ont été sanctionnés par les électeurs.

    Et encore, les électeurs n’ont-ils guère eu le loisir de constater, s’ils n’ont pas entendu Jean-Marie et Marine Le Pen, que les premiers projets de loi de ce gouvernement, sur la « maîtrise de l’immigration » et sur le traitement judiciaire de la « récidive », sont en très net retrait sur les promesses du candidat Sarkozy, et ne sont en réalité que de la poudre aux yeux.

    Peut-être ont-ils commencé toutefois à comprendre que Sarkozy, avec son traité simplifié, voulait leur imposer la Constitution européenne qu’ils avaient rejetée, et qu’il n’avait pas l’intention d’arrêter les négociations d’adhésion de la Turquie.. .

    Certes, l’UMP a toujours la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais elle a perdu plusieurs dizaines de députés, alors qu’on annonçait une vague bleue, voire un tsunami. Et l’abstention n’a jamais été aussi forte. On est déjà très très loin du triomphe de la présidentielle.

    C’est pourquoi le Front national n’est assurément pas mort. « La vie commence toujours demain », aime à dire Jean-Marie Le Pen. La reconquête commence aujourd’hui.

  • Les abstentionnistes grands vainqueurs

    Dans les soirées électorales à la télévision, il y avait un grand absent : le score de l’abstention. Personne n’en parlait. Il s’agit pourtant d’un nouveau record : 40,01%. Les abstentionnistes sont donc très largement devant l’UMP, qui a recueilli moins de 27% des voix des citoyens, et devant le PS, qui en a recueilli moins de 25%.

    Cette situation devrait interpeller les commentateurs et faire l’objet d’interrogations sur le fonctionnement de notre démocratie. Il n’en est rien. Tout le monde se comporte comme s’il était normal que la « représentation nationale » ne représente que 6 Français sur 10.

    Une illustration particulière de l’aberration à laquelle on en est arrivé : le parti communiste et le Front national ont obtenu le même nombre de voix au premier tour. Le parti communiste va sans doute avoir un groupe, le Front national n’a aucun député.

    C’est la magie du scrutin majoritaire. Majoritaire ? Vraiment ? Quand les deux grands partis monopolistiques se disputent la « majorité » autour d’un quart des suffrages ?

  • Déclaration de Jean-Marie Le Pen

    On savait depuis le premier tour des législatives que les jeux étaient faits et que l’UMP de M. Sarkozy l’emporterait facilement, abusant d’un mode de scrutin qui prive la moitié des Français d’une représentation démocratique.

    Dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen restait face à un candidat socialiste, l’UMP de Sarkozy et le Modem de Bayrou se sont désistés pour le socialiste, confirmant ainsi à ceux des électeurs nationaux de Sarkozy que n’avaient pas encore dégoûtés l’ouverture à gauche et la reprise du processus constitutionnel européen, pourtant rejeté par 55% des Français, que la rupture était une imposture et la trahison une réalité.

    Le Front National, bien que j’aie obtenu à l’élection présidentielle près de 4 millions de voix, a enregistré au premier tour des législatives un très important recul, causé essentiellement par le chiffre exceptionnel des abstentions.

    En effet, 58% des électeurs qui avaient voté pour moi à la présidentielle n’ont pas été voter, puisqu’on leur répétait que le Front National n’avait aucune chance d’avoir des députés.

    Outre la politique, les conséquences ont été désastreuses sur le plan financier à deux niveaux :

    D’abord, notre subvention publique de fonctionnement sera amputée de 60%, ce qui obligera à réduire drastiquement nos frais d’administration et de propagande et donc freinera nos capacités d’action.

    Plus grave, la moitié de nos candidats, près de 300, victimes de l’abstention, n’ayant pas franchi la barre des 5%, ne seront pas remboursés de leurs frais de campagne.

    Cette dette considérable restera à leur charge et à celle du Front National.

    Je lance un appel non seulement à tous nos électeurs, mais à tous ceux qui pensent que le Front National, défenseur des valeurs patriotiques, doit garder sa place en France, à répondre généreusement à la Souscription Nationale que nous lançons.

    Ceux qui croient que le Front National va disparaître à l’occasion de ce qui n’est qu’un avatar électoral se trompent lourdement.

    Les patriotes, plus convaincus que jamais de la nécessité de leur combat, ne vont pas baisser les bras.

    Rassemblés par l’adversité, ils vont se préparer pour les échéances futures.

    Malgré les mensonges et les tours d’illusionniste, les Français ne vont pas tarder à voir la vérité en face et parce qu’ils savent que la Patrie est le bien le plus précieux pour tous et d’abord pour les plus pauvres, ils feront encore confiance à ceux qui ne les ont jamais trompés.

    Le Front National et moi-même seront là, demain comme hier. Aidez-nous aujourd’hui à vous aider demain.

  • La bombe politique de lundi prochain

    Jean-Marie Le Pen tient une conférence de presse lundi prochain à 16 h 30. Il ne s’agira pas seulement de ses réactions politiques au second tour des législatives. S’il y a encore des Français pour qui la légalité a un sens (et la légitimité démocratique), ça devrait faire beaucoup de bruit...

  • Voter Marine contre le diktat de la pensée unique

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le candidat UMP Nesredine Ramdani et le candidat du Mouvement démocrate Jean Urbaniak appellent à voter pour le candidat socialiste Albert Facon contre Marine Le Pen dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais.

    Les électeurs apprécieront le double-langage de l’UMP. Nicolas Sarkozy prétend vouloir en finir avec la pensée unique, mais dans le Pas-de-Calais le parti sarkozyste applique l’une des règles les plus détestables de la pensée unique, connue sous le nom absurde de « front républicain », et qui n’est rien d’autre qu’un apartheid politique. C’est la permanente ouverture à gauche et l’invariable ostracisme envers le Front National.

    Les électeurs de droite de la 14e circonscription du Pas-de-Calais ne suivront pas les consignes de vote à gauche. En votant pour la candidate du Front National, ils diront en même temps au candidat UMP ce qu’ils pensent du propos raciste par lequel il s’est déshonoré, en disant : « Je n'ai pas une tête à voter Marine Le Pen ».

  • Deux gaullistes historiques soutiennent Marine

    Communiqué d’Alain Griotteray et Michel Caldaguès

    Alain Griotteray et Michel Caldaguès, parce qu'ils se font une certaine idée de l'Europe, apportent leur soutien à Marine Le Pen, candidate dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais.

    La droite majoritaire se doit à leurs yeux d'apporter ses suffrages à une candidate dont les convictions répondent à la volonté de rénovation nationale exprimée par les Français.

    Dans la 14° circonscription, les électeurs qui votèrent massivement  NON (75% lors du référendum) ne peuvent que souhaiter être représentés par une élue, ardente défenseur de l'Europe des patries.

    (Alain Griotteray, grand officier de la Légion d’honneur, croix de guerre avec palmes, médaillé de la Résistance , a été longtemps député du Val-de-Marne et maire de Charenton. Michel Caldaguès a été député puis sénateur de Paris, et maire du 1er arrondissement.)

  • Le Modem à géométrie variable

    François Bayrou n’a pas rappelé Ségolène Royal, qui avait laissé un message sur son répondeur. « Non par manque de respect, mais pour éviter toute ambiguïté. Si j’avais appelé, j’aurais nourri cette accusation injuste de ceux qui disaient : en fait, ils sont passés à gauche. »

    Et il n’est pas passé à gauche, come le montre le fait que l’UMP a gentiment retiré son candidat dans sa circonscription...

    Mais son pote Azouz Begag, ancien ministre du gouvernement Villepin, qui n’hésite pas à expliquer son échec à Lyon par le racisme des électeurs (sic), appelle quant à lui à voter pour le candidat socialiste...

    Alors que dans la Drôme Thierry Cornillet appelle à voter UMP...

    La situation la plus surréaliste est celle de la 2e circonscription des Hautes-Alpes (Gap). Les militants du Mouvement démocrate ont décidé de soutenir au second tour le député sortant radical de gauche, alors que leur candidate a décidé de soutenir le candidat UMP. Il est vrai que celle-ci avait abandonné le Modem pour le Nouveau Centre avant le premier tour. Cerise sur le sac de nœuds, le candidat UMP s’appelle Bayrou (Alain).

    Addendum. Dans la 2e circonscription du Rhône, le candidat Modem éliminé soutient le candidat UMP, et son suppléant indique qu'il votera pour le candidat socialiste... Il en est de même dans la 2e circonscription de l'Isère.

  • Nouveau Centre ou bouteille à l’encre

    Le « Nouveau Centre », constitué par les députés UDF ralliés à Sarkozy et qui se sont ainsi assuré leur réélection, c’est surtout la bouteille à l’encre. Ou le pot au noir, comme disent les navigateurs.

    Cette formation a présenté 80 candidats. Mais nombre d’entre eux se présentaient sous l’étiquette PSLE « parti social libéral européen », qui est le nom déposé du « Nouveau Centre », et parfaitement inconnu des électeurs. Mais d’autres candidats se présentaient sous l’étiquette « Majorité présidentielle », et d’autres encore, comme leur propre chef de file Hervé Morin, sous l’étiquette UDF...

    Dans les tableaux du ministère de l’Intérieur, Hervé Morin, réélu dimanche au premier tour, est un député UDF. Or, des candidats centristes restés fidèles à Bayrou, donc du « mouvement démocrate », sont également « UDF ». Le ministère de l’Intérieur appelle les candidats du « Modem » UDFD...

    Et dans la grille des résultats nationaux, on ne trouve ni « Nouveau Centre », ni « PSLE ». Les voix recueillies sont classées dans « majorité présidentielle » (où il n’y a pas que des ex-UDF ralliés) et peut-être dans « divers droite »...

    Ainsi ne sait-on pas quel est le score réel du « Nouveau Centre ». On peut seulement dire qu’il se situe autour de 2 % sur le plan national. Ce qui n’a pas grande signification, puisque cela inclut à la fois des circonscriptions où le candidat est majoritaire et une grande majorité de circonscriptions où il n’y avait pas de candidat...

    La question qui se pose surtout est celle du financement public du « Nouveau Centre ». Les centristes ralliés à Sarkozy ont-ils obtenu plus de 1 % sur 50 circonscriptions ? Car sur les 80 candidats, il y avait une majorité d’inconnus qui ont fait de très faibles scores.

    L’AFP a essayé d’y voir plus clair. Elle a trouvé que 30 candidats « PSLE », 16 « UDF » anti-Bayrou, et 5 ex-UDF devenus « Majorité présidentielle », ont franchi le seuil de 1 %.

    Le total fait... 51. A condition que ces « UDF » et ces « Majorité présidentielle » confirment qu’ils sont bien du « Nouveau Centre », et que cela soit accepté. Et quid de Chantal Eyméoud, candidate du Modem, à Gap, passée au Nouveau Centre avant le scrutin, et qui ne figure pas dans la liste des candidats donnée par le Nouveau Centre ?

    François Sauvadet (l’un des fondateurs du parti, lui-même réélu au premier tour) indique prudemment que « cela sera juste mais peut-être bon ». Sic.

  • TVA sociale ? D’abord les droits de douane !

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    A droite et au gouvernement, les partisans de la « TVA sociale » affirment qu’il s’agit d’un moyen de lutter contre les délocalisations.

    A gauche, les détracteurs de la « TVA sociale » soulignent qu’il s’agit d’un nouvel impôt, et Dominique Strauss-Kahn avance qu’il faut utiliser différemment la TVA actuelle afin de lutter contre les délocalisations.

    En réalité, la TVA dite sociale consiste simplement à faire payer par le consommateur les réductions de charges promises aux entreprises.

    Ces réductions de charges, si elles sont réelles, peuvent avoir un effet sur les délocalisations, mais la façon spécifique et à coup sûr efficace de lutter contre ce fléau est tout autre. Elle consiste à instaurer des doits de douane modulables, remboursables et bonifiables.

    Le débat actuel montre que c’est toujours le Front national qui a les bonnes solutions, et que la classe politicienne refuse de voir les réalités en face.