La dictature soi-disant sanitaire fonctionne à merveille. Il suffit de voir comment dans les rues le peuple français a été transformé en zombies consentants. A ce peuple qui a perdu la religion on a réussi sans problème à inoculer une superstition, celle de la peur d’un mini-micro-dragon, qui tue zéro virgule zéro vaguement quelque chose des pauvres gens qu’il touche de son haleine coronavirulente. Avec la nouvelle religion la dictature a donc imposé ses rites, appelés « gestes barrière », et ses grigris : le masque et le gel. Comme toute religion on constate que celle-ci a ses intégristes : ceux qui tous les jours à la télévision protestent que la dictature n’est pas assez contraignante.
Puisque cela marche si bien, il n’y a pas de raison de ne pas étendre le champ de la dictature. Par exemple, à la faveur d’une loi « confortant le respect des principes de la République » (c’était la nouvelle religion d’il y a plus d’un siècle, le laïcisme qui reprend aussi du service), on interdit l’école à la maison. Il y a eu 78 députés pour voter cette suppression de liberté, contre 25. La majorité absolue, nous dit sans rire le site de l’Assemblée nationale, étant de 52… Et l’on appelle cela une démocratie, et une démocratie qui ose donner des leçons…
Et puis il y a l’acte dictatorial spectaculaire, énorme, ahurissant : le ministre de l’Intérieur annonce l’enclenchement du processus qui aboutira à la dissolution de Génération identitaire dans deux semaines.
Darmanin ne nous a pas dit s’il était un disciple de Lénine ou de Mussolini. On savait toutefois déjà qu’il était un petit soldat du totalitarisme, puisque « l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi », et qu’il ne peut pas discuter avec des gens « qui refusent d'écrire sur un papier que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».
Mais là il nous montre l’arbitraire totalitaire en action. Il prétend dissoudre un mouvement qui n’a jamais rien fait d’illégal. Génération identitaire a été deux fois poursuivi en justice, et deux fois relaxé.
Il est tellement impossible de dissoudre Génération identitaire dans un Etat de droit que même Castaner l’avait reconnu. Même Castaner, ce n’est pas peu dire. Et ce n’était pas l’année dernière, c’était il n’y a même pas trois semaines. Le 27 janvier dernier, Castaner disait qu’il aurait dissous Génération identitaire « avec plaisir », mais que par deux fois les services juridiques du ministère de l’Intérieur lui ont répondu que Génération identitaire n’avait « jamais commis de fautes juridiques qui pouvaient justifier la dissolution ».
Darmanin n’a rien à faire des juristes de son ministère. Il n’a rien à faire de l’état de droit. Il impose sa misérable petite dictature darmaniniste. Aux applaudissements des zombies, bien sûr.
Mais, de grâce, qu’on arrête de dénoncer la Pologne et la Hongrie, où l’on ne fait rien de tel. Qu’on arrête aussi de condamner telle ou telle dictature dans le monde, puisque nous donnons au monde l’exemple de l’arbitraire politique à l’état pur.
P.S. Une petite expérience datée de ce matin. Ayant pu organiser ma vie de façon à ne jamais mettre de masque (j'ai la chance d'être à la retraite et à la campagne), je ne m’approvisionne plus que par le « drive » et les petits marchés. Le lundi je vais au marché dans un bourg où, depuis la « deuxième vague », le préfet a d’abord rendu obligatoire le port du masque au marché, puis dans toutes les rues. J’ai continué à ne pas mettre de masque, et personne ne me fait de remarque, bien que je sois le seul de mon espèce. Ce matin, je prends de l’argent à un distributeur de billets et j’entends un jovial « Bonjour ! ». Je me retourne, c’est l’ASVP (agent de surveillance de la voie publique). Elle me demande gentiment si c’est ma voiture qui est garée sur le trottoir. Je lui dis que non. Elle me salue et s’en va. Nous étions face à face. Mon absence de masque se voyait comme le nez au milieu de la figure, d’autant que j’étais bien le seul dont elle pouvait voir le nez… Eh bien il ne s’est rien passé.