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Liturgie - Page 241

  • Saint Michel

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    Icône de la première moitié du XIVe siècle, musée byzantin d’Athènes. Saint Michel porte le bâton du messager céleste, et le globe du monde, où tout est pour lui transparent. Le globe est surmonté de la croix, et marqué des lettres X D K, Khristos Dikaios Kritis : le Christ juste juge.

    L’inscription en haut dit : Ο ΑΡΧ(ΩΝ) ΜΙΧΑΗΛ Ο ΜΕΓΑΣ ΤΑΞΙΑΡΧΗΣ. O Arkhon Mikhaïl o mégas taxiarkhis : le chef Michel, le grand taxiarque (commandant en chef de l’armée céleste).

    Dans le sacramentaire léonien, qui comporte pas moins de cinq formulaires de messe pour ce jour, la fête est indiquée ainsi : « Pridie kalendas octobres : Natale basilicae Angeli in Salaria » : la veille des calendes d’octobre, naissance (sic, c’est-à-dire en l’occurrence consécration, dédicace) de la basilique de l’Ange sur la voie Salaria. » L’Ange, sans autre précision, c’était saint Michel. Les églises ou châteaux Saint-Ange sont donc dédiés à saint Michel. (La veille des calendes d'octobre, cela veut dire que le calendrier léonien était toujours le calendrier romain, où septembre avait 29 jours, avant la réforme julienne qui avait été édictée par César cinq siècles auparavant...)

    Dans le calendrier byzantin est célébrée le 8 novembre la « synaxe des archistratèges Michel et Gabriel et des autres puissances angéliques ».

    Tropaire :

    Grands chefs des milices célestes, nous vous supplions, indignes que nous sommes, de nous protéger par vos prières et de nous garder à l’ombre des ailes de votre immatérielle gloire, nous qui, à genoux, instamment vous implorons: « Délivrez nous des dangers, ô Princes des Puissances d’en haut ».

  • Saint Venceslas

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    La statue de saint Venceslas (Václav), en haut de la « place Venceslas », une très large allée au centre de Prague. Autour du « prince éternel des Tchèques », les quatre autres saints patrons de la Bohême : sainte Ludmila (grand-mère de Venceslas), saint Procope (ermite puis fondateur du monastère de Sázava), sainte Agnès (fondatrice de l’hôpital Saint-François de Prague, supérieure de clarisses, fondatrice de l’ordre des Croisés à l’étoile rouge), et saint Adalbert (Vojtěch, second évêque de Prague, martyr en Prusse). C’est l’œuvre la plus célèbre de Josef Václav Myslbek (1848-1922), qui était considéré de son vivant comme le fondateur de la sculpture tchèque moderne. Elle est le point de ralliement aux moments historiques : 1918, 1938, 1968-69, 1989... Elle a été restaurée en 2004.

    Sur le socle est inscrit un extrait d’une version du choral de saint Venceslas : « Saint Venceslas, ne nous laisse pas périr, nous et nos descendants... »

    Saint Venceslas duc de La Bohême, notre prince,
    Prie pour nous, Dieu et le Saint Esprit, Kyrie eleison.
    Toi, héritier de la Bohême, n’oublie pas ton peuple.
    Saint Venceslas, ne nous laisse pas périr, ni les générations futures,
    Kyrie eleison.
    Nous demandons ton aide, aie pitié de nous, réconforte les tristes gens,
    Saint Venceslas chasse le mal, Kyrie eleison.

    Voir ici et .

  • Saints Côme et Damien

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    Novgorod, XIVe siècle

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    Russie XVe siècle

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    Pologne, XVIIe siècle

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    Et... Budapest, XXe siècle:

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  • Saints Cyprien et Justine

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    De gauche à droite

    Magicien païen converti, Cyprien brûle ses livres de magie. Il se confesse à l’évêque Anthime. Il est baptisé par l’évêque, assisté du diacre Eusèbe ; derrière l’évêque, sainte Justine, qui par sa foi a résisté aux sortilèges et a converti Cyprien. L’évêque ordonne Cyprien qui fait Justine diaconesse.

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    Saint Cyprien et sainte Justine évangélisent. Arrêtés, ils sont plongés dans un chaudron de poix dont ils sortent intacts grâce à la protection de l’ange du Seigneur. Comme ils prêchent de nouveau, ils sont de nouveau arrêtés et cette fois décapités. L’ange apporte leurs âmes au Seigneur : « Bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton maître. »

  • Nos alium Deum nescimus

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    ℟. Nos álium Deum nescímus præter Dóminum, in quo sperámus:
    * Qui non déspicit nos, nec ámovet salútem suam a génere nostro.
    . Indulgéntiam ipsíus fusis lácrimis postulémus, et humiliémus illi ánimas nostras.
    ℟. Qui non déspicit nos, nec ámovet salútem suam a génere nostro.

    Nous, nous ne connaissons pas d’autre Dieu en dehors du Seigneur, en qui nous mettons notre espérance : lui qui ne nous méprise pas, ni ne retire son salut de notre race. Demandons son indulgence en répandant nos larmes, et humilions devant lui nos âmes.

    Ce répons des matines est formé d’expressions du chapitre 8 du livre de Judith (la lecture de la semaine), dans une vieille version latine. Il figurait déjà, comme tant d’autres, dans le sacramentaire de saint Grégoire le Grand.

  • Notre Dame de la Merci

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    C’était au temps où la plus vaste et la plus belle partie de l’Espagne était soumise au joug barbare des Sarrasins. D’innombrables fidèles, retenus dans une captivité douloureuse, étaient grandement exposés à renier la foi chrétienne et à compromettre leur salut éternel.

    La bienheureuse Reine du ciel, voulant apporter remède à des maux si grands et si nombreux, manifesta sa très ardente charité pour leur délivrance. Saint Pierre Nolasque, renommé par sa piété autant que par ses richesses, se livrait à de saintes méditations, et s’ingéniait sans cesse à découvrir comment il adoucirait les épreuves d’un si grand nombre de Chrétiens, soumis à la domination des Maures. La bienheureuse Vierge lui apparut elle-même avec un visage bienveillant et lui fit connaître combien il serait agréable à son Fils unique et à elle-même, s’il fondait en son honneur un Ordre religieux ayant pour but d’arracher les captifs à la tyrannie des Turcs. Encouragé par cette vision céleste, l’homme de Dieu sentit son cœur s’embraser d’une ardente charité ; il n’eut plus qu’un seul désir, celui de se livrer lui-même, et de consacrer l’Ordre qu’il instituerait, à la pratique de cet amour généreux par lequel chacun donnerait sa vie pour ses amis et son prochain.

    La même nuit, la très sainte Vierge apparut aussi au bienheureux Raymond de Peñafort et à Jacques, roi d’Aragon, leur donnant avis d’instituer un Ordre religieux, et leur persuadant de concourir par leur fortune à la fondation d’une si belle œuvre. Pierre accourut aussitôt se jeter aux genoux de Raymond, son confesseur, et lui fit tout connaître ; l’ayant trouvé instruit lui-même de toutes ces choses par la révélation céleste, il se soumit très humblement à sa direction. Le roi Jacques survenant, décida de mettre à exécution ce que la bienheureuse Vierge Marie lui avait également révélé.

    Après en avoir conféré entre eux, tous tombèrent d’accord, et entreprirent de fonder un institut en l’honneur de la Vierge Mère, sous le vocable de sainte Marie de la Merci ou de la rédemption des captifs. En conséquence, le dix du mois d’août, l’an du Seigneur mil deux cent dix-huit, le roi Jacques décréta l’établissement de cet institut, dont ces saints hommes avaient conçu le projet. Ceux qui voulaient en faire partie devaient s’engager, par un quatrième vœu. à rester comme otage au pouvoir des païens, si la délivrance des Chrétiens l’exigeait. Le roi leur concéda le privilège de porter sur la poitrine ses propres armes, et s’occupa de faire approuver par Grégoire IX un institut et des vœux de religion, inspirés par une si sublime charité envers le prochain.

    Dieu lui-même, par l’intermédiaire de la Vierge Mère, donna l’accroissement à cette œuvre, car elle se répandit avec beaucoup de rapidité et de succès sur toute la surface de la terre, et vit fleurir des héros de sainteté, des hommes d’une charité et d’une piété incomparables, se dévouant à recueillir les aumônes des Chrétiens pour racheter leurs frères, et à se donner souvent eux-mêmes comme rançon pour délivrer un grand nombre de captifs. Afin de rendre à Dieu et à la Vierge Mère de dignes actions de grâces pour un si grand bienfait et pour une institution si secourable, le Siège apostolique a permis de célébrer cette Fête particulière et de réciter cet Office, après avoir accordé à l’Ordre lui-même des privilèges presque sans nombre.

    (Bréviaire)

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    (Illustration: l'un des trois tableaux de Notre Dame de la Merci avec saint Pierre Nolasque et saint Raymond Nonnat, par José Gil de Castro, dit El Mulato Gil, et peintre des libertadores, Afro-péruvien ayant surtout vécu au Chili, vers 1814.)

  • 18e dimanche après la Pentecôte

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    Allelúia, allelúia. Timébunt gentes nomen tuum, Dómine, et omnes reges terræ glóriam tuam. Allelúia.

    Alléluia, alleluia. Les nations craindront votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre votre gloire. Alléluia.

    Ce bel alléluia qui célèbre le Christ Roi Pantocrator, avec de majestueux développements sur « nomen tuum » (qui reprend la fin du jubilus), « omnes reges terrae » et « gloriam tuam », est un exemple des modulations auxquelles se livre volontiers le plain chant. Cette pièce est indiquée du premier mode, mais tout le début et une partie de la suite est manifestement en sixième mode (qui a la même dominante en la). Et on passe en deuxième mode (relatif du premier), ce qui explique que la mélodie puisse descendre jusqu’au si, puis jusqu’au la, soit une quarte en dessous de la tonique théorique… qui s’impose à la fin.

    *

    Introït.

    • Evangile : 1, 2, 3.

    Offertoire.

    Communion.

  • Samedi des quatre temps de septembre

    A l’attention de ceux qui inventent des jours de jeûne, voici les oraisons qu'ils ont supprimées de ce jour qu’ils ont supprimé :

    Omnípotens sempitérne Deus, qui per continéntiam salutárem corpóribus medéris et méntibus : majestátem tuam súpplices exorámus ; ut, pia jejunántium deprecatióne placátus, et præséntia nobis subsídia tríbuas et futúra. Per Dóminum.

    Dieu tout-puissant et éternel, qui guérissez les corps et les âmes par le remède salutaire de l’abstinence, nous supplions humblement votre majesté, afin qu’apaisé par la prière pieuse de ceux qui jeûnent, vous nous donniez des secours pour le présent et pour l’avenir.

    Da nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, jejunándo, tua grátia satiémur ; et, abstinéndo, cunctis efficiámur hóstibus fortióres. Per Dóminum.

    Donnez-nous, s’il vous plaît, Dieu tout-puissant, qu’en jeûnant nous soyons soutenus de votre grâce et qu’en pratiquant l’abstinence nous devenions plus forts que tous nos ennemis.

    Tuére, quǽsumus, Dómine, fámiliam tuam : ut salútis ætérnæ remédia, quæ te inspiránte requírimus, te largiénte consequámur. Per Dóminum nostrum.

    Nous vous en supplions, Seigneur, protégez votre famille en sorte que les remèdes disposant du salut éternel, que nous recherchons sous votre inspiration, nous les obtenions grâce à votre libéralité.

    Præsta, quǽsumus, Dómine, sic nos ab épulis abstinére carnálibus : ut a vítiis irruéntibus páriter jejunémus. Per Dóminum.

    Faites, nous vous en supplions, Seigneur, que comme nous nous abstenons de prendre des viandes en nos repas, nous nous abstenions également de consentir aux assauts des vices.

    Ut nobis, Dómine, tríbuis sollémne tibi deférre jejúnium : sic nobis, quǽsumus, indulgéntiæ præsta subsídium. Per Dóminum.

    Comme vous nous donnez de vous faire l’hommage d’un jeûne solennel, ainsi accordez-nous, nous vous en supplions, Seigneur, le secours de votre indulgence.

    Deus, qui tribus púeris mitigásti flammas ígnium : concéde propítius ; ut nos fámulos tuos non exúrat flamma vitiórum. Per Dóminum.

    Dieu, qui pour les trois jeunes gens avez adouci les flammes du brasier, nous vous en prions : ne laissez pas le feu des passions dévorer vos serviteurs.

  • Saint Matthieu

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    Illustration du célèbre évangéliaire de Lindisfarne, vers 715. Saint Matthieu écrit son évangile. Au-dessus de lui, comme au-dessus des autres évangélistes, il y a son symbole ailé : « imago hominis » image d’homme qui sonne de la trompette. On remarque aussi que l’artiste a copié une inscription grecque : O Agios… saint… puis Mattheus en latin…

    C’est le seul portrait d’évangéliste où l’on voit un autre personnage : celui qui est derrière le rideau, qui paraît épier, et qui porte une auréole.

    Personne ne sait aujourd’hui qui est ce personnage, bien que de nombreuses hypothèses aient été formulées. Il convient de prendre en compte qu’il tient un livre à la main, et que c’est le seul portrait avec un tel personnage : celui de Matthieu, le premier évangéliste. C’est le début des évangiles, et Matthieu souligne comment le Christ était annoncé par l’Ancien Testament, et il commence par la généalogie du « fils de David, fils d’Abraham ». Le livre à la couverture vert pâle, de la même couleur que le manteau dans lequel s’enveloppe l’évangéliste, est forcément l’Ancien Testament, dont saint Matthieu s’est revêtu pour révéler le message du Messie. Le personnage pourrait donc être Moïse, auteur du Pentateuque. Ou symboliser les divers auteurs (Moïse, David, les prophètes). On a suggéré que ce puisse être le Christ, qui signale lui-même à Matthieu ce qui le concerne dans l’Ancien Testament. Mais la tête du personnage ne me paraît pas correspondre à d’autres représentations du Christ.

    Et voici la première page de l’évangile : « Liber generationis Iesu Christi filii David, filii Abraham. » (On voit des mots dans la marge : c’est la traduction en vieil anglais, ajoutée au Xe siècle entre les lignes de l’évangile.)

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  • Saint Eustache

    Il y a deux ans j’avais publié quelques représentations occidentales de la conversion de saint Eustache voyant un crucifix brillant dans les bois d’un grand cerf. Voici quelques images byzantines, en commençant par la plus ancienne où ce n'est pas un crucifix mais une icône du Christ qui apparaît:

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    (On peut voir ici toutes les saisissantes illustrations de ce psautier de l'Athos du IXe siècle.)

    Eustatie-Cretan-School Venice-16s.jpg

    Crète, XVIe siècle.

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    Crète, XVIIe siècle.

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    Patmos, XVIIe siècle.

    Et on est bien obligé de finir par le martyre de toute la famille…

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    Fresque du monastère de Denys, Athos, 1547.