Póstula a me, et dabo tibi gentes hereditátem tuam, et possessiónem tuam términos terræ.
Demande-moi, et je te donnerai les nations pour ton héritage, et pour ton domaine les extrémités de la terre.
La mélodie de cet offertoire reprend celles des offertoires des deux grand-messes de Noël.
La première phrase musicale (de Postula à tuam) est la première phrase de l’offertoire de la messe du jour, dont le texte a le même sens : « Tui sunt caeli et tua est terra », le ciel et la terre t’appartiennent. Alors que la mélodie de Noël commence par un fa, qui est la note prédominante du début, celle du Christ Roi commence par un do : à Noël c’est la contemplation qui prévaut, ici il y a l’élan de la demande : postula.
La suite de la mélodie est celle de l’offertoire de la messe de minuit après les deux premiers mots et jusqu’à la fin. Le texte de Noël est : « (Laetentur caeli) et exsultet terra ante faciem Domini quoniam venit » : (que les cieux se réjouissent) et que la terre exulte devant la face du Seigneur, car il vient. Il vient régner, il vient prendre possession de son domaine : là encore les deux textes sont liés. Et là encore la seule différence notable entre les mélodies est la première note : un fa à Noël, un mi pour le Christ Roi, une différence qui n’a pas d’autre raison que le (très bon) « raccord » entre les deux morceaux de mélodies.
(1957)